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Une visite surprenante

Chapitre 3

L'idée chemine lentement

Divers
Simon émergeait lentement de son sommeil. Sa nuit avait été peuplée de rêves plus étranges les uns que les autres. Cela faisait longtemps que cela ne lui était pas arrivé. Habituellement, il ne s’en souvenait pas, mais ce matin des images lui revenaient en mémoire. Lui qui jusque-là était plutôt réservé, non ce n’était pas ce qui le qualifiait, prude était le mot qui le décrivait le mieux. Son ex l’avait largué en partie pour son manque d’originalité pour les jeux sexuels et quelques autres insuffisances. En grognant il s’étira en se disant que la jeune femme faisait partie elle aussi de ce rêve rempli d’épisodes très érotiques où il était le sujet central. Dans son demi-sommeil, il se sentit frissonner. Il se voyait sur une estrade défilant nu, le sexe en érection devant un parterre féminin. Tout au bout du plateau, il voyait Élise le filmer tout en l’encourageant de la voix. Dans son rêve, il s’entendait dire à l’assemblée, je ne suis pas une femme.
Quelques instants plus tard, il voyait Élise lui maquiller le visage tout en le sermonnant sur l’importance de se raser le visage. Un rêve, ce n’était rien d’autre qu’un rêve, rien de tout cela ne s’était produit. En s’étirant à nouveau une de ses mains passa sur ses jambes, l’absence de poils finit de le tirer de sa torpeur. Maintenant complètement éveillé, en soulevant le drap il se souvint qu’il s’était couché nu et que son corps avait été débarrassé de tous ses poils. Il était lisse comme un nouveau-né. « Ah ! Merde ! » Un peu de déconvenue et pourtant, finalement cela ne le dérangeait pas plus que ça. En secouant la tête, il se demandait ce qui lui arrivait. Du coup, il n’avait plus tellement envie de quitter son lit et de sortir de sa chambre.
— Coucou, es-tu réveillé Simon ?
Entendre parler derrière sa porte le fit sursauter et frissonner. Il décida de ne pas répondre, espérant qu’elle s’éloignerait. Il l’entendait gratter à la porte pour l’inciter à répondre. Il vit la poignée jouer et le battant s’ouvrir. Instinctivement, il remonta le drap jusqu’au cou. Élise souriante lui apparut vêtue d’un short bleu court et d’un haut de la même teinte, mais un peu plus pâle. Fine, gracile et toujours aussi jolie, elle lui faisait face.
— Hou, mais tu fais la timide. Et bien mon beau, souviens-toi, je t’ai vu tout nu.— Oui, c’est vrai, mais ce n’est pas une raison. Je voudrais m’habiller, j’ai besoin d’un peu d’intimité, si cela ne te dérange pas.— Pourquoi vouloir te vêtir ? Non, je ne pense pas que cela soit utile pour le moment. D’abord, un petit passage dans la salle de bains, ensuite un bon petit-déjeuner et après nous ferons une séance rapide de prise de vue pour remplacer les photos que je n’aime pas.— Mais non, je n’en ai pas envie, je vais passer quelques fringues.
Elle le regardait en souriant, ses mains sur les hanches. Simon avait exprimé sa volonté sur un ton qu’il pensait être très ferme. En la regardant, il se dit qu’il devait offrir une image ridicule, assis sur son lit avec le drap dans ses mains. Élise tapa dans ses mains, le bruit résonna dans la pièce.
— Allez ! Ne fais pas le bébé, bouge tes jolies fesses et sors de ce lit. Tu nous fais perdre du temps, le travail nous attend.
Elle franchit la distance qui la séparait du lit et tira d’un coup sec sur le drap. La seconde suivante, il était à nouveau nu face à elle. Simon ne savait pourquoi, mais cette jeune femme avait pris le dessus. Contrairement à ce qu’il pensait, il venait de se lever, se dirigeant vers la salle de bain. Au passage, elle lui assena une claque sur la fesse. Ce geste le surprit et le fit frissonner. Une fois dans la pièce il se rendit compte qu’elle était derrière lui.
— Rase toi et ensuite une bonne douche, ne traîne pas.— Mais, je suis assez adulte pour faire les choses sans,,,,— Chut, fais vite !
Une nouvelle claque atterrit sur son postérieur. Il ne dit rien, mais il sentit la différence, cela n’avait rien d’une caresse, la peau le picotait. Tout en faisant sa toilette, il se demandait encore pourquoi il ne réagissait pas. Pourtant d’un autre côté, il avait le sentiment que cela lui plaisait que l’on s’occupe de lui. Ces pensées contradictoires l’énervaient.
Un quart d’heure plus tard, ils prenaient le petit-déjeuner ensemble. Élise avait tout préparé, la jeune femme semblait avoir pris possession des lieux. Tout en mangeant, elle lui parlait, le félicitant sur son apparence beaucoup plus civilisée. Quand il lui fit remarquer qu’il était toujours et que cela n’était pas tellement civilisé, qu’il n’était pas un adepte du naturisme, elle rit aux éclats.
— Ne t’en fais pas mon mignon. C’est pour éviter une perte de temps. Je te rassure, tu ne vas pas rester nu tout le temps.— Ah ! Bien, alors que faisons-nous maintenant ?
Il se mordit les lèvres regrettant d’avoir posé cette question. À l’instant, il venait d’admettre qu’elle dirigeait les choses. Ils étaient toujours assis face à face.
— Commence donc par débarrasser et faire la vaisselle, ensuite je m’occuperais de ton apparence qu’il faut améliorer.
Simon se retint de parler et sans attendre il se mit à l’ouvrage. Il se sentait observé, scruté sans cesse, elle n’arrêtait pas de changer de place. Un moment, il pensa que c’était pour éviter de le gêner dans son action. Il finit par comprendre qu’il n’en était rien et qu’elle le regardait simplement bouger.
— Tu sais que tu as un corps bien fait pour quelqu’un de ton âge. J’envie tes tétons, ils sont jolis. Tes fesses remuent agréablement. Tu n’as pratiquement pas de gras, tes jambes sont bien dessinées. Tes bras, ton cou sont bien eux aussi. Tes cheveux semblent pouvoir..., oui... un peu arrangés ils seront parfaits. Tu es vraiment mignon.
En lui parlant, elle lui souriait, Simon devint écarlate et le bol qu’il était en train d’essuyer lui échappa des mains. Le récipient se brisa en touchant le sol.
Euh..., merci...
Très gêné par les compliments il se baissait pour ramasser les morceaux de porcelaine. Il offrait ainsi à Élise une vue imprenable son derrière.
Ah ! Oui ! Excellent je rajouterais cette pose aux autres.
Simon sentit cette fois une légère tape sur sa fesse. Il ne put faire autrement que de finir ce qu’il avait entrepris. Aussitôt le travail terminé elle le prit par la main pour le conduire dans le salon où elle le fit asseoir sur une chaise.
— Bien maintenant, nous allons arranger quelque détail. Je vais commencer par ta coiffure. Ah, oui, c’est parfait, tes cheveux sont souples, je suis contente.
Elle se tut pendant quelques minutes et s’affaira jusqu’à ce qu’elle soit enfin satisfaite du résultat. Quand il avait tendance à s’affaisser, elle lui piquait les côtes avec un peigne. Ensuite, elle entreprit de lui passer des crèmes et des pommades sur le visage tout en chantonnant.
— Oui ! C’est ce que je voulais, c’est une réussite.— Ah bon ! De quoi es-tu en train de parler ?
Simon avait fini par se prêter au jeu et ne trouvait pas désagréable de sentir les mains d’Élise sur sa tête et son visage. Il était intrigué, il voulait en savoir un peu plus, il s’en doutait pourtant un peu, mais il n’osait pas se l’avouer. Il était toujours assailli par ses sentiments contradictoires. Pourtant entre les mains de la jeune femme il se sentait en confiance. Sans lui répondre Élise, lui plaça un miroir devant le visage. Il fut surpris de découvrir dans la glace le visage d’une femme, relativement âgée, certes, mais pas désagréable à regarder. Le rythme de son cœur venait de s’accélérer, il rougit, elle venait de transformer son apparence. C’en était bluffant, il était quasiment certain que personne au village ne le reconnaîtrait. Cette pensée le fit frissonner, était-ce de la honte, du plaisir, il ne savait pas. La jeune femme en quelques heures avait semé le trouble dans son esprit.
— Je te trouve belle, je suis contente de mon travail, ma chérie...— Ma chérie ? Mais...— Chut, ma belle, laisse-toi faire, laisse-moi faire. Je l’ai tout de suite compris quand je t’ai vue. Regarde-toi dans le miroir, tu es magnifique.— Mais... je ne suis pas...
Élise qui le regardait en souriant le fit se lever, puis elle recula de deux pas pour admirer son travail. Il s’en voulait de ne pas réagir, de faire preuve d’autant de mollesse. Pourtant, une petite part de lui trouvait agréables toutes ces attentions. Tout en sachant où cela le conduisait, il la laissait agir à sa guise. Il se sentait un peu gauche et emprunté face à elle, cependant il n’était plus aussi gêné face à ses regards. Elle venait de faire un petit geste pour lui demander de tourner sur lui même.
— Oui, c’est excellent, tu es magnifique. Je l’ai su immédiatement quand je t’ai vue. Tu es la personne qu’inconsciemment je recherchais. Tu as de belles jambes élancées, de belles fesses, une jolie cambrure de reins, ta poitrine est belle, le cou et les épaules sont bien eux aussi. Ton petit oiseau me plaît beaucoup.— Je ne suis pas une...— Chut, ma belle, tu es parfaite, il manque seulement quelques petits détails à parfaire. Je suis certaine que cela te conviendra.
Il s’était immobilisé pour lui répondre. Elle le regardait en souriant. D’un côté, il se demandait pourquoi il ne mettait pas un terme à cette situation et d’un autre il voulait que cela continue.
— Pourquoi fais-tu tout cela pour moi ? Tu es jeune, trop jeune pour moi. Tu l’as dit toi-même je suis un papy, un vieux.— Je viens de te le dire, tu me plais. Tu m’as plu dès le premier regard, j’aime les personnes de ton âge parce que cela me rassure. Mais en plus, tu es vraiment mignon, avec tout ce qu’il faut là où il le faut. Ah ! Qu’elle idiote on papote et j’en ai oublié la suite. Attends-moi, je reviens vite.
Avant qu’il n’ait eu le temps de réagir, il la vit quitter la pièce pour se diriger vers la sortie. Quelques secondes plus tard, il entendit la porte d’entrée claquer. Il ne savait que faire, profiter de cette absence ou bien rester à l’attendre. Une part de lui-même voulait que cela cesse, pendant que l’autre voulait aller plus loin. Ces sentiments nouveaux avaient tendance à le faire frissonner et ce n’était pas de froid. Il découvrait en lui petit à petit un autre individu, cela l’effrayait et l’émoustillait en même temps. En pensant à cela, il venait de se rendre compte que la nudité ne le gênait plus. Alors qu’auparavant il était plutôt prude. Le claquement de porte venait de se faire entendre à nouveau. Élise revint dans le salon tirant une grosse valise bleu sur roulette. Il se dit qu’elle aimait cette couleur. Elle déposa le bagage sur la table basse du salon juste en face de Simon. En souriant, elle fit jouer les serrures, puis souleva le panneau supérieur.
Hasard ou volonté ? Le panneau cachait maintenant à Simon le contenu, ce qui aiguisait sa curiosité. Oui, il savait que l’objet contenait des vêtements, mais il aurait aimé voir.
— Ah ! C’est bien ! Je vois que tu m’as sagement attendue. Voilà j’ai trouvé exactement ce qui va t’aller comme un gant,
Tout en parlant, elle se dirigeait maintenant vers lui avec des sous-vêtements dans les mains. Elle le regardait en souriant, visiblement contente de son choix. Il découvrait au fur et à mesure qu’il s’agissait de dessous blancs, transparents et très doux au toucher. Élise commença par lui passer un soutien-gorge qui se révéla adapté à sa morphologie.
— Hou-là, mais dis donc, il te va parfaitement, il te met en valeur. Je suis jalouse. Hihihi, j’ai le coup d’œil. Voyons la suite...
Il se laissait faire parce qu’il avait compris qu’elle ne voulait pas qu’il fasse les choses lui-même. Maintenant, elle faisait remonter sur ses jambes un string. Avant de recouvrir son sexe, elle déposa un baiser sur le prépuce. Le contact le fit frémir, elle s’en rendit compte, cela la fit rire une fois encore.
— Ton petit oiseau est trop mignon je n’ai pu m’en empêcher.— Euh, c’est que...— Chut ! La suite maintenant,
S’ensuivirent des bas autofixants et une robe bleue à sa taille. En la découvrant il se dit que le bleu état sa couleur fétiche. Une fois la fermeture éclair refermée, Élise le fit tourner sur lui même pour admirer le résultat.
— Ouiii ! Tu es magnifique, j’adore.
Le compliment le fit rougir, il restait sans voix, se rendant compte qu’il aimait les compliments qu’elle lui adressait. Le tenant par une main, elle le faisait évoluer. Étrangement, il ne sentait pas ridicule. Le contact des sous-vêtements sur la peau, les bas qu’il sentait gainer ses jambes, le léger frottement de la robe, lui étaient agréables. Il était surpris de constater qu’il se sentait bien.
— Quelle idiote, je fais ! Il te faut des chaussure pour compléter ta jolie tenue. Oui ma belle, des talons, mais pas trop haut.
Pourquoi n’était-il pas surpris quand elle lui fit mettre les chaussures ? Couleur et tailles concordaient. Les premiers pas lui furent difficiles et elle riait gentiment de ses mouvements gauches. Pendant quelques minutes elle l’aida afin puisse s’habituer.
— Je suis ravie de voir que tu commences à te déplacer un peu mieux. Viens, il est temps que tu découvres à quoi tu ressembles. Je suis certaine que tu ne seras pas choquée.
Le prenant par la main elle le conduisit jusque dans la salle de bain ou les miroirs permettent de se voir sous tous les angles. Cet agencement était un des caprices de son ex, aujourd’hui il allait lui permettre de découvrir le travail effectué par Élise. Une fois dans la pièce il fut vraiment surpris de se découvrir en entier. Oui, il avait eu un aperçu de son visage dans le petit miroir qu’elle lui avait tendu. Quand la jeune femme lui avait dit que c’était bluffant, il ne pouvait maintenant dire le contraire. Tenu par la main parce qu’il vacillait encore un peu sur ses talons, il venait de découvrir une étrangère. Bien sûr cette femme étrangère, c’était lui. Ainsi vêtu pouvait-il encore dire qu’il était homme ? Les reflets que lui renvoyaient les miroirs lui montraient que le travail opéré était une réussite. La robe lui allant à la perfection soulignait ses courbes. Un petit décolleté sage mettait même en valeur sa poitrine.
— Je...— Oui ma belle, tu es magnifique. Je suis contente de ce que nous avons obtenu.
Il se regardait, il la regardait, son esprit tentait d’assimiler et de faire un tri dans ce qu’il ressentait au fond de son être. En un peu plus de vingt-quatre heures, il y avait eu un changement qui s’était opéré un peu contre sa volonté. Pourtant, il ne trouvait rien à redire. La jeune femme le regardait en souriant avec un petit éclair dans le regard qui lui paraissait malicieux.
— Bien ! Tu vois, tu es parfaite. Nous allons fêter ça au restaurant. Maintenant que j’y pense, je ne peux continuer à t’appeler Simon et je n’aime pas trop Simone. Que penses-tu de....., Odile ? Oui, il me plaît bien. Nous laisserons encore pousser tes cheveux, même si ta coiffure encadre joliment ton visage. Tu es à croquer.
Il la dévisageait maintenant le regard effaré. Il ne voulait pas sortir de chez lui ainsi vêtu. Les gens du village le connaissant, il ne pouvait aller manger au restaurant. En plus, ils n’avaient à disposition que son kangoo.— Odile, ma belle il ne faut pas avoir peur. Personne ne peut te reconnaître. Il te suffira de te taire. Ne t’inquiète pas, viens, j’ai faim.
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