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Une voix unique

Chapitre 3

Hétéro
(4 000 mots - Environ 12 minutes de lecture
~~~~~~~~~~ CHAPITRE 06 : [color=#ff4136]rêverie[/color] ~~~~~~~~~~

    Ce flash d’Erwan pendant mon plaisir solitaire m’avait beaucoup troublée. D’ordinaire, mes fantasmes masturbatoires étaient assez désincarnés : je ne comprenais pas bien les filles qui s’imaginaient coucher avec Leonard di Caprio ou Cristiano Ronaldo. Moi, il me fallait des stimuli sur tout le corps, même s’ils n’étaient que fantasmés. Enfin, chacun son truc. Non que les beaux gosses me laissent insensibles, mais quand arrivait l’heure de la caresse intime, ce qui me venait malgré moi c’était autre chose qu’un beau mec, aussi mignon soit-il.
    Et donc, l’apparition impromptue de ce garçon pas forcément mignon (quoique globalement bien foutu), et garçon que je connaissais depuis quelques heures à peine en plus, voilà qui était fort étrange.
Sous ses doigts agités, il vint a ses penséesLa menant à l’extase, la laissant rassasiée

    J’ai essayé de chasser ce léger malaise en me replongeant dans mes bouquins. La fin de l’après-midi et la nuit furent à peu près normale, ouf. Mon sommeil a été calme et sans rêve, à l’exception d’un petit pipi nocturne qui m’a fait prendre conscience que j’avais probablement eu un nouveau rêve coquin avant de m’éveiller : en m’essuyant, ça n’avait fait aucun doute. Que se passait-il ? Ça ne m’était plus arrivé depuis l’adolescence, ça !
    Le lendemain était un mercredi. Je m’en souviens parce que ce jour-là de la semaine, mes cours s’arrêtaient à midi, et que j’allais à la piscine faire des longueurs plutôt que d’aller au restau U avec les autres. J’aimais bien ce rituel de ces longueurs, puis du sandwich que j’allais choisir à la boulangerie sur le chemin du retour à mon appart’. J’appréhendais légèrement de revoir Erwan, quelque part honteuse de l’avoir visualisé en me masturbant, même si ça n’avait été qu’un flash. Je supposais que quelques mecs s’étaient déjà branlés en pensant à moi (beurk !), au moins mon ex - on en avait parlé - mais je me sentais quand même gênée, comme si j’avais été voyeuse, comme si je l’avais espionné. J’ai secoué la tête pour me convaincre : après tout, ça faisait plusieurs semaines qu’on était dans le même amphi, et je l’avais à peine remarqué. Peu de chance qu’on se recroise dès le lendemain, si ?
    Retrouvant Linh devant la machine à café, nous avons papoté, attendant la dernière minute avant d’entrer dans l’amphi. Elle était beaucoup plus loquace quand nous étions seules. Pour elle, deux c’était bien, trois c’était la foule. J’ai hésité quelques secondes à évoquer Erwan, mais me suis tue : d’abord je n’avais aucune envie de lui parler de masturbation (bien qu’elle, quand nous n’étions que toutes les deux, pouvait parler de cul et de ce qu’elle faisait avec Fred sans retenue, c’était hallucinant !), ensuite si je reparlais juste de lui, elle allait me chambrer, en toucher un mot à Fred, lequel ferait des commentaires chargés de sous-entendus devant lui si jamais on le recroisait.
    Après avoir discuté de tout et de rien quelques instants, Linh a baissé un peu le ton et m’a entraînée à dix mètres de là, dans un coin un peu isolé :
— Quand t’es rentrée chez toi hier... ben après j’ai réalisé mon fantasme !— Euh, c’est-à-dire ? ai-je demandé, redoutant la réponse— Ben, tu sais !
    Et diminuant encore le ton, elle précisa :
— Je l’ai hum-hum aux toilettes
— Tu l’as quoi ?
    Je n’avais pas compris le verbe utilisé, même si de toute évidence elle parlait de cul.
— J’ai pé-pom Fred dans les chiottes !
    Je n’ai pas répondu, sachant qu’elle allait embrayer d’elle-même.
— Je lui ai dit que je voulais qu’il regarde un grain de beauté dans mon dos, mais je voulais pas soulever mon haut comme ça, même dans un coin. J’ai suggéré qu’on aille dans une cabine pour lui montrer.
    Elle souriait en disant ça, fière de son stratagème.
— Au début, il voulait pas, car je lui ai dit qu’on irait aux chiottes des filles de peur de croiser un mec en train de pisser. Finalement, il a accepté.
    Pas encore complètement calmée de mon excitation de la veille et de la nuit, je me suis imaginée la scène.
[color=#888888]    Linh tire Fred par la main, le traînant presque vers les toilettes. Arrivés aux sanitaires, elle choisit la cabine pour handicapées, afin d’être plus à l’aise. Excitée, elle entre, le tenant toujours. Sitôt à l’intérieur tous deux, elle rabat la porte, et baisse le loquet en regardant son homme droit dans les yeux. S’il n’est pas neuneu, il doit comprendre que le regard de braise de sa copine signifie quelque chose. Quelque chose de bien coquin.
— Tu t’es déjà fait sucer dans les chiottes ?
    Elle n’attend pas sa réponse, et se met à genoux devant lui. Il la toise de toute sa hauteur, et elle, en position de soumise, a les fesses sur ses talons. Une parfaite petite geisha bien qu’elle soit d’origine vietnamienne. Elle frotte son visage contre sa braguette, monte ses mains sur les hanches puis les fesses de son mec. Après quelques secondes, elle s’attaque à la ceinture de son jean’s. Elle le regarde dans les yeux, tirant sur la boucle pour la desserrer, glissant ses doigts derrière le bouton pour le faire sauter de la boutonnière. Elle le fait sans se presser, ni même surveiller ses mains : elle ne quitte pas son regard des yeux, allumeuse comme jamais. L’excitation est à son comble. Fred bande déjà comme un taureau, la bite encore coincée dans son boxer.    Elle tire le pantalon vers le bas, le laissant flotter à mi-cuisse. Elle aurait pu ne pas le descendre, juste sortir l’engin et s’en emparer, mais elle veut toucher son p’tit cul, lui malaxer les fesses et sentir sa peau sous ses paumes. Il se tient debout devant elle, le boxer déformé par une impressionnante érection. Elle est à genoux, le cul sur les talons, le visage à hauteur de la bosse, les mains s’affairant à le dévêtir.    Elle lui mordille le sexe à travers le coton. Le jeune homme, à l’autre bout de la verge, gémit un peu, puis se rend vite compte qu’ils ne peuvent pas faire de bruit. Elle passe une main par-dessous, à travers une manche du sous-vêtement, et s’empare du précieux de toute sa paume, de tous ses doigts. Ce sexe est bien chaud, bien dur et un peu caoutchouteux à la fois. Elle crève d’envie de l’enfourner dans sa bouche. Linh fait quelques va-et-vient agiles. Vite frustrée par le boxer, elle tente de le baisser de sa main libre. C’est compliqué. Elle doit se résoudre à lui lâcher le chibre pour pouvoir virer ce putain de bout de tissu qui lui fait obstacle.    Enfin la voilà, sous ses yeux. Belle, fière, dressée, libre. Une belle bite.
Sa bite. Sa bite à lui, certes, mais aussi sa bite à elle, à elle toute seule ! Elle s’approche doucement, la frôle du bout du nez, joue un peu avec. Fred n’en peut plus. Si elle continue de le chauffer ainsi, il ne lui faudra que trois allers et retours pour éjaculer ! Il n’est pas particulièrement précoce, mais la spontanéité et le lieu augmentent l’adrénaline en flèche ! C’est comme s’il avait gagné dix minutes de préliminaires, là.    Elle approche ses lèvres, ouvre la bouche et s’apprête à glisser la bête dans sa grotte humide et chaude, quand il l’interrompt soudain :
— Attends, souffle-t-il, inquiet, semblant écouter quelque chose— Quoi ? Tu as entendu un truc ? demande-t-elle, se reculant légèrement, aux aguets.— Ben, tu voulais pas me montrer un grain de beauté ?
    Elle éclate de rire, tentant malgré tout de se retenir. Le bruit n’en est que plus impressionnant. Quelques secondes lui suffisent à retrouver son calme et son souffle, mais, inquiète, elle surveille tous les bruits extérieurs.
— Bouffe-la moi, maintenant ! lui intime Fred, pressant le crâne de Linh vers son pelvis, et tendant ses hanches en avant dans le même temps.
    Cette injonction rappelle Linh à la réalité et augmente encore son excitation. Elle enfourne, non, s’empale directement sur ce membre qui n’attend que ça depuis deux minutes. Il vient pratiquement taper au fond de sa gorge, provoquant un hoquet qu’elle réprime. Et la succion commence. Elle sait ce qu’aime son chéri, ils n’en sont pas à leur première pipe, loin de là. Comme il bande déjà à fond, elle peut se permettre de faire ce qu’il aime le plus : le sucer sans les mains. Elle en pose une sur ses couilles et passe l’autre derrière lui, lui malaxant une fesse. Elle suce, elle aspire, elle remue, elle joue. Cette pipe est délicieuse pour eux deux. Il jouit d’être en elle, dans sa bouche. Elle jouit d’être à ses pieds, de le sucer et d’avoir initié la chose. Fantasme de la fellation surprise aux toilettes : check!    En temps normal, elle n’est pas fan d’irrumation
La bouche ne bouge pas, c’est le sexe qui fait des va-et-vient
. Mais à circonstances exceptionnelles, pratiques exceptionnelles. Détachant la main de ses testicules, elle plaque cette dernière sur la fesse libre de Fred, et commence à imprimer à son bassin des mouvements d’avant en arrière, ralentissant peu à peu ses propres mouvements buccaux et cervicaux. Il ne met pas longtemps à comprendre : dès qu’il s’agit de satisfaire popol, les hommes font montre d’une perspicacité redoutable.
    Cependant l’exercice, aussi plaisant soit-il, est de courte durée. Extrêmement chauffé par l’ambiance, au bout du bout de son envie, il prévient Linh à voix basse qu’il va jouir :
— A...tten...tion...
    Elle se retire rapidement, se place sur le côté pour éviter de se faire souiller les vêtements, et achève de le masturber à une allure vertigineuse. Fred éjacule deux ou trois fois, par jolies saccades, bien fournies. Le sperme va se perdre sur le sol, et en partie sur la cuvette des toilettes. Il sait qu’il ne peut pas, ne
doit pas, faire de bruit, mais un petit râle lui échappe tout de même.
— Chhhhuuut, fait-elle, à voix basse. Faut pas qu’on t’entende !
    Disant cela, elle ralentit le rythme de son poignet, sentant l’orgasme de son homme s’achever.
[/color]
— ... évisé un peu ou pas ?
    Linh venait de me tirer de ma rêverie. Et j’ai réalisé : j’avais visualisé ma BFF et son mec en train de baiser. Honte sur moi ! En trente secondes, j’étais partie loin, loin, et n’avais rien écouté de ce que me disait pas copine.
— Mmmhh ? Répète ?— Je te demandais si tu avais un peu bossé ou pas hier.
Ô rêverie coquine, Ô doux songe érotiqueTu m’emmènes si loin, en des lieux fantastiques !

— Pas autant que je le voulais. J’ai été... distraite.
    Meeeerde ! Je voulais pas dire ça ! C’est sa faute, aussi, à me parler de ses frasques sexuelles dans les chiottes de la fac !
— Tu veux dire quoi ?
    J’étais coincée. Il fallait que je trouve quelque chose rapidement. Et surtout d’adapté. Parce que « J’ai fait une sieste » ou « J’ai regardé un film sur Prime », ça ne le faisait pas quand on me connaissait. Et Linh me connaissait bien.
— Euh, j’étais fatiguée... J’ai repensé à la réponse du prof sur l’algèbre de Lie, et puis aux remarques d’Erwan...
    Et alleeeez ! On continue de lâcher des infos ! Punaise, on aurait dit que quelqu’un contrôlait ma langue et lui faisait dire tout ce que je voulais cacher. Évidemment, mon amie a réagi aussi sec :
— Hé hé ! Erwan... Je suis sûre qu’il t’a plu. Il a pas l’air con, ça c’est sûr.— Oui, euh non, ai-je balbutié.— Il est là ce matin ? On lui dit de s’asseoir avec nous, comme hier aprèm’ ?— Il est pas là— Ah bon, comment tu sais ?
    Et me voilà coincée. Depuis que j’avais franchi les grilles du campus, j’avais cherché partout du regard s’il était là. En montant pour me rendre à l’amphi, pareil. Quand j’ai rejoint Linh et que nous sommes allées à la machine à cafés, itou. Mes yeux n’avaient cessé de fureter à sa recherche. Mais il n’était pas là. Pas encore là, espérais-je.

~~~~~~~~~~ CHAPITRE 07 : [color=#ff4136]fratrie[/color] ~~~~~~~~~~

    Un mois ! Ça faisait presque un mois que je voyais Erwan à chaque cours. Et autant de temps, où pas loin, que je me foutais un doigt quotidiennement en pensant à lui. J’étais folle ! Jamais je n’avais été chaude comme ça. Je mouillais quasiment à chaque fois que je le voyais. J’ai même envisagé d’apporter une petite culotte de rechange pour faire une rotation le midi aux toilettes tellement ça pouvait devenir gênant et inconfortable. Je me suis demandé si j’étais normale, si je devais consulter. Sécréter autant de cyprine et si souvent me faisait presque peur, c’était peut-être un souci d’ordre physiologique, pourquoi pas. Même s’il ne fallait pas, et que je savais qu’il ne fallait pas, je suis allée jeter un coup d’œil sur Doctissimo. Bien sûr, je suis tombée sur des cas rarissimes de maladies du vagin et autres joyeusetés, mais j’ai pu aussi voir de nombreux témoignages, généralement de femmes enceintes ou pré-ménopausées, qui rencontraient ce problème. Ça avait l’air d’être semi-hormonal, semi-psychologique. J’ai décidé de passer à autre chose et de ne plus m’en soucier.
    Je ne savais pas bien si j’étais amoureuse (je n’étais plus une gamine !) ou si j’étais juste intéressée et attirée par Erwan, en tout cas je cherchais sa compagnie. Lui aussi, semblait-il, toutefois sans aller plus loin. Une fois qu’on le connaissait un peu, il n’était pas timide, même si, au premier abord, on pouvait se le demander. Je savais qu’il n’avait pas de copine actuellement, et, au cours des conversations, j’avais aussi réussi à savoir qu’il en avait eu au moins deux plus ou moins sérieuses. Une au lycée et une à la fac. Tant mieux. Un mec vierge, ça ne me branchait pas vraiment. Pas que ce soit gênant ou quoi ou qu’est-ce, mais comme j’avais le feu au cul depuis des semaines, et trop envie qu’il soit hésitant et surtout précoce si un jour on arrivait à baiser !
    Linh avait réussi adroitement à déduire son âge : en fait, j’étais son aînée d’un mois. Punaise, qu’est-ce qu’il paraissait jeune quand même ! Sa coiffure d’intello, avec ses cheveux châtain foncé non crépus et ses lunettes y faisaient pour beaucoup. Il était sûrement quarteron, comme moi. Lui un quarteron foncé, et moi un quarteron clair. Je savais que certaines personnes ne se doutaient pas qu’un quart de sang d’esclaves noirs coulait dans mes veines, quand j’entendais des réflexions un peu limite sur... bref, passons. Il n’avait pas de traits négroïdes, et je me demandais s’il n’était pas métissé un quart Indien ou Pakistanais, et trois quarts Caucasien. Ou alors, c’était juste un toubab à peau mate qui adorait faire des U.V., ah ah ah !
Cet homme à la peau mate était des plus charmantsSon teint, ses yeux, sa bouche... tout était élégant

    En tout cas, on avait presque vingt-deux ans tous les deux, des origines ethniques exotiques, une cervelle qui marchait pas trop mal, et on était célib’. Pas mal de points communs, non ? Alors pourquoi il ne passait pas à l’attaque ? Il savait jouer du piano, et s’était essayé à la guitare, et ça, comme beaucoup de nénettes, je n’y étais pas insensible. Un truc me gênait cependant : il adorait le cinéma. Et moi, j’étais d’une ignorance crasse, sur le sujet. Pratiquement à chaque fois qu’il me donnait un titre, je n’en avais jamais entendu parler. Et si je connaissais vaguement le film, je n’en savais pas plus : ni la distribution, ni le sujet et encore moins l’histoire, le scenario comme il dirait. Là où j’avais le plus honte, c’était quand il évoquait des actrices et des acteurs - pardon : des comédiennes et des comédiens - qui, selon lui, étaient plus célèbres qu’Obama ou Einstein et dont je n’avais jamais entendu le nom. Ou, pas retenu, probablement par manque d’intérêt.
    Un jour, début novembre (on venait de changer d’heure), on bossait ensemble à la bibliothèque universitaire. Nous avions commencé à trois : Erwan, son pote Ali (ils se connaissaient et se suivaient depuis le lycée), et moi. Au bout d’une heure, Ali nous a quittés et nous sommes restés seuls Erwan et moi. Nous avons travaillé un bon moment en silence, chacun dans son coin. La B.U. était d’un calme ! Il faut dire qu’elle était peu occupée. C’était la toute fin d’après-midi, ça n’était pas très étonnant. Il m’a posé une question à voix basse. Je lui ai répondu sur le même ton. J’aimais bien comme il été consciencieux et attentifs aux autres : il parlait tout doucement dans les bibliothèques, il rangeait toujours ses chaises sous la table, il disait « À tes souhaits » discrètement à ceux qui éternuaient près de lui, etc. Il avait un côté gentleman qui me faisait craquer.
    On a échangé deux ou trois fois en vingt minutes, toujours à faible volume. À un moment, sorti de nulle part, il m’a parlé de cinéma et m’a cité des films qui abordaient de maths. J’étais morte de honte, n’ayant jamais entendu les noms de ces longs-métrages qui semblaient pourtant universellement connus ! Il en a même profité pour me chambrer, le petit saligaud.
Ainsi mon inculture est source de sarcasmesJ’ai peur que mes lacunes ne noient ton fantasme

    Et puis, tout à coup, il m’a proposé d’aller voir un des films chez lui ! Ça faisait des semaines que j’attendais ce moment, et il se décidait enfin ! Sauf que... sauf qu’il me prenait au dépourvu. Alors la surprise, passe encore, mais ma petite culotte avait bien souffert, cet après-midi. Si on allait chez lui et qu’il se passait quelque chose, je saurais plus su où me mettre s’il la voyait ! Super embêtée, hésitante, j’ai balbutié un timide « Ce soir ? Je sais pas, faut que je travaille ».
    J’ai senti sa déception. J’étais trop contente ! Il ne me proposait pas juste un truc comme ça, il semblait espérer un date. Il y a eu un malaise de quelques secondes qui ont dû lui paraître des siècles (moi ? sadique ?) et au moment où il allait répondre, j’ai su quoi dire. J’ai pris un air de diva, de baronne et ai ajouté :
— Je veux bien à une seule condition : on mange des pâtes au gruyère. T’en as au moins ?
    Et là, il m’a scotchée. D’habitude, il n’était pas trop vanne, répartie.
— Je viens de faire l’acquisition de spaghetti di parmigiano cuvée 1902, m’a-t-il répondu avec un accent italien qui me semblait parfait.
    J’étais blu-ffée ! Ah ça, il cachait bien son jeu, le sacripant ! Monsieur avait donc du répondant ! C’est ce que nous allions voir, il en fallait plus pour me clouer le bec. J’ai contre-attaqué :
— Mmmmhhh, si tu as du Pepsi Max du même millésime, je pourrais consentir à partager ton repas— J’ai du Pepsi, mais pas Max, a-t-il rétorqué, presque maladroitement.
    J’avais gagné la joute verbale, youhou ! Lilly 1 - Erwan 0. J’ai répondu une bêtise quelconque pour ne pas lui laisser le dernier mot et on s’est levé pour partir. Sur le seuil, j’ai été surprise par l’obscurité. C’est vrai qu’on était passés à l’heure divers l’avant-veille. Il faisait plutôt doux, mais j’ai fait ma demoiselle en détresse qui a froid et me suis collée à lui, passant mon bras sous le sien, et appuyant ma tête contre son épaule. Maintenant que j’étais sûre qu’il semblait intéressé, je voulais qu’il comprenne clairement que j’étais partante. J’essayais de réfléchir à une solution pour ma petite culotte qui commençait à se remouiller.
    En prenant le bus pour aller chez Erwan, je suis restée la tête contre lui quand je pouvais. Les gens qui nous voyaient pensaient forcément que c’était mon mec. Ça n’était pas entièrement faux, et pas tout à fait vrai. Il nous manquait une étape cruciale : ze kiss ! J’étais prête à ce qu’il me roule un patin de la mort, j’étais chaude comme de la braise, mais je ne savais pas encore si on allait baiser. J’étais partagée. Déjà, est-ce que j’avais des capotes sur moi ? Lorsque j’étais avec mon ex Seb, on en avait toujours une ou deux chacun. C’était lui qui avait insisté, au cas où. Bon, sinon il en aurait chez lui normalement. Et puis, s’il était timide, peut-être serait-il du genre à prendre son temps, sans me sauter dessus dès qu’il en aurait l’occasion ! Enfin, il y avait cette histoire de petite culotte qui m’ennuyait quand même assez. S’il voyait mes sous-vêtements ruinés dès la première soirée, j’en mourrais de honte. Décidément non, je n’étais pas présentable. D’autant plus que, de penser à tout ça, faisait monter l’excitation. Je le sentais, quand je serrais mes cuisses en les pressant discrètement, ma minette était bien bien humide, pour ne pas dire trempée. Pourquoi j’avais pas mes règles ?! Au moins, ma serviette aurait pu absorber ce surplus de cyprine qui m’embarrassait hautement ! Remarquez, si j’avais eu mes règles, je n’aurais même pas envisagé de coucher avec lui ce soir-là. Je tournais en rond...
Ce slip indélicat me collait au minouQue n’en avais-je pas pris un autre au cas où ?

    On a regardé "Will Hunting". Ça parlait d’un surdoué en maths qui n’avait pas pu faire d’études car trop pauvre et qui bossait comme homme d’entretien dans une fac prestigieuse, puis ouvrier de chantier. Erwan avait un grand téléviseur (ce qui était presque normal, pour un cinéphile) et était abonné à plein de chaînes comme Netflix, Prime Video, Apple+, etc. On a dîné devant le film, lequel était plutôt sympa. Pendant le générique de fin, je me suis tournée vers mon hôte, curieuse de faire une petite expérience :
— Tu l’as vu combien de fois ce film ?— Trois, en comptant ce soir. Pourquoi ?— Tu te souviens des noms des douze grands frères que Will s’invente ?— Euh... pourquoi ?— Comme ça. Alors ?— Oui, je pense.— Vas-y...
    Erwan a hésité un instant, puis a lâché en salve : « Marky, Ricky, Danny, Terry, Mikey, Davy, Timmy, Tommy, Joey, Robby, Johnny et Brian ». Il me rendait dingue ! Comment faisait-il ? N’y tenant plus, je me suis jetée à son cou pour l’embrasser. Ça duré quoi, dix secondes, puis j’ai ouvert la bouche, lançant ma langue à la rencontre de la sienne. Il n’a pas hésité et a fait de même, heureusement. Sans me décoller de ses lèvres, j’ai essayé de me tourner, de me mettre face à lui, avec éventuellement les jambes de part et d’autre de ses hanches. C’était quand même sport. J’ai tenté comme j’ai pu, il a voulu m’aider, mais c’était trop compliqué. À regret, nous nous sommes détachés, mais en rigolant. Il s’est réinstallé correctement sur le canapé, et je me suis mise comme je voulais : à califourchon sur ses cuisses, mes jambes autour de lui. Rapidement, très rapidement, (trop rapidement ?) mes mains ont glissé sous son tee-shirt, cherchant le contact de sa peau. J’ai quitté sa bouche et sa langue, pour lui mordiller le lobe d’une oreille, lui griffer un peu le dos. Il tendait son torse en avant, le pressant contre mes seins aux tétons durcis par l’excitation.
    Deux minutes plus tard - comment est-ce arrivé si vite !? - nous étions à poil, et il me picorait de baisers les seins, puis le ventre. Sa bouche et sa langue descendaient doucement, mais sûrement, vers ma chatte en feu... J’avais une envie folle qu’il me bouffe l’abricot, j’étais à nouveau trempée et cette fois, soit j’assumais, soit je m’en foutais, mais j’attendais son souffle chaud sur ma minette avec impatience. J’avais pu enlever ma culotte toute seule, pendant qu’il virait son boxer, et l’avais balancée loin de nous. Je sais, c’est plus sympa quand on se devêt l’un l’autre, c’est d’ailleurs ce que nous avions fait. Mais au moment délicat des sous-vêtements, pressés, impatients, d’un commun accord tacite nous nous étions occupés chacun de nous-mêmes. Une fois complètement nue, plus rien n’allait m’arrêter !
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