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Vendue

Chapitre 4

Ne jamais dire fontaine...

Erotique
Cette fois le silence est du côté des spectateurs. Tous attendent que Maxime reprenne ses enchères. Il ne sait plus trop sur quel pied danser. Il cherche visiblement dans la masse assise l’assentiment de Jean. Il me faut donc intervenir.
— Je vois que Monsieur Maxime n’est guère enthousiaste ! Il veut l’approbation de son vieil ami, Jean ! Mais c’est bien à moi de décider ce que je fais de ma vie, de ma bouche, de mon… cul aussi. Qu’en dites-vous, mesdames et messieurs ? Allez-vous vous laisser spolier d’un vrai baiser ? Celui d’une catin ordinaire, mais éphémère je vous l’assure. C’est ce soir ou jamais ! Qui commence… ?
Une ronde de chiffres lancée au hasard d’une assemblée surchauffée, de longs palabres pour un bécot et je sens que mes deux chevaliers servants sont pris à leur propre piège. Jean aussi se sent contraint à faire des offres successives, ce qui bien entendu fait grimper en flèche la somme faramineuse allouée à ce patin impromptu. Maxime calmement reprend la main, et c’est une autre femme, Lysiane, qui cloue le bec à tous ces riches piailleurs.
Chose promise, chose due ! Elle monte sur l’estrade où je suis toujours dans une tenue d’Ève. Elle arrive devant tous, pour chercher ce qu’elle vient de payer le prix fort. Alors sans sourciller, je l’encercle de mes bras nus. Puis nos lèvres se rejoignent pour ce baiser chèrement acquis. Il nous emporte dans des sentiments divers. Moi je suis heureuse de ma petite vengeance et elle me semble satisfaite d’une pelle bien exécutée. Elle revient pour une seconde rasade, mais je la repousse gentiment.
— Eh-là ! Doucement ! Le prix convenu est payé, j’ai rempli mon rôle, alors n’insistons pas trop ! — Dommage ! Je viens d’apprécier pour une fois d’embrasser une « dame  courageuse ». Messieurs, vous avez encore du chemin à faire pour parvenir à un résultat analogue… merci Cécile, c’est un des meilleurs baisers que j’ai jamais reçu.— Normal ! Vu le prix qu’il vient de vous couter… il peut être bon.
La salle rit d’un coup et tout le monde applaudit des deux mains. C’est un joyeux brouhaha. J’en profite pour ramasser jupe et chemisier. La femme embrassée me prend par la main.
— Viens ! Filons à l’anglaise. Laissons ces vieux vicieux se gargariser de leurs efforts pour une cause noble pourtant.
Nous courons vers une porte derrière nous et atterrissons dans un boudoir aux couleurs chaleureuses. Là, je prends quelques minutes pour me revêtir correctement. Mon embrassée me sourit.
— Jean a bon gout. Dommage que…— Chut ! Bien, je veux rentrer chez moi et je n’ai aucun moyen de locomotion. Ma voiture est chez mon ami.— Qu’à cela ne tienne, je vais te ramener… si tu le permets bien sûr.— D’accord. Je me vois mal appeler un taxi dans cet accoutrement. — Oh ! C’était pour le folklore ! Nous voulions faire un truc qui sorte de l’ordinaire et tu as été parfaite dans ton rôle.— Jusqu’au dernier moment, j’ai bien cru que Jean m’avait vendu pour de bon ! Vous avez récolté passablement de fonds pour votre association ?— Grâce à toi, c’est une vraie réussite… il y a tant à faire. Si tu savais le nombre de types qui cognent sur leur nana… les chiffres sont inquiétants. Les « vieux richards » ne veulent plus lâcher d’oseille sans rien en retour, alors imagine comme ils ont tous raqué pour voir le clou du spectacle.
— Tous savaient donc que c’était bidon ?— Oui, bien que certains crédules se soient fait des idées et crus que tu pouvais leur appartenir…— … ! Ouais ? — J’avoue que moi aussi, après notre doux échange…— Ne rêvons pas ! Vous me déposez donc chez moi ? J’irai reprendre mon véhicule demain !
— xxxXXxxx —

Nous roulons depuis quelques minutes et je sens cette femme plus perturbée que moi par cette aventure. Ses yeux ne cessent de frôler la plage que ma jupe ne peut cacher en totalité. Je fais diversion en tentant de dialoguer courtoisement.
— Vous assistez souvent à ce genre de… petit théâtre ?— Non ! Il faut dire que l’idée vient de Maxou et Jean. Mais je suppose que tu les connais mieux que moi. Il y a longtemps, ils étaient cul et chemise. — Non ! Je n’avais même jamais entendu parler de Maxime avant ce soir. Comme quoi vous voyez bien que les hommes sont de fieffés cachotiers.— Ça te dérangerait de me tutoyer ? Je sais que je dois avoir quelques années de plus que toi, mais tu me vieillis plus encore avec tes « vous » …— Bof… notre différence d’âge si elle est vraie, ne se remarque absolument pas, je t’assure.— Tu veux que je te dise Cécile… tu embrasses divinement.— Ah bon ? Je crois que je n’avais jamais bécoté une femme… de cette manière avant ce soir, je veux dire.— Et l’idée est venue de toi Cécile ?— Lysiane… c’est ton prénom n’est-ce pas ?— Oui… oui !— Et bien tu es ma plus belle vengeance. Ça te va comme réponse ?— … !
Elle ne répond pas. Il ne faut guère plus de dix minutes supplémentaires pour que la voiture se range sagement devant mon appartement. Le moteur tourne au ralenti, je sens qu’elle est tout aussi triste que moi que notre soirée s’arrête ainsi, brutalement. J’y vais de ma petite proposition… à laquelle elle n’ose pas croire.
— Tu veux venir prendre un café chez moi, Lysiane ?
Et pour qu’il n’y ait aucun quiproquo, je rajoute immédiatement…
— Avant que tu rentres chez toi.
Elle sourit. Elle n’a qu’une hésitation de principe, coupe le moteur et me suit. Nous voilà assises dans mon salon, là où ce sont plus souvent les fesses de Jean qui se posent que celles d’une de mes congénères. Elle me pose mille questions sur ma vie, celle de Jean et m’apprend du coup des petits secrets que mon amant s’est bien gardé de me dévoiler. Par exemple, que son ex-épouse ne voulait plus partager leur existence libertine ! Je conçois mieux les raisons de leur divorce. Son amitié avec Maxime date donc de cette époque révolue.
Révolue, absolument pas oubliée par contre, et il a sans doute espéré renouer avec ces moments qu’il appréciait, mais cette fois en ma compagnie. D’où cette soirée et mon retour précipité avec cette Lysiane très féminine. Il réside toujours quelques zones d’ombres sur lesquelles la femme ne s’étend pas. Comment peut-elle connaitre aussi bien cet homme qui partage tellement avec moi ? Si mon esprit soulève ce point, je me refuse à l’amener sur le tapis… enfin là, maintenant.
En fait de café, c’est une bouteille de champagne qui le remplace avantageusement. Nous ne quittons celle-ci que lorsque nous en voyons le cul. Je me sens donc plus ou moins euphorique. Les évènements de la soirée y sont pour beaucoup, surtout alliés à l’alcool pris en trop grande quantité. La femme qui est chez moi se révèle être une invitée zélée. Elle possède un solide bagage et parle si bien. Sa voix aussi m’enchante par un petit côté… c’est bête à dire, masculin.
Inévitablement, nous sommes revenues sur ce qui s’est déroulé dans la maison inconnue. Il est vrai que j’ai des tas de choses qui papillonnent dans mon crâne. Lysiane a surement des éclaircissements à m’apporter. La boisson a cela de bon qu’elle permet de passer outre les convenances. Et les ailes qui me sont poussées grâce au champagne me font allégrement franchir la barrière des interdits. Il faut avouer qu’elle est bien écornée et largement foulée depuis mon effeuillage nocturne.
Mes réflexions saugrenues n’appellent aucun commentaire. Et il me faut me rendre de toute urgence aux toilettes. Un besoin naturel à satisfaire qui nécessite une remise sur mes pieds des plus hasardeuses. Je titube et Lysiane me rattrape en riant. Pourquoi ai-je le pressentiment qu’elle voudrait m’embrasser ? Alors que de nouveau assise telle une reine, sur le trône, je rigole aussi de ces pensées idiotes. Celles de me dire qu’elle a payé bien cher un unique patin ! Ça me donne un gout d’amertume au fond de la gorge.
Soulagée, je peux donc faire le chemin des toilettes au salon en équilibre plus stable. La femme est debout qui inspecte le tableau au mur. Une reproduction qui l’intéresse à première vue, au plus haut point. Elle me voit donc revenir.
— J’aime beaucoup cette toile.— Une simple réplique ! L’original est bien au-dessus de mes modestes moyens.— C’est toi qui peins Cécile ?— Grands Dieux non ! J’en serais bien incapable. Mon ex-mari avait un bon coup de pinceau…
Elle ouvre des quinquets gros comme des soucoupes et se met à se tordre de rire. Je suis surprise par cette réaction inattendue.
— J’ai dit une bêtise ?— Non… mais ça peut prêter à confusion… un bon coup de pinceau.— …
Je vois d’un coup l’image qu’elle se représente de mes mots. Bien sûr ! Je suis trop imbibée par le vin pétillant pour avoir d’emblée saisi toutes les nuances. Je demeure à deux pas d’elle, sans trop dire comment je dois le prendre. J’opte pour la suivre dans son rire de gorge. Et je me retrouve, je ne sais pas de quelle manière, avec ses deux bras qui m’attirent contre elle. Après tout… un second baiser ne peut pas me faire de mal et si ça la contente… pas d’offense à lui offrir un peu de ma salive.
Les échanges de bécots n’ont pas suffi. Il n’y a pas grand-chose à retirer pour que ma peau soit à l’air libre pour la seconde fois de la soirée. Ce n’est que lorsqu’elle me caresse les jambes que je prends conscience de la présence des bracelets qui y sont toujours serrés. Elle les défait puis les jette au milieu de la table basse.
— Tu n’as pas besoin de ce genre d’artifice pour être belle. J’ai bougrement envie de te sentir, de te toucher… depuis… que je t’ai vue.— … je n’ai jamais fait ça avec une autre femme…— Moi je n’ai jamais fait cela avec un mec… voilà tu sais tout.— Tu… es une vraie lesbienne ? Non ? Je n’y crois pas. — Et pourtant, je peux bien te le jurer… J’ai toujours eu un faible pour les gens du même sexe que moi. La vie n’est pas simple pour les personnes comme moi !— Je ne…
Pas le temps d’en dire plus. Sa bouche est revenue gratuitement sur la mienne. Nous nous abreuvons de baisers de plus en plus chauds. Ses pattes ne restent pas inactives et elles me donnent des picotements partout. Nous répétons ensemble ces gestes, ces mouvements, qui d’habitude sont destinés, pour ce qui me concerne, aux deux seuls hommes qui ont traversé ma vie. Une fois les premières humeurs de hontes passées, je me jette aussi dans une bataille qui me délivre de toutes les tensions charnelles.
Lysiane sait y faire et ses câlins sont bien plus doux que ceux de Jean ou de mon ex-mari. Lorsque sa petite tête de fouine creuse du côté du terrier, rien ne vient démanger mon épiderme si sensible à cet endroit. De fil en aiguille, de coup de langue en coup de doigt, nous finissons par nous détendre. Je jouis avec force cris et gémissements. Il s’agit aussi de trouver un bon équilibre en lui rendant la monnaie de sa pièce. Je tâtonne un peu.
Le naturel reprend vite le pas sur mes hésitations. Je refais en sa compagnie d’identiques attouchements à ceux qu’elle vient de me distiller. À ma grande joie, je la devine qui vibre sous mes caresses. Je persiste, insiste sur des points hyper précis. Les mêmes que ceux qui me donnent du plaisir. Et ça marche ! Elle part dans un tourbillon de geignements qui me font un effet du diable. Ce qui m’amène à aller plus avant dans ces amours si particulières. Je saisis aussi que c’est plus qu’agréable, c’est bon !
Les moments les plus doux ont tous toujours une fin. Et c’est bien l’une contre l’autre que nous attendons un sommeil qui se refuse à nous étreindre. Quoi de mieux que de discuter entre femmes de nos espérances, mais également de ce qui vient d’arriver ?
— Tu as un sacré tempérament Cécile. Bien peu de femmes ont su aussi habilement me donner un vrai plaisir dès la première relation.— … Tu n’as jamais vraiment jamais eu un homme dans ta vie ?— Non… j’ai cependant été amoureuse de l’un d’eux… un amour impossible et j’ai vite renoncé. — Alors tu es encore vierge ? — Non ! Nous autres femmes avons aussi de nos jours, des tas de joujoux qui sont aussi réels que les sexes des mâles. Ne me dis pas que tu ne possèdes pas un ou deux de ces gentils messieurs artificiels ?— C’est vrai pour les jouets, je ne sais pas pourquoi je te pose une telle question. Mon côté idiote qui ressort… Pourquoi un amour impossible ? Tu as tout de même de quoi séduire n’importe quel mec bâti normalement.— Oh ! C’est une bien longue et triste histoire. Il faut croire que je ne suis pas et ne serai jamais tout à fait « madame tout le monde » !— Après tout, si tu ne veux rien dire, c’est ton affaire. Ça ne regarde en fait que toi. Je suis trop curieuse.
Un long silence vient nous plonger dans nos pensées respectives. Elle ne peut entrer dans ma caboche, tout comme je suis incapable de deviner ce à quoi elle songe là dans ma chambre. Le sommeil finit par triompher de nous. Une fin de nuit sans rêve mémorable qui nous emporte dans un repos que mon corps apprécie. Mais sa petite main s’est refermée sur mes doigts avant que je m’évanouisse dans un océan de calme. Mes nerfs et mes muscles se détendent sans crier gare.

— xxxXXxxx —

La pluie sur les volets, c’est elle qui me sort de ma torpeur nocturne. Je bouge légèrement et mon bras rencontre… une masse proche. Mes idées se clarifient alors qu’à mes côtés la donzelle qui roupille encore à demi s’ébroue.
— Ah Cécile ! Quelle heure est-il ? C’est quoi ce drôle de boucan ?— La pluie… je crois qu’il pleut assez fort ce matin…— Ce matin ? Nous avons dormi très longtemps ?— Attends ! Il est… quatorze heures quand même. Ben… nous étions crevées. — Ça fait du bien un peu de repos.— Nous nous sommes endormies vers quelle heure ?— C’est important pour toi de le savoir Lysiane ?— Non, non bien sûr ! Mais tu veux que je te dise… j’ai de nouveau, envie de… tu vois ce que je veux dire ?— C’est vrai que chez les mecs on le remarque de suite, tu es plus discrète de ce côté-là ! Rien ne dépasse.— Ça te manque l’appendice masculin ?— J’avoue que là… si Jean était là… je n’irais pas sous la douche tout de suite. — Je peux… toucher ? — Au point où nous en sommes, et après ce qui s’est passé, je ne vois pas pourquoi tu demandes encore la permission.— Justement parce que je ne possède rien de ce qui te fait défaut là.— Sotte ! Faute de grives ne mangent-ont pas les merles ? Allez approche-toi !
La suite est un avenant aux jeux de la veille. Un pur bonheur tout en tendresse et en féminité. Elle donne, je rends et nous nous en portons fort bien. Le temps nous glisse entre les doigts comme le sable coule dans le sablier. C’est de bon augure pour une journée pourrie qui pleure les larmes d’un ciel chagrin. Ils voudraient ces cieux, souligner la bassesse de ce que j’ai permis, laisser-faire à ce Maxime, qu’ils ne s’y prendraient pas autrement.
La douche est un dérivatif que nous assumons ensemble Lysiane et moi. Elle sait tout par cœur de mon anatomie, un peu plus un peu moins, ne la rendra pas aveugle. Intriguée cependant par son penchant unique pour les femmes, je me permets quelques questions, embarrassantes pour la dame.
— Alors ? Tu ne veux vraiment pas me dévoiler ton secret ? Quel est ce beau ténébreux garçon qui t’a expédiée au-devant de personnes de ton sexe ?— Tu es bien curieuse.
Elle sourit. Derrière cette risette de façade, je la sens terriblement angoissée. Il me faut titiller, creuser davantage en profondeur, sonder son âme pour lui extorquer une réponse ? Ce faisant, je risque bien de la blesser et ce n’est en rien mon dessein. Je contourne ses défenses, pour mieux les assaillir subrepticement.
— Jamais aucun autre n’a eu une chance de te plaire ? Parce que sur terre, ils sont nombreux nos bonshommes à nous tourner autour.— Ben… non ! Je crois que le destin m’a faite telle que je suis. Et les amours saphiques me conviennent parfaitement. J’y ai un gout certain et prononcé pour le sexe dit « faible ». Pourquoi lutter contre une tendance naturelle ? Tu ne deviendras toi non plus, jamais une vraie lesbienne. Tout au plus une bisexuelle si tu t’en donnes la peine ou les moyens.— Il doit ou devait être bien idiot celui qui te plaisait et qui ne t’a pas attrapée au vol. Je suis certaine qu’il doit le regretter encore aujourd’hui… s’il est au courant que tu l’aimais bien sûr.— Tu aimes ça hein, Cécile ?— Quoi ? Je ne…— Oh que si ! Je sens en toi le besoin de me tourmenter avec mon amour déchu… tu veux ainsi t’exonérer de nos actes ? Tu les juges contre nature ? Et tu as des remords d’avoir pris du plaisir avec une image de toi ? Je sens que ça te perturbe autant que moi… pas pour les mêmes raisons.— Arrête ! Pas de fâcheries entre nous ! Crois-moi ou pas, j’ai adoré cette autre façon d’aimer. J’en ai oublié jusqu’à ton sexe, et que tu étais femme, je veux dire. Mais où je suis d’accord, je ne saurai jamais me passer de ce qui fait notre différence avec les hommes. — Je vois. Merci pour ta franchise.— C’est moi qui devrais te remercier. Bon je t’essuie le dos ?— D’accord aussi ! Mais pas de galipettes, il est temps de te ramener à ta voiture. — C’est vrai ça ! Elle est toujours chez… Jean. Quand nous serons prêtes, nous irons la récupérer.— Oui… avec plaisir et j’espère que nous aurons l’occasion de nous revoir.— J’y tiens et je vais te donner mon numéro de téléphone. Ma porte te sera toujours ouverte Lysiane.— Seulement ta porte ?— J’ai Jean dans ma vie. Les coups de canif dans notre histoire, celui de hier soir et de ce matin… seront de bons souvenirs. Tu en fais partie.
Elle me regarde avec une sorte de voile de tristesse qui fait monter une larme dans ses grands yeux. Pleurs de reconnaissance pour mes paroles ou de dépit pour mon amour pour Jean ? Difficile de départager ses sentiments. C’est de concert que nous nous habillons. Il n’y a plus grand-chose à dire, l’heure de la séparation va sonner. Un bout de chemin, deux routes qui se croisent, se suivent un instant et puis se séparent. Assise sur le siège passager de sa voiture, je reste coi ! Nous n’avons plus envie de rire ni de pleurer.
Ce n’est que lorsqu’elle s’arrête devant la maison de mon amant que je me souviens de ne pas lui avoir communiqué son adresse. Étrange non ? Je ne peux m’empêcher de lui dire.
— Tu es donc déjà venue chez Jean ? Je ne t’ai pas donné son lieu de résidence et tu m’y as amenée sans te tromper…— … Tu as raison. Il faut que je te dise… Jean, c’est lui mon premier amour.— Mais… il ne me semble pas si inaccessible que tu veux bien le souligner…— Attends ! Cécile… Jean… c’est mon frère ! Nous avons les mêmes parents !
— xxxXXxxx —

Fin de la première saison !
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