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La vengeance du fantôme

Chapitre 6

Les blessures de la vie

Divers
La gare, un endroit de la ville très fréquenté. Comme toutes les gares de province, elle restait un peu le cœur de celle-ci. Au restaurant le coup de feu du soir remplissait la salle et les employées allaient et venaient. Aucune n’avait les deux pieds dans le même soulier. Le temps du diner accélérait les mouvements et les serveuses s’affairaient avec pourtant toujours le visage souriant. Une grande brune, très mince, venait le crayon et le calepin en main, prendre la commande de deux femmes qui visiblement n’étaient pas des clientes habituelles.
— Bonsoir mesdames ! Vous prendrez un apéritif ?— Pourquoi pas ? Qu’est-ce que tu en dis, Maryse ?— Oui… un truc léger ! — Je peux vous proposer notre apéritif maison : « le pousse-rapière » !— Ah, tout un programme donc ! Et ça contient quoi, votre… apéro local ?— Un peu d’Armagnac aromatisé à l’orange. C’est frais et léger… un délice.— Eh ben, goutons voir si c’est bon ! — Un pousse rapière pour toutes les deux… je vous laisse faire votre choix pour le menu !
Elle était repartie. Une belle femme finalement avec un visage aux traits agréables, bien que mangé par une paire de lunettes. Les deux clientes suivaient des yeux la silhouette presque maigre de cette employée affable. Quelques instants plus tard, les boissons servies chatouillaient les papilles de celles qui s’apprêtaient à déguster un plat alléchant. La serveuse, dont le badge arborait le prénom « d’Hélène », commandes prises, était de nouveau accaparée par une table proche. Un court instant elle eut la sensation que les regards des femmes de la table dix s’appesantissaient un peu trop sur ses hanches.
Pour la soirée « dinette » préméditée depuis quelques jours, les deux donzelles s’étaient faites belles. Dans l’esprit d’Anita, ça passait par la case robe ou jupe, et chez Maryse, c’était légèrement plus complexe. Il n’y avait plus de cheffe ou de subordonnée. Juste deux amies ou plus exactement deux amantes qui affectionnaient de se retrouver dans un lieu où personne ne se préoccuperait de leur métier, de leur petite personne tout bêtement. Mais comment résister à ce besoin viscéral d’allier l’utile à l’agréable ?
Elles n’avaient discuté de rien et fini par atterrir dans ce restaurant bondé. Pour passer inaperçue, la foule semblait tout indiquée. Le prénom noté sur le badge de la serveuse les ramenait toutes les deux dans leur enquête. Pas moyen d’échapper à cette fatalité ? Pour cela, il eut fallu que l’une et l’autre en eussent envie et ce n’était pas le cas. Leurs yeux s’étaient ostensiblement attachés à suivre les faits et gestes de cette femme que les dires de Cynthia Pourtois avaient mis en évidence. Mais les quinquets inquisiteurs des flics malgré tout ne passaient pas inaperçus.
Les œufs mimosas de l’entrée égayaient les assiettes et aiguisaient l’appétit. Ensuite vinrent les magrets de canard au miel et vinaigre… une pure merveille qui fondait dans leur bouche. Le tout arrosé d’un petit vin de pays et les prunelles de Maryse brillaient déjà de mille feux. Chez Anita c’était plutôt les mains qui en disaient long sur sa satisfaction du moment. La soirée s’annonçait sous des auspices bienveillants et ni l’une ni l’autre ne cherchait à bouder le plaisir simple de diner en tête à tête.
Demain serait un autre jour et il serait temps de prendre la température auprès de cette serveuse pas si mal gaulée. Mais interdiction de toucher autrement qu’avec les yeux… déontologie obligeait. Autant profiter de ce que le chef de cuisine concoctait et rien que la vue attirait l’appétit. Alors lorsque les dents plongèrent dans les aliments raffinés… un éveil sensoriel exquis monta au-delà de leur gosier, une sensualité qui s’inscrivait dans leur corps via l’estomac. Un régal, une merveille que chacune appréciait à sa manière. Maryse sentit que le pied de celle qui lui faisait face appuyait légèrement sur le sien.
La seule réponse fut la main sur la table qui vint à la rencontre des doigts de son accompagnatrice. Le petit manège des femmes qui devenaient plus femelles n’échappait pas à cette serveuse qui s’était sentie visée par leurs regards attentifs. La conclusion devenait donc évidente. Ces deux nénettes étaient lesbiennes et son joli derrière avait donc un attrait potentiel pour elle. Ça la rassura de le savoir. Les derniers mois avaient mis ses nerfs à rudes épreuves. De plus, remarquer que d’autres femmes ne se gênaient plus et osaient ostensiblement s’afficher dans un lieu aussi fréquenté, sans peur, un signe que la toute-puissance masculine déclinait ?
Hélène avait connu le sexe avec quelques messieurs. Puis un groupe un soir l’avait dégouté à vie de cet appendice qui leur pendouillait entre les jambes. Pas pour ce qu’il représentait, non ? Mais parce que ceux qui le portaient, pour le faire bander, employaient des méthodes… plutôt dégueulasses. Plus jamais depuis l’époque de ses études, elle n’avait accepté de recevoir dans son lit un homme, pas plus qu’elle n’aurait voulu entrer dans le pieu d’un mec. Souvent, il lui arrivait encore de faire des cauchemars suite à une soirée pourtant bien lointaine déjà.
En voyant ces doigts qui se joignaient sur la nappe blanche, elle eut un sourire. Et si ses pensées lui donnaient chaud au cœur et peut-être même au ventre, elles n’avaient rien de masculin. En fermant les yeux, elle se revoyait ce maudit soir-là. Invitée par Dominique, le fort en gueule d’un quatuor dont toutes les filles du bahut parlaient, elle s’était crue plus forte, plus maligne aussi que toutes celles qui l’avaient prévenue. A vingt ans, toute la vie s’étalait devant elle, et que connaissait elle de la méchanceté de certains ?
Pas grand-chose pour ne pas dire rien. Confiante, sûre de sa beauté, de cette fraicheur que lui conférait sa jeunesse, des rêves pleins la tête, comment se serait-elle doutée de ce qui allait arriver ? Un petit flirt qui débutait d’une manière tellement douce. Puis sans raison tout avait chaviré, basculé dans l’horreur la plus absolue. Dominique au début était seul avec elle dans un appartement tellement immense. Il avait de l’argent, ne s’en cachait pas. Il avait voulu jouer. Aller plus loin dans ce flirt déjà très poussé.
Sentant que les choses lui échappaient, elle ne voulait plus continuer. Mais il devenait de plus en plus insistant et sans trop comprendre comment, Hélène s’était retrouvée les mains et les pieds liés. Le garçon bavait et les cris, les plaintes, les supplications de la jeune fille avaient envenimé la situation. C’était bien ce soir-là qu’elle avait appris, compris que parfois les pleures attisaient, accentuaient les envies des mâles. Il lui avait alors arraché ses vêtements. Et il avait fourré ses pattes partout… À quel moment avait-il invité ses copains ?
L’histoire d’amour, les mots doux avaient vite dérapé et elle se trouvait incapable de faire face. Même ses larmes avaient excité ces quatre salauds. La nuit avait été d’une longueur sans fin. Une nuit d’amour ? Pouvait-on seulement imaginer le calvaire ? Trois types l’avaient à tour de rôle montée, le quatrième lui se contentait de se branler en chouffant la scène. Invité par ses potes à se montrer plus masculin, il n’avait cependant pas franchi le pas. Hélène avait tenté de le faire fléchir, le suppliant de l’aider. Le résultat avait été que celui qui l’avait invité avait eu une idée géniale.
Dans la cheminée, sur les braises du bois qui brulait, il avait fait chauffer le tisonnier… Depuis cette nuit d’enfer… un « D » ornait le haut de la fesse gauche de la jeune femme. Un « K » lui creusait la droite. Mais le pire c’était bien qu’à ras de son anus comme pour lui faire savoir chaque jour depuis cet instant que sa chair était à lui, un « S » horrible lui avait arraché des hurlements et continuait à la hanter. Elle avait subi longtemps… et au petit matin les quatre mecs l’avaient littéralement jetée dehors, comme un paquet de linge sale.
Non sans l’avoir avertie que si elle racontait ce qui s’était passé, il lui arriverait des bricoles. Hélène n’avait pas tenu compte de leurs menaces et la suite avait donné raison… aux types. Les flics ne l’avaient même pas écouté. Le copain du fils d’un magistrat ne pouvait pas faire de saloperies… quant aux traces… personne n’avait seulement voulu la croire. La rage petit à petit imprégnait chacune des pensées de cette femme bafouée, violentée. Alors oui… elle avait tout quitté. Ses études, sa région, même sa famille. Il lui avait fallu beaucoup de patience et une dose incroyable de courage pour continuer à vivre…
Une seule idée, fixement ancrée en elle l’avait fait tenir et encore tenir… la vengeance. Elle était après de nombreuses années de galère revenue sur les lieux de son crime. Et sa quête pour retrouver un à un ces quatre ordures était aujourd’hui récompensée. Ils avaient tous payé pour ses maux qu’elle avait endurés. Mais ça ne la rendait pas plus joyeuse pour autant. Non ! Sa vie, sa sexualité avaient du plomb dans l’aile. Impossible de voir dans les mecs qu’elle croisait autre chose que des bourreaux potentiels.
Incapable de vivre des amours normales, Hélène enviait ces deux femmes qui lui prouvaient par A plus B que tout était encore possible. Après plus de vingt années passées à avoir peur, une petite lumière d’espoir s’allumait là, dans ce décor d’un restaurant où elle gagnait sa croute. Alors lorsque les deux femmes qui visiblement se montraient de l’affection lui avaient souri… elle aurait tout donné pour un instant d’un tel bonheur. Lorsque celle qui paraissait la plus âgée s’était éclipsée vers les toilettes, que l’autre n’avait pas tardé à la suivre, Hélène aurait tellement voulu voir, savoir ce qu’elles se faisaient.
Les prunelles brillantes, celle que sa compagne appelait Maryse était venue régler la note. Leurs regards s’étaient aussi un instant mélangés et Hélène voulait y lire une promesse. Celle de se revoir peut-être ? Celle de ne plus être seule avec ses fantômes. Celle de ne plus sentir le poids de ce qu’elle avait fait, pour retrouver le calme et surtout… pour que plus une femme ne subisse ce que ces gars, ou plus exactement ces animaux qui ne méritaient pas la dénomination d’homme, étaient capables de faire…
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Les quelques verres d’alcool pris au cours de la dinette amplifiaient les émotions chez les deux nymphes. Ils décuplaient également les envies sensorielles. C’était donc sans y réfléchir plus que cela qu’elles avaient de nouveau partagé la même couche. Des mains baladeuses, des bouches voraces, tout était matière à se donner du plaisir. Et comme dans toutes choses, l’expérience entrainait aussi une plus grande liberté de mouvement, en décomplexant totalement les deux femmes qui savaient désormais, ce que l’autre attendait.
La fin de nuit avait été agitée. Pour la première fois aussi, Anita avait osé sortir des accessoires qui, s’ils ne remplaçaient jamais un sexe d’homme, pouvaient pour une partie de « cul » ponctuelle, donner le change. Les avantages d’une queue sans les inconvénients qui l’accompagnaient trop souvent. Un bon compromis dont les deux lèche-foufounes s’accommodaient aisément. Dans les caboches qui s’activaient entre les cuisses, ou sur toute autre partie du corps des deux partenaires, le derrière de la serveuse à lunettes s’imprimait en filigrane.
Aucune n’en avait expressément parlé, et pas question de la mettre sur le tapis ou entre elles lors de leurs ébats plutôt… poussés. Mais indéniablement cette femme avait du chien. Une sorte d’aura qui ne passait pas inaperçue. Alors après qu’à tour de rôle elles eussent joui, que le calme revenait dans la chambre où les mains restaient jointes, cette Hélène faisait l’objet de toutes les pensées. Aucune n’en parlerait avant d’avoir discuté avec cette femme du sujet de leur enquête. Anita et Maryse finirent par s’endormir. En se lovant, l’une et l’autre contre sa compagne de fornication.
Le lever de soleil de ce lundi d’une semaine toute neuve allait porter deux femmes flics aux portes du restaurant où elles avaient diné le samedi soir précédent. L’employée arborait toujours un sourire de circonstance en voyant avancer vers elle ces deux clientes nocturnes. Elle fut d’autant plus surprise lorsque la plus âgée des deux lui colla sous les narines une carte de police.
— Bonjour. Capitaine Solivers et ma collègue Dumain ! Pourrait-on vous parler quelques minutes ?— Me parler ? Ça va être l’heure du service… et puis à quel sujet ?— Vous connaissez ces hommes ?
Anita venait de pousser sur le bar derrière lequel la serveuse se tenait, une photo. La femme la prit entre ses doigts. Ceux-ci tremblotaient de plus en plus. Maryse observait les réactions de la nana. Une espèce de raideur dans le haut du corps, le sang qui refluait du visage, la môme accusait le coup. Après, la défiance des gens à l’égard de la police pouvait se justifier par mille petites raisons. Cette femme sur la défensive tressaillait devant le cliché qui était couché sur le zinc.
— Il y a un endroit où nous pourrions parler sans être trop dérangées ?—… je… je ne sais pas ! Pourquoi moi ?— Vous n’en avez vraiment aucune idée ?—… ! La terrasse… je peux avertir mon patron ? Ça va être long ?— Tout dépend de ce que vous avez à nous dire !
La plus ancienne des policières parlait. L’autre se contentait de scruter les moindres mouvements d’Hélène. Cette dernière passa la tête par la porte de communication, bar-cuisine. Elle s’adressa à une personne invisible des deux keufs.
— Monsieur Albert ! Je dois prendre quelques minutes… la police veut me parler.
Une voix grave monta alors de l’autre côté de la cloison.
— La police ? Rien de grave au moins ? Tu as des ennuis Hélène ?— Non… je ne sais pas en fait !
Le reste perdu dans le brouhaha des bruits du chef qui donnait ses ordres à ses arpettes… et déjà la serveuse prenait la direction de l’extérieur, ou quelques tables attendaient les clients.
— Voilà ! Ici ça devrait aller. — C’est parfait ! Alors ces hommes, ça vous dit quelque chose ?—… Je les connais, oui.— Des amis à vous sans doute ? Quand et dans quelles circonstances les avez-vous rencontrés ? Vous pouvez nous en dire plus.— Ça risque fort d’être très long. Mais pourquoi ces hommes-là ? Et surtout pourquoi vous adressez-vous à moi ?— Jouons cartes sur table, voulez-vous, pour gagner du temps. Ils sont tous morts d’une manière, comment dire, très suspecte… que savez-vous donc sur chacun d’eux ?— Celui-là, Dominique une ordure, fils du copain d’un procureur de la République et les trois autres… des salauds de la pire espèce.— Nous vous écoutons !— Je m’en doute bien…
Alors les yeux perdus dans le vague d’un autre soir, d’une nuit de cauchemar, la femme avait laissé aller tout ce qui encombrait son esprit. Elle narrait alors par le menu ce premier moment doux au possible qui pourtant avait débouché sur la pire des nuits de sa vie. Tout restait inscrit dans sa mémoire et chacune de ses paroles ramenait à la vie ses souvenirs. Pas très joyeux, franchement pourris même. Et quatre oreilles écoutaient avec attention, sans interrompre cette Hélène qui revivait vraiment les pires instants de son existence.
Elle reprenait son souffle de temps en temps, expliquant parfois lorsque Anita semblait ne pas saisir son très long calvaire enduré. Comment après quelques gentillesses, il n’avait plus été question de consentement ou de tendresse ? Comment aussi la parole d’une femme comptait peu dans la sphère macho de ces années-là ? Puis les atrocités qui avaient à jamais mutilé sa peau. La stigmatisant à vie. Elle s’attachait à retracer son long périple pour se faire entendre. La brisure de ses rêves sur l’incroyable mauvaise foi des mecs qui se serraient les coudes.
Elle parlait, ne pouvant plus s’arrêter de ressasser les événements qui avaient marqué sa vie tout comme ses chairs au sens figuré, mais également propre. Maryse à la fin de cette audition sauvage, Maryse pourtant aguerrie avait des larmes aux yeux. Anita revenait sur les détails, mais l’un d’eux surtout qui pourrait sans doute attester de la véracité des dires de cette malheureuse.
— Ça vous dérangerait de nous… faire voir ? Je vous assure que nous ne sommes nullement des voyeuses… votre histoire nous fait frémir. — Voir quoi ? Les cicatrices vous voulez dire ? Alors, oui venez… nous avons une douche pour le personnel !— Maryse… tu préfères m’attendre ici ou tu veux constater également ? —… ? Je ne sais pas ! Deux avis valent mieux qu’un non ?— Oui ! Venez ! Vous pourrez ainsi raconter à vos collègues ce que les anciens de votre police si bien faite n’ont jamais voulu savoir…
Dans l’endroit où les employés pouvaient se doucher, Hélène avait relevé le bas de sa robe. Elle avait simplement baissé sa culotte. Pas besoin de le faire de manière indécente ! Non quelques centimètres suffisaient pour lire la véracité de l’incroyable récit fait par cette dame Normann. Trois longues traces représentant les initiales du bonhomme retrouvé noyé dans sa piscine creusaient la viande et démontraient si l’en était besoin que la vérité se trouvait là en boursoufflures infâmes. Dans les yeux de cette Hélène dansaient des lueurs d’horreur.
— Vous comprenez maintenant pour quoi plus jamais un homme ne me touchera ? Vous saisissez aussi pourquoi, si ces quatre dingues sont morts, je n’en éprouve aucune peine ? Je loue celui qui les a envoyés rôtir dans les flammes de l’enfer. Ils ne méritaient aucune clémence… et si vous attrapez l’auteur de ces faits, si bien sûr ce n’était pas des suicides comme vous le suggérez, je me saignerai aux quatre veines pour lui payer le meilleur des avocats… il a rendu service à l’humanité.— Vous nous assurez donc que vous n’avez rien à voir avec ces « suicides » ?— Le poids des remords sans doute a fait que ces types n’aient plus supporté de vivre avec les images de leurs saloperies, ça doit bien arriver que les gens disjonctent après qu’ils ont fait de telles horreurs ?— Oui… oui bien sûr ! Où étiez-vous le…
Anita citait une à une les dates des décès de ces sinistres personnages. Depuis un jour ou deux, elle avait également vérifié qui avait pu refuser les dépositions à l’encontre d’un fils de proc ou d’un ami de ce dernier. Et sa surprise s’était avérée immense de savoir que le commissaire qui les poussait à des résultats était à cette époque-là, le chef de poste du commissariat avait vraiment couvert les agissements de cette bande de salopards ? Elle avait pris note de tout ce qui s’était raconté là sur la terrasse.
— Bon ! Nous allons vérifier vos dires et je vous demande donc de ne pas quitter la ville !— Oh, rassurez-vous, je suis morte à l’intérieur, depuis ce fameux soir et je ne vais pas m’envoler. Savoir que ces quatre fumiers ont payé pour tout… ne me soulage pas plus que ça et ma jeunesse volée ne me sera jamais rendue… — Bien sûr, bien sûr… mais nous devons faire notre job !— Comme ceux vers qui je me suis tournée après… ce que je viens de vous relater, de vous étaler ? Rien ne change vraiment, non ?—… !— Vous savez, lorsque je passe devant votre bâtiment, oh, pas très souvent il est vrai, le flic à qui je me suis adressée le lendemain de mon problème… eh bien, il m’arrive encore de le croiser. Il est toujours là et je me demande comment il peut encore se regarder dans une glace…— Vous pouvez nous le décrire… ?— Oh oui ! Jamais non plus je n’oublierai sa tronche…
Hélène de nouveau s’était longuement étendue sur le sujet. Elle parlait et la main de Maryse au fil des mots traçait sur un bloc-notes un dessin. Lorsqu’au bout de plusieurs minutes de discussion, un visage était apparu, les deux enquêtrices ne purent s’empêcher de se dévisager avec stupeur. Elles prirent donc congé de l’employée. Son patron, un gros type se tenait en haut des marches menant sur l’espace extérieur du restaurant. Il suivait des yeux les deux nanas qui venaient de palabrer avec sa serveuse.
Elles passèrent devant lui !
— Vous en avez fini avec Hélène mesdames ? Les clients commencent à arriver.— Oui… oui pour le moment c’est bien ! Et puis pour la petite histoire, félicitez à l’occasion votre chef cuisinier… nous avons diné chez vous samedi soir… un vrai régal.— Eh bien tant mieux… revenez quand vous en aurez envie, vous serez toujours les bienvenues…— Nous n’y manquerons pas ! Au revoir.— Au revoir mesdames !
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À suivre…
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