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Vengeance en soirée

Chapitre unique

Trash
Pas de sexe durant la première partie, désolé, mais on n’est pas dans ce genre d’histoires.Trigger Warning : harcèlement
Antoine et moi étions meilleurs amis depuis... pour ainsi dire toujours. Matt et Antoine, toujours inséparables. En primaire, nous chassions des dragons ensemble à chaque récré, livrions des duels épiques, nous moquions des filles (on est bête à cet âge) et dormions régulièrement l’un chez l’autre. Alors, lorsque nous sommes entrés en sixième, j’ai naïvement cru que tout continuerait comme avant. Nous n’avions presque pas pu nous voir durant les grandes vacances et j’avais hâte de revoir mon ami. On est vraiment bête à cet âge.
Lorsque nous nous sommes retrouvés, il est resté très distant. Le midi, il s’est précipité à la cantine avec de nouveaux amis et, lorsque je voulus le rejoindre, la table était “malheureusement” pleine. Une chaise était occupée par un cartable.
J’ai vite compris que les choses avaient radicalement changé. Je lui ai laissé l’espace qu’il semblait vouloir. Je n’avais pas d’autres amis dans ce collège, à l’exception de ma sœur jumelle, Solène, mais nous n’étions pas dans la même classe et nos horaires étaient très différents. Elle voyait que je souffrais de cette amitié brisée et voulait être présente pour me soutenir, mais nous croiser lors des pauses relevait de la gageure. Le CDI devint rapidement mon refuge. J’avais toujours aimé lire, mais cette bibliothèque me permettait aussi d’échapper aux regards moqueurs et aux commentaires de mes camarades de classe.
Antoine m’a fait vivre un long et douloureux harcèlement durant tout mon collège. Il avait aggloméré autour de lui une petite cour et j’étais leur souffre-douleur préféré. Aujourd’hui encore, j’ignore pourquoi j’ai été leur cible. Pourquoi j’ai été sa cible. Cela ne m’intéresse plus.
La plupart des membres de sa cour suivaient le cours de russe, tout comme Antoine... et moi. Évidemment, je m’étais inscrit au même cours de langue que mon meilleur ami, sans me douter des changements qui surviendraient. Paradoxalement, c’était aussi le cours où j’étais le plus tranquille. La prof était un véritable rapace, toujours à l’affût du moindre chahut, ce qui me garantissait une certaine accalmie.
C’est dans ce cours que j’ai véritablement fait la rencontre de Sabine. Nous étions dans la même classe, mais je ne lui avais jamais parlé. Après tout, elle faisait partie de la cour d’Antoine. Mais en russe, elle était assise juste derrière moi et passait son temps à discuter avec sa voisine, Thaïs, se faisant d’ailleurs souvent reprendre par la prof. Bien malgré moi, je ne manquais rien de leurs discussions. Le jeudi, nous finissions par une heure de russe. Sur le trajet du retour, Sabine, Thaïs et moi suivions le même trajet pendant une dizaine de minutes. C’était l’occasion de nombreuses moqueries lancées dans mon dos tandis que je pressais le pas pour rentrer. Elles étaient parfois accompagnées d’Antoine et du reste de la bande.
Deux ans passèrent. En quatrième, les choses étaient différentes. Pour la première fois, j’étais dans la même classe que Solène. Bien que je ne lui en aie jamais parlé à l’époque, elle avait pris conscience très tôt du harcèlement que je vivais. Cette année-là, elle a fait de son mieux pour assumer son rôle de grande sœur (un rôle qui ne lui avait échu qu’à quelques minutes près, mais qu’elle avait toujours pris très à cœur), avec un succès certain. Elle m’escortait toujours au CDI et sur les trajets jusqu’à la maison, quitte à ne presque plus voir ses propres amies. Elle s’est même battue pour obliger un de mes harceleurs à me rendre ma trousse. Elle a perdu, mais ils n’ont pas recommencé. J’ignore comment elle s’était débrouillée pour être assise deux rangs derrière moi dans quasiment toutes les matières, ce qui lui permettait de surveiller la bande d’Antoine.
Son plus grand succès fut sans conteste la fois où, se plaignant d’une “odeur étrange”, elle fit confisquer par le prof la boule puante que Victor, le petit ami de Thaïs, s’apprêtait à glisser dans mon sac. Grâce à elle, je pus presque passer une année normale.
Presque.Le cours de russe, qui avait jusque-là été mon refuge, devint le seul où mes persécuteurs pouvaient se défouler, puisque Solène n’y assistait pas. Sabine et Thaïs, toujours placées derrière moi, reçurent l’insigne honneur d’être mes harceleuses attachées. Elles rivalisaient d’ingéniosité pour me rendre la vie impossible et s’assuraient de me faire payer la protection de ma sœur. Et malgré ça, malgré les persécutions qu’elles me faisaient subir, je ne pouvais nier la réalité. J’avais un crush sur Sabine.
Le pire, ce fut le moment où elle s’en rendit compte. Elle devint infernale, usant et abusant de ses charmes pour m’humilier en toute occasion. Heureusement, l’année était presque terminée. Mais à la rentrée de septembre, Sabine était encore plus belle, encore plus vénéneuse, et Solène était à nouveau dans une autre classe.
La troisième fut un supplice atroce, une longue suite de violence physiques et psychologiques. Si les profs n’avaient jamais pu nier que j’étais harcelé, c’était maintenant clairement devenu impossible. Mais bien sûr, ils l’avaient toujours su et continuèrent à détourner le regard comme ils l’avaient toujours fait.

Cependant, après les vacances de printemps, quelque chose changea. Sabine se mit à se montrer moins vindicative. Elle laissait Thaïs me maltraiter en russe et se moquait moins souvent de moi sur le trajet du collège. Il lui arriva même quelquefois de se montrer aimable.
Mardi 12 mai 2015, vers 16h45. Nous sortions de deux heures d’acrosport. De retour dans les vestiaires, je me suis précipité vers mon sac (qui, pour une fois, était resté à sa place), je l’ai attrapé et je me suis dirigé vers la sortie. Antoine m’a “malencontreusement” fait un croc-en-jambe et je me suis étalé de tout mon long aux pieds de deux de ses amis, qui gardaient la sortie du vestiaire. Je me suis assis et n’ai plus bougé, je savais ce qui m’attendait.
Les autres élèves sont sortis tranquillement. Certains m’ont considéré avec pitié, d’autres évitaient au contraire de regarder dans ma direction. Lorsqu’il n’est plus resté que la dizaine de garçons et de filles qui constituaient la bande d’Antoine, le prof a passé une tête pour nous demander de sortir afin qu’il ferme le vestiaire. Antoine lui a répondu qu’ils allaient se dépêcher de finir de se changer. Le prof leur a demandé de ne pas perdre de temps et est parti. Tout le monde avait bien entendu terminé.
Les vestiaires étaient construits en enfilement. Une première salle où les garçons se changeaient, puis une seconde pour les filles (qui avait autrefois été une salle de douche). On n’accédait à cette dernière que par la première. Les deux salles étaient séparées par un rideau. En me bousculant, la bande d’Antoine me fit reculer jusqu’à l’entrée du vestiaire des filles. Lui, en bon meneur, assistait à ça en souriant, assis en tailleur sur un banc. Je remarquai que Sabine n’était pas là et je ne pus m’empêcher de me réjouir qu’elle ait refusé de participer à ce qui allait suivre. Si seulement j’avais su.
— Mais laissez-le tranquille, le pauvre !
Le rideau derrière moi venait de s’ouvrir. C’était Sabine.Quand on est harcelé depuis suffisamment longtemps, on peut en venir à ne plus accorder la moindre importance à son sort. Je savais que j’allais être humilié et violenté, peu m’importait. Mais si Sabine me défendait, elle risquait de subir le même sort et cela m’était inadmissible. Je m’apprêtais pour la première fois depuis longtemps à résister, cette fois afin de la protéger. C’est à ce moment-là qu’Antoine s’est levé.
— Elle a raison, allons-nous-en.
Je n’en crus pas mes oreilles. J’avais l’impression d’halluciner, mais c’était bien réel : Antoine et sa cour sortaient les uns après les autres du vestiaire jusqu’à ce qu’il ne reste plus que Sabine et moi. J’avais les larmes aux yeux, je ne les retenais qu’à grand-peine. J’essayais de bafouiller un merci lorsque Sabine m’interrompit. Elle me fit entrer dans le vestiaire des filles et tira le rideau.
— J’ai pas été juste avec toi ces derniers temps, me fit-elle. T’es un gentil garçon, tu mérites pas ça... Je voudrais... me faire pardonner.
Elle se passait l’index sur les lèvres en me parlant d’une voix sensuelle. J’étais comme foudroyé sur place. Les yeux gonflés à force de retenir mes larmes, je hochai la tête. Si j’ouvrais la bouche, ce serait pour éclater en sanglots.
— Ferme les yeux, murmura-t-elle doucement en se rapprochant de moi.
Je déglutis avec peine avant de m’exécuter. Je me tendis instinctivement vers elle, attendant que ses lèvres épousent les miennes.Mon pantalon tomba sur mes chevilles.Sabine me l’avait baissé. La bande d’Antoine, qui n’était pas partie loin, déboula à nouveau dans le vestiaire.Ce fut le pire moment de ma vie. Les deux heures suivant leur départ, que je passais recroquevillé, intégralement nu, au fond du vestiaire des filles, arrivent juste derrière dans la liste.J’ignore toujours pourquoi le prof n’est pas repassé fermer le vestiaire, mais je ne m’en plains pas. C’est ce qui a permis à Solène de me retrouver.Ne me voyant pas rentrer, elle était retournée au collège. Alors qu’il était bien trop tard pour que des élèves soient autorisés dans l’enceinte de l’école, elle parvint à se faufiler sous le nez de la gardienne. Sachant où avait lieu mon dernier cours, elle avait foncé vers le bâtiment de sport, ne s’arrêtant que pour récupérer mon pantalon et mes chaussures qu’elle avait aperçus dans une poubelle. Malgré mes pleurs qui avaient éclaté à son arrivée, elle ne me laissa pas une seconde pour respirer. Sous ses exhortations, je me rhabillai (elle me prêta sa veste). Nous sortîmes du collège en profitant de l’ouverture de la barrière pour véhicules et filâmes sans demander notre reste sous les cris de la gardienne qui nous avait aperçus et pensait sans doute avoir affaire à quelques “fripouilles”, comme elle appelait les élèves désobéissants.
Sur le chemin du retour, j’aperçus l’un de mes cahiers dans une rue adjacente. La rue dans laquelle partait Sabine lorsque nos chemins se séparaient. Il était à moitié déchiré. En suivant cette route, nous en retrouvâmes quelques autres ainsi que diverses affaires. Mon téléphone et mon sac sont à ce jour encore portés disparus. En parlant de téléphone, Solène se faisait copieusement engueuler par les parents inquiets tandis que nous nous dépêchions de rentrer.
La soirée fut compliquée, mais rien de comparable à ce que j’avais vécu les heures précédentes. Deux jours plus tard, c’était le jeudi de l’Ascension. Notre collège faisait le pont. Solène profita de ce week-end de quatre jours pour veiller sur moi. Je pus passer du temps avec les quelques amis que j’avais en dehors du collège, notamment Élise, la fille dont j’étais amoureux – malgré mon crush sur Sabine, oui. Ce crush, j’en étais de toute façon définitivement guéri.
Le collège se termina tant bien que mal. Antoine partit faire son lycée ailleurs. En septembre, je sympathisai avec un nouveau qui me prit sous sa protection. Entre ça et le départ de leur meneur, mes harceleurs me laissèrent tranquille. Sabine, en bonne hypocrite, cessa aussi sec pour commencer à se montrer sympathique et affable en toute circonstance. Comme s’il ne s’était rien passé. Comme si nous étions juste deux camarades de classe ayant fait quatre ans de scolarité ensemble.
Mon lycée se passa bien. Je me fis des amis, je m’intégrai, je débutai une relation avec Élise. Je passai à autre chose. Je commençai à pardonner. À oublier.J’obtins mon bac avec mention et je partis à la fac. En décembre, un mois après mon dix-huitième anniversaire, mon ancienne classe de terminale organisa une soirée pour fêter la fin du lycée. J’hésitai à y aller. Il y en avait eu une après le bac, à laquelle je ne m’étais pas rendu. Je savais qu’il y aurait Sabine, Thaïs, et toute la bande. Je ne leur gardais pas vraiment rancœur, mais j’aurais préféré exister dans un autre espace-temps que le leur. Cette fois, ce fut Élise qui me décida.
Le jour dit, j’y étais. J’eus une hésitation avant d’entrer. La fête battait déjà son plein. Au début, j’eus du mal à rentrer dans l’ambiance. Un haut-le-cœur me saisit et je dus me réfugier aux toilettes quelques minutes. Et puis je me calmai. Je croisai des amis, je discutai, je dansai. Je finis par m’amuser. La maison était luxueuse, le jardin immense (pour un pavillon en région parisienne, du moins) et comptait même une piscine. Sur le dancefloor, j’enchaînai les partenaires durant près de deux heures. Et d’un seul coup, je me retrouvai à danser avec Sabine.
Depuis qu’elle avait cessé de me harceler, j’avais maintenu des rapports distants avec elle. Vers la fin du lycée, j’étais même cordial. J’étais vraiment passé à autre chose.Lorsqu’elle en eut marre de danser, elle m’invita à la suivre au buffet. Trois ans avaient passé, elle avait peut-être changé. Je la suivis. Elle se comportait toujours comme si elle ne m’avait jamais harcelé. Nous échangeâmes des nouvelles, j’appris qu’elle étudiait le droit. Et puis...
— Merci, au fait ! me cria-t-elle pour couvrir le bruit de la musique.— Pourquoi ?— C’est grâce à toi que j’ai eu mon bac !
Devant ma perplexité, elle s’expliqua. En mars, une camarade de classe était tombée malade et avait raté près d’un mois de cours. Comme je notais mes cours avec une grande assiduité (incroyable à quel point on peut s’impliquer dans sa scolarité dès lors qu’on est plus harcelé), je lui avais envoyé les miens. Sabine avait convaincu cette camarade de lui transmettre mes cours, ce qui lui avait permis de réviser malgré ses absences répétées. Plusieurs épreuves du bac avaient justement porté sur les cours en question.
Je félicitai Sabine pour sa réussite et gardai mes sentiments par-devers moi. Mais la colère qui s’était endormie depuis la fin de ma troisième s’était réveillée. Non contente de m’avoir harcelé quatre ans durant, Sabine avait effrontément profité de mon travail appliqué. Et là, l’alcool aidant sans doute à la désinhiber, elle commençait à se rapprocher de moi.
Elle se montrait beaucoup plus tactile, pour ne pas dire qu’elle devenait ouvertement aguicheuse. Ses intentions étaient très claires. Je n’étais déjà plus ignorant des choses du sexe et, vu le nombre de filles avec qui j’avais dansé ce soir, j’espérais finir par coucher avec l’une d’elles (Élise m’avait donné sa bénédiction, notre couple étant libertin et elle-même passant sa soirée dans les bras d’un de ses amis). Mais l’idée que ce soit Sabine me renvoyait au gosse de troisième roulé en boule dans le vestiaire des filles. Elle avait mûri physiquement, ses lèvres étaient pleines, ses fossettes, très prononcées, ses yeux, toujours aussi gris. Ses cheveux châtains, qui bouclaient à peine, lui arrivaient aux omoplates et quelques mèches se perdaient entre ses seins, un petit bonnet C moulé dans un top blanc largement ouvert sur le haut de son buste.
Son jean mettait en valeur ses hanches, larges pour sa taille (un peu plus petite que moi, environ 1m60), qui s’harmonisaient avec ses fesses, légèrement rebondies. Je la trouvais à tomber.Qui plus est, je savais n’avoir rien à craindre. D’une, parce que Sabine n’avait plus aucune raison d’avoir des intentions malveillantes à mon égard ; et de deux, parce que quand bien même c’eut été le cas j’aurais pu m’en protéger sans problème. J’étais décidé à dépasser mes traumatismes. C’était la raison pour laquelle j’étais venu à cette soirée. Et là, tout de suite ? Je ne voyais pas de meilleure façon de le faire qu’en couchant avec Sabine. Je n’avais pas oublié ma colère fraîchement réveillée. Et j’avais une idée.
Nous retournâmes sur le dancefloor, collés l’un à l’autre. Très vite, je me mis à bander et Sabine s’en rendit compte, son fessier ne décollant que rarement mon bassin. Je passai une main sur son ventre. Sentir sa peau brûlante et transpirante ne m’excitait que davantage. Au bout de deux chansons, je lui proposai de me suivre.
Plus tôt dans la soirée, j’avais repéré un cagibi où se trouvait le stock de boisson et de nourriture. On y accédait par un vestibule qui donnait également sur le salon, où la soirée battait son plein. Le buffet étant bien approvisionné, nous y serions tranquilles un moment.
Le réduit était exigu. Les étagères débordaient de gâteaux apéro, de packs de bière, de limonades diverses et d’autres choses encore. Une petite table se trouvait dans un coin. Sabine ferma la porte et j’eus à peine le temps de tourner la clé qui était restée dans la serrure.
— Pour être sûrs d’avoir la p... lui glissai-je avant qu’elle ne m’interrompe en m’embrassant sauvagement.
Je répondis à son baiser avec ardeur, pressant son corps contre le mien, le parcourant de mes mains. J’avais longtemps fantasmé sur sa beauté, ses formes, et je pouvais enfin la toucher. Je m’attardais sur ses fesses, que je pelotais sans vergogne. Quant à elle, elle me caressait le torse, soulevant mon t-shirt tandis qu’elle glissait ses mains dessous. Elle ramena d’autorité une de mes mains sur sa poitrine, dont je commençai à agacer les tétons qui pointaient depuis notre danse endiablée, lui arrachant un soupir de satisfaction, tandis que je l’embrassais dans le cou. Je lui enlevai son top de façon expéditive et dégrafai son soutien-gorge tout en déplaçant mes baisers sur ses épaules. Je pus alors saisir ses tétons entre mes doigts, la faisant gémir de plaisir. Sabine passa sa main sur mon entrejambe et, avec un sourire coquin, s’accroupit. À travers mon jean, elle embrassa ma queue, déjà tendue à l’extrême, et dézippa ma braguette.
Brusquement, je la redressai pour masser ses seins d’une main tandis que l’autre s’aventurait dans sa culotte, découvrant la moiteur torride de sa chatte.
— Je veux te sucer, réclama-t-elle, fébrile, partagée entre la frustration et l’excitation, les traits du visage déformés par l’effet de mes caresses.— Pas tout de suite, lui répondis-je.
Si j’aimais m’occuper ainsi de mes partenaires, la raison principale pour laquelle je rechignais à la laisser accéder à mon jean était toujours la même : cette fin d’après-midi de mai, dans les vestiaires.
Sans cérémonie, je lui descendis son pantalon, et sa culotte avec, jusqu’aux genoux. Avec un plein accès à son intimité, je me mis à titiller son clitoris que je sentais se réveiller. Ses gémissements allèrent aussitôt croissants. Mes index et majeur furent rapidement enduits de sa mouille. Bien lubrifié, j’introduisis soudainement mon index dans sa fente. Aussitôt, pour étouffer un cri qu’elle ne parvenait pas à réprimer, Sabine posa ses mains sur ma nuque et me roula un patin. Le majeur rejoignit bientôt l’index. Tandis que je la doigtais, ma bouche se promenait sur sa poitrine. Lorsque j’attrapai ses tétons entre mes dents, je sentis sa main dans mes cheveux plaquer ma tête contre ses seins pour m’encourager. Mes deux doigts virevoltaient dans sa chatte, jusqu’à ce que je me concentre sur son point G.
Sabine devint de plus en plus vocale, l’obligeant à ramasser son top, qui avait atterri sur la table, pour le mordre énergiquement, étouffant ainsi tant bien que mal les cris qu’elle ne parvenait pas à réprimer.
Dès qu’elle me libéra, je la fis reculer de quelques pas pour qu’elle prenne appui sur la petite table. Ma langue commença alors à descendre sur son ventre, laissant une traînée de salive et descendant toujours davantage, toujours plus bas... Elle contourna son ticket de métro pour se poser sur son clitoris, arrachant à Sabine une mélodie de plaisir. Malgré le top qu’elle avait toujours en bouche, ses cris harmonieux montèrent sans plus s’arrêter jusqu’à ce que, sa main ayant retrouvé le chemin de mes cheveux comme si elle avait peur que ma bouche ne quitte son sexe, elle n’explose de jouissance.
Je restai quelques secondes les doigts fichés en elle, son vagin se contractant avec force autour d’eux, au point de me faire mal. Sabine finit par poser sa main sur la mienne, me faisant signe de les retirer. Ayant reposé son top, elle m’embrassa à nouveau, plus doucement cette fois, et m’attira contre elle pour finir de m’ôter mon t-shirt. Nos torses nus s’enlacèrent tandis que nous poursuivions nos baisers, dont l’intensité alla croissante jusqu’à perdre haleine.
Sabine finit par me repousser, s’accroupit et déchaussa ses bottines. Elle put alors enlever son jean et sa culotte, qui étaient tombés à ses chevilles. Restant à genoux, elle me fit m’adosser à mon tour à la table et approcha sa mine gourmande de mon entrejambe. Glissant deux doigts dans la braguette qu’elle avait ouverte auparavant, elle me regarda droit dans les yeux.
— Merci pour cet orgasme, maintenant c’est mon tour de te faire du bien, déclara-t-elle en laissant toute sa sensualité transparaître dans sa voix.
Ayant toujours à l’esprit ce jour de mai, des années plus tôt, je voulus déboutonner mon jean moi-même, mais elle écarta ma main d’une pichenette coquine. Je la laissai donc faire, tendu – dans tous les sens du terme. Heureusement, peut-être parce qu’elle avait joui, elle semblait moins empressée. Elle fit tranquillement descendre mon pantalon, puis déposa un baiser sur mon caleçon déformé par mon érection.
— Détends-toi. C’est moi qui te fais peur comme ça ? plaisanta-t-elle, visiblement inconsciente qu’elle ne tapait pas très loin de la vérité.
Pour elle, tout ça appartenait au passé. Facile, quand on était la personne en situation de pouvoir, d’effacer l’ardoise. Je ravalai toujours ma colère.
— C’est juste que ma dernière fellation ne s’est... pas très bien passée, improvisai-je en tapotant mes dents.— Oh, c’est fragile ces bêtes-là, dit-elle. Ne t’en fais pas, j’en prendrai soin, conclut-elle malicieusement en glissant un doigt dans mon caleçon.
Alors qu’elle commençait à me branler, je ne pouvais m’empêcher de me souvenir...Je tente de m’enfuir du vestiaire, mais trébuche à cause de mon pantalon baissé. Victor me tire par le caleçon, je dois le suivre pour qu’il ne se déchire pas. Je suis traîné ainsi au centre du vestiaire sous les quolibets de la bande. Antoine et Sabine me regardent, goguenards.Fermant les yeux, elle commença à embrasser mon bas-ventre tout en baissant lentement mon caleçon, libérant peu à peu mon sexe de sa prison de tissu. Cette dernière rejoignit mon jean à mes chevilles alors que Sabine posait ses doigts agiles sur mon membre dressé à la verticale.
— Miam, fit-elle, gourmande. J’étais certaine que t’en avais une belle...
Les ciseaux remontent le long de ma cuisse. L’une des lames glisse sous mon caleçon et se referme sur sa jumelle, le découpant avec un lent sadisme.- Qui veut voir ce que Matt cache dans son slip ? s’exclame Sabine.Elle approcha sa bouche entrouverte. Mon gland goûta son souffle chaud suivi de la caresse humide de sa langue. Tout en continuant à me masturber, elle fit doucement passer mon sexe entre ses lèvres plantureuses. C’était divin, et pourtant je ne ressentais presque rien.
Mes chaussures sautent d’une main à l’autre tandis que, n’étant plus vêtu que de mon seul t-shirt, à moitié vautré au sol, je tends pitoyablement le bras vers elles. Antoine les réceptionne l’une après l’autre et s’approche de moi.
- Elles sont sales tes semelles, hein ? Si tu les nettoies bien, peut-être qu’on te rendra tes groles.Les mains de Sabine passèrent sur ma croupe, me cajolant langoureusement tandis qu’elle déployait tous ses talents de suceuse. Elle prit soudainement appui sur mon fessier pour s’enfoncer ma queue entière dans sa bouche, produisant des bruits obscènes. Sa gorge profonde dura une dizaine de secondes, puis elle y mit fin pour me fixer de son regard pervers, un immense sourire aux lèvres. Mais je ne sentais que cette pression sur mes fesses.
- Un ! Deux ! Trois ! Quatre !Les coups de règle claquent sur mes fesses nues.- Cinq ! Six !Sabine passa une main à l’intérieur de mes cuisses et la posa sur mes testicules. L’autre main remonta vers mon torse, se promenant avec lenteur. Elle me suçait toujours avec un talent fou tout en parcourant mon corps, me prodiguant une fellation bien meilleure que toutes celles d’Élise, mais j’étais incapable d’en profiter. Je l’interrompis et la redressai pour l’embrasser fougueusement, écrasant mes lèvres contre les siennes, mêlant nos langues dans un ballet endiablé afin de chasser ces souvenirs.
— T’as l’air d’avoir kiffé, sourit-elle.
C’est seulement alors que je réalisai que j’avais passé tout le temps qu’avait duré sa fellation à gémir mon plaisir. Mon corps avait pris le contrôle tandis que j’étais perdu dans ma mémoire. Je me ressaisis.
— J’ai envie de te prendre, lui glissai-je à l’oreille en mordillant son lobe.
Ces quelques mots eurent l’effet d’un interrupteur. D’un coup, nous étions redevenus les bêtes assoiffées de sexe que nous étions en entrant dans cette pièce. Nos corps se cherchaient, s’entremêlaient. Je me lavais de mes souvenirs dans nos caresses et nos baisers.Je récupérai une capote dans la poche de mon jean, la déballai et l’enfilai en un temps record. Sabine s’était assise sur la table, les jambes écartées, et se masturbait avec énergie et force gémissements en me regardant. Je positionnai ma queue à l’entrée de son vagin et effleurai ses grandes lèvres avec pour la frustrer. Elle finit par poser les mains sur mon visage et me fixer droit dans les yeux.
— Matt, arrête de me faire attendre et baise-moi, m’asséna-t-elle avant de m’embrasser furieusement.
Tandis que nous continuions à nous embrasser, je saisis ses hanches et la pénétrai lentement, mais d’une seule traite sous ses encouragements entrecoupés de sons inarticulés. Une fois au fond de son antre brûlant, je réalisais un unique aller-retour, long et puissant, auquel succéda une litanie de Sabine qui m’implorait de continuer, d’aller plus vite, plus fort, de la baiser, de la défoncer. Mais, impitoyable, j’adoptais un rythme très lent lorsque je repris mes aller-retour. Je passai les bras sous ses cuisses et, ceignant Sabine de mes bras, la soulevai de la table. Elle renversa la tête en arrière dans un rire entrecoupé de souffles hachés et de soupirs incontrôlés, profitant de l’instant, seuls mes bras et mon pénis la maintenant en l’air.
J’admirais mon ancienne tortionnaire, plus belle que jamais, alors que je lui faisais prendre son pied. La pensée fugitive me vint qu’un psy aurait sans doute eu beaucoup à en dire. Peu m’importait. Les flashs qui m’avaient submergé durant sa fellation avaient reflué. Et je n’avais pas oublié mon idée. À terme, Sabine allait payer. Sans doute pas à la hauteur de ce qu’elle m’avait fait, mais ça ne me dérangeait pas. Et pour l’instant, seul comptait notre plaisir. Le reste viendrait ensuite.
D’une impulsion, je forçai Sabine à se redresser. Un cri lui échappa lorsque, ce faisant, mon sexe pénétra au plus profond du sien. Elle encercla mon bassin de ses jambes tout en posant son front contre le mien, ce qui me rappela qu’Élise avait eu un geste similaire lorsque nous avions fait l’amour la veille. Je songeai ainsi avec un sourire ironique que Sabine et moi partagions une alchimie certaine, que l’union de nos corps nous était presque intuitive.
— Alors tu veux que je te défonce, c’est ce que tu as dit ? lui susurrais-je en la bécotant.— Putain ouais, vas-y, j’attends que ça...— C’est tentant... mais j’ai une autre idée...
Avec un baiser – un dernier baiser, songeai-je, bien qu’elle l’ignorât –, je lui fis poser un pied par terre et lui intimai de se mettre en levrette sur la table. Comme elle refusait que ma queue quitte son vagin, elle eut des difficultés à se retourner et n’y parvint qu’après quelques acrobaties.Je profitais du spectacle. Sabine, qui avait participé à faire de ma vie un enfer sur Terre durant des années tout en nourrissant mes fantasmes adolescents. Sabine, allongée sur cette table, son dos nu et luisant de sueur offert à mon regard, ses seins compressés contre le bois de la table, dont j’apercevais une partie qui dépassait de son buste. Sabine, qui gémissait doucement à présent que mon sexe coulissait en elle avec lenteur, ses mains se crispant sur les bords de la table à chaque contraction de son vagin.Alors que je caressais ses flancs, elle finit par poser une main moite sur mon ventre. Je m’interrompis et lui demandai si tout allait bien.
— La position devient juste un peu inconfortable à la longue, me répondit-elle.
Elle se retourna, s’allongea sur le dos, et leva les jambes. Je plaçai ses mollets sur mon épaule gauche et encouragé par son sourire, la pénétrai de nouveau. Les yeux fermés, elle se laissait aller à des gémissements de plus en plus puissants tandis que ses mains pétrissaient sa poitrine. Tenant fermement ses cuisses de la main gauche, je coulissais en elle avec un rythme plus soutenu, sortant presque en entier de son vagin avant de la pénétrer jusqu’au fond. Ma main libre s’aventurant dans sa bouche, Sabine rouvrit les yeux pour lécher mon index et mon majeur qui étouffaient ses halètements. Elle laissa partir mes doigts presque à regret. Ma main descendit alors sur sa poitrine, croisant les siennes toujours en pleines œuvres, puis continua jusqu’à son pubis avant de s’aventurer au-delà de son ticket de métro.
Lorsque je trouvai son clitoris et commençai à jouer avec, elle se laissa complètement aller. Très vite, je sentis son corps se tendre à l’extrême et ses jambes peser davantage sur mon épaule. Une vague de plaisir inarrêtable montait en Sabine alors qu’elle torturait ses tétons. L’orgasme jaillit soudain en elle accompagné d’un cri qu’elle ne parvint pas à réprimer, et je sentis son vagin se contracter autour de ma queue tandis qu’elle renversait sa tête en arrière.
Sentant ma propre jouissance arriver, je me retirai de son sexe, enlevai ma capote et me masturbai en admirant Sabine. Elle jouissait intensément depuis de longues secondes, comme si elle était en transe. Sa bouche aux magnifiques lèvres était entrouverte et des bruits inarticulés en sortaient. Ses mouvements sur ses seins devenaient erratiques tant elle perdait pied. J’éjaculai brusquement dans un râle. Le premier jet, plus puissant que d’habitude, atteignit son visage, le second arriva juste sous sa poitrine, le reste finit sur son bas-ventre. Sabine ne sembla pas vraiment le remarquer. Son orgasme refluait petit à petit, la laissant pantelante.
Quant à moi, à peine avais-je fini d’éjaculer que je remontais mon pantalon qui était resté à mes chevilles. Je glissai la capote usagée dans ma poche et remis rapidement mon t-shirt. Je ramassai également les affaires de Sabine. Son jean. Son top. Ses bottines. Son soutien-gorge. Tout. Je roulai tout ça en boule sous mon bras. Je tournai la clé dans la serrure, la glissai dans ma poche et sortis en laissant la porte entrebâillée.
J’entendis à peine l’exclamation de Sabine où se mêlaient surprise, colère et incompréhension en me voyant partir avec ses vêtements. Ceux-ci finirent dans la piscine désertée du jardin, tout comme les miens, des années plus tôt, avaient terminé dans une poubelle. Nous avions passé un peu plus de vingt minutes dans ce réduit. Tandis que je regardais le stock de bières du buffet continuer de baisser, je me dis que Sabine s’était peut-être roulée en boule, tout comme moi dans le vestiaire des années plus tôt.
Lorsque les boissons vinrent à manquer, le capitaine de soirée alla en chercher dans le cagibi. J’assistai, un verre de soda à la main et un petit sourire aux lèvres, au tohu-bohu qui s’ensuivit. Thaïs, que j’avais croisée en début de soirée, se précipita à l’aide de son amie. Souillée de sperme, nue comme un ver et le maquillage ruiné par les larmes, Sabine avait perdu beaucoup de sa superbe. Elles s’éclipsèrent sous les quolibets et les moqueries, accompagnées de quelques amies.
Je ne m’attarderai pas sur ce spectacle. Si je reconnais y avoir pris du plaisir sur le moment, je ne le referais pas aujourd’hui. Je quittai la soirée bien avant la fin, un drôle de sentiment dans le cœur. C’était une basse vengeance qui n’approchait même pas de loin la violence du harcèlement que j’ai subi, mais qui m’avait soulagé.
Sabine partit étudier à l’autre bout de l’Île-de-France dans sa fac de droit, où j’appris par la suite qu’elle avait magistralement raté ses deux premières années. J’ignore ce qu’elle a fait ensuite. Nous ne nous sommes pas reparlé depuis ce soir-là.
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