Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 101 J'aime
  • 5 Commentaires

Victoria : une maman attentionnée, une femme exigeante

Chapitre 1

SM / Fétichisme
Chapitre 1

Le bruissement de l’eau cesse à mesure qu’elle tourne le robinet de la douche. Sa main passe par l’entrebâillement de la porte pour attraper sa serviette afin de ne pas se refroidir alors qu’elle se délecte encore du chaleureux massage procuré par le jet d’eau. En sortant de la cabine, elle ne peut que constater la buée sur le miroir et l’air chargé de vapeur qui lui font penser qu’elle s’est attardée plus que prévu sous la douche, sans que cela ne la contrarie : cette soirée est tant attendue qu’elle n’a pu se refréner de débuter ses préparatifs bien trop en avance.

Sa peau séchée, douce comme un voile de satin, encore imprégnée d’une délicate senteur de pêche de vigne, elle pose le pied sur un tabouret pour enfiler plus facilement son premier bas. Le raffinement du textile orné d’une bande brodée n’est pas innocent quant à ses attentes pour les heures à venir. Un tanga noir, également brodé, serait le parfait écrin pour lui présenter ses charmes, sans oublier le soutien-gorge assorti.

Elle a toujours aimé la belle lingerie, malheureusement, le budget serré d’une maman solitaire ne lui permet pas de satisfaire autant que désiré à ses envies. Cela ne lui enlève en rien le sourire, ce qui est rare est précieux, cette soirée mérite bien qu’elle se pare de ses plus beaux joyaux. La buée disparaissant du miroir lui fait constater, qu’à 38 printemps, son appétence pour le sport retarde les assauts conjoints du temps et de ses deux maternités. Certes, elle n’a plus le corps de ses jeunes années, mais celui d’une femme n’en est pas moins une merveilleuse ode à la beauté.

En se voyant ainsi vêtue, quelque peu nerveuse à la perspective d’enfin rencontrer Monsieur, Victoria se remémore quelques anciens souvenirs : son premier amour qui donna naissance à sa petite Léa, son mari, disparut tragiquement en lui laissant Clément ; un mignon petit bout de chou, ou encore ses différentes conquêtes d’un soir. S’il n’est plus question pour elle de s’engager dans une relation durable, préférant consacrer son temps à ses enfants, cela n’empêche en rien qu’elle reste une femme avec ses envies, ses désirs, ses fantasmes. Avoir eu ses enfants très jeune, au grand damne de ses parents, lui donne désormais l’opportunité de profiter de quelques soirées lorsqu’ils vont dormir chez leurs copains.

Elle enfile une courte robe prune, cela fait longtemps qu’elle n’a pas eu l’occasion de la porter. Un tour sur elle-même face au miroir la rassure sur le fait que la robe lui va toujours comme un gant, faisant ainsi se dissiper la crainte d’avoir pris un peu de ventre ces dernières semaines. En effet, son emploi du temps chargé par un travail chronophage l’a contrainte à annuler un grand nombre de séances à la salle de fitness, ce qui peut s’avérer redoutable avec un régime alimentaire reposant sur le principe du : « c’est pas équilibré mais c’est rapide à préparer ».

Sa vie intime a pris une nouvelle dimension depuis que l’une de ses amies lui a conseillé de s’inscrire sur des sites de rencontre : Victoria ne manque pas de prétendants et autres opportunités. Quant à la qualité : elle a très vite intégré les codes et les usages de ce genre de sites pour écarter ceux qu’elle qualifie de « parasites ». De fil en aiguille, elle a également découvert l’existence de sites plus... spécialisés, qui correspondent bien mieux à ses envies très coquines, mais sans engagement.

Dans un petit colis arrivé le matin même, Victoria a eu la surprise de découvrir un charmant tour de cou accompagné d’un mot de Monsieur lui demandant de bien vouloir le porter durant la soirée. Le cuir finement décoré ne lui provoque aucun désagrément, au contraire, car l’intérieur est tapissé d’un tissu très agréable au touché. C’est la première fois qu’elle porte un tel objet, lui faisant esquisser un sourire en se trouvant très désirable, sexy à souhait sans être vulgaire.

Monsieur : c’est ce genre de rencontre parfaitement fortuite sur un site libertin qui pourrait finalement la faire rêver. Victoria a accepté la conversation sans rien en attendre, pourtant, en lieu et place de l’éternel et déprimant « salu sa va », elle a reçu un message construit, dans un français parfait, subtil, et surtout ayant grandement suscité son intérêt. Au gré de leurs échanges, de plus en plus épicés, Monsieur a su manipuler avec dextérité cet art d’être patient avec elle, ne brusquant que les papillons aux creux de son ventre par de discrètes allusions et sous-entendus.


La renaissance de la vie érotique de Victoria dissimule une certaine lassitude des parties de jambes en l’air sans imagination. Au travers des sites libertin, ainsi que d’un soupçon de pornographie, la découverte de différentes pratiques lui a ouvert les yeux sur les nombreuses manières d’accéder au plaisir. Elle s’est familiarisée avec certaines de ces possibilités, la nuit, au fond de son lit, en stimulant son imagination à l’aide de subtiles caresses de ses doigts entre ses cuisses.

Lorsque Monsieur lui a proposé une première rencontre, elle a pensé que cela ne l’engagerait en rien ; ce qui est vrai... mais pas entièrement.

Il lui a donné rendez-vous dans un dans une brasserie du centre-ville. Le taxi la dépose à proximité, cela fait longtemps qu’elle n’a pas rencontré un homme dans une tenue aussi courte, mais elle avait envie de se faire belle pour lui. En cette soirée hivernale, elle sent l’air froid envahir l’intérieur de ses cuisses, perçant la maigre protection apportée par sa culotte. Certains hommes se retournent à son passage, lui procurant un sentiment paradoxalement aussi désagréable que flatteur.

Victoria est nerveuse, tout semble se bousculer dans sa tête, les questionnements l’envahissent : Monsieur est-il tel qu’elle se l’imagine ? Que souhaite-t-il lui proposer réellement ? Cela va-t-il lui plaire ? Est-il possible que ce soit un pervers ? Serait-il possible qu’il ne soit pas à la hauteur de ses prétentions ?

Elle ouvre la porte pour entrer dans la brasserie. Victoria reconnaît sans peine Monsieur qui se lève pour l’accueillir.

L’homme fait bien une tête et demi de plus qu’elle. Il est vêtu d’un pantalon de ville noir et d’une chemise blanche sans cravate qui dissimule avec peine de larges épaules. Son visage buriné est austère et ses yeux gris acier lui donnent un regard sévère qui n’aide pas Victoria à se détendre. Il a plaqué ses cheveux grisonnant vers l’arrière et coupé court, pour ne pas dire rasé, les côtés de son crâne. Il propose à Victoria de s’installer sur la banquette avec un strict respect du cérémonial imposé par la galanterie.

— Enchanté madame, je suis honoré de vous rencontrer enfin après nos riches échanges, dit-il d’une voix grave qui témoigne tout à la fois de son assurance et d’un très grand flegme.

Après quelques banalités d’usage pour faire plus ample connaissance, la discussion s’oriente naturellement vers le sujet qui est au cœur de leur rencontre.

— Qu’attendez-vous de moi ? Pourquoi vous être intéressé à mon profil ? Questionna Victoria.
— C’est très simple : il était suffisamment détaillé pour faire montre de votre motivation tout en étant suffisamment incomplet pour suggérer une forme d’hésitation. Sans oublier la photo d’un très joli visage qui ne rend pourtant pas hommage à la réalité, lui répondit-il en la faisant rougir. Quant à mes attentes... disons simplement que nos conversations me semblent indiquer qu’elles puissent être similaires aux vôtres. Je pourrais toutefois vous retourner la question.
— De trop nombreuses rencontres d’un soir qui ne laissent que déception, des relations sans intérêt avec des hommes qui n’ont d’exceptionnel que leur ego. Je veux ressentir des choses, je veux de la nouveauté, de l’intensité.
— L’intensité : une notion très subjective qui dépend des goûts et des couleurs. Qui plus est, je ne suis pas certain que nous ayons les mêmes limites à ce sujet.
— J’en conviens... mais quelque chose me dit que vous pourriez m’aider à les découvrir.
— J’espère pouvoir vous aider. Vous devez toutefois être consciente de ce que notre consentement mutuel implique.
— Rassurez-moi ! Je ne serai pas votre esclave à tout jamais ?! Dit-elle en s’essayant à un trait d’humour.
— Certes, non. Je ne suis pas de ceux qui imposent une soumission constante, elle se limitera au temps de nos rencontres. Pour autant, elle sera complète, sans concession. Je ferai tel que sera mon bon vouloir, vous serez ma chose. Votre plaisir, et je m’engage à vous en procurer autant que désiré, vous sera accordé à ma convenance.
— Vous me faites peur. Je cherche tout de même à passer du bon temps.
— Rassurez-vous, vous en aurez, sans oublier qu’un seul mot de votre part suffit pour tout stopper, car c’est une règle non négociable et impérative de notre potentielle relation. Je vous accompagnerai dans la recherche de vos limites, nous les découvrirons ensemble. Naturellement, je vous laisse le temps pour y réfléchir.

Après un dîner fort agréable prolongé par une promenade dans le centre-ville, Victoria retourne à son domicile, la tête pleine de questionnements, de doutes, d’envies et de fantasmes. Elle ne sait quelle décision prendre : sa raison lui conseille de passer à autre chose, une petite voix l’incite à accepter, d’autant plus que Monsieur n’a en aucune manière cherché à obtenir ses faveurs en cette première rencontre... à sa grande déception.

Quelques jours plus tard, alors que cette proposition ne cesse de hanter son esprit, Victoria se saisit de son téléphone. Le message est déjà prêt depuis son retour de cette soirée. Enfin, elle a le courage d’appuyer sur le bouton.

— Je le veux.

Quelques minutes plus tard, les mains tremblantes, elle découvre la réponse.

— J’en suis ravi. Venez donc me rendre visite à mon domicile ce soir. N’oubliez pas votre tour de cou.

Chapitre 2

Le « domicile » de Monsieur : un terme bien pudique pour décrire un duplex chic en centre-ville. Victoria est dans un premier temps impressionnée par l’escalier en marbre couvert d’un tapis rouge dans l’entrée de l’immeuble, cependant, elle se ressaisit très vite en se disant que tout ceci n’est qu’apparence, voire illusion.

La porte de l’appartement s’ouvre, Monsieur l’invite à pénétrer, puis lui propose de la débarrasser de son manteau et de son sac à main, ce qui permet à Victoria de lui révéler une robe d’un élégant vert sombre dont la longueur... ou plutôt l’absence de longueur... manque à chacun de ses pas de révéler le secret à peine dissimulé entre ses cuisses. Le regard de son hôte s’attarde sur ses formes ainsi mises en valeur, en temps normal cela aurait outré Victoria qui se serait empressée de le remettre à sa place, pourtant, ce soir, elle désire être regardée, admirée, désirée.

— Je suis enchanté que vous ayez accepté mon offre.
— Il me faut vous avouer qu’elle m’intrigue, et ma curiosité est une maîtresse capricieuse. Sans oublier qu’il est m’est difficile de résister à un homme qui maîtrise à la perfection des concepts aussi complexes qu’une phrase constituée d’un sujet, d’un verbe et d’un complément !
— J’en suis fort honoré, ce sont des années de travail acharné pour obtenir une telle expertise en ce domaine, ajouta-t-il avec un sourire en coin. Puis-je vous servir un rafraîchissement ?
— Je reconnais qu’un verre ne serait pas de trop pour apaiser une certaine forme de nervosité dont je ne suis pourtant pas coutumière.

Un bruit fait sursauter Victoria : elle reconnaît immédiatement le claquement caractéristique de talons sur le sol pierreux de l’appartement. Une femme descend l’escalier. Vêtue d’une longue robe noire contrastant avec ses cheveux blonds, elle doit avoir une cinquantaine d’années.

— Je suis prête, le taxi m’attends pour m’amener au club, dit-elle à très haute voix avant de s’interrompre en se rendant compte de la présence de Victoria. Oh ! Madame ! Tiens-donc, ne seriez-vous pas la dernière trouvaille de mon époux ?
— Euh, c’est-à-dire que... enfin... je ne sais pas...
— Pas d’inquiétude, ne soyez pas surprise, je n’ignore rien de ses passes-temps. Quel heureux hasard que vous soyez en avance, dit-elle en s’approchant de Victoria, la dominant d’une tête.
— Je n’ai pas pour habitude de...
— Coucher avec des hommes mariés ? Cessez-donc, je n’en ai cure. Je suis juste curieuse de voir quelle pouliche mon époux souhaite monter ce soir. Faites un tour sur vous-même, voilà, ainsi. Quelle ravissante croupe ! Une vraie femme, lui qui m’avait habitué aux étudiantes et stagiaires, oserais-je croire qu’il puisse avoir enfin compris que l’expérience est bien plus délectable que la jeunesse ?! J’en hésite à revenir plus tôt ce soir... qouique... Non ! nous verrons cela plus tard. Chaque chose en son temps.
— Isabelle ! La voix de Monsieur tonna comme un coup de feu. Je te prie de ne pas importuner mon  invitée.
— Tu as raison, d’autant plus que je n’ai pas le temps car un jeune homme nécessite toute mon attention. Cet impertinent a osé prétendre être à ma hauteur, je me dois donc de le ramener à la réalité, ou plus précisément à la hauteur de mes bottes, lança-t-elle fièrement tout en quittant l’appartement.

Un haussement de sourcil marque la surprise de Monsieur en voyant Victoria descendre d’une traite le verre de Whisky qu’il lui a proposé. En réalité il s’agit plutôt d’une demie surprise car il sait pertinemment que madame a cette faculté bien à elle d’être froide et déstabilisante lors d’une première rencontre.

Victoria est toujours debout, maintenant seule au milieu du salon, Monsieur s’étant absenté dans une autre pièce sans un mot. Elle ne sait que faire, bouillonnant d’avoir été abandonnée ainsi, mais étrangement, cela ne fait qu’amplifier son désir que l’on s’occupe d’elle. Monsieur sait faire preuve d’un grand savoir-vivre, pourtant il ne lui a même pas proposé de s’installer sur un fauteuil, lui faisant comprendre qu’un jeu doit sans doute débuter.

Enfin, après de longues minutes, il daigne réapparaître.

— Veuillez m’excuser, une affaire importante à traiter, dit-il d’un ton monocorde.
— Plus qu’une femme qui attend au milieu de votre salon ? Lui retourna-t-elle sur le ton de l’humour.
— Vous êtes importante... mais pas autant que cette affaire, répliqua-t-il en laissant Victoria bouche-bée.
— Je peux me retirer si vous préférez !
— Non ! Vous êtes importante à mes yeux, permettez-moi de vous en assurer. Je vous en pris, prenez place dans le canapé.

Cette manière de souffler le chaud et le froid, d’être si à la fois si aimable et agréable, malgré un caractère froid et distant, tout en la bousculant d’un coup, sans prévenir, fait émerger des sentiments contradictoires dans les pensées de Victoria. Sa fierté voudrait la faire se révolter, pourtant un petit quelque chose dans sa tête qu’elle ne parvient pas à comprendre la pousse à vouloir se rendre désirable, à susciter l’intérêt de Monsieur.

— Avant toute chose, il convient de nous accorder sur les conditions et les paramètres de notre relation. Vous me serez soumise, de votre plein gré, vous m’appartiendrez, mais mon devoir sera de respecter vos désirs, de ne jamais dépasser vos limites tout en les approchant au plus près. Enfin, comme je vous en ai déjà fait part ; au moindre mot, tout cesse immédiatement, sans condition, sans question.
— Je ne vois guère à redire à cet accord.
— Certes, je n’ai pas terminé. Ignorant encore vos limites, vous aurez la possibilité de m’indiquer par des mots-clefs votre souhait que je sois plus doux... ou que j’intensifie mes attentions à votre égard.
— Cela me convient.
— Pour terminer, je n’attends de vous qu’une implication réelle dans nos jeux, cette implication qui vous fera lâcher prise pour mieux en profiter et qui m’apportera le plaisir recherché. Si je constate son absence, je me réserve le droit de mettre fin à notre relation.
— Euh, j’imagine que c’est logique... difficile de se prononcer pour le moment.
— Je le conçois. Votre manque d’expérience en la matière est une raison tout à fait légitime quant à votre hésitation sur ce dernier point.

Victoria sirote avec une pointe de nervosité son deuxième verre, en effet, en dehors de quelques photos et vidéos, elle ignore tout de ce qu’elle s’apprête à expérimenter. D’un autre côté, ce petit quelque chose dans sa tête, qu’elle commence à identifier comme une curiosité érotique qu’elle n’avait pas ressentie depuis ses premières fois, la pousse à vouloir laisser tomber ses barrières pour s’en remettre totalement à Monsieur... comme ça, « juste pour voir » comme elle a pour habitude de dire.

— Excellent ! Puisque nous sommes parvenus à un accord satisfaisant, je vous propose de fixer la dernière règle : dans le strict cadre de nos jeux, je me réserve le droit de vous tutoyer, vous : non. Vous m’appellerez Monsieur et ne parlerez que lorsque je vous en donnerai l’autorisation. Levez-vous ! Ordonna-t-il sèchement.

Une parole peut être aussi cinglante qu’un coup de fouet. Victoria émerge d’un coup de ses pensées. Il lui faut deux à trois secondes pour intégrer que Monsieur vient de lui donner un ordre sans autre formule de politesse. Elle s’exécute avec une pointe de timidité dont elle n’est pourtant pas familière.

— Retirez vos vêtements. Ne conservez que votre tour de cou. Vous devrez systématiquement porter celui-ci à chacune de nos rencontres. Il serait en effet inconvenant de laisser une chienne sans son collier.

Face à de tels mots, Victoria ne peut se contenir d’asséner deux claques mémorables à Monsieur en lui rappelant qu’il s’adresse à une dame, tout en le traitant de tous les noms. Enfin... c’est ce qui se serait produit en temps normal car elle n’est pas du genre à se laisser faire, préférant retourner les coups. Pourtant, cette fois-ci, il n’en est rien, elle se surprend à retirer ses vêtements comme une gentille petite soumise obéissante.

Elle tente de cacher misérablement de ses mains sa poitrine généreuses aux aréoles sombres et un discret triangle à la toison taillée minutieusement qui termine magnifiquement ses cuisses en ogives. Victoria aime le rappeler : « hors de question de s’épiler intégralement, les seules poupées Barbie autorisées sous mon toit sont les vieux jouets de ma fille, et elles devraient déjà en dégager pour la pression sociétale qu’elles exercent sur cette dernière ».

— Permettez-moi de vous dire que vous êtes une très belle femme. Tournez-vous, je veux tout voir de vous.

Monsieur a toujours été considéré comme un « bel homme » et de ce fait jalousé par ses amis pour ses nombreuses conquêtes sans avoir à fournir trop d’effort. Pour sa part, il ne voit pas les choses de la même manière, ayant mis un point d’honneur à travailler son savoir-vivre et son goût pour la courtoisie, ce qui ne l’a pas empêché d’être principalement un amateur de jeunes femmes répondant aux canons de la beauté standardisée de ce siècle. Victoria l’a séduit, à sa grande surprise. Il avait cliqué sur le bouton pour lui proposer une conversation par dépit de ne trouver aucun profil lui correspondant mieux. Puis, lorsqu’elle a accepté d’échanger, il s’est attardé plus longuement sur son profil : son épouse est certainement dans le vrai, il a découvert une femme d’expérience qui sait ce qu’elle veut et sait employer les bons mots pour l’exprimer, tout en préservant suffisamment de mystère pour susciter l’envie de la connaître.

— Prenez la boite sur la petite table, là. Amenez-la. Ouvrez-la... vous croyez que c’est la boite qui m’intéresse ?! Se moque Monsieur en haussant un sourcil tout en choisissant un cigare rangé à l’intérieur de celle-ci et en profitant des charmes que Victoria avait dû révéler pour se saisir l’objet.

Une fois le cigare préparé, Monsieur l’allume en savourant les premières fumées. On qualifie le début d’un cigare de « foin » précédant le « divin » mais Monsieur n’en a cure, les premières bouffées sont symboliques d’un moment agréable qui commence.

— Touchez-vous !
— Euh... pardon ?
— Je veux vous voir vous donner du plaisir.
— Mais... je...
— Je n’aime pas me répéter. Caressez-vous mais surtout taisez-vous.

Victoria sent sa respiration s’accélérer, se faire plus difficilement. Elle s’est déjà caressée lors de parties de jambes en l’air, mais jamais de cette façon : debout, nue, devant un homme en costume, confortablement installé sur un fauteuil avec un cigare et un whisky. Sa main s’approche de son triangle, le simple fait de le sentir du bout de ses doigts la fait tressaillir. Son autre main se pose sur son sein, sans savoir si elle le caresse plus qu’elle ne cherche à le dissimuler.

Le regard de Monsieur est impassible, son visage semble figé. De temps à autre son cigare rejoint ses lèvres, l’intensification du foyer précède un nuage de fumée. Ses yeux se perdent parfois dans le vide, comme pris par l’ennui.

Victoria se reprend, elle veut être désirée par Monsieur. Son index glisse vers cet endroit où naissent deux lèvres qui dissimulent un vallon abritant la source de son plaisir. Monsieur esquisse un sourire. Son majeur rejoint à son tour l’intérieur de ses cuisses, son autre main parcours le galbe de ses seins, son ventre, ses fesses. Elle n’en revient pas, jusqu’à présent se faire dominer par un homme signifiait principalement se faire mettre à quatre pattes et être pénétrée à grand renfort d’insultes, ce qu’elle trouvait désespérément insipide. Monsieur n’a même pas eu à la toucher, d’un simple mot ; elle s’est mise à obéir, de bonne grâce, sollicitant son attention, se caressant pour leur plaisir mutuel.

Elle écarte légèrement les cuisses, lui permettant d’accéder à son sexe qu’elle sent s’humidifier petit à petit, générant un sentiment de honte de s’exhiber ainsi face à un homme. Elle ne peut plus s’arrêter, ses doigts pénètrent en elle pour le plus grand plaisir de Monsieur qui lui prête enfin un semblant d’intérêt.

— Me serais-je trompé d’animal en vous comparant à une chienne ? Vous ressemblez plutôt à une petite chatte en chaleur quémandant qu’un mâle la prenne pour calmer ses ardeurs.

Il se lève, s’approche de Victoria, lui tourne autour alors qu’elle continue à se faire du bien. Ses mains rugueuses caressent sa peau du bout des doigts, pour commencer. Elle les sent parcourir son corps : son cou, ses épaules, son ventre, ils sont maintenant si proches de ses seins. Son entrecuisse s’échauffe, ses doigts glissent plus facilement dans son sexe gorgé de cyprine. Ses tétons sont prisonniers des doigts de Monsieur, il les presse, les tord, la douleur s’intensifie. La respiration de Victoria devient plus profonde, plus lente, ses yeux se ferment pour mieux apprécier toutes ces sensations si différentes, mais complémentaires, dont la synthèse l’emmène vers un autre monde. Monsieur accroît la pression sur l’une de ses prises, de son autre main, il claque sèchement le galbe du sein, puis c’est au tour de ses fesses : un bruit sec, une morsure sur la peau, à peine le temps de s’en remettre qu’une deuxième claque lui chauffe l’autre fesse.

Il descend sur ses cuisses, elle se demande si une parcelle de sa peau sera épargnée. Sans doute, mais les parties les plus charnues, les plus sensuelles de son corps, n’y échapperont vraisemblablement pas car déjà : elles s’échauffent.

Monsieur enserre la main entre ses cuisses, il la guide, conduit ses doigts plus profondément en elle, plus rapidement. Il est collé à son dos, Victoria sent distinctement une barre contre le haut de ses fesses, elle se frotte contre ce sexe si dur. Elle le veut en elle, entre ses cuisses, elle veut sentir cet homme la pénétrer, la prendre pour l’envoyer au septième ciel. Encore une claque sur son sein, mais la pression sur le téton a disparue, puis une deuxième, elle gémit d’une douleur mêlée de plaisir.

Monsieur fait un pas en arrière. L’espace de quelques secondes, Victoria se retrouve à nouveau seule. La frustration la gagne à tel point qu’elle se claque le sein avant de tordre son propre téton. Il la regarde avec satisfaction s’abandonner à leurs jeux. C’est le moment de franchir une étape : il lui enserre le bras pour la conduire à l’étage. En bas des escaliers, il la place à quatre pattes en l’attrapant par son tour de cou : c’est ainsi que se déplacent les chiennes. Victoria se sent bousculée, humiliée, cela lui plaît car, paradoxalement, Monsieur prend un grand soin à lui enseigner de nouveau plaisirs. Par ailleurs, cela fait désormais bien longtemps qu’elle n’a pas lâché prise à ce point-là.

Elle a l’autorisation de se lever une fois conduite dans une chambre. Monsieur la place face à une armoire, qu’il ouvre. Victoria écarquille les yeux en découvrant une vaste collection de jouets divers et variés : du cuir, du latex, du métal, de la corde. Il y a tout le nécessaire pour les plus outrageantes débauches.

— Voici un assortiment de godes, de plugs et autres rosebuds. Tu en trouveras de toutes sortes, que ce soit par la forme, la taille ou encore la matière. Parmi cette collection, l’un d’entre eux va très bientôt se trouver entre tes cuisses et un autre entre tes fesses. Choisis avec soin.
— Pouvez-vous me conseiller ? Je ne suis habituée qu’à mon jouet et à mes doigts.
— Ne sois pas trop gourmande, ni timide non plus. A toi d’écouter ton corps, si tu préfères la profondeur, la largeur, une texture lisse ou rugueuse. Je ne peux pas beaucoup t’aider, juste te laisser t’écouter toi-même.

Victoria hésite, ses mains s’approchent plusieurs fois d’un jouet, avant de se rétracter. Elle cherche le regard approbateur de Monsieur, mais celui-ci reste impassible. Finalement, elle arrête son choix et présente deux jouets de tailles respectables. Il commence à appréhender que Victoria n’est pas une minette comme il a l’habitude de fréquenter, elle a connu des hommes, elle a des enfants : elle est capable d’endurer et elle demande beaucoup plus de savoir-faire pour être satisfaite.

— Tu peux utiliser le lubrifiant, dit-il en s’installant au bord du lit.

Sans un mot, Victoria se tourne pour présenter son fessier. Ses deux collines de chair s’écartent à mesure qu’elle se penche en avant. Le plug est posé contre son trou. Elle l’enfonce, ce qui lui fait ouvrir la bouche en poussant un léger gémissement, elle se mord la lèvre lorsqu’elle arrive au diamètre maximal, enfin, il pénètre complètement. Le gode est posé au sol, dressé vers le ciel. Elle se met à genoux dessus, le guidant d’une main, elle s’empale dessus. Les deux jouets lui donnent l’impression d’être pleine, envahie, qu’ils pourraient presque se toucher.

Debout, Monsieur retire sa ceinture qu’il plie en deux. Victoria sait ce qu’elle doit faire : le bouton est défait, la braguette est baissée. La queue dressée et dure est libérée de son sous-vêtement, sans attendre, elle l’enfourne dans sa bouche. Ce n’est pas la première qu’elle y accueille une queue, mais c’est la première fois qu’elle sent les mouvements de jouets lui titiller le bas-ventre à chaque va-et-vient le long du manche.

Un claquement sourd résonne. La douleur du cuir s’abattant sur son fessier manque de lui faire mordre le morceau de chair dont elle cherche à prendre le plus grand soin. Le message est clair : elle s’applique d’autant plus, sa langue joue tout autour du gland, elle aspire le manche pour bien l’entourer de sa propre chair, elle suce les bourses de Monsieur qui respire de plus en plus profondément. Un nouveau claquement, la douleur qui irrigue tout son fessier, le plaisir lorsqu’elle sent les jouets bouger d’un coup en elle. Victoria lui masse l’entrejambe, conduit ses doigts vers son trou, elle sent une caresse sur ses cheveux : elle a l’autorisation, son index s’enfonce en lui. Elle tente d’y mettre son majeur, mais un nouveau claquement l’interrompt, ça n’est pas pour tout de suite.

— Mon Dieu ! Quel doigté, tu es une experte ma parole ! Tu as dû en sucer des queues pour en arriver à ce niveau.

Ces mots : Victoria sait que la vulgarité peut faire partie du jeu, mais ceux-ci sont d’autant plus blessants qu’elle s’est déjà qualifiée ainsi certains soirs de déprime. A 38 ans, elle est loin d’être une jeune pucelle, préférant parfois oublier le nombre des hommes qu’elle a invité sous sa couette. D’un autre côté, elle trouve inadmissible que la fierté d’un homme puisse être la honte d’une femme : elle sait faire jouir un homme, pourquoi seul ce dernier serait fier de la réciproque ! D’autant plus que dans un cas, c’est une réalité et dans l’autre – bien souvent – une simple prétention ! C’est pourquoi Victoria a l’impression de se trahir elle-même lorsqu’elle ressent au fond d’elle une sorte de fierté d’être complimentée par Monsieur.

Ce dernier lâche sa ceinture pour attraper la tête de Victoria. Il lui prend l’initiative en mettant de grands coups de pilons au fond de sa gorge. La queue s’enfonce profondément, s’extrayant pour revenir encore plus fort. A plusieurs reprises, elle sent des hauts-le-cœur, manquant de relâcher son repas.

— Il est temps d’explorer tes limites. Nous allons évaluer tes qualités de dégorgeoir à foutre.
— Hmmmph ! Guegueguegue !
— Je ne vais pas tarder à me retirer. Naturellement, je compte sur toi pour savoir quel est ton devoir face à la situation qui va se présenter.

Victoria sent la queue sortir de sa bouche, telle la consciencieuse petite soumise qu’elle devient, elle recommence immédiatement à s’occuper de Monsieur qui est bientôt prêt à l’honorer à sa manière. Il se contracte brutalement, elle ouvre la bouche, le premier jet atterrit sur sa joue, le deuxième proche de son nez et le reste termine au fond de sa bouche. D’un geste, Monsieur lui fait fermer la mâchoire, une claque l’aide à comprendre qu’il serait malpoli de recracher une friandise en public.

En lui prenant le bras, il l’a fait se relever. Du pouce, il étale le foutre collé sur son visage. Victoria se sent aussi souillée que fière d’avoir fait jouir Monsieur. Elle sent que l’humiliation dans laquelle elle se complaît lui fait évacuer toute la pression et le stress du quotidien, son implication complète l’a plongée dans un état second où la luxure est l’unique chose qui compte.

Monsieur la fait s’allonger sur le bord du lit, les genoux en l’air et les cuisses bien écartées. Il termine de se déshabiller et s’approche d’elle. Son doigt se pose sur le « diamant » du plug qui dépasse, puis va vers le gode toujours en place. Il commence une comptine bien connue : « un, deux, trois, nous irons au bois, quatre cinq, six, cueillir des cerises, et si nous n’allons pas au bois, c’est toi qui y auras le droit », termine-t-il, le doigt posé sur le plug.

Déjà bien préparé par celui-ci, Monsieur n’a pas à presser bien fort pour pénétrer le cul de Victoria. Ses coups de boutoirs combinés au gode encore entre ses cuisses lui provoquent une envolée de papillons dans le ventre. Plusieurs claques s’abattent sur ses fesses et ses cuisses, provoquant des cris tenant bien plus de la jouissance que de la douleur. Il intensifie ses coups de reins encore et encore, Victoria en perd le contrôle de son corps, s’oubliant complètement au plaisir qui s’empare de son être. Ses gémissements sont de plus en plus puissants, elle essaye d’attraper n’importe quel objet à proximité pour le serrer contre elle, agrippant finalement les hanches de monsieur dans lesquelles ses ongles se plantent sans retenue. La douleur ainsi procurée ne lui déplaît pas, l’incitant à intensifier ses assauts jusqu’à ce que, dans un déluge de spasmes et de hurlements, un orgasme s’empare de Victoria.

La tempête se calme, les corps humides de sueur, de foutre et de cyprine sont enlassés, ils reprennent leur respiration, laissant leur cœur reprendre un rythme plus lent.

Clac ! Clac ! Clac ! Clac !

Les deux têtes se tournent vers la porte de la chambre. Madame applaudit.

— Je suis donc rentré à point pour admirer le clou du spectacle ! Magnifique !
— Je ne t’ai pas entendu, ça fait longtemps que tu es là ? Demande naïvement Monsieur.
— Suffisamment pour pouvoir me délecter d’une belle saillie.

Madame approche du couple, d’un geste de la main, elle caresse les zones rougies de la peau de Victoria.

— Je regrette finalement de ne pas être restée pour profiter de vos ébats, je constate que l’initiation s’est bien passée.
— Laisse-moi deviner, un jeune homme a bien vite rendu les armes face à madame De Fer ?
— Oui, mais mieux encore, j’ai utilisé sa copine pour le remettre à sa place et je ne suis intervenue que pour le coup de grâce !
— La légende demeure donc intacte ! S’exclame Monsieur.
— Légende ?! Tu veux sans doute dire mythe ! Le pauvre vient de me propulser au sommet de mon art : il a joui en prenant sa fessée, sous les moqueries de son amie, sans même avoir à lui toucher les parties.
— Fantastique !

Le couple permet bien entendu à Victoria de prendre une douche, de profiter d’un rafraîchissement et de partager leur repas. Elle s’intéresse à ce duo si particulier fait de deux dominants. Il lui paraît de plus en plus évident qu’elle s’est tout d’abord trompée en pensant qu’ils sont malheureux à se tromper ainsi. En réalité, il semble qu’ils aient trouvé leur équilibre autrement, en s’autorisant mutuellement à profiter de leurs appétences particulières.

Dans le taxi qui la reconduit à son domicile, Victoria est éreintée. Cette soirée a été bien plus intense qu’elle ne l’aurait cru, elle se sent honteuse et humiliée de ce que Monsieur lui a fait subir, pourtant, de manière étonnante, cela la fait sourire, elle se sent bien et une douce chaleur émane de son entre-jambe au moment d’y repenser. Cela fait longtemps qu’elle ne s’est pas sentie aussi détendue. Victoria n’a plus qu’une seule envie : aller profiter d’une belle journée avec ses enfants, tout en se remémorant secrètement ses péripéties.
Diffuse en direct !
Regarder son live