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Ma vie amoureuse

Chapitre 4

Voyeur / Exhibition
Le lendemain, au réveil, j’ai vu, par la fenêtre de ma chambre, que Margaux était rentrée. Il y avait sa voiture devant la porte. Il était tôt, très tôt, mais tant pis. Ou tant mieux.Je suis descendu. Je suis passé par-derrière. La clef dans le petit renfoncement du mur. Je suis monté. À pas de loup.Elle dormait, la couette remontée jusqu’au cou. Je me suis silencieusement déshabillé, glissé à ses côtés, calé contre elle. Elle était nue.
— Qu’est-ce que ?
Elle a ouvert un œil.
— Ah, c’est toi !
Elle s’est tournée de l’autre côté et elle s’est rendormie. Ou a fait semblant.Je l’ai enlacée. Ma main a empaumé un sein. Ma queue s’est dressée contre ses reins. Y a doucement palpité. Mon autre main est venue prendre possession du sillon entre les fesses, l’a suivi, remonté, redescendu. Elle les a presque aussitôt tendues vers moi, ses fesses. Elles se sont imperceptiblement ouvertes. Je me suis glissé entre elles, approché de la tendre ouverture secrète. Ai glissé deux doigts dans sa tiédeur humide. Sa croupe s’est jetée à ma rencontre. Son souffle s’est fait court.
— Viens ! Ta queue ! Mets-la-moi ! Ta queue !
Je me suis enfoui en elle. Dans sa chatte. Ses gémissements. Son plaisir. Ses râles. Mon plaisir. Elle s’est tournée vers moi, s’est blottie dans mes bras. M’a piqueté le cou de tout un tas de petits baisers de reconnaissance.
— C’était bon, hein ?— Oh, oui, alors !
On est restés un long moment, un très long moment, sans parler, sans bouger, dans la chaleur l’un de l’autre.
Elle s’est redressée d’un coup.
— J’ai faim. On va déjeuner ?

Ce qu’on a fait, tous les deux, face à face.Je me suis consciencieusement beurré une tartine.
— Alors ? C’était bien, cette semaine ?— Super ! Oh, mais avec Louis t’es jamais déçue. C’est toujours super. C’est un amour, cet homme-là ! Je te le ferai connaître, si tu veux, quand il viendra, tu verras... Et toi ? Qu’est-ce t’as fait de beau pendant ce temps-là ? T’en as profité un peu ?
Et je lui ai raconté Élodie. Elle m’a écouté avec infiniment d’attention.
— Mouais...— Quoi, mouais ?— Tu y trouves ton compte ?— Dans un sens, oui.— Mais pas dans l’autre. Oui, ce qui me paraît clair, c’est que ce qui l’excite, cette fille, ce sont les poussées d’adrénaline. Se faire tripoter et plus ou moins dépoiler dans des endroits où elle court le risque d’être vue, où il y a de fortes chances qu’elle soit vue. Sans pouvoir toutefois vraiment en être sûre.— On baise pourtant...— Oui. Dans la voiture. Où, là aussi, il y a des risques. Et après s’être bien donnée en spectacle sur un banc. Histoire de se mettre en condition. Non, je peux me tromper, mais tu sais ce que je crois ?— Dis...— C’est qu’elle est en train de faire un pèlerinage. De repasser sur ses traces avec toi. De t’entraîner dans tout un tas d’endroits où elle a des souvenirs. Où elle a fait avec d’autres ce qu’elle entreprend de refaire aujourd’hui avec toi.— Ça se tient.— C’est une fille qu’est restée très ado au fond. Et qui pourrait bien le rester toujours. Sauf que toi, t’as besoin d’autre chose.— Ah, ça, c’est sûr.— Après... une relation comme celle-là, elle peut aussi avoir ses avantages pour toi. Te donner l’occasion de vivre ce que tu n’as pas vécu quand c’était le moment. À condition de ne pas rester éternellement englué là-dedans.
Oui. Oui. Elle avait raison, sûrement. J’allais voir. J’allais y réfléchir.Et, dans la foulée, je lui ai parlé d’Isabelle.
— Ça pourrait le faire avec elle. Je suis sûre que ça peut le faire. Et que ce serait complètement autre chose.— Eh ben, vas-y alors ! Fonce !— Oui, mais justement ! J’ai peur d’aller trop vite.
Elle a souri.
— Débrouille-toi ! Pas question que je te tienne sans arrêt la main.
* * *
Je l’ai vue l’après-midi même, Isabelle. Pour aller marcher. Comme convenu.
— T’as le bonjour de Catherine.— Merci. Elle marche pas, elle ?— Des fois, si ! Oh, si, si ! C’est même pour ça, pour faire de grandes randonnées ensemble, toutes les deux, qu’on doit partir camper. Si ça a lieu...— Ah, parce que c’est pas sûr ?— En principe, si ! Seulement là, elle vient de faire la connaissance d’un type. C’est tout feu tout flamme. Bon, mais je la connais ! En principe, ça devrait pas durer. Et ça changera pas nos projets. À moins que, d’ici là, elle s’en soit trouvé un autre.
Elle m’a jeté un regard de côté.
— Je te choque ?— Hein ? Oh, mais non ! Non. Pas du tout.— Alors c’est que t’as vraiment changé.
Elle a un peu hésité et puis :
— Tu sais qu’il y a beaucoup de filles qui rêvaient de sortir avec toi au bahut ?— Ah, oui ? Qui ça ?
Elle a eu un petit sourire mutin.
— Je suis pas une balance.— De mon côté aussi, il y avait des filles qui me tentaient bien. Beaucoup. Mais pas des quantités non plus. Deux pour être précis.— Je te retourne la question : qui ça ?— Et moi la réponse : je suis pas une balance.
On a ri, complices.
— En attendant, ce qu’il y a de sûr, c’est que t’as rien essayé avec elles. Rien du tout. Ça se serait su.— Non, mais il est jamais trop tard pour bien faire.
Elle n’a pas répondu et j’ai prudemment changé de sujet. Ne pas aller trop vite. Surtout ne pas aller trop vite. Au risque de tout perdre.
Et, quand on s’est quittés, c’était bien décidés à retourner marcher ensemble. Dès que possible.

* * *

On s’était longuement caressés, Élodie et moi, sur un banc, dans un petit square vers lequel on avait roulé longtemps. Elle venait de haleter son plaisir dans mon cou.
— T’y es déjà venue ici, hein ?
Elle a froncé les sourcils.
— Pourquoi tu dis ça ?— Ben, parce que... tu savais où t’allais. Ça se voyait.
Elle n’a pas vraiment nié.
— Peut-être un jour, oui. Je sais plus.— Avec Philibert ?
Elle s’est récriée.
— Oui, ben alors là, avec lui, il y avait pas de risque.— C’était qui ? Je le connais ?— Un type. Ivan. Non, tu le connais pas.— Oui, alors, si je comprends bien, tous les endroits où tu m’emmènes, tu y es déjà allée avec lui en fait !— Pas tous, non !— Mais la plupart...— C’est parce que...— Parce qu’ils ont tous un point commun. Ils sont à l’écart sans l’être tout à fait vraiment. Si bien qu’il peut toujours y avoir là des regards qui traînent.
Elle s’est blottie contre moi.
— Tu m’en veux ?— Mais non, je t’en veux pas. Non.— Je suis comme ça. C’est pas de ma faute. J’aime trop ça me dire qu’il y en a qui regardent, que je les vois pas faire et que j’ai même pas idée de qui c’est. Parce qu’ils sont pas idiots, les types. Ils savent bien qu’ils ont tout intérêt à rester planqués, que, s’ils se montrent, il y a toutes les chances que ça mette fin au spectacle. Enfin, la plupart. Parce qu’il y en a quand même, des fois, qui hésitent pas. Ils viennent carrément s’installer sur un banc tout près. Juste en face, même, certains.— Et dans ce cas-là ?— Le plus souvent on arrêtait. Mais quelquefois, rarement, on continuait quand même. Ça dépendait. Du type. De l’âge qu’il avait. De comment il était. De comment il se comportait. Et puis aussi de comment on en était, nous. De plein de choses en fait.
Elle a eu un petit rire.
— Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ?— Rien. C’est que je repense à un truc qu’il y a eu un jour ici avec Ivan.— On peut savoir ?— Sur ce même banc, on était. Celui où on est là. Elle le gênait, ma culotte.— Ah, parce que t’en avais une ?— Ce jour-là, oui. Alors il me l’avait descendue sur les cuisses. Et, à force que je m’agite et que je me trémousse, elle avait fini par me dégringoler sur les chevilles. Seulement, on était tellement occupés de ce qu’on était en train de faire qu’on s’est pas rendu compte qu’il y avait un type, un vieux, qu’était venu s’asseoir juste en face et qu’il se rinçait l’œil tant qu’il pouvait.— Ce qui vous a excités. Et vous avez continué de plus belle...— Pas ce jour-là, non. Parce que c’était la première fois que ça nous arrivait que quelqu’un vienne tranquillement s’installer comme ça pour mater. On savait pas trop quoi faire. Et s’il devenait lourd ? Entreprenant ? On a préféré partir. Oui, mais ma culotte ? La remonter devant lui, comme si de rien n’était, ça craignait quand même !— Et tu l’as laissée par terre.— Voilà, oui.— Et il l’a ramassée.— Une fois qu’on a été partis, il y a toutes les chances, oui.— Il a dû en faire bon usage. Très bon usage.— Probable. Mais là où on avait tout faux, c’est qu’en fait un type tout seul il y a pas de danger. Surtout s’il a un certain âge. Il bougera pas. Il fera rien. Il dira rien. Il se contentera d’en profiter tout son saoul. Un jeune, par contre, faut se méfier. Tu sais jamais trop comment il va réagir. Et des jeunes en groupe, alors là, c’est même pas la peine. T’as intérêt à plier bagages, et vite fait.— T’es devenue une sacrée spécialiste, dis donc !— Oui, oh, c’est qu’à force de faire, tu finis par le savoir par cœur comment ça se passe tout ça. Et par connaître les bons coins. Ceux où il y a toutes les chances que t’aies des amateurs dans les parages. Et de quel style.— Et ici alors c’est comment ?— Imprévisible. Ça peut mordre à l’hameçon comme pas du tout. Ça dépend. On peut pas savoir à l’avance. Ça a son charme. Un truc aussi qu’est génial, c’est quand t’as un autre couple qui s’amène, qui se met en face et qui se laisse aller, lui aussi. Que tu profites de lui. D’eux. Et qu’ils profitent de toi. Et de ton mec. Alors ça, c’est le top du top.
Elle s’est tue. Pressée contre moi.
— Caresse-moi encore !
Elle était trempée.Elle m’a chuchoté à l’oreille.
— Peut-être qu’il y a quelqu’un derrière la haie en face. Peut-être. Il y a déjà eu.
Et elle a eu son plaisir. Un plaisir qui s’est envolé en longs trilles éperdument psalmodiés.
* * *
Elle avait raison, Margaux. Sur toute la ligne. Il fallait que je lui dise. Que j’aille le lui raconter. Je me suis précipité chez elle. C’était fermé. Derrière aussi. Sa voiture était là pourtant. J’ai sonné. Insisté. Elle a fini par ouvrir. En peignoir.
— Ah, c’est toi !— Oui. Je viens de voir Élodie, là, et alors tu sais pas... ?
Elle m’a interrompu.
— Une autre fois, tu me raconteras. Parce que je suis pas toute seule, là.— Ah, pardon ! Désolé. C’est ton ami de Tours ?— C’est pas lui, non.
Elle a coupé court.
— Mais repasse demain, si tu veux.
Et elle a refermé la porte.J’ai battu en retraite. Jeté un coup d’œil sur les voitures garées dans la rue. Et sur la petite place tout au bout de l’impasse. Aucune qui me soit inconnue. Donc, c’était quelqu’un qui était venu à pied. Qui habitait pas très loin. Elle faisait ce qu’elle voulait, oui. Elle avait été très claire là-dessus. Et j’en étais bien tombé d’accord. Je n’avais aucun droit sur elle. Mais quand même ! Qui ça pouvait bien être ? J’ai passé en revue tous les mâles du voisinage. Aucun qui soit plausible. Le mieux, c’était encore d’attendre qu’il sorte. Et je me suis posté à la fenêtre de ma chambre. Où j’ai passé près de deux heures. Jusqu’à ce que...
Ah, ça y était ! Enfin ! Hein ? Mais je le connaissais, lui ! Mais oui ! C’était Florian. Un type qui avait mon âge. Avec qui j’avais été en classe jusqu’en troisième. Qui avait ensuite disparu des radars scolaires. Il y en avait qui disaient qu’il était parti en pension. D’autres qu’il avait arrêté ses études. Qu’il était en apprentissage, on ne savait pas trop où. C’est quelqu’un qui m’avait toujours paru insignifiant. Effacé. Où diable était-elle allée le pêcher, Margaux ? Et pourquoi lui ?
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