Le matin, après notre petit-déjeuner et la visite de Patrice, nous partons toutes les deux, Vesna et moi, au travail. Je suis esthéticienne, patronne de mon salon, Vesna est employée, apprentie- esthéticienne. Compte tenu de notre vie fusionnelle, pas seulement très complices, mais « fusionnelles », dans la rue, on se tient par la main, bras dessus bras dessous, ou encore enlacées par la taille. Nous faisons une halte au café en face de notre salon. On s’installe au comptoir, sur un tabouret haut. On est habillées identiques (même jupe, même bas, même chemisier). Souvent avec la jupe de mon avatar. Assises sur ce tabouret, les cuisses croisées, la jupe remonte très haut jusqu’à laisser voir la fixation de notre porte-jarretelles. On est assises avec les cuisses et les genoux qui s’entrecroisent, je veux dire une des cuisses et genou de Vesna coincé entre mes cuisses. Cette pose est du meilleur effet pour attirer les regards. Comme nous venons tous les matins à la même heure vers 8h30, on finit par connaître les habituées comme nous. On engage donc facilement la conversation avec les hommes qui sont là. Ce sont tous des hommes en costume-cravate, car le quartier est un quartier d’affaires, de banquiers. Ils ont pris l’habitude d’être très attentionnés avec nous. C’est un milieu d’hommes très bien bien élevés, polis, sans aucune vulgarité. Ils n’ont à la bouche que des compliments, des flatteries à notre égard. On est félicité pour notre allure, notre tenue vestimentaire et aussi pour notre physique. On parle de notre travail bien sûr. Ils connaissent notre salon de beauté « Voyage Éternel ». Parmi eux, il y en a qui ont une attitude plus « présente » au sens morphologique, c’est-à-dire des manières qui font penser au cadeau, au don, à l’offrande. Pour cela, nous avons une attitude réceptive, c’est-à-dire être ouverte à toute suggestion que ce soit un geste ou une parole. Il nous faut être susceptibles d’accueillir facilement une impression, une suggestion. Il convient de réagir correctement au léger sourire en coin, au plissement des lèvres qui suggère le bisou, au très léger clin d’œil. Toutes ces manifestations peuvent être des signes de sympathie, mais aussi d’un comportemental sexuel, d’un désir sexuel. Après ce moment au café, nous avons juste à traverser la rue pour être à notre salon. Notre salon, c’est d’abord une entrée, lieu de l’accueil. Cet endroit est minuscule, il y a juste la place pour un comptoir, un siège haut et un petit meuble. Tout est en plexiglas transparent. C’est Vesna qui est à l’accueil très souvent. Assise sur le siège haut, les pieds reposant sur la barre transversale, sa blouse remonte très haut au point de dévoiler la totalité de ses cuisses quasiment. Quand une cliente arrive, elle descend de son siège, la blouse en nylon électrique ne redescend pas d’elle-même et elle est obligée de la tirer vers le bas tout en se tortillant légèrement. Pour la cliente, c’est l’occasion d’apercevoir furtivement son sexe puisqu’elle ne porte ni slip, ni string, ni culotte, ni tanga. Pour le travail, il y a une tenue obligatoire : blouse blanc nylon fin obligatoire, longue juste en dessous des fesses, boutonnage entièrement dans le dos, col officier, dessous la blouse talons compensés modèle médical en bois. En levant les bras, même légèrement ou en me penchant de dos, on peut apercevoir la naissance de notre entrefesse, de face en levant les bras même légèrement, on aperçoit la naissance de notre entrecuisse. Sous la blouse, nous portons des talons compensés vinyl blanc, semelle en bois modèle médical. En arrivant le matin, nous nous dirigeons vers le vestiaire pour nous mettre en tenue. Cela commence par retirer nos affaires que l’on met dans notre armoire respective. Mettre notre blouse nécessite quelques contorsions parfois difficiles à cause du boutonnage dos complet. Une autre façon est plus pratique, c’est de se la boutonner mutuellement. Je me place derrière Vesna qui tient devant elle sa blouse par les épaules, j’enlace Vesna pour attraper la blouse qui s’enfile par les manches, ensuite je lui fais le boutonnage. Il y a aussi une autre façon de faire : je me tiens devant elle et je lui présente sa blouse que je tiens par les épaules, elle passe ses mains dans les manches et je viens enlacer Vesna par-devant pour fermer les boutons un à un dans le dos. Je suis tout prêt d’elle, mes seins sont contre les siens pour le boutonnage dans le dos. Cette situation produit des pensées érotiques bien sûr. Toute notre journée de travail est empreinte de sensations érotiques : massages, bains à remous, épilations, sauna, etc. La cliente est invitée à nous suivre en cabine de soin. Les cabines de soins se situent à l’étage. Pour cela, il faut emprunter un escalier en colimaçon. Cet escalier est également en plexiglas complet. La montée de l’escalier très serré est l’occasion pour la cliente d’avoir une magnifique vue sous la blouse. La salle de soins est dans la pénombre, car il y a juste une veilleuse rougeâtre qui l’éclaire. Nous avons toute une palette d’odeurs chaudes et douces, pleines de saveurs et de sensualité que l’on répand pour enivrer la pièce d’odeurs de fond chaudes et gourmandes ! La cliente est invitée à se mettre nue. Pour une première visite, cela surprend, mais vu le contexte, l’ambiance, la cliente s’exécute. L’espace en cabine de soins est très exigu, de sorte que nos corps se touchent et se frôlent sans arrêt à travers nos blouses, nos seins, bras, cuisses en particulier. D’autre part, le nylon est enclin à l’électricité statique. Le nylon, fibre synthétique, en particulier en fait partie. Lorsque le matériau frotte contre un autre tissu et même avec notre peau, il se forme statique. Ceci est particulièrement fréquent lorsque l’air est sec ou lorsqu’il y a peu d’humidité, comme en hiver. Ceci fait que la blouse « colle » à la peau. On est obligé constamment de tirer notre blouse vers le bas. La cliente est prête pour une heure qui va être inoubliable.
