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La Vie de Solange, ou les mémoires de la Comtesse de ***

Chapitre 10

Voir sans être vue, mais être prise au dépourvu.

Histoire médaillée
Trash
Il me parut que peu de temps s’était écoulé lorsque je repris connaissance. Tremblante, je tâchai de rassembler mes habits et remettre ma robe en ordre, de même que mes cheveux. Je vacillai en me levant : comment était-ce possible… Mo cousin, comment avait-il pu m’abandonner ainsi, sèchement, sur un soupçon infondé, sans me laisser m’expliquer, lui qui ces dernières années avait été mon seul ami, mon amant, le secret espoir d’une vie différente ? Je sortis de la sacristie et ne vis personne alentour. Je me rendis rapidement à mes appartements, pour m’y enfermer, demandant que l’on ne me dérangeât pas, si ce n’était pour me servir un déjeuner léger. Après une toilette minutieuse, que je fis en tremblant, je me blottis dans un fauteuil et y demeurai plusieurs heures, alternant pleurs et pensées mélancoliques. Claudine revint et s’inquiéta vite de mon état. Imaginant que la cérémonie du matin avait ravivé de cruels souvenirs, elle fit son possible pour m’égayer, ce qui me fit redoubler de pleurs. Impuissante, elle finit par s’agenouiller à mes côtés et saisir mes mains qu’elle pressa en silence. Cette sollicitude m’apaisa ; nous restâmes ainsi un moment dans la pénombre grandissante, l’obscurité de la pièce dévorant mon âme.
 
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 Je passai deux jours ainsi ; mon cousin ne se manifesta pas si ce n’est pour demander de façon très formelle, par l’intermédiaire de quelque domestique, de mes nouvelles. J’avais envoyé Claudine le trouver pour tâcher de l’émouvoir et le faire consentir à me voir, mais il avait refusé, « froidement », m’avait-elle rapporté avec indignation. Lorsque je m’étais présentée moi-même à la porte de ses appartements, son valet avait prétendu son maître « occupé à quelque affaire urgente ». Armand disait vouloir rester jusqu’au retour de mon époux pour « présenter ses respects au maître des lieux », mais il me fermait sa porte.
 Eplorée, je finis par quitter ma chambre et tâchai de reprendre une vie… comment dire « normale » ? Je réalisai en effet à quel point, jusqu’à ce jour, la pensée de mon cousin m’emplissait à tout moment. Partais-je me promener dans les bois du domaine ? Mon esprit vagabondait jusqu’à une clairière où Armand me soumettait à son plaisir lorsqu’il venait. Allais-je visiter la scierie pour constater l’avancement des améliorations que j’avais ordonnées ? Je songeais avec délice à la fois où mon cousin m’avait prise contre une machine, me sodomisant tout en m’enfonçant un levier entre les jambes. Réfléchissais-je à un quelconque changement dans le domaine conforme à l’esprit nouveau ? Me plongeais-je dans quelque ouvrage d’un de nos philosophes ? Les brillantes conversations avec Armand, homme des Lumières avant tout, me revenaient. Etais-je allongée, le soir, dans mon lit, ne parvenant à trouver le sommeil ? La pensée de mon tendre cousin s’activant sur moi me faisait doucement glisser dans les bras de Morphée. Je comprenais enfin que j’avais pris pour habitude de côtoyer, en permanence, le souvenir de mon cousin. Où j’allais, il m’accompagnait ; quoi qu’il m’arrivât, il était là. Comment vivre désormais, si tourner mes pensées vers lui ne rencontrait d’autre écho que le vide, et non pas la promesse d’un sourire, d’une conversation, d’une compagnie, d’une intelligence, d’un corps pressant le mien ?

 
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 Mon époux était toujours absent pour affaires, et mon cousin toujours poliment présent lorsque les convenances l’exigeaient, pour les repas, ou lorsque je le croisais dans les jardins, toujours accompagné de l’intendant ou d’une quelconque personne m’interdisant de lui parler. Je pressai encore Claudine de le convaincre. Désolée, elle me disait faire son possible, sans effet. Je tentais de me distraire par de longues promenades solitaires dans la campagne, hors des sentiers habituellement suivis par nos gens. Ce fut ainsi que je me rendis, sans le réaliser, à la clairière où mon cousin se plaisait à m’emmener. Comprenant où me menaient mes pas, je m’apprêtai à m’éloigner, voulant éviter un souvenir désormais douloureux, lorsque des bruits arrêtèrent mes pas et me rendirent attentive. Je m’avançai donc, en choisissant toutefois un itinéraire différant du chemin habituel pour arriver en vue de la clairière en restant dissimulée par d’épais fourrés. Je m’arrêtai plusieurs fois : tandis que j’approchais de la clairière et des sons désormais plus précis, il me semblait entendre des pas discrets derrière moi. Lorsque je me retournais, je ne voyais rien. Sans doute quelque animal. Les bruits qui m’avaient intriguée se précisaient : des gémissements et halètements, qui me rappelèrent cruellement les miens en ces mêmes lieux. Je progressai prudemment jusqu’à la lisière du fourré, finissant mon avancée à genoux, jusqu’à m’allonger sur le sol pour me faire plus discrète. Je reconnus Claudine à sa robe ; son visage m’était dissimulé par le corps de mon cousin qui, debout, lui vergeait brutalement la bouche. Les bruits que laissait échapper Claudine tenaient autant du gémissement que du sanglot étouffé, ce que je comprenais bien en voyant la manière dont mon cousin la malmenait. Elle finit par le repousser à grand peine, tandis qu’empoignant sa tête Armand tentait de forcer ses lèvres.
 - Pitié, monsieur, déjà hier vous m’aviez promis que si vous aviez assez de plaisir, vous parleriez à madame la Comtesse… - Ferme donc tes lèvres bavardes, ou plutôt ouvre-les, mais pour mieux prendre ma virilité. Allons, ouvre, te dis-je ! Oui, « si j’ai assez de plaisir » ! Tu ne m’en as donné que peu hier, tout dépend de ce que tu m’offriras aujourd’hui…
 Résignée, Claudine ouvrit la bouche. Mon cousin recommença à la foutre violemment, tant qu’il la fit basculer en arrière. Claudine resta ployée sur le sol, visiblement épuisée.
 - Allons donc, tu es une piètre catin, tu m’as coupé dans mon élan. Il nous faut reprendre cela du début. - Monsieur, du début ? Non, je vous en prie, non, vous m’avez déjà… - En ce cas nous arrêtons ici, et je n’accepterai jamais de parler à ta maîtresse.
 Claudine ne répondit rien et s’allongea, face contre terre. Accablée, je vis mon cousin relever sa robe, écarter ses jambes et se coucher sur elle. Se guidant de sa main droite, il fut rapidement en elle, comme me le révéla le léger cri qu’elle poussa. Je ne savais que faire. Si je révélais ma présence, mon cousin serait furieux et refuserait selon toute vraisemblance de m’écouter, je rendrais vain le généreux sacrifice de Claudine… Je renonçai et me contentai d’observer mon cousin besognant ma servante. Je réalisai alors que j’avais relevé ma robe et glissé une main entre la terre et moi : je ne pouvais m’empêcher de m’imaginer à la place de Claudine, subissant l’assaut de mon cousin à sa place. Tandis que, pleurant silencieusement, j’accélérai mes gestes, à l’inverse mon cousin ralentit. Intriguée, je fis de même. Alors que jusque-là il avait placé ses mains sous Claudine, sans doute pour saisir sa poitrine, il en repassa une au-dessus, semblant saisir sa verge. Je l’avais déjà vu agir de cette façon avec moi, se paumoyant tout en me pénétrant à moitié. Mais sa main semblait surtout s’activer sur Claudine, je ne sais de quelle façon. Les gémissements réguliers qu’elle produisait ne me renseignaient guère. Mon cousin accentua son mouvement. Les gémissements devinrent suppliques.
 - Je vous en prie, non, vous me l’avez fait hier, et le jour d’avant, monsieur… - Veux-tu que plus tard, peut-être, je reparle à ta maîtresse ?
 Les paroles de Claudine se perdirent dans de courts sanglots.
 - Je ferai ce qu’il vous plaira. Mais puis-je plutôt vous reprendre dans ma bouche, monsieur ? Vous avez aimé cela, m’avez-vous dit… Je vous en prie, je m’appliquerai mieux, je vous promets, je… AAAAAH !
 Le cri terrible qu’elle poussa accompagnait le retrait de la main et un léger mouvement du bassin de mon cousin.
 - Aaah, monsieur, monsieur, pitié… - Ne gâche pas mon plaisir par tes geignardises, si tu m’agaces je n’aurai pas assez de plaisir et tout sera à recommencer… encore… - Non, non, non monsieur, pitié, c’est la dernière fois, je vous laisse faire, je vous promets de ne pas protester, de… aaaaaah !
 Mon cousin venait de pousser un peu plus. Je compris ce qu’il faisait, me souvenant le plaisir qu’il avait à me sodomiser lentement, à forcer mon œillet et pousser progressivement son membre lorsqu’il entamait cette pénétration que nous affectionnions tant tous les deux… avant de s’activer violemment en moi, le plus souvent. Lorsque nous étions loin de tous, il me demandait de crier bien fort, me disant qu’il prenait plus de plaisir à m’entendre ainsi. Il n’avait pas à réclamer de Claudine, qui gémissait sourdement et criait par à-coup tandis que la verge s’enfonçait inexorablement en elle. Haletante, je voyais mon cousin se coucher progressivement sur la servante, jusqu’à être entièrement en elle.
 - Monsieur, faites vite, je vous en prie. - Cesse donc de m’énerver…
 Retrait lent, au mouvement de bassin que je percevais. Je voyais Claudine tenter d’accompagner le mouvement pour ne pas souffrir, mais mon cousin plaqua ses hanches au sol pour continuer à se retirer d’elle. Elle geignait et haletait. Je le vis s’immobiliser. Oh, je savais ce qu’il allait faire, ce qu’il aimait tant faire après avoir pris possession de moi par une première pénétration qui m’ouvrait largement sous lui… Et en ce cas je jouissais par avance de ce qu’il me réservait. Mes pleurs silencieux reprirent, il m’était bien cruel de voir le plaisir dont je serais privée à tout jamais. Alors que mon cousin attendait encore, faisant de très bref va-et-vient préparant l’assaut réel, je le sentis. Trop tard pour réfléchir ou même réagir. Toute à mon observation, à mes larmes, à mon imagination qui me rappelait le plaisir disparu, je ne l’avais pas entendu approcher. Mais je le sentis s’allonger sur moi et relever ma robe, dans un même mouvement silencieux. Cette fois encore, je le reconnus sans le voir : le prêtre Mon cousin, cessant le supplice de l’attente, s’abattit sur ma servante, qui cria, moins fort toutefois que je ne l’eusse cru : mais la conversation passée laissait supposer que mon cousin l’avait déjà pédiquée les jours précédents, l’élargissant vraisemblablement assez pour qu’elle reçoive brutalement sa verge sans grande souffrance.
 Au même moment, le prêtre glissa une main autour de ma taille, souleva mes hanches. De son autre main, je le sentis guider son ardeur entre mes cuisses. Il me pénétra résolument et se coucha sur moi, écartant largement mes cuisses des siennes. Etrangement, je ressentis un soulagement immense : me savoir pleine d’une verge tandis que mon cousin remplissait une femme de la sienne créait une délicieuse illusion, celle d’être foutue par mon bien-aimé Armand. Le prêtre murmura :
 - J’ignorais, Comtesse, que vous preniez aussi plaisir à observer… La situation rend les mouvements délicats, j’imagine que les acteurs de ces ébats ne savent pas votre présence. Toutefois, au vu de vos talents, je pense que vous pouvez donner bien du plaisir en restant immobile.
 Sous mes yeux, Armand emmanchait ardemment ma servante, dont les gémissements changeaient peu à peu. Je me pris à penser que tous les refus, toutes les supplications précédentes étaient peut-être moins sincères que je ne l’avais cru… d’autant que je la vis passer ses mains derrière elle, essayant d’attraper mon cousin par la taille. Armand s’activait en ahanant sur elle.
 - Et bien, Comtesse ? Est-ce la surprise d’être… fourrée dans un fourré ? Ou vous sentez-vous trop visible ? Qu’à cela ne tienne, je peux vous dissimuler davantage…
 Le prêtre se releva légèrement et saisit délicatement des brassées de feuilles et brindilles qu’il répandit dans mes cheveux. Il dégrafa habilement les crochets de mon corsage, saisit mes seins, les sortit et en frotta la terre. Il poursuivit son office, répandant terre, feuilles, herbes, sur les parties dénudées de mon corps. Relevant un peu plus ma robe, il en mit sur et entre mes fesses.
 - Alors, madame ?
 Je ne saurais dire pourquoi cet étrange traitement me plut et parut me distraire de mon chagrin. Je commençai donc à me contracter sur lui pour lui donner le plaisir qu’il réclamait ; un soupir m’indiqua sa satisfaction. Il plaça une main entre nous et introduisit deux doigts entre mes fesses. Je soupirai à mon tour. Il me les enfonçait et retirait doucement ; à chaque pénétration il me semblait qu’il prenait un peu de l’humus qu’il avait parsemé sur moi pour l’enfoncer. Les gémissements de mon cousin et de ma servante lui permettaient de chuchoter sans danger.
 - Ah, madame, c’est toujours un tel plaisir de vous sentir sous moi… Quel regret que nous soyons en ces temps barbares, où les splendeurs de la femme sont niées… A l’époque païenne, vous eussiez été une magnifique déesse de la terre…
 Ce disant, il m’enfonçait plus vigoureusement ses doigts dans le fondement, entrainant, je le sentais, terre et bouts de feuille. J’accélérai mes contractions sur son vit et plongeais mon visage dans l’humus du fourré : à défaut de divinité, la terre me procurait l’oubli, par le plaisir, même s’il fallait en passer par une étrange manie de l’homme auquel je m’abandonnais.
 - Entendez-vous, Comtesse, votre cousin pédiquer la femme qui se soumet à lui ? Est-ce cela que vous voulez ? Le préfèreriez-vous ?
 En guise d’assentiment, je cessai mes contractions sur sa verge. Il se retira lentement, se repositionna, força fermement sur mon oeillet et m’enfonça résolument sa verge, comme il l’avait fait quelques jours plus tôt dans la sacristie.
 - Ah, madame, vous êtes une divinité sauvage et farouche, pourtant soumise à la puissance de mon désir… Allez-y, Comtesse.
 Je repris mes contractions sur lui. Je sentis avec délice sa verge palpiter en moi, sensation accompagnée d’une curieuse nouveauté, celle provoquée par la terre et les feuilles qu’il m’avait insérées auparavant. Je compris qu’il y en avait plus que je ne l’aurais cru, car son membre me remplissait bien plus que la fois précédente. La verge et la terre compressée, appuyant sur mon bas-ventre, firent monter rapidement mon plaisir, d’autant que mon cousin accélérait ses mouvements. Armand gémissait désormais, tandis que Claudine, oubliant sa feinte retenue, le suppliait de poursuivre ainsi. Je me retenais de haleter, m’imaginant être Claudine, m’imaginant être vergée par mon cher cousin, et non pédiquée dans ce qui ressemblait de plus en plus à un étrange rituel. Le prêtre marmonnait je ne sais quoi à mon oreille. Il le faisait parfois lorsqu’il venait me rendre ses visites… conjugales, mais je n’y avais jamais prêté attention. Cette fois, tentant de ne pas glisser tout de suite dans le plaisir, j’essayai de comprendre ce qu’il murmurait, mais en vain : je ne reconnus aucun mot. Il se contracta brusquement, son vit pulsa. Je mordis mes lèvres : au même moment, Armand criait de plaisir et les supplications de Claudine se perdaient en gémissements aigus. Mon cousin se répandit en de grands mouvements désordonnés, avant de s’allonger sur elle, manifestement épuisé. Le prêtre déchargea en murmurant, cette fois de manière compréhensible :
 - Je fertilise la terre… J’engrosse la terre…
 La chaleur de son foutre m’emplit délicieusement. Il resta ainsi plusieurs minutes, avant de se dégager délicatement. Je l’entendis ramper lentement en arrière, se relever et se rajuster, avant de partir. Je restai allongée puis, basculant sur le côté, je pressai mon ventre et mes fesses pour faire sortir la semence mêlée de terre, m’enfonçant par moment un doigt pour extraire un bout de feuille. Le bruit courait que cette partie du royaume perpétuait de singuliers rituels antérieurs au christianisme, malgré la stricte et dangereuse surveillance de l’Eglise. J’avais moi-même entendu des conversations discrètes à ce sujet, mais jamais rien qui s’apparentât à cette étrangeté. Alors que j’achevai de m’essuyer, je vis mon cousin, toujours en Claudine, se remettre à bouger.
 - Allons, fais comme je t’ai montré, contracte-toi pour raviver ma turgescence. - Monsieur, vous m’avez épuisée, je n’arriverai pas cette fois…
 Mon cousin saisit les fesses de ma servante et les pressa fortement. Il entama en même temps un mouvement régulier, reprenant la sodomie.
 - Ah, voilà ma vigueur qui revient, ne bouge pas…
 J’avais déjà vu Armand durcir peu après avoir joui, je ne m’étonnai donc pas qu’il fasse subir un autre assaut à Claudine. Cette dernière restait immobile sous lui. Il s’activa quelques minutes, pendant lesquelles il ahana et, ravivant ma douleur, gémit mon nom à plusieurs reprises. Je voyais ses fesses monter et baisser, dans un mouvement régulier rythmant sa respiration. Ses mouvements agitaient le corps de Claudine, inerte, de violents soubresauts. Il accéléra et jaillit en elle en criant à pleine gorge. Lorsqu’enfin mon cousin se releva, ce fut en riant, la verge encore à demi bandée.
 - Eh bien, Claudine, tu es une belle catin. Presque parfaite.
 A ma grande surprise, ma servante répondit par une moue mutine.
 - Quoi donc, monsieur n’a pas assez aimé, cette fois ? - Presque parfaite, ai-je dit. Tu as crié de plaisir à la fin. - C’est que, monsieur, vous m’en donnez trop… - C’est que, mademoiselle, je veux vous entendre crier tout le temps, et feindre la souffrance… comme nous l’avons convenu lorsque tu m’as proposé d’acheter ainsi cette entrevue avec ta maîtresse. - Je crois, monsieur, que vous profitez de moi et me promettez une entrevue que vous n’accorderez pas. - Je crois, Claudine, que je n’ai rien promis et que je reste maître de mes décisions… Allons, nettoie-moi ça, et revoyons-nous demain : peut-être qu’alors j’aimerai… assez. Mais même si je parlais à ta maîtresse, ne crois pas que cela arrange sa situation : cette traîtresse ne mérite aucun pardon.
 Claudine soupira et s’appliqua, effectivement, à « nettoyer ça ». Manifestement de bon cœur. Je ne savais plus que penser. Claudine semblait se soumettre aux caprices de mon cousin pour m’aider, mais prenait manifestement plaisir au jeu. En était-elle moins sincère pour autant ? Etais-je en position de lui reprocher quoi que ce soit ? A moins qu’elle ne prît ce prétexte pour prendre plaisir entre les bras de mon cousin bien-aimé ? Et mon cousin, m’avait-il jamais aimé, lui qui sabrait et pédiquait ma servante avec désinvolture, en me qualifiant de « traitresse » ? Je reculai silencieusement et m’éloignai, troublée. Une fois hors de portée de voix, je secouai méthodiquement mes cheveux, ôtai du mieux que je pus terre, feuilles et brindilles parsemant mon corps et rajustai ma robe.
 
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 Le retour fut morne. Je n’avais trouvé qu’un apaisement éphémère dans cette promenade. Ce que j’y avais découvert m’intriguait, m’inquiétait aussi, et surtout réduisait mon espoir à une illusion. Peut-être tout ce temps passé avec mon cousin n’avait-il été, d’ailleurs, qu’une douce mais cruelle illusion…
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