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Ma vie de télépathe

Chapitre 7

Voyeur / Exhibition
CH 7
Plusieurs semaines s’étaient écoulées depuis notre petite incursion au « 1+1 ». J’avais préféré garder pour moi les événements qui s’y étaient produits. D’après Karine, grâce aux informations recueillies, la jeune fille disparue avait pu être retrouvée. Par contre, elle m’a toujours demandé qui pouvait être ce gros barbu dont le suspect parlait souvent et qui l’avait fait jouir comme jamais au moment des faits. Voulant protéger J.C, j’ai noyé le poisson en disant qu’on l’avait trouvé parmi ces multiples partenaires et qu’on ne s’était pas attardé à leur demandé leurs noms.
Avec Karine, notre relation était toujours cachée aux yeux de son père. Elle était tout excitée de cette situation. Moi par contre, je n’en avais pas la preuve formelle mais j’étais certain qu’il avait deviné. Ça faisait quelques semaines qu’il faisait quelques allusions à propos de l’hypothétique petit copain de sa fille. Ce petit copain qui parfois lui arrachait un sourire en l’appelant au téléphone ou en lui envoyant des SMS alors qu’ils mangeaient tous les deux au restaurant. Je n’arrivais pas à déterminer s’il savait réellement quelque chose. A croire qu’il avait compris comment perturber mes dons.
En parlant de ça, j’ai découvert une grande nouveauté…. Plusieurs en fait. La première : ça marche avec les animaux. Ok je vous l’accorde, le vocabulaire dans ce cas là est très rudimentaire. Ça se résume à Boire, manger, sortir et jouer. En plus le cerveau d’un animal étant différent du notre, les perceptions ne sont pas les mêmes mais ça suffit pour ressentir ce qu’il veut. Par contre faut pas compter parler en directe avec, ni tenter de comprendre ce qu’il a vu et entendu. Leur interprétation des images et du son sont loin d’égaler la notre.
Ma deuxième découverte, et celle là j’en suis plus que content, je peux télépathiquement dialoguer dans les deux sens. Je perçois et j’envois. C’est pas beau ça ? Bon pour l’instant ça se résume à des images fixes et des courtes phrases, ou plutôt des idées, mais c’est déjà ça. Je me suis entraîné sur J.C à son insu et ça marche. En fait durant plusieurs jours, je lui ai parlé mais en play-back physiquement tout en lui envoyant dans le cerveau ce que je voulais lui dire. Il n’y a vu que du feu. Par contre c’est loin d’être facile. Autant pour percevoir les pensées des autres, ça viens tout seul (le seul effort à faire c’est un tri sélectif sur tout ce qui arrive), autant là c’est moi qui doit faire un effort de concentration pour envoyer le signal. En plus, si je ne le contrôle pas parfaitement, soit il ne part pas et personne ne le reçoit, soit le signal part dans tous les sens mais tout le monde le reçoit. Faut vraiment que j’acquière plus de maîtrise.
Mon médecin me suit toujours et semble ravi que je lui fasse confiance. Par contre hors de question d’en parler à qui que ce soit d’autre, même à un spécialiste. Il savait ce qu’il risque s’il le faisait. Déjà il devrait le prouver (pas facile si je fais semblant et si je nie tout) mais surtout je n’hésiterai pas à parler de ses galipettes avec ses patientes au conseil de l’ordre et à sa femme (Non il n’y en a pas qu’une).
Au niveau du boulot, tout se passe bien. Récemment une femme nous a demandé de retrouvé sa compagne qui s’était barré sans prévenir. En cherchant, et surtout avec la collaboration de Karine (elle pouvait bien nous rendre un petit service après notre petit escapade au pays des invertis) on a fini par la retrouver, avec la trace de ses achats par carte bancaire. On a vite compris qu’elle s’était trouvé quelqu’un d’autre quand on les a vues se caresser la cuisse sous la table au restaurant avec sa nouvelle copine. Je suis parvenu à lire leur adresse dans leurs esprits et leur appartement étant situé au sixième étage d’un immeuble, elles ne refermaient pas toujours leurs volets. Ce qui fait qu’en se plaçant sur le toit d’un des immeubles en face on a pu prendre des photos au téléobjectif. J.C est resté très longtemps les yeux rivés sur l’écran de l’appareil. Il faut dire que le spectacle de ces deux naïades en train de se caresser, de se brouter le minou sans compter qu’elles étaient super bien roulées l’avait mis en appétit. Malheureusement, cet égoïste ne voulait pas partager (bah quoi, moi aussi j’ai le droit d’admirer le spectacle). Alors je me suis contenté de voir les images dans l’esprit de J.C. J’ai compris pourquoi il était tout émoustillé. C’était très joli à regarder. Seul le froid a eu raison de notre coté voyeur au moment où elles commençaient à sortir les godes ceinture mais ce n’était pas grave. On avait nos photos et en plus on s’était fait plaisir. Mon seul regret aura été de ne pouvoir m’infiltrer dans la tête des deux demoiselles alors qu’elles s’envoyaient en l’air, on était trop loin.
Ça faisait une bonne semaine que J.C et moi nous trouvions Karine préoccupée. Elle n’avait plus ce si joli sourire qui illuminait son visage. Elle tentait de le cacher mais il était certains que quelque chose la perturbait. J’ai, une nouvelle fois tenté de rentrer en elle. Par là, je voulais bien sur parler de sa tête, pas de son cul. Pour ça, je n’ai jamais eu de problème pour y entrer car c’est avec plaisir qu’elle me laisse faire. Mais comme à chaque fois, je ne percevais rien. J’ai supposé que ça devait être lié à son boulot. alors je n’ai pas tenté d’en savoir plus. Tout le contraire de J.C qui, lui, n’a pas hésité à mettre les pieds dans le plat.
Elle a fini par nous apprendre qu’un de ses collègues, qu’elle appréciait tout particulièrement, s’était fait tiré dessus lors d’une enquête et s’était retrouvé dans le coma à l’hôpital, sous bonne garde. Il était visiblement sur la piste d’une taupe dans les rangs de la police qui renseignait des trafiquants en tout genre, un ripou quoi. Longtemps, elle avait voulu reprendre son enquête mais sa hiérarchie l’en a empêché. Elle voulait essayer de coincer celui qui avait fait ça mais, si c’était effectivement quelqu’un du commissariat, elle ne pouvait faire confiance à qui que ce soit. Malgré le fait qu’on ne fasse pas partie de la police et compte tenu que c’était trop dangereux, elle ne voulait pas nous en parler.
Après son récit, je voyais J.C me regarder bizarrement. Je devinais ce qu’il voulait me demander.
— Non ! C’est hors de question. N’y pense même pas.— Eric, c’est la vie d’un homme qui est en jeu, et peut-être même plus.— Je m’en fous. Tu ne te rends pas compte de ce que tu me demandes ?— Oh que si je m’en rends compte. Et si tu veux continuer à coucher avec ma fille et que je vous laisse faire vos galipettes tranquillement, tu vas devoir lui dire la vérité et faire ce que je te demande.
Cette phrase confirmait mes soupçons. Karine qui se croyait d’une discrétion à toute épreuve le regardait avec des yeux écarquillés.
— Bah quoi ? pourquoi vous me regardez comme ça tous les deux ? Vous vous croyiez discrets ? désolé de vous décevoir mais dans ce domaine vous avez encore des progrès à faire. Karine, tu devrais éviter de mettre « mamour » dans ton répertoire avec la photo d’Eric affublée de petits cœurs. Quand à toi, « mon petit gendre adoré », quand tu caches vos sextapes sur notre réseau informatique, pensant les mettre en sécurité, évite de les planquer en fichiers cachés dans le dossier « travail importants » ou encore « données sensibles » du serveur ou encore dans le dossier système de ton jeu vidéo préféré. …. Et oui ! J’ai beaucoup appris à ton contact. J’ai fait des progrès en informatique. Dit il en tentant de planquer le bouquin « l’informatique pour les nuls » qui trônait sur son bureau.
Avec Karine, on ne savait plus où se mettre. Du coup, voyant qu’on était déstabilisés, J.C reparti à la charge en me regardant avec insistance.
— Bon alors tu lui dis où je le fais ? Tu sais que tu es surement la seule personne à pouvoir découvrir ce qu’il s’est passé ?— A quoi ça va servir ? Elle ne me croira pas de toute façon.— Mais si, t’aura qu’à lui faire une petit démo. Tu lui demande de penser à un truc improbable et ….— Ça ne marche pas avec elle.— Comment ça, ça ne marche pas ?— Je ne perçois rien. C’est le vide intégral. Je ne sais pas pourquoi.
Karine, nous voyant discuter d’un sujet qu’elle ne comprenait pas, en avait juste déduis que je pouvais détenir un moyen de savoir qui avait tiré sur son collègue. Du coup, elle nous a interrompu violemment.
— EH OH ! MES DEMOISELLES ! Vous allez vous calmer ? Et maintenant vous allez m’expliquer calmement de quoi vous parlez.
Comme je restais silencieux, J.C décida une nouvelle fois de parler pour moi.
— Ton mec est télépathe, il lit dans les pensées.— Papa, en temps normal j’apprécie ton humour, mais là ça ne me fait pas rire.— Je t’assure. C’est la vérité. C’est même pour ça que je l’ai engagé. Tu verrais avec quel facilité il devine la destination d’une personne qu’on a pris en filature … c’est impressionnant. En plus il est capable de faire cracher le morceau à n’importe qui sur n’importe quelle affaire.— Non mais là je m’inquiète pour ta santé mentale.— Je te le jure …. Attend, je vais te le prouver … Euh tu disais que tu ne percevais pas ses pensées ? Ce n’est pas grave on passer par moi.
Il me fit m’assoir sur une chaise, les yeux bandés et leur tournant le dos. Il sorti son PC portable de sa sacoche et …. Rien, il ne s’allumait pas.
— Oh merde pourquoi il ne marche pas ? C’est pas vrai ça …— Bravo les progrès en informatique. Toi et ta manie de toujours tout mettre en veille …. Si tu essayais de le brancher sur secteur plutôt ?— Oui, Oh ça va …. J’allais le faire
Il l’allume et Karine, toujours sceptique se mis derrière lui.
— Alors je vais faire des trucs sur mon PC et tu vas les décrire.— J’espère que tu ne compte pas faire défiler ton historique internet. Vu le nombre impressionnant de site de boule que tu consultes ça va être dur de trouver quelques chose de montrable.
Il est allé sur les sites de cinéma, d’annuaire en ligne, de programme télé mais, même si à chaque fois je faisais mouche en décrivant ce qu’il y avait à l’écran, elle ne semblait pas convaincue.
— Vous ne croyez tout de même pas me faire croire que vous n’avez pas préparé ce petit sketch à l’avance ?— Je te jure qu’on ne triche pas.— Bah voyons …. C’est toi qui manipule ton PC. Il suffit que vous vous soyez mis d’accord sur l’enchaînement des événements …..— Tu ne nous crois pas ? OK …. Va z y. Tape sur le clavier, va sur des sites, montre des images.— Tiens oui bonne idée.
Elle ouvrit le traitement de texte et se mis à taper : « Vous êtes ridicules tous les deux »
— Pas si ridicule que ça, lui répondis-je.
Elle resta quelques secondes figée sur place et continua à taper.
« OK, admettons que ce soit vrai, pourquoi tu ne m’as pas fait confiance et pourquoi tu ne m’as rien dit avant ? »
— Imagines une seconde que je te dise tout, entre la poire et le fromage sans pouvoir te le prouver : « Tiens au fait je ne t’ai pas dit, je suis télépathe mais je ne peux te le prouver car ça ne marche pas avec toi ». Tu m’aurais cru ou alors tu m’aurais fait interner à l’asile ?
« Oui, C’est pas faux »
— Tu aurais prétendu que je me suis foutu de ta gueule et qui sait comment ça aurais pu finir…
On a conversé comme ça durant plusieurs minutes. Elle tapait sur le clavier, son père regardait l’écran et je lui répondais suivant ce que je lisais dans son esprit. Au bout d’un moment on a arrêté ce petit numéro. Ça se voyait sur son visage. Elle ne savait plus quoi penser de moi et surtout, elle semblait avoir totalement changé d’attitude envers moi. J.C, si jamais t’as tout flingué entre nous, ça va barder.
— Bon, ok admettons que tout ceci ne soit pas une fumisterie …. Papa, Que proposes-tu ?— Bah il pourrait utiliser ses dons pour tenter de savoir qui lui a tiré dessus ou du moins ce qu’il s’est passé en rentrant dans sa tête.— …. Même si j’admets avoir du mal à vous croire je veux bien tenter le coup.
Les voyants en train de discuter entre eux, j’avais l’impression qu’ils parlaient de moi comme d’un simple outil. HE HO ! Je suis là moi aussi. J’ai mon mot à dire.
— Compte tenu que tout repose sur moi, je tiens à dire quelque chose. Petit un : Ce n’est pas garanti que ça marche, je vous signale que la personne en question est dans le coma. Petit deux : Je ne sais pas quel peuvent être les conséquences d’une telle incursion, pour moi et pour lui.— Ecoute Eric, déjà tu essayes. Si ça ne marche pas tant pis. Par contre, après, toi et moi on va devoir discuter d’un certains nombre de choses.
La dernière phrase de Karine sentait mauvais. Merci Beau papa de m’avoir foutu dans une merde pareille.
On est alors parti pour l’hôpital. Quand on est arrivé devant la chambre, il y avait deux gardiens de la paix qui surveillaient. Il faut dire qu’avec cette histoire de ripou, le commissaire tenait absolument à avoir la conclusion de cette enquête et pour ça il fallait préserver le comateux.
On est entré et J.C est resté dehors à nous attendre, il faisait le guet (j’ai bien dit le « guet », le « Gay » il l’a déjà fait, voir le chapitre précédent).
Je n’étais pas rassuré. Rentrer dans un cerveau de comateux me faisait peur mais devant Karine il valait mieux que j’essaie si je voulais avoir une chance de la garder. J’ai alors posé mes mains sur son visage et, afin de maximiser mes chances, j’ai collé mon front sur le sien afin d’éviter les obstacles. C’est après avoir fermé les yeux que je suis entré
Oh la vache, quel bordel ! Je ne comprenais plus rien à ce que je percevais. Imaginez que les pensées d’un individu soit une pile de feuille de papier. Chez quelqu’un de conscient, chaque feuille est rangée par ordre chronologique et j’arrive à lire les premières d’entre elle. Là c’était comme si quelqu’un avait shooté dedans. Résultat : toutes les feuilles étaient étalées au sol dans le désordre. C’était un foutoir indescriptible. Heureusement pour moi, avec ma nouvelles capacités j’arrivais en lui envoyant les mots « moments importants et récents » à faire ressortir les moments clés de sa vie. Ainsi, les souvenirs les plus marquants étaient reconnaissables. J’ai donc commencé à les examiner.
Le premier sur lequel je suis tombé : La naissance de ses enfants. L’émotion était forte mais ce n’était pas ce que je recherchais. Le suivant : Son mariage. Mon coté voyeur m’a fait directement passé à la nuit de noce et …. Bah rien. Il était tellement crevé qu’il ne s’est rien passé. OK NEXT ! ….. Tiens c’est quoi ça ? Un souvenir du lycée ?.... Mmmmmhhh ! Appétissant dites moi.
Je venais de tomber sur le souvenir d’une nuit d’amour qu’il avait passé avec une jeune fille que je ne voyais que de dos. La fille semblait être plus que chaude. Il était en train de la prendre en levrette et elle aimait ça. Ils ont enchaîné plusieurs positions, la fille s’est retournée et …. Oh bordel ! C’était Karine. Du coup, le choc m’a fait sortir de sa tête.
— Eric ? qu’est ce qui se passe ?— J’aurais aimé que tu me préviennes que ce gars était un de tes ex.— Ah …. Oui …. C’était au lycée mais ça n’a pas duré longtemps.— J’aurais aimé le savoir avant quand même. Ça m’aurait peut-être évité de tomber sur vos ébats. Bon moi j’y retourne….. Merde …. J.C viens de me prévenir qu’un des gardes venait d’appeler le commissariat. A mon avis, ils ne vont pas tardé à rappliquer. Va falloir faire vite.— Comment tu sais ça ? ….. Ah bah oui … Je comprends pourquoi t’as voulu qu’il reste dehors.— Exactement, t’as tout deviné. Avec toi je n’aurai rien su. Bon j’y retourne.
Je me suis remis en position et j’ai repris ma recherche. Dommage que j’ai perdu ce souvenir. Certaines positions qu’ils ont essayées m’étaient inconnues et ça avait l’air de lui plaire. A retenter en Live ….. Si, bien sur, après ça, elle veut encore de moi.
J’essayais de consulter les souvenirs les plus marquants mais je ne trouvais pas. Pour reprendre une image issue de l’informatique, c’est comme si, dans un dossier, plein de vidéos étaient mise en vrac, avec des noms alphanumériques générés aléatoirement et dont le seul indice sur le contenu serait l’image qu’on en voit si on l’affiche en « grandes icones ». J’étais sur le point d’abandonner quand j’ai fini par trouver. Le problème c’est que c’était flou. Le tireur était devant moi mais je ne le distinguais pas clairement. J’essayais de le passer, repasser plusieurs fois. Ça s’affinait un peu mais ça prenait trop de temps. Soudain, c’était comme si tous les souvenirs s’étaient mis à trembler. Je les voyais se rassembler en un ensemble cohérent et, ayant eu peur, je suis sorti de sa tête avec un mal de crâne épouvantable.
— Eric ? ça va ?— J’ai une de ces migraines ….. c’est horrible.— Tu as trouvé quelque chose ?— Je pense oui mais c’était flou et puis tout s’est bouleversé là dedans je n’ai pas compris ce que ... Eh ! regarde sa main, et ses paupières. Ses doigts bougent et on dirait qu’il va ouvrir les yeux.
Visiblement il commençait à reprendre conscience. Karine essaya de dialoguer avec lui mais seul ses yeux semblaient réagir, il ne parlait pas. Quelques minutes plus tard, J.C m’informa que le commissaire accompagné par d’autres flics arrivait. J’en ai alors informé Karine. Au moment où tout ce petit groupe est entré, j’ai senti, dans l’esprit du malade, le souvenir de son agression réapparaître en clair. Je voyais le visage du tireur et …. Il se trouvait dans la pièce avec nous. Il s’agissait d’un des jeunes hommes qui accompagnaient le commissaire et qui s’inquiétait d’être découvert. Leurs regards se croisaient fixement. Il était préférable que je ne dise rien sur le moment. Je ne voulais mettre personne en danger. Un médecin fit irruption dans la chambre pour comprendre comment il s’était réveillé car le selon le monitoring, hormis une sur stimulation cérébrale qui n’aurait jamais dû se produire toute seule, rien n’aurait pu le faire sortir de son coma compte tenu de son état.
Alors que le médecin tentait de comprendre les raisons de son réveil, le commissaire commençait à passer un savon à Karine. Elle savait qu’elle ne devait pas s’impliquer dans cette histoire et que par conséquent elle avait fait preuve d’insubordination. Elle répondit qu’elle était venue par courtoisie et que, compte tenu de leur relation passée, le son de sa voix avait peut-être provoqué son réveil. Pendant que Karine discutait avec ses collègues, je voyais le blessé fixer prestement son agresseur, qui avait compris qu’il se souvenait de tout. Dans son esprit, je voyais qu’il envisageait d’essayer de l’envoyer « Ad Patres » afin de couvrir ses arrières. J’ai voulu m’assurer de ce que je venais de découvrir alors j’ai testé le suspect en lui envoyant les mots « meurtrier » et « Flic pourri ». Il a eut le reflex de ne pas réagir ouvertement mais je sentais son inquiétude d’avoir été découvert. Je voyais aussi la scène où il avait tiré sur le blessé vu de ses yeux. Je l’avais percé à jour.
Suite à ça, le commissaire ordonna de doubler la garde et ainsi accroître sa surveillance. Le ripou ne pourrait donc pas agir ouvertement. Avec J.C on a empressé Karine de sortir. Elle semblait insister pour rester avec le malade en ma compagnie mais son supérieur n’en démordait pas. Il n’aimait pas que des personnes étrangères soient dans la même chambre que lui (vu le contexte c’était normal).
Karine avait une dent contre moi. Elle considérait que chaque pas que l’on faisait en direction de la sortie diminuait d’autant ses chances de connaitre la vérité. Ce n’est qu’une fois dans la voiture que j’ai pu tout lui dire.
— Non de dieu de merde Eric pourquoi t’as voulu qu’on parte ? tu m’as bien dit que t’avais trouvé quelque chose non ? C’est quoi ton problème ? c’est parce que c’est un de mes ex ? C’est ça qui te dérange ?....— Ce n’est pas ça le problème. Je ….— Tu quoi ? non seulement tu m’as menti sur toi mais en plus tu …— Mais tu vas la fermer oui ? premièrement je ne t’ai pas menti, je ne t’ai rien dit. C’est différent. Deuxièmement, si j’ai décidé de partir c’état parce que je n’avais plus besoin de rester.— Comment ça ?— Je sais qui lui a tiré dessus. Je l’ai vu dès qu’il s’est réveillé. Ses souvenirs sont redevenus clairs. D’ailleurs je me demande si je ne suis pas responsable de son réveil. C’est peut-être moi qui ai stimulé les synapses de son cerveau par mon intrusion.— Effectivement, maintenant que tu le dis ce n’est pas impossible. Bon, on va au commissariat, on va faire faire un portrait robot et ….— Inutile je peux déjà te dire qui c’est puisqu’il est entré avec le commissaire dans la chambre.— Et c’est maintenant que tu le dis ?— Bah si tu m’avais laissé en placer une aussi ….— Ok alors qui c’est ? Va z y crache le morceau.— Le jeune homme derrière le commissaire, à sa droite. L’espèce de caricature de boys band sur le retour.— …. Son adjoint ? Je comprends mieux. C’est surement lui qui l’a influencé pour que je ne reprenne pas l’enquête.— Tu te trompes. Je l’ai senti quand il te sermonnait. Le commissaire voulait vraiment te préserver, il semblait estimer que tu étais trop impliqué pour être objective.— Ok au moins maintenant je sais. Il ne me reste plus qu’à essayer de le prouver.
On l’a ramené chez elle et ensuite …. Plus de nouvelle, nada, que dalle durant presque quinze jours. Soit elle voulait s’isoler préférant se focaliser sur cette affaire, soit, déçu par ce qu’elle avait appris sur moi, elle ne voulait plus me parler. J’en ai parlé à J.C et il semblait que c’était plutôt la deuxième solution car lui n’avait aucun problème pour lui parler.
ET merde ! Je m’étais trouvé une fille super et son paternel, mon collègue et associé avait tout foutu par terre (sans le faire exprès et plus par soucis d’honnêteté). Merci, merci beaucoup. Rien que pour l’emmerder, j’en étais presque venu à envisager de me tirer de l’agence sachant qu’il aurait du mal à faire tourner la boutique telle qu’elle était devenue.
C’est un soir en rentrant chez moi que j’ai trouvé Karine qui m’attendait devant chez moi. Dès qu’elle m’a vu, elle s’est jetée sur moi en s’excusant de son attitude en tentant de battre le record mondial du roulage de pelle.
— C’est fou ce que tu m’as manqué ….. Ecoute je te dois des excuses. C’est vrai que je t’en ai voulu de ne rien m’avoir dit sur toi et tes capacités mais …. Ça m’a choqué.— Ce n’est pas grave. Toi aussi tu m’as manqué. Et puis, dans un sens, je ne peux pas t’en vouloir. Tu veux entrer prendre un verre ?— En fait j’espérais plutôt que c’est toi qui me prendrais ….— Oh bah ça, faut pas me le dire deux fois.
On est entrée et ça a été la meilleure partie de jambe en l’air de toute ma vie. Elle m’avait susurré à l’oreille : « Ce soir je suis toute à toi. Tu peux faire de moi ton esclave sexuelle ». Comment résister à ça ? Après une telle proposition c’était Freestyle. On a fait ça dans toutes les pièces, dans toutes les positions possibles. Elle m’a laissé faire tout ce que je voulais sans restriction. Pffff C’était le pied intégral. Autant vous dire que ni elle ni moi n’avons dormis dans la baignoire. Je l’ai bien enculé sous la douche à un moment par contre. On s’est aussi arrêté un temps pour manger un peu mais en tout cas on n’a pas beaucoup dormis.
Le lendemain, j’avais des petits yeux, le réveil avait été dur. Heureusement que je ne bossais pas. C’est au moment du petit déjeuné qu’elle m’a dit que c’était J.C qui l’avait convaincu de venir. Il se sentait coupable et avait voulu se racheter. Elle m’a aussi dit que sa visite avait un autre but que de recoller les morceaux entre nous.
Parfois, dans les cas d’extrême urgence, ou plutôt en dernier recours, il était arrivé à la police de recourir aux talents d’extralucides, des voyants ou d’autres personnes de ce style, chose que la police préfère éviter d’évoquer publiquement. Ayant parlé de la culpabilité de son adjoint à son commissaire mais ne pouvant le prouver et le blessé ne pouvant toujours pas ni parler ni bouger à part des clignements d’œil, elle voulait me convaincre d’interroger le suspect. Elle me garantissait un anonymat total et avant toute action, son supérieur voulait me rencontrer. Elle était restée dans le vague avec lui sans lui dire par qui ou comment cette histoire pouvait se résoudre.
D’ordinaire j’aurais dit non, mais là on venait à peine de recoller les morceaux. Je n’ai pas osé refuser et risquer de tout foutre en l’air. On est alors allé au commissariat et curieusement, son supérieur s’est montré très ouvert d’esprit. Il m’a proposé, si j’arrivais à lui faire cracher le morceau et en échange d’une discrétion à toute épreuve sur ma participation, de me prendre un peu comme une sorte de consultant dont chaque prestation serait rémunérée par une caisse spéciale dont lui seul avait accès, un peu comme des frais discrétionnaires. Aller ! Banco ! J’en ai parlé avec J.C et il a négocié le contrat pour moi.
J’allais pouvoir pourrir la vie d’un flic en direct live. Normalement je suis contre ce genre de méthode mais là il y avait un enjeu. Mais non je ne parle pas de la préservation du comateux. Je m’en branle de lui. Je pensais plutôt à la possibilité de paraître comme un héros aux yeux de Karine et ainsi d’avoir d’autres nuits de passion sexuelle comme celle que je venais de vivre. Si tout ça peut me permettre de mettre plus de piquant au plumard je ne vais pas me gêner.
Le fameux jour était venu. Le commissaire avait prévu de faire ça très tard le soir. Avec J.C, on s’était rendu avec Karine à son boulot. Le suspect avait appris qu’un interrogatoire d’un témoin qui aurait assisté à la scène allait avoir lieu dans une des salles du commissariat. Autant vous dire qu’il lui fallait se débarrasser de ce témoin gênant en priorité. A peine était il arrivé dans la salle, pensant y trouver sa victime que J.C l’a immobilisé. Karine l’a désarmé, l’a fait s’assoir sur la chaise et l’y a attaché face à moi. Il ne comprenait plus rien à ce qu’il s’était passé.
— Au cas où tu ne l’aurais pas encore compris tu es tombé dans un traquenard. On a monté ça avec Karine pour te confondre.— Me confondre de quoi ? j’ai tiré sur personne.— Je n’ai jamais parlé d’agression par arme à feu. Ça aurait tout aussi bien pu être une arnaque quelconque. C’est marrant comme quoi, dans la panique, les coupables ont tendance à se dénoncer tout seul et se tirer une balle dans le pied ….— T’es pas flic et ta copine ne sera jamais prise au sérieux. Vous n’obtiendrez rien de moi.— C’est ce qu’on va voir.
Ses dernières paroles sonnaient comme un aveu mais il fallait le faire craquer, lui faire peur. Télépathiquement, j’ai lancé cette phrase, dans toute la pièce : « J’ai les moyens de te faire craquer et de d’extirper toutes les infos que je veux alors t’as intérêt à coopérer si tu ne veux pas te retrouver lobotomisé ».
Il était surpris, sur le moment, de m’entendre sans que j’ai ouvert la bouche et compris d’où lui était venu les mots qu’il avait perçu à l’hôpital. J.C aussi était surpris car je ne lui en avais pas encore parlé de cette faculté. Seul Karine n’avait rien perçu. Comme d’habitude, elle restait hermétique.
— Euh …. C’est quoi ce bordel ? Je t’ai entendu parler sans que t’ouvres la bouche ? t’es télépathe ?— Disons plutôt que j’ai un certain talent pour faire parler les gens. Tu comprendras maintenant que tu n’as plus aucune chance de me cacher quoi que ce soit. Je te laisse une chance de tout avouer par toi-même. Si tu refuses, je me verrais contraint de t’y obliger. Tu verras c’est comme un coup de bottin sur la gueule, ça ne laisse pas de trace mais c’est beaucoup plus efficace.— Je ne te crois pas. toutes les infos que tu pourras me soutirer ne seront pas prises en compte par un juge.— Faux. Une fois que j’aurais tout il nous suffira de les vérifier en faisant le chemin inverse. Comme le ferait un enfant avec le jeu du labyrinthe.— Hein ?— Tu l’as jamais fais ? Ce jeu ou il faut trouver lequel des trois chemins mène à la sortie. En général tu pars de la sortie pour arrivé à l’entrée et ainsi ne pas avoir à se taper tout les chemins possible. C’est exactement ce qu’on va faire : partir de la fin pour arriver au début.— Chui sur que tout ça c’est des menaces en l’air.— Ok je ne vais pas attendre alors. J.C, tiens le bien.
Je me suis approché de lui et lui ai plaqué ma main sur le visage. Ayant compris ce que j’allais faire en pensant encore pouvoir me tromper il s’est mis à essayer de m’embrouiller.
— Oh ! Il chante une chanson débile ! mais on dirait qu’il essai de se défendre, le bougre. Je sens que je vais prendre un malin plaisir à le briser complètement. Tu peux me croire ce n’est pas en chantant « la digue du cul » que tu va m’arrêter. Ah ! …. Le voila qui fait du calcul mentale maintenant…. T’as oublié la retenue sur le 7 …. Misérable crétin, il n’y avait pas de retenue. Grace à cette petite astuce, tu t’es arrêté de calculer ce qui m’a permis d’entrer dans ta tête et briser ta résistance.
A partir de ce moment là je voyais tout, j’avais pulvérisé ses défenses. Il me suffisait d’évoquer ce que je voulais pour y avoir accès. C’est quand j’ai commencé à déballer tout un tas de détails sordides sur lui, comme ses parties fines avec les parrains de la mafia locale durant lesquelles de très jeunes filles se faisaient exploiter, voir même forcer à coucher avec des vieux cochons qu’il s’est enfin décidé. Voyant que tôt ou tard j’allais tout balancer, il s’est dit « faute avouée, à moitié pardonnée ». Il s’est mis à table. Il faut dire que je ne faisais pas dans la prudence et je ressentais son mal de crâne qui allait grandissant.
— Stop, Arrêtez, j’en peux plus, je vais tout vous dire.— A la bonne heure. Te voila raisonnable. Va z y on t’écoute. Et n’essaies pas de nous entourlouper. Je le saurais si tu nous racontes des conneries ou si tu oublies quelque chose.
Il s’est mis à table et a avoué tout ce qu’il savait sur la pègre locale et avoua aussi l’agression par balle sur l’inspecteur à l’hôpital. Ça allait beaucoup plus loin que ce qu’on pensait. J.C et moi, ça nous dépassait, on était largués. C’est Karine qui mena l’interrogatoire. Quand il eut fini, il s’est mis à ricaner.
— On peut savoir ce qui te fait rire ?— Vous. Ok je vous ai tout dit mais comment allez vous le justifier auprès du commissaire ? C’est votre parole contre la mienne maintenant. De nous tous ici, c’est moi qui ai la confiance du boss. Ce ne sont pas les paroles d’une jeune débutante arriviste et de deux clowns qui vont me faire tomber. Et toi le phénomène de foire, compte sur moi pour divulguer ton petit secret à tout le monde.
Avec Karine et J.C, on s’est regardé en souriant et, visiblement cet abruti n’avait rien compris. Du coup Karine s’est fait plaisir.
— Ecoutes moi bien, petit con. Si tu oses porter préjudice à MON phénomène de foire, je t’émascule à la petite cuillère. Et pour ce qui est de ta crédibilité, regarde plutôt la glace sans teint et dit bonsoir au commissaire qui est derrière et qui nous regarde depuis le début. Tu ne pensais tout de même pas qu’on avait pu organiser tout ça sans qu’il soit au courant ?
Suite à cette phrase, on a entendu la voix du commissaire jaillir du haut parleur nous remerciant de notre aide. Il précisa également que tout avait été enregistré et donc qu’on avait ses aveux en vidéo. Le visage du coupable s’est décomposé et c’est tête baissée qu’il a été emmené en cellule. Juste avant qu’il sorte de la salle, j’ai voulu le narguer un peu.
— T’en fais pas, on t’apportera des oranges en prison … et de la vaseline. Tu risque d’en avoir besoin.
Une fois la porte fermée, je me suis écroulé. J’étais complètement épuisé. OK j’avais donné le change durant l’interrogatoire mais très honnêtement, je n’aurais pas pu tenir très longtemps.
Le commissaire nous a remerciés, ne voulant pas en savoir plus sur ma manière de faire. Il nous a promis de refaire appel à nous ultérieurement en cas de besoin, ensuite on est reparti. J’étais content de moi. Pas pour avoir fait coffrer ce pourri. Ça je m’en foutais. J’étais content car aux yeux de Karine, j’étais son héros. Alors que J.C nous reconduisait, on a passé tout le trajet sur la banquette arrière à se rouler des pelles et à se caresser. Il nous a demandé d’attendre d’avoir été déposé pour continuer ce qu’on avait commencé.
Au final, je me retrouve avec une copine qui connaissait mon secret et qui finalement était plus amoureuse que jamais. YES ! J’ai failli tout perdre et finalement j’avais tout gagné. Que demander de plus ?
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