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Le Village en folie

Chapitre 19

Mystère résolu

Lesbienne
Deux semaines avaient passé. Les recherches et analyses terminées, c’est à raison de dix à quinze heures par jour qu’Alicia travaillait à la rédaction de son volumineux rapport. Elle put alors heureusement compter sur la collaboration de plusieurs collègues médecins qui, pour la cause, n’avaient pas hésité, à la demande du Directeur des services professionnels et hospitaliers, à prendre temporairement ses patients en charge, la soulageant ainsi de toute tâche à caractère clinique.Maintenant en paix avec elle-même, Sophie qui, avec Alicia, avait tourné la page sur les derniers événements, avait réintégré son bureau du CLSC des Maskoutains à Saint-Hyacinthe. Son contrat terminé, Jasmine était retournée, quant à elle, à la pratique privée, assistée de sa Sonia chérie qui avait profité de la période pour prendre quelques vacances. Catherine, déplorant intérieurement le départ de ses collègues vers leurs postes de travail respectifs, demeurait en place au petit point de service de Sainte-Marie où se trouvait son bureau permanent.Le rapport de deux cents pages fut déposé sur le bureau du directeur. Recherches, consultations, examens, analyses de toutes sortes, échantillonnages dans l’environnement, tout y était soigneusement consigné, accompagné d’une synthèse rigoureuse et d’un lot de recommandations. L’auditorium de l’hôpital Honoré-Mercier avait été réservé pour la tenue de la conférence de presse à laquelle la population locale avait aussi été conviée.Devant une meute de journalistes et de cameramen dépêchés par les médias locaux et nationaux accompagnée d’une assistance composée de citoyens dont une grande proportion d’agriculteurs, le directeur de l’établissement allait accorder la parole à celle qui devait dévoiler à tous les secrets du ‘Mystère de l’épidémie de Sainte-Marie’ :
« ... J’ai maintenant l’immense plaisir de céder la place à la personne responsable de l’enquête effectuée dans le cadre de cette histoire, docteure Alicia LeBel. Madame LeBel, que beaucoup connaissent déjà, est docteure en médecine familiale au CLSC des Maskoutains et urgentologue ici-même à l’hôpital Honoré-Mercier. Docteure LeBel... »
Alicia s’avança sur l’estrade. Cheveux noirs toujours attachés en queue-de-cheval, elle apparut à l’assistance portant son sarrau blanc et ses lunettes lui donnant une allure tout à fait universitaire. Elle ajusta son micro-cravate et s’empara du pointeur destiné à naviguer dans sa présentation Powerpoint.
« Bonjour tout le monde. Tout le monde m’entend bien ?... Merci. Alors, pour bien suivre les règles avant ma présentation, je n’ai qu’une divulgation à faire : je n’ai presque pas dormi depuis les deux dernières semaines et vous me voyez aujourd’hui très fatiguée, mais satisfaite. »
(Ricanements diffus dans la salle)Affichant sa première diapo :
« Vous voyez le mot ‘CENSURÉ’ à l’écran ? C’est pour vous dire d’emblée que nous ne referons pas ici la description détaillée des formes qu’ont prises les différentes manifestations de l’infection virale que nous avons récemment connue ici. »
(Éclats de rire généralisés dans l’assistance)
« Je désire ici en profiter pour remercier la Sûreté du Québec pour son étroite collaboration. N’eût été du discernement des agents de la SQ, je suis sûre que la moitié de la salle serait présentement derrière les barreaux plutôt que confortablement assise ici. »
(Nouveaux éclats de rire)Devant une foule maintenant tout à fait détendue, Alicia entra dans le vif du sujet en poursuivant le déroulement des diapos à l’écran :
« Notre enquête a débuté il y a environ six semaines et vient tout juste de se terminer. À la suite d’intenses recherches et de nombreuses analyses et examens effectués autant chez les animaux que chez nos patients, ainsi que de nombreux prélèvements effectués dans le territoire agricole, nos conclusions sont les suivantes :
L’épidémie visant la population rurale de Sainte-Marie-du-Chapelet fut causée par un virus s’étant propagé dans la nappe phréatique de la région. Les puits artésiens étant en conséquence contaminés, les utilisateurs de cette source d’alimentation en eau potable se trouvèrent tous en position de vulnérabilité.Contrairement à ce qui semblait être le cas au départ, le virus présent dans l’eau s’avère inoffensif pour l’être humain. Toutes les personnes non visées par les autres facteurs de risque n’ont jamais éprouvé de symptômes reliés à la maladie en consommant directement de cette eau. Nous avions ici affaire à un virus mutant, c’est-à-dire qu’il modifiait son profil génétique à l’intérieur d’un hôte, en l’occurrence, un animal. Ce premier hôte, une fois infecté, devenait non seulement symptomatique, manifestant des comportements erratiques souvent à caractère sexuel, mais devenait également contagieux, étant en position de transmettre à l’homme le germe modifié et devenu virulent dans son organisme. Les animaux domestiques, je parle de mammifères, chiens, chats, etc. ont été identifiés dans nos recherches comme étant les hôtes de transition. Les bêtes, en consommant l’eau contaminée provenant des puits, se faisaient infecter par la forme ‘A’ du virus qui, très rapidement, prenait la forme ‘B’, c’est-à-dire celle qui affecte l’être humain. L’animal pouvait donc contaminer à son tour l’homme par des contacts impliquant soit des lésions visant l’intégrité de la peau, soit les yeux ou les muqueuses de ce dernier, avec sa salive ou son sang. Donc : léchage, morsure, etc.« Donc, pour faire clair, voici comment les choses se passaient : Monsieur X alimente sa propriété avec l’eau contaminée de son puits artésien. L’eau qu’il consomme personnellement sera sans danger pour lui, la forme virale présente dans l’eau lui étant inoffensive. Mais le même virus absorbé avec l’eau que boira son chien, par exemple, rendra ce dernier malade et contagieux de la forme mutante du micro-organisme. Dans un temps subséquent, le maître sera contaminé à son tour par l’animal qui lui transmettra le virus modifié, le rendant alors malade et symptomatique.« En recoupant l’historique des événements, il a été constaté que les premiers cas cliniques rapportés aux autorités sanitaires coïncidaient, à peu de jours près, avec la remise en fonction de l’usine de traitement de carcasses d’animaux située dans la région. La reprise des activités de cette industrie, on s’en rappelle, avait été l’objet du mécontentement de plusieurs villageois lui reprochant de déverser ses eaux usées dans l’environnement. Nos tests nous ont rapidement confirmé que la cause de la contamination de la nappe phréatique était effectivement le rejet de ces eaux non traitées. »
« Nous allons maintenant, annonça le directeur, permettre aux représentants de la presse de poser leurs questions. »
« Docteure LeBel, Jonathan Tremblay, du journal La Presse, se présenta un premier journaliste. Comment, d’après vous, un tel virus a-t-il pu se retrouver dans les eaux usées de cette usine ?— Nous avons des raisons de penser que des carcasses d’animaux infectés provenant de l’extérieur de la province, peut-être même des États-Unis, se sont retrouvées là pour se faire traiter. Ce serait donc un virus ‘importé’. »
« Pierre Decelles, Réseau TVA, intervint un autre journaliste. Quelle proportion de la population a été affectée par le virus ?— À vrai dire, je n’ai pas les chiffres exacts, mais je peux affirmer que seules les personnes ne possédant pas d’animaux, c’est-à-dire ni chien, ni chat, ni animal de ferme, ont pu éviter le contact avec le virus. »
« Marie-Christine Joly, Radio-Canada. Vous parliez de facteurs de risques. Pouvez-vous détailler ?— Comme principaux facteurs de risque, nous avons identifié la présence d’animaux chez les citoyens, la promiscuité avec les bêtes et le manque de protection dans les activités agricoles. On sait que les travailleurs s’exposent souvent à des blessures aux mains. Bien que superficielles, ces dernières constituent une porte d’entrée pour le virus. Le simple fait de se laisser lécher des plaies sur la main par un chien infecté devient suffisant pour contracter la maladie. On recommande donc toujours le port de gants protecteurs au travail. »
« Jean Pellerin, Le Devoir. Comment peut-on expliquer que les premiers résultats d’analyse sur les puits artésiens se sont avérés négatifs ?— Il s’agissait probablement de puits très distants par rapport à la source de la contamination, la nappe phréatique n’étant pas encore totalement contaminée. »
« Valérie Laplante, Journal de Montréal. Comment expliqueriez-vous le fait que, une fois contaminé, le temps de latence puisse varier d’un individu à l’autre ?— Nous estimons que le temps passé entre le moment de la contamination et l’apparition des premiers symptômes varie selon l’intensité du contact avec l’agent contagieux. Exemple : si une personne se fait lécher par son chien pendant une minute, elle connaîtra ses premiers symptômes plus rapidement qu’une autre qui n’aura eu qu’un contact de dix secondes. »
« Quelles mesures seront maintenant envisagées ? demanda un autre reporter.— Là-dessus, je laisse le maire de la municipalité répondre à la question.— Merci, docteure LeBel, enchaîna Monsieur le Maire. Face à cette situation, nous avons rencontré les dirigeants de l’usine qui se sont engagés à faire traiter ses eaux usées avant leur rejet dans l’environnement. Ceci ne va pas pour autant décontaminer la nappe phréatique mais nous avons maintenant l’assurance de pouvoir endiguer le problème. Dans un deuxième temps, nous assurerons aux villageois concernés un approvisionnement en eau potable par la présence de camions-citernes qui les alimenteront sur une base temporaire. Et bonne nouvelle : grâce aux subventions obtenues par Québec dans le cadre des mesures d’urgence, nous pourrons dès cette année amorcer les travaux d’aménagement du réseau d’aqueduc dans tout le secteur. Tout le village en profitera car le réseau sera ultimement relié à la station de distribution de la ville de Saint-Hyacinthe. Tous pourront alors profiter d’une eau saine et d’une excellente qualité. »
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De retour à la maison, les trois filles, maintenant soulagées de voir arriver la fin de cette saga, faisaient à leur tour le bilan de leur aventure :
« Si je comprends bien, commença Catherine, c’est le chat qui venait régulièrement me visiter qui me contaminait, puis me rendait malade.— Sans aucun doute, répondit Alicia, il fréquentait sûrement le secteur agricole où les habitants lui faisaient boire de leur eau infectée, puis en te mordant ou te griffant, il te faisait attraper ses microbes. C’est ce qui s’est également passé quand les parents de Sophie sont venus te reconduire à la maison, ce soir-là. L’animal vous avait tous mordus ou griffés. D’où le méchant party qui termina votre soirée !— Et lorsque qu’Amélie a apporté son chaton au CLSC, c’est à ce moment que tout a cliqué dans ta tête ? demanda Sophie à sa conjointe.— Exactement ! fit la doc. Rien d’anormal ne s’était produit au bureau jusqu’à ce qu’Amélie lui donne de l’eau de la fontaine à boire. L’eau, bien que contaminée, était sans danger pour le personnel. C’est ce qui explique aussi pourquoi notre fournisseur d’eau n’éprouvait aucun problème : il ne possède aucun animal chez lui !— Et pour finir le plat, conclut Sophie, le chien de Monsieur Gascon nous infectait en appliquant ses coups de langue sur nos petites muqueuses internes.— Ouais, approuva Alicia. Je l’ai appelé ‘gros toutou cochon’ en l’envoyant à la poursuite de ma petite culotte que j’avais garrochée dans la chambre du bonhomme ! »
Elle ajouta finalement :
« Celui-là, il devait se faire infecter par les blessures à la main qu’il laissait lécher par son cabot. Je lui avais pourtant toujours recommandé de porter des gants... »
Catherine et Sophie se levèrent et vinrent amoureusement entourer Alicia.
« Tu es une vraie Sherlock Holmes ! la complimenta Sophie en l’embrassant sur la joue.— Ouais, approuva Catherine en lui tapotant doucement les fesses, t’es pas mal bonne ! Et on est toutes fières de toi !— Mais ça m’a épuisée, les filles, vous pouvez pas savoir comment ! Alors je compte bien profiter des quelques jours de congé que mon patron m’a accordés.— Oh, mais on peut toutes deux te communiquer notre énergie, chérie ! Un lit Queen, ça peut contenir trois personnes ! ajouta coquinement la rouquine.— Ah pour ça, je dis pas non ! répondit Alicia sur un ton plus enjoué.— Attaboy ! lança joyeusement la jeune aux yeux noisette et pétillants, toutes à poil et à vos godes ! »
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Dès le lendemain, Catherine accompagnait Sophie chez la mère de cette dernière afin de planifier une petite fête en l’honneur d’Alicia. En compagnie de Sonia, la mère d’Ali, les quatre femmes se creusaient les méninges afin de trouver une façon spéciale et agréable de surprendre leur héroïne du jour.
« Il ne faudrait surtout pas que cette sauterie se termine comme la dernière. Pauvre Alicia ! Elle était vraiment loin de penser qu’elle serait le ‘clou’ de cette soirée ! commença Sonia, plaignant sa fille.— Oh non, tu as raison, approuva Jasmine, la mère de Sophie. Il ne faudrait vraiment pas !— Je crois avoir une idée, moi, annonça soudainement Catherine avec des yeux très coquins. Nous avons reçu hier une nouvelle lettre de Simon Simpson.— Oh oh ! fit Sophie en gloussant de rire. Penses-tu à la même chose que moi, Catherine ?— Que diriez-vous, enchaîna la blonde, si... »
(Malheureusement, les nouvelles complices se mirent ici à parler si bas que même l’auteur de ce texte n’y comprit rien !)
(À venir : ‘Qui m’encule ?’)
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