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le voisin d'en face

Chapitre 1

Voyeur / Exhibition
Ce ne furent que des impressions fugaces qui me firent déceler la présence d’un homme, chaque soir, à une fenêtre qui faisait face à mon appartement. Je me hâtai donc, dès mon retour à la maison, de tirer les rideaux sur ces regards inquisiteurs.Au bout d’une semaine, je me demandai si je l’avais découragé. Ecartant les tentures du salon, je risquai un œil discret : il était à son poste. Sa constance me fit sourire, et je pris quelques minutes pour l’observer à mon tour : grand, plutôt bel homme, avec des cheveux poivre et sel qui lui conféraient le charme des hommes d’expérience. Je fus troublée à la pensée qu’il m’ait détaillée de la même façon.Durant une grande partie de la soirée, ainsi que la journée qui suivit, je laissai mes pensées converger vers cet inconnu. Qui était-il ?
Je fus tant chamboulée, que le soir j’en oubliai de tirer les rideaux. Pourtant, lorsque je l’aperçus, je ne cherchai pas à préserver mon intimité et, feignant d’ignorer sa présence, je me livrai aux sempiternelles tâches domestiques. A la nuit tombée, je me demandai s’il m’observait encore, tapi dans la pénombre, sans qu’il me soit possible de le voir. Je crois que cette pensée m’émoustilla.
Un samedi soir, la situation évolua : alors que je fouillai la nuit pour tenter de l’apercevoir, mon smartphone sonna. Numéro masqué ! J’hésitai quelques secondes à répondre, mais finalement je décrochai pour entendre :
— Cette nuit, trois heures.
C’était lui ! J’en étais certaine. Il me donnait rendez-vous... à la fenêtre. En proie aux scénarios les plus fous, je m’allongeai sur mon lit, mais ne parvins pas à dormir. Je jetai sans cesse un regard impatient à mon réveil. A trois heures moins le quart, je m’approchai discrètement de la fenêtre. Rien ! Mais à 3h00 précises, il me sembla discerner de la lumière au troisième étage. Pile, en face de chez moi. Je me traitai finalement d’idiote, d’avoir sacrifié ma nuit pour satisfaire aux exigences de cet inconnu et j’allais me recoucher lorsque mon téléphone sonna. Fiévreuse, je décrochai. C’était la même voix. Grave et autoritaire.
— Mettez plus de lumière, et gardez le téléphone à proximité, sur haut-parleur.
Je frissonnai, de peur et d’excitation mêlées. C’était lui, bien sûr. Comment avait-il eu mon numéro ? Je tremblai en posant mon smartphone près de la fenêtre après avoir allumé la grande lumière.
— Maintenant, enlevez votre pyjama.
Je frissonnai de plus belle, mais je ne trouvai pas la force de me soustraire à l’ordre. D’une main fébrile, je déboutonnai lentement la veste et j’hésitai à aller plus loin.
— Enlevez-la, ordonna mon téléphone.
Nom de non, qu’est-ce qui m’arrivait ? J’étais incapable de résister aux injonctions de cet inconnu... Incapable de tirer les rideaux sur mon intimité. Je voulais résister, et pourtant, je sus, dès l’instant où j’entendis sa voix... qu’il me tenait à sa merci. J’attendis un peu que ma respiration se calmât puis j’écartai lentement les pans de la veste de mon pyjama livrant à mon observateur, l’opulence de ma poitrine. Je laissai glisser la veste au sol et m’immobilisai. Après cinq minutes, je lançai un regard interrogateur sur mon smartphone qui demeurait silencieux, puis je sursautai lorsque j’entendis :
— Enlevez tout !
L’ordre déclencha un tsunami de frissons que je ne parvins pas à maîtriser. Mais là, non ! Pas question, ça allait trop loin. Je n’avais pas de culotte sous mon pyjama. J’agrippai le rideau d’une main ferme. Un coup vif sur la gauche et tout serait fini. Mais ma main s’amollit... je me sentis faiblir, et quand mon téléphone répéta :
— Enlevez tout !
Je laissai mon pantalon glisser jusqu’au sol, en fermant les yeux. Je perdis la notion du temps en imaginant le regard de mon observateur anonyme qui scannait mon corps d’un œil lubrique. Puis, sans l’avoir prémédité, devançant probablement sa demande, je me mis à tourner lentement sur moi-même et m’arrêtai un instant... de dos. Puis j’entendis à nouveau mon téléphone :
— Demain, même heure. Vous referez la même chose. De vous-même.
Puis l’inconnu raccrocha et je gagnai aussitôt mon lit... Où je me masturbai !
Le lendemain, je ne parvins pas à me concentrer sur mon travail. Je pensai sans cesse à cet homme devant lequel je m’étais exhibée... et les picotements de mon bas-ventre ne me laissèrent aucun répit.
Le soir, lorsque je rentrai chez moi, je parcourus des yeux, inlassablement, l’immeuble d’en face. Rien ! J’étais exténuée par le déferlement d’émotions, parfois contradictoires, qui m’avaient maintenue dans l’exaltation toute la journée.
Je programmai le réveil de mon téléphone sur 2h45, puis je m’allongeai sur le canapé et m’endormis rapidement. Je m’éveillai bien avant l’alarme et, de ma position, allongée dans l’obscurité, je pouvais surveiller l’immeuble. A trois heures moins cinq, je me dressai sur les coudes. La silhouette venait d’apparaître dans l’embrasure de la fenêtre habituelle.
Zut, j’étais encore en jean... et déjà excitée comme une puce. Bien davantage qu’hier ! Je me dirigeai dans ma chambre et allumai aussitôt avant de me planter devant la porte-fenêtre que j’eus l’envie... d’ouvrir. Je posai mon smartphone, comme hier, et j’attendis. Soudain je sursautai, me rappelant sa dernière phrase : « vous referez la même chose, de vous-même ». Le souvenir de cet ordre en un éclair inonda ma culotte, et je retirai mon t-shirt. Je lançai vers l’inconnu un regard provocateur avant de déboutonner mon jean et de le jeter sur la chaise. Comme la veille, les frissons se succédèrent. Mon ventre s’embrasa... et je fis une folie : je sortis sur mon balcon puis, mes yeux fixés sur son visage, que je devinais à peine, je passai les mains dans le dos et dégrafai mon soutien-gorge, que, mutine, je gardai un instant, sur mes seins, avant d’écarter les bras. Je ne sais pas pourquoi me vint alors le désir de provoquer cet homme en caressant ma poitrine... puis je descendis les mains lentement jusqu’à ma culotte que je retirai d’un mouvement gracieux.
Je m’exposai, comme la veille, un moment de dos, puis je refis face à mon observateur secret, avec quelques élans de folie qui me poussèrent à prendre des poses suggestives, impatiente, je crois, d’entendre la sonnerie de mon smartphone.
Il ne sonna pas, et après une heure d’exhibition, lorsque la lumière d’en face disparut, je me glissai dans mon lit, pour imaginer, une nouvelle fois, la main entre les cuisses, mon bel inconnu.Durant plusieurs nuits, je m’éveillai à l’heure de nos rendez-vous pour guetter la lumière de l’appartement d’en face. En vain. Et après quatre jours, j’abandonnai. Chaque fois que je sortais de chez moi, j’écarquillais les yeux dans l’espoir de croiser mon fantôme. Bien sûr, j’aurais pu entrer dans l’immeuble d’en face... monter au troisième étage et regarder le nom inscrit sur la porte. Mais je n’en avais pas envie.
Je voulais que cette parenthèse, dans mon existence monotone, demeure... enchantée !
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