Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 169 J'aime
  • 13 Commentaires

Voisines (1)

Chapitre 6

Hétéro
Samedi 26 septembre.
Charline avait rêvé de moi.– Enfin, de nous plutôt.– Eh bien raconte !– Je sais pas. C’est tellement bête.– Mais si, vas-y !– On était dans un musée. Un truc dans ce genre-là. Il y avait plein de tableaux accrochés au mur, ce qu’il y a de sûr. Et cinq ou six types qu’arrêtaient pas de nous suivre. De se coller à nous. À moi plutôt. Et tu sais pas pourquoi ? Parce que par terre ça faisait comme une espèce de grand miroir qui réfléchissait tout ce qu’il y avait au-dessus. Et eux, évidemment, ils en profitaient pour essayer de voir ce qu’il y avait sous ma jupe. Toi, ça te faisait rigoler. Tu disais qu’ils devaient drôlement se régaler, vu que j’avais pas de culotte. Je voulais qu’on s’en aille, mais tu voulais pas. Tu disais que non. Non. Que ça m’apprendrait. Et toutes les salles on faisait. Les unes après les autres. Avec de plus en plus de monde qui nous suivait. Mais le pire dans tout ça, c’était que plus ça allait et plus je trouvais ça agréable. Je voulais pas. J’essayais de m’en empêcher, mais je pouvais bien faire tout ce que je voulais, j’y arrivais pas. Comment j’avais honte !‒ Eh ben, dis donc !‒ Il y avait des moments, ça me réveillait. Je me rendormais. Et dans le même rêve je repartais. À chaque fois. Jusqu’au matin ça a duré. C’est idiot, hein, comme rêve…‒ Pas tant que ça !‒ Tu trouves, toi ?‒ Et en vrai ?‒ Comment ça, en vrai ?‒ Tu le fais ? Tu t’arranges pour qu’on puisse voir sous ta jupe ?– Des fois ça arrive sans qu’on le fasse exprès.– Et d’autres fois ?
Elle s’est agitée sur sa chaise. A détourné les yeux.‒ Peut-être un peu, mais pas tellement souvent.– Même quand t’as pas de culotte ?‒ Oui, oh, mais alors là faut se méfier. Faut faire très attention. Parce qu’on sait jamais comment ça peut tourner.‒ Au magasin de vêtements…‒ C’était pas volontaire.‒ Et ça n’en a été que plus agréable. Non ?

Elle n’a pas répondu.‒ Parce qu’il y avait l’effet de surprise. Alors tu sais ce qu’on pourrait ? C’est que je t’en concocte une, de surprise. Tu saurais pas. Jusqu’au dernier moment tu saurais pas. Tu me laisserais faire. Tout organiser. T’aurais juste à pas mettre de culotte.
Ses yeux se sont mis à briller.‒ Hein ? Qu’est-ce t’en dis ?
Elle a réfléchi. Un long moment.‒ Oui, mais alors…‒ Loin d’ici. Évidemment ! Ça coule de source. Qu’on ait les coudées franches.
Elle en meurt d’envie. Ça crève les yeux. Et elle s’en cache de moins en moins.
* * *
Candice m’avait donné rendez-vous dans un café.‒ Ben, oui ! Que j’aie ta version des faits…‒ Ma version des faits ?‒ De comment ça s’est passé avec Cordelia. C’est grâce à moi que tu l’as eue. Alors c’est un peu normal que j’aie le compte-rendu, non ? D’autant que j’adore ça qu’on me raconte ce genre de trucs. Ça m’excite. Et tu triches pas, hein ! Tu me racontes en vrai. Parce que je saurai n’importe comment. Elle me dira. Bon, allez, vas-y, je t’écoute !‒ Il y a pas grand-chose à raconter. On a fait l’amour. Et puis voilà…‒ Oui, mais comment ? Il y a des milliers de façons de s’y prendre. Comment ? C’est toi qu’as fait les premiers pas ou c’est elle ?‒ Ensemble on les a faits.‒ C’est-à-dire ? Vous vous êtes embrassés ?‒ On s’est pris la main.‒ Comme c’est romantique ! Et après ?‒ On s’est caressés.‒ Vous vous êtes tripotés, oui, tu veux dire… T’as aimé ? Elle fait ça bien ? Elle s’est attardée sur les baloches, je suis sûre. Non ? Ben, tiens ! Elle te les a palpées, repalpées, fait rouler. À tire-larigot. Je la vois bien dans le rôle. Bon, mais c’est pas à moi de raconter. C’est à toi. Tu l’as prise comment ? En pépère, à la classique ou en levrette. Oui, ça, sûrement ! Elle adore. Ah, comment elle devait te le tendre, son petit cul ! Et le trémousser. En bonne petite cochonne qu’elle est.
Elle a glissé une main sous la table.‒ Elle devait sacrément mouiller, non ! Les eaux de Versailles, c’était. Et toi, t’es allé t’enfourner là-dedans ! Bien à fond tu l’as baisée ! Comme un furieux tu l’as pilonnée.
Son coude s’est mis à bouger. Vite. De plus en plus vite.‒ Elle a couiné ? Oui, évidemment qu’elle a couiné ! Elle a braillé que le diable. À en ameuter tout l’immeuble.
Ses narines ont palpité. Ses joues se sont creusées.‒ Tu lui feras le cul la prochaine fois. Elle l’a bien serré, tu verras. T’aimeras. Tu lui feras. Promets-moi que tu lui feras.
Elle a renversé la tête en arrière.‒ Je vais jouir. Oh, je jouis !
* * *
 À côté, le ronron de la télé. Sûr que ça doit la changer de ses soirées débridées, Émilie. Comment elle doit ronger son frein ! Qu’est-ce qu’elle fait quand c’est comme ça ? Est-ce qu’elle reste sagement assise, sur le canapé, aux côtés de son mari ou bien est-ce qu’elle se réfugie dans sa chambre pour y rêver tout à loisir de sa collection d’amants ? Je lui poserai la question.

Dimanche 27 septembre.
Charline était rayonnante.– Tu sais quoi ? Eh bien il m’a appelée, Cédric, hier soir. Depuis le temps ! Il a voulu qu’on se voie.– Et tu t’es précipitée…– Oui. Je m’étais bien juré que non. Que, quand ça arriverait, je le ferais lambiner. Chacun son tour ! Mais non. J’ai pas pu. Trop contente. Trop heureuse. J’y ai couru, là-bas. J’en suis raide dingue de ce mec. Plus il a l’air de s’en foutre de moi et plus je suis accro. C’est de la folie. Tout le monde me le dit pourtant, toutes mes copines, que j’ai rien à en attendre. Qu’il faut entendre comment il parle de moi. Je le sais bien. Je sais bien que je lui sers juste pour tirer son coup. Mais bon, au moins, à ce moment-là, c’est avec moi qu’il le fait.‒ À terme…‒ Je m’en fous à terme. Ça m’est égal à terme. J’y pense pas. Je lui demande rien. J’exige rien. Je veux juste être un peu avec de temps en temps. Ça me suffit. Enfin non, ça me suffit pas. C’est pas vrai. J’espère quand même un peu, en arrière-fond, qu’il va changer. Se mettre à tenir un minimum à moi. J’en ai même tellement envie par moments que je me dis que c’est impossible que ça n’arrive pas. Ça n’arrivera pas, je le sais bien. Mais de pas y croire, au moins un peu, je pourrais pas le supporter. Alors !‒ Bon. Tu vas le retrouver cet après-midi, du coup, j’imagine.‒ On voit que tu le connais pas. Une fois qu’il a eu ce qu’il voulait, c’est pendant quinze jours, des fois un mois, des fois deux même, que j’ai pas de nouvelles.‒ On peut peut-être aller faire un tour ensemble alors ? Comme la semaine dernière. Non ?‒ Oh, oui ! Oui. Bien sûr que oui.
* * *
J’étais en avance. Elle aussi. Du plus loin qu’elle m’a aperçu, elle a couru vers moi.– Tu sais pas ? Tu sais pas quoi ?
Les yeux brillants d’excitation.– Cédric… Il veut encore me voir. Non, mais t’imagines ? Jamais j’aurais pensé. Dès le lendemain comme ça ! C’est la première fois. J’y vais. Tu m’en veux pas ? Je ne peux pas ne pas y aller. C’est vrai, hein ? Tu m’en veux pas ?– Mais non ! Va vite !
Elle s’est retournée, au moment de disparaître, avec un petit signe pressé de la main. Et un grand sourire.
Je ne lui en voulais pas, non. Enfin, si ! Un peu quand même. Bon… Mais et maintenant ? J’allais faire quoi ? Ça s’est imposé avec évidence. J’allais rendre une petite visite à sa mère, à Violette.
* * *
Je suis monté. J’ai sonné. Elle a entrebâillé la porte.– Ah, c’est vous ! Un dimanche, je me demandais qui ça pouvait bien être. Bon, mais entrez ! Restez pas là ! Et excusez-moi : je me suis même pas habillée. Quand je suis toute seule comme ça sans les filles et que j’attends personne…
Elle a resserré la ceinture de son sempiternel peignoir de soie noire.‒ Bon, mais je vois que vous avez apporté votre interminable questionnaire.‒ Si ça vous ennuie…‒ Pas du tout ! Absolument pas ! Si ça peut vous rendre service. Et puis, ça occupera un peu mon dimanche après-midi. Que j’aurais passé, sinon, à m’ennuyer devant la télé.‒ Reprenons alors ! Où on en était ? Là, oui. Question quarante-neuf. Ça devient beaucoup plus personnel. Pour ne pas dire très intime. Alors si jamais vous vous sentez gênée en quoi que ce soit…‒ Dites toujours ! Elle porte sur quoi, votre question ?‒ Sur les plaisirs solitaires.‒ Oui, oh, je vais pas jouer les vierges effarouchées. Comme je vous l’ai dit, je suis seule. J’ai bien un type de temps en temps, tous les tournants de lune d’ailleurs, alors forcément, je m’occupe de moi moi-même. Cela étant, ça ne tourne pas à l’obsession non plus. C’est deux à trois fois par semaine. En moyenne. Quelquefois moins. Et quelquefois plus. Quand quelque chose m’a particulièrement stimulée. Alors là, ça peut être tous les jours. Et même, plusieurs fois par jour. À condition que je sois seule à la maison. Que je puisse m’envoler tout mon saoul…‒ Quand quelque chose vous a tout particulièrement stimulée, vous dites…‒ Oui, oh, ça peut être plein de choses. Le regard velouté d’un homme particulièrement craquant qui s’est posé sur moi. Qui s’y est attardé. Un maître-nageur, à la piscine, à la carrure d’athlète. Des situationsaussi. Je m’imagine en train de faire l’amour sur une plage. Avec plein de monde autour qu’en profite. Dans un ascenseur aussi. Ce qui oblige à aller vite. Ça a également son charme. Et puis, bien sûr, le plan à deux, voire à trois. De préférence, des types qui se connaissent pas entre eux, mais que moi, je connais. Avec un type dans un train aussi. Que je ne connais ni d’Ève ni d’Adam et que je reverrai jamais…
Elle s’est arrêtée.‒ Je boirais bien un café. Vous en voulez un ?
Elle est allée les chercher, s’est rassise à mes côtés.‒ J’en ai plein d’autres, en fait, des fantasmes. C’est pas ça qui me manque. Comme tout le monde d’ailleurs, faut pas se raconter d’histoires. La seule chose, c’est qu’énumérés froidement comme ça, ils paraissent tristement banals. Creux. Alors qu’en réalité, quand on les vit… Bon, mais et après ? C’est quoi, votre question suivante ? Sur les godes, je parie, non ?‒ Pari gagné.‒ Oui, oh, c’était pas bien difficile à deviner. C’était la suite logique. Évidemment que j’en utilise. Évidemment. D’autant qu’il y en a aujourd’hui de très performants. Beaucoup plus que quand moi, j’étais jeune.
La porte d’entrée.‒ Ça, c’est Pauline.
Une autre porte. Qui a claqué. Celle de sa chambre sans doute.‒ Bon, mais on va s’en tenir là pour aujourd’hui alors. Parce que je la connais, ma fille, elle ne va rien avoir de plus pressé que de venir essayer d’écouter ce qu’on dit. Et j’ai beau ne pas être à cheval sur les principes, il y a des choses qui ne la regardent pas. Pas plus qu’elles ne regardent Charline, d’ailleurs.‒ Là-dessus je suis bien d’accord avec vous. Et vous pouvez être complètement rassurée. C’est un questionnaire anonyme. Et confidentiel. Personne n’en saura jamais rien.
* * *
Émilie est venue gratter à ma porte.‒ Ouf ! Ça y est ! Il est parti. Quelle purge ! Il a pas desserré les dents de tout le week-end. Je sais bien qu’il a ses problèmes au boulot, que c’est pas simple pour lui en ce moment, mais j’en suis pas la cause, moi, hein !
Elle a soupiré.‒ Non, je t’assure, je ronge mon frein quand c’est comme ça. J’arrête pas de penser à tout ce que je pourrais faire, si je l’avais pas par les pieds. Oh, mais je vais me rattraper ! T’inquiète pas que je vais me rattraper. Une semaine d’enfer, je vais passer. Et dès demain, ça va attaquer. Avec Nicolas. Il m’a promis. D’ailleurs, à ce propos, tes deux copains, là…‒ Boris et Alexandre.‒ Oui. Ils seraient libres ?‒ Si je leur dis qu’il risque d’y avoir une partie de jambes en l’air tonitruante à côté, ils le seront. Ils le seront forcément.‒ Génial ! Et moi, juste après, dès que Nicolas sera parti, je viendrai prendre une douche chez toi, vu que la mienne sera malencontreusement tombée en panne. C’est con, ça, hein !‒ Vraiment très con, oui.‒ Ils seront encore là ?‒ Si je m’arrange pour qu’ils le soient, ils le seront.‒ Merci. Bon, mais t’as quelque chose à manger ?‒ J’ai rien préparé, non.‒ Et moi, mon frigo est vide. On se commande des pizzas ?‒ Allez !
Diffuse en direct !
Regarder son live