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Voisines (1)

Chapitre 7

Hétéro
Lundi 28 septembre.
Charline. Venue me rejoindre, à la course, tout en haut de la rue.– Tu m’attendais ?– Ben oui. Oui. Je m’étais dit que peut-être… Comme lundi dernier.– Je suis désolée. J’aurais dû te prévenir. Mais…– Mais tu vas retrouver Cédric.– Voilà, oui. Pour une fois qu’il en est. Ça durera pas, je le connais. Alors j’en profite. T’es pas trop fâché ?– Bien sûr que non. Il y a pas de raison.– Je me sauve alors. À bientôt.
* * *
Sa mère était toute seule, mais elle avait l’air préoccupée.‒ Vous m’excuserez, mais j’en suis pas pour votre questionnaire aujourd’hui.‒ Quelque chose qui ne va pas ?‒ C’est Charline. Je croyais que c’en était fini, une bonne fois pour toutes, avec son espèce de Cédric, là. J’avais même l’impression qu’elle était plus ou moins en train de tomber amoureuse de vous. Vu la façon dont elle chantait vos louanges. Seulement il a fallu que cet espèce d’imbécile refasse son apparition. Et celui-là, dès qu’il la siffle, elle est à ses pieds. Une véritable calamité, ce type.‒ À ce point ?‒ Vous n’avez pas idée. Il est d’une prétention ! Il a tout fait. Tout vu. Il connaît tout sur tout. Il brasse du vent. Beaucoup de vent. Un jour, il est chef d’entreprise. Le lendemain, chargé de formation. Le surlendemain, c’est encore autre chose. C’est un velléitaire. Incapable de se fixer sur quoi que ce soit. Sur qui que ce soit. Sans compter qu’il a des fréquentations plus que limites. Et influençable comme il est, il peut se laisser entraîner par n’importe qui. À n’importe quoi. Ah, Charline se prépare un bel avenir, si elle n’ouvre pas les yeux. Et je ne peux rien lui dire. Rien. Dès qu’il est question de lui, elle se braque. Soi-disant que je suis de parti pris. Je ne peux rien faire. Rien. Mais peut-être que vous, qui avez son âge, qui discutez beaucoup avec elle, à ce qu’elle me dit… Hein ?‒ J’ai bien déjà un peu essayé. Mais c’est un sujet sur lequel…‒ Ah, ça, je sais. Je sais. Je suis bien placée pour.
Elle a haussé les épaules en levant les yeux au ciel.‒ On verra, qu’est-ce que vous voulez ! On verra. À part attendre, et espérer, il n’y a pas grand-chose à faire.
* * *
Boris et Alexandre ne s’étaient pas fait prier.‒ Bon, les gars, j’ai une info… Aujourd’hui ma voisine va recevoir un type. Alors si ça vous dit de l’entendre pousser la chansonnette…Un peu que ça leur disait…‒ Bien sûr qu’on vient ! Bien sûr !
Mais ils commençaient à s’impatienter.‒ Il viendra pas. Tu vas voir qu’elle t’aura mené en bateau.‒ Mais si, il va venir ! Mais si !
Et effectivement. Il a sonné. Elle a ouvert. Boris et Alexandre sont allés s’asseoir à la tête de mon lit, chacun d’un côté, l’oreille collée à la cloison.– Ça parle pas.– Non, mais ça y attaque. Ça perd pas de temps, dis donc !– Il sait y faire, le salaud.– Ou bien alors elle est vraiment très très gourmande.– Ça y est ! Ça prend son élan.– Ah, ça y va !– Non, mais écoute ça, comment elle couine !– Ah, elle en est de la comédie !– Comment ça donne envie ! Non, mais comment ça donne envie !
Boris a voulu savoir.– Elle est bien foutue ?– Tu vas pouvoir juger par toi-même.‒ Comment ça ?‒ Sa douche est en panne. Alors je la laisse profiter de la mienne.‒ Comme c’est généreux de ta part !

Cinq minutes après, elle était là.– Coucou, c’est moi !
Elle est résolument entrée, enchâssée dans un petit peignoir bleu mi-cuisses.– Ah, mais t’as du monde. Je dérange ?– Pas du tout, non. C’est Boris et Alexandre. Tu sais bien, je t’ai parlé d’eux.– Ah oui…
Mais elle a fait mine de ne pas leur prêter vraiment attention. Elle est allée s’enfermer dans mon petit réduit-salle de bains. D’où elle a presque aussitôt appelé.– T’en as quelque part du gel douche ? Il est fini le flacon.– Dans le tiroir. À côté du lavabo.– Oui. Ben, viens me le donner. Je vais te mettre de l’eau partout sinon.
Ce que j’ai fait. En laissant délibérément, le temps de le lui trouver, la porte ouverte. En écartant le rideau, pour le lui tendre, un peu plus longtemps qu’il n’aurait été vraiment nécessaire. Pour le plus grand bonheur de Boris et d’Alexandre.Qui ont murmuré.– Un sacré petit lot, ta voisine.– Oui. On ferait bien plus ample connaissance.Mais ils en ont été pour leurs frais. Parce que, quand elle est ressortie, elle a aussitôt filé chez elle. Sans un mot. Sans un regard. Pour personne.
Elle est joueuse. Vraiment très très joueuse.

Mardi 29 septembre.
– Alors ? Ton week-end ? C’était bien ?
Charline a fait la grimace.– Dans un sens, oui. Et dans un autre, pas du tout. La cata. Bon, mais j’ai pas envie d’en parler. Pas tout de suite en tout cas. Et toi ? Tu m’en as pas trop voulu ? Te faire faux-bond comme ça au dernier moment. Et deux jours de suite en plus. Qu’est-ce t’as fait du coup ?– J’ai réfléchi.‒ À quoi ?‒ À la petite surprise que je t’ai promise.‒ Ah ! Et ce sera quand ? Le week-end prochain ?‒ T’es bien pressée.‒ Pour être tout à fait franche, un peu, oui. Maintenant que t’en as parlé…‒ Ce sera très bientôt, va !‒ À ce propos, tu sais le rêve dont je t’ai parlé. Les salles d’exposition, là.‒ Oui ? Eh bien ?
Elle a hésité. Un court instant. S’est lancée.‒ Eh bien, elles existent vraiment. Après, c’est pas vraiment complètement comme dans mon rêve. C’est pas partout que ça reflète par terre. La plupart du temps, c’est du plancher normal. Mais, à certains endroits, peut-être une douzaine, c’est carrément des miroirs. D’un mètre sur un mètre. À peu près. C’est de l’art, à ce qu’il paraît. Et il est très connu à l’étranger le type qu’a conçu ça. Un Japonais. Toujours est-il qu’art ou pas, elles y font pas forcément gaffe, les filles et quand elles viennent se planter juste dessus pour contempler un tableau, ben c’est elles qui l’offrent, le tableau. Parce que t’inquiète pas que les types, eux, ils ont l’œil.‒ Surtout si la fille a oublié de mettre une culotte.‒ Ah, ben ça !‒ Ce qu’était ton cas ? Parce que tu y es allée, je suppose. Vu la façon très précise dont tu décris les lieux.‒ Ce jour-là, j’en avais une.‒ Tu sais que j’ai toujours été un grand amateur d’art ?‒ Je n’en doute pas une seule seconde.‒ Alors ce qu’on pourrait, c’est y aller. Et faire comme si on se connaissait pas. Je pourrais regarder les réactions des types comme ça. Et te raconter après.‒ Moi aussi, j’y avais pensé, oui.
Elle joue décidément désormais de plus en plus cartes sur tables.
* * *
Candice voulait me présenter une copine.‒ Encore !‒ C’est pas de ma faute si j’en ai plein.‒ Bon, et alors celle-là, elle vient aussi de se faire larguer ? Elle aussi, faut la remettre dans le bon sens ?‒ Oh, non ! Non. Elle, ça n’a rien à voir. Elle est pucelle. À 22 ans, elle a encore jamais vu le loup, t’imagines ? Elle est pas mal foutue du tout pourtant, mais elle est coincée d’une force ! Une famille de bourgeois cathos. Et elle a fait ses études chez les bonnes sœurs. En plus ! Alors elle, ça va être plus compliqué. Va falloir que t’y ailles en douceur. Mais tu devrais y arriver. J’ai tâté le terrain. Et tu me raconteras.‒ Oui, oh, ben, si ça se passe comme pour Cordelia, c’est plutôt toi qui raconteras.‒ Oui, mais Cordelia, je savais. Je l’avais rencontrée avant. Elle m’avait tout dit. Tandis que là, elle, je l’imagine mal venir me faire ses confidences là-dessus.
* * *
– Alors ? Tes deux copains, là, hier soir ?‒ Ils ont beaucoup apprécié. Et ils t’ont beaucoup appréciée. Du coup ils se sont lancé un défi. À celui qu’arriverait à te mettre le premier dans son lit.– Ils ont le droit de rêver.– Ils te plaisent pas ?– Ils ont pas à me plaire ou à pas me plaire. Comme je t’ai déjà dit, c’est pas parce que je couche avec trois ou quatre mecs que je couche avec TOUS les mecs. Je choisis. Et ces deux-là, ils n’ont aucune chance. Je me les réserve pour d’autres plaisirs. Ils pourront, par contre, me voir à l’œuvre. Tant qu’ils voudront. Avec Olivier. Ou Nicolas. Ou Tartempion. Plus un type il a envie de moi, et plus j’ai envie qu’il me voie avec un autre. Qu’il se branle frénétiquement en nous regardant. Sans jamais toucher le gros lot. Ça m’excite d’une force, ça !

Mercredi 30 septembre.
Charline a longuement fait tourner sa cuiller dans sa tasse.– Que je te dise, maintenant que j’ai un peu digéré. Tu sais pourquoi il tenait tant à me voir Cédric ce week-end ? Parce que l’autre fille avec qui il sort, elle était pas libre. Partie à un mariage. Ou je sais pas trop quoi.– Ah, parce que…– Il en a une autre, oui. Je te l’avais pas dit ? Une qu’il avait déjà avant moi. Qu’il avait plaquée. Qu’était revenue. Repartie. Encore revenue. Qu’il avait soi-disant définitivement quittée. La preuve que non. Il l’a toujours. Et quand il l’a pas sous la main, c’est moi qu’il siffle. Sympa, non ? Texto il l’a dit. On me l’a rapporté. « Je vais siffler Charline. Faut bien que je me vide les couilles. Et elle est toujours prête à écarter les cuisses, Charline »– Et tu supportes ça ?– Je savais pas. On me l’a dit qu’hier.– Mais maintenant tu sais. Tu vas faire quoi ?
Les larmes lui sont montées aux yeux.– Je peux pas. C’est pas la peine que je me raconte d’histoires. Je pourrai jamais. Je l’ai dans la peau, ce type. Je suis nulle, hein ?– Mais non, t’es pas nulle. Seulement…– Oh si, je suis nulle, si ! Parce que n’importe quelle fille à ma place, elle lui mettrait deux tartes dans la gueule et elle tirerait un trait. Pas moi. Moi, je vais faire celle qui sait rien. Qu’est au courant de rien. La bonne cruche de base. Parce qu’il fait de moi ce qu’il veut. Parce que si je le plaque, il me récupère quand ça lui chante. Et s’il le fait pas, au bout de trois jours, c’est moi qu’irai le chercher. Qui lui demanderai pardon. Prête à en passer par tout ce qu’il voudra. C’est moche, hein! Je suis moche. J’ai honte. Une fille comme moi, je sais vraiment pas ce qu’on peut lui trouver. Même toi. Même pour parler.
Une vraie plaie, des types comme ça !
* * *
C’est au resto U que Candice m’a présenté Estelle.‒ Bon, et sur ce, moi, je vous laisse. On m’attend.La fille m’a souri.‒ Alors comme ça, c’est toi qu’elle a chargé de s’occuper de moi. Qu’est-ce qu’elle t’a dit au juste ?J’ai hésité…‒ Ben…‒ Oh, mais tu peux y aller carrément, hein ! Avec elle, je m’attends à tout.‒ À ce qu’il paraît que t’as fait tes études chez les bonnes sœurs.‒ Oui, oh, tu parles ! J’y ai passé un an. Le reste du temps, j’étais au lycée. Comme tout le monde. Qu’est-ce qu’elle t’a dit d’autre ?‒ Que…‒ Oui ?‒ Que t’étais pucelle.

Elle a éclaté de rire.‒ Moi ? Oui, oh, ben alors là ! Si tu savais le nombre de mecs qui me sont passés dessus…‒ Mais alors…‒ Oui, oh, c’est tout simple. On a eu une soirée, la semaine dernière. Une dizaine de nanas, on était. Qui se connaissaient plus ou moins. Et tout le monde, à la fin, de se mettre à raconter ses histoires de cul. À se vanter. Parce qu’il y a pas que les mecs qui sont doués pour ça. Les filles aussi, elles s’inventent des coups qu’ont jamais existé. Et moi, ça m’a gavée. Alors j’ai joué les oies blanches. J’aime bien, de temps en temps, entrer dans un personnage qui n’est pas du tout le mien. À part mes deux amies proches, que ça a beaucoup amusées, elles ont toutes pris ça pour argent comptant. Et Candice m’a prise sous son aile. Il fallait absolument qu’elle me fasse rencontrer quelqu’un. Un type qui me plairait, elle en était sûre. Voilà toute l’histoire.
J’ai hoché la tête. Souri.‒ On le continue, le jeu ?‒ C’est-à-dire ?‒ Elle va me demander comment ça s’est passé.‒ Ça, effectivement, il y a toutes les chances.‒ Mal, ça s’est passé. Très mal. Il va me falloir déployer des trésors d’ingéniosité pour arriver à mes fins.‒ Ça marche ! Et je sens qu’on va bien s’amuser.
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