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Voisines (1)

Chapitre 12

Hétéro
La plus grande partie de cet épisode sera consacrée à la relation du narrateur avec Charline, l’amie de cœur exhibitionniste.On y rencontrera plus brièvement Pauline, la sœur de Charline, inconditionnelle des plaisirs solitaires.Et, Émilie, la voisine de palier, aux nombreux amants.

* * *

Samedi 10 octobre.
Charline se demandait si ça tenait toujours notre week-end.J’ai souri.‒ Tu me poses la même question tous les samedis.‒ Ben oui, mais c’est parce que j’en ai tellement envie que je redoute, chaque fois, qu’il y ait quelque chose, au dernier moment, qui flanque tout par terre.‒ Il y a pas de raison. Aucune espèce de raison.
Elle ne pouvait pas prendre son dimanche matin par contre.‒ Pas toutes les semaines quand même ! Surtout que c’est le jour où on travaille le plus. Bon, mais c’est où alors que tu m’emmènes ?– Tu verras bien.– Je peux pas avoir au moins un indice ?– Non.‒ Oh, si, va ! S’il te plaît ! Ce sera encore un musée ? Non ? Mais quand même à l’intérieur de quelque part ? Tu peux au moins me dire ça. Tu vas me faire passer au-dessus de grilles d’aération, je parie. Et il y aura des types à regarder en dessous. Non plus ? Tu vas me faire grimper en hauteur alors que tout le monde puisse se rincer l’œil alors ? C’est ça ? Ce sera pas une grande roue, j’espère. Ou un truc dans ce genre-là. Parce que j’ai une de ces trouilles dans ces machins-là, moi ! Et le vertige. En plus. Comment c’est agaçant de pas savoir ! Mais en même temps comment c’est excitant !
* * *
Pauline n’était pas au car. Ce qui m’a un peu inquiété. Est-ce que ça n’avait pas été trop vite pour elle ? Est-ce qu’elle n’avait pas décidé de faire marche arrière ?Mais à midi elle était au restaurant. Installée à notre table.‒ On s’est loupés ce matin.‒ Je me suis pas réveillée.‒ Ah ! Probable que la nuit avait été particulièrement tumultueuse alors !‒ Un peu.
Elle avait donc décidé de jouer franc jeu.‒ À cause de notre conversation d’hier ?‒ Un peu aussi.
Décidément très franc jeu.Je n’allais pas être en reste.‒ Et tu as fait quoi au juste ?‒ Je me suis caressée.
À mi-voix.‒ Pas ce mot-là. Un autre.Elle n’a pas cillé.‒ Je me suis touchée.– Encore un autre. Un autre plus…Elle a fait non de la tête. Doucement. Non.– S’il te plaît…
J’ai pris sa main par-dessus la table. La droite.– S’il te plaît…Elle a jeté un bref regard autour d’elle.Elle l’a un peu fait attendre, mais elle l’a tout de même murmuré, les yeux baissés.– Je me suis branlée.
J’ai gardé sa main…– Avec celle-là, hein !Elle a fait signe que oui. Oui.– Avec ces deux doigts-là, non ?Le majeur et l’index.Elle ne m’a pas détrompé.Je les ai portés à mes lèvres, piquetés l’un après l’autre de petits baisers.Elle ne me les a pas retirés.
* * *
Émilie m’a sauté au cou.– Je suis heureuse, mais heureuse ! Tu peux pas savoir comme je suis heureuse.– Ça a l’air ! Qu’est-ce qui se passe ?– Baptiste. Il m’a appelée vite fait. En cachette. Parce qu’elle le surveille comme le lait sur le feu, sa harpie. Elle lui épluche tout. Son téléphone portable. Son ordinateur. Ses horaires. Et il a pas intérêt à s’écarter. Parce qu’elle l’a prévenu. Au moindre faux pas, c’est l’avocat et le divorce. Elle n’aura pas d’états d’âme. Alors comme il m’a dit : « Faut juste laisser le temps à la mayonnaise de retomber. C’est l’affaire d’un mois ou deux. Elle va relâcher sa surveillance à la longue. Forcément. Et on pourra tout reprendre exactement comme avant. À condition, bien évidemment, de s’entourer de toutes les précautions possibles et imaginables. »– Si elle est un tant soit peu maligne…– Je sais. Tu crois que j’y ai pas pensé ? C’est un risque à courir. Et tu peux pas savoir ce que ça me fait qu’il veuille le courir. Que ce soit lui qui l’ai proposé. Est-ce qu’il pourrait mieux me dire qu’il tient à moi ?
* * *
Dimanche 11 octobre.
Charline était à l’affût.– Ça y est maintenant, non ? Depuis le temps qu’on se promène. Qu’on les arpente, les rues. Tu m’as pas amenée là sans raison. Alors c’est où qu’on m’a regardée ? Qu’on a vu que j’avais pas de culotte ? Sur le grand boulevard ? Je suis sûre que c’était là. Là où tu m’as fait m’arrêter pour jeter un coup d’œil à la vitrine. Il y avait deux soupiraux en dessous. Ils étaient planqués, là les types. C’est ça, hein ?
Je n’ai pas répondu. Je me suis contenté de sourire.– C’était dans la petite rue piétonne alors ! Oui, hein ? Trois fois tu me l’as fait remonter. En marchant tout doucement. C’était là. Évidemment que c’était là. Sauf que je ne me suis pas rendu compte où c’était qu’il pouvait bien y avoir quelqu’un qui regardait. C’était où ? Pourquoi tu veux pas le dire ?– C’était pas là non plus. C’était nulle part. Ça a pas encore eu lieu.‒ Ce sera quand alors ?‒ Bientôt. Très bientôt.‒ Où ? Tu peux bien me dire où.‒ Dans la chambre tout à l’heure à l’hôtel. Il y aura une glace sans tain juste en face du lit.
Elle s’est figée sur place.‒ C’est vrai ? Oh, c’est trop génial !‒ Il faudra que tu évites, de préférence, de regarder dans sa direction. Qu’ils aillent pas se douter que t’es au courant.‒ Tu me prends pour une idiote ? Et c’est qui qu’il y aura derrière ?‒ Le patron. Et deux amis à lui. Peut-être trois.‒ Les cochons !
Avec un petit sourire ravi.‒ À toi de mener le jeu comme bon te semblera. Selon l’inspiration du moment.‒ Oui, ben alors là t’inquiète pas que je vais m’en donner à cœur-joie !
Dans la chambre, elle a d’abord voulu savoir.‒ Ils peuvent pas entendre au moins ?‒ Absolument pas. Sauf, évidemment, si tu te mets à hurler.‒ Parfait !
Elle a pris tout son temps. Pour ouvrir son sac de voyage. Pour en extraire le contenu. Le ranger dans le placard. Elle est allée dans la salle de bains. Elle en est revenue.‒ Là ! Et maintenant attention ! À la une ! À la deux ! À la trois ! Et elle est sortie de sa robe. En tournant le dos à la glace. Dessous elle était nue. Entièrement nue. Ni culotte. Ni soutien-gorge. Elle est allée. Elle est venue. Sous un prétexte. Sous un autre. Et puis elle s’est assise au bord du lit. Elle s’y est coupé, un à un, les ongles des pieds, la joue appuyée sur son genou relevé. Elle a fait durer. Aussi longtemps qu’elle a pu.‒ Bon, allez ! Fin du spectacle.
Elle a enfilé un grand pyjama rose. Et elle est venue se couler dans le lit à mes côtés.On n’a pas éteint. On est restés un long moment silencieux.Et puis elle a demandé.‒ Ils sont encore là, tu crois ?‒ Tu penses bien que oui ! Ils n’espèrent qu’une chose maintenant, c’est qu’on leur offre une belle partie de jambes en l’air.‒ Oui, ben ça, ils vont en être pour leurs frais.‒ Charline ?‒ Oui. Quoi ?‒ Tu m’as promis quelque chose un jour.
Elle a fait semblant de ne pas se rappeler.‒ Ah, oui ? Quoi ?‒ De me laisser te regarder de tout près. De tout tout près.‒ Oui, mais ça, faut que ce soit à nous. Juste à nous. Avec personne d’autre dans les parages.
* * *
Lundi 12 octobre.
– T’es réveillé ?– Et toi aussi, apparemment.– Ça fait un moment. Et derrière la glace ? Il y a encore du monde, tu crois ?– Oh, sûrement ! Du monde qui attend que la lumière se rallume. Et que tu te lèves.
Ce qu’elle a fait.‒ En douce que c’est trop génial de se dire qu’ils sont là, à te reluquer, en croyant que tu le sais pas qu’ils le font.Un petit tour dans la salle de bains. Dont elle est ressortie, un long quart d’heure plus tard, tout habillée.‒ Tu…‒ Je, oui. Un peu de frustration, ça peut pas leur faire de mal. Ils vont avoir envie que ça recommence du coup. Ils vont plus penser qu’à ça. Espérer que ça. J’adore.
Elle a rassemblé ses affaires.‒ On va y revenir ici ?‒ Seulement si ça te tente.‒ Évidemment que ça me tente ! T’as de ces questions, toi, par moments !Et on est allés déjeuner.
Elle a chuchoté.‒ Les types au bar, qui discutent avec le patron, tu crois que c’était eux dans la chambre ?‒ Il y a toutes les chances, oui.‒ C’est bien de pouvoir voir leurs têtes. Mais ce qui serait encore mieux, c’est de pouvoir être dedans. Savoir ce qu’ils ont pensé. Comment ils m’ont trouvée. Tout ça…‒ T’inquiète pas, ils ont savouré, va !‒ Oui, ben en tout cas, ils ont pas l’air de faire attention plus que ça à moi.‒ Tu voudrais quoi ? Qu’ils te quittent pas des yeux ? Qu’ils te harcèlent de clins d’œil appuyés ?‒ Non. Évidemment, non. Mais, à les voir comme ça, on a l’impression qu’il y a rien eu de ce qu’il y a eu. Comme si ça avait seulement pas existé.‒ Et pourtant ils sont tout gorgés de toi. Leur journée, ils vont la passer avec toi. Celles d’après aussi. En espérant que dimanche prochain tu reviendras illuminer leur soirée.
Elle a plissé les yeux, laissé pointer un petit bout de langue entre ses dents.‒ Qu’est-ce qui t’amuse ?Elle a parlé tout bas.‒ Tu sais ce qu’on va faire ? Tu la réserveras, la chambre. Dès qu’on sera rentrés. Sauf qu’on viendra pas. On aura un empêchement de dernière minute. La semaine suivante aussi. Et peut-être même celle d’après. Plus on les fera attendre…‒ Et plus ce sera savoureux. Pour eux comme pour nous. Tu es délicieusement retorse.‒ Tu en doutais ?
Bon, et maintenant on allait faire quoi ?‒ Ce que tu veux. C’est toi qui décides.‒ Les magasins alors. Ça te dérange pas ?
Magasins de vêtements. De chaussures. Une pâtisserie.– Parce que j’ai encore faim.
Et, pour finir, on s’est assis sur un banc.– Ça crève, à force, de marcher.
Face à une pharmacie, dans une galerie marchande, avec les gens qui allaient, qui venaient tout autour sans nous prêter la moindre attention.‒ Comment je suis devenue, n’empêche, depuis que je te connais !‒ Évidemment, ça va être de ma faute, ça !‒ Non, mais enfin si ! Un peu quand même ! Parce qu’avant, j’étais déjà comme ça, oui, bien sûr, mais j’essayais de pas l’être. De me faire croire que je l’étais pas. Ou seulement un petit peu. De temps en temps. Juste comme ça. Mais avec toi, ça maintenant, c’est plus possible. Je peux plus tricher. Tu me mets sans arrêt le nez dedans. Et j’ai pas le choix du coup. Je suis obligée d’être ce que je suis. Et de le reconnaître. Plus question de nier l’évidence. Et comment tu te sens mieux une fois que tu t’es acceptée comme t’es ! Tu peux en profiter à fond au lieu de tout te gâcher sans arrêt avec des milliers de scrupules à la mords-moi le nœud. Et des préjugés qui remontent à Mathusalem. Parce que tu vas pas me dire, qu’est-ce qu’il y a de mal franchement, pour une fille, à ce qu’on la trouve bien foutue et qu’on ait envie d’elle ? Vaut mieux ça que le contraire, non ? Et comment ça te remue trop, à l’intérieur, quand tu leur montres aux mecs et que tu sens qu’ils apprécient. Qu’ils te sont RECONNAISSANTS. Et que toi tu leur es reconnaissante de ce qu’ils te sont reconnaissants. Non, et puis il y a pas que ça. Il y a pas seulement que j’aime me faire voir. Il y a aussi plein d’autres trucs.– Quoi, comme trucs ?– Je te dirai. Faut le temps que ça remonte. Et que j’apprivoise.
Elle s’est tue.On a regardé les gens déambuler, de plus en plus nombreux.‒ Tu sais ce que je me demande en les voyant passer, les filles ? C’est s’il y en a qui sont comme moi. Qui se baladent sans culotte. Sûrement, dans le tas, c’est obligé. Une par ci. Une par là. J’aimerais trop ça, en connaître. Pouvoir discuter avec. Échanger sur ce qu’on fait. Se donner des idées, tout ça ! Et même, s’organiser des sorties ensemble, pourquoi pas ? Oh, mais je vais y réfléchir. Ça devrait pouvoir se faire.
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