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Voisines (1)

Chapitre 13

Hétéro
Dans cet épisode on retrouvera successivement en compagnie du narrateur :‒ Charline, adepte du sans-culotte, toujours engluée dans sa relation avec son Cédric.‒ Sa sœur, Pauline, qui assume désormais complètement sa passion pour les plaisirs solitaires.‒ Leur mère, qui a cédé à son attirance pour notre « héros. »‒ Et Émilie, la voisine de palier, nymphomane, cible de nombreuses rumeurs.

Mardi 13 octobre.
Charline avait son petit air canaille.‒ Ça y est ! Je l’ai fait. Pour les filles, là. Ce qu’on disait hier. S’il y en a d’autres qui se promènent sans culotte. J’ai cherché. C’est plein de ressources, Internet.‒ Et alors ?‒ Oh, ben et alors, il y a un site où ça parle que de ça. Une véritable mine. Avec deux nanas j’ai discuté du coup. Une qu’est un peu comme moi. On s’est tout de suite comprises et un peu raconté nos expéditions. Et je crois que ça va le faire. Pas tout de suite. Faut pas se précipiter non plus, mais quand on aura fait un peu plus connaissance, je crois qu’on pourra envisager des tas de trucs ensemble.
J’ai vidé ma tasse.‒ Et l’autre ?‒ Oh, alors là, l’autre ! C’est la fille qu’en rêve, qu’imagine des tas de situations, mais qu’ose pas se lancer. Qu’est terrorisée à l’idée que ça puisse mal tourner. Suffirait de pas grand-chose pour qu’elle saute le pas.‒ Que tu l’y encourages…‒ Que je la rassure surtout. Mais j’y arriverai. J’adore ce genre de défi.‒ Je sens qu’on va encore passer d’excellents moments.‒ Ah, ça !
* * *
À midi, Pauline m’attendait devant la porte de « notre » restaurant.
– Ah, vous voilà ! Comment j’ai eu peur !– Peur ? Mais peur de quoi ?– Ben, vous êtes pas venu hier. Et vous étiez pas non plus au car, ce matin.– J’ai eu un empêchement.– Oui, j’me doute ! Oh, mais ça fait rien. Seulement, du coup, je me suis fait tout un film. Que vous aviez plus envie de me voir. Qu’il y avait quelque chose qui vous avait pas plu.– Mais jamais de la vie !– N’empêche que si vous disparaissiez comme ça, du jour au lendemain, je pourrais même pas vous retrouver. Parce que je sais rien de vous. Même pas votre nom. Ni où vous habitez.– Je n’ai pas la moindre intention de disparaître.
On s’est installés. À la même table que d’habitude, tout au fond.– Bon, mais dis-moi plutôt… Tu te l’es fait ce week-end ?– Pourquoi vous demandez ? Puisque vous connaissez la réponse.– Évidemment que je la connais. Tu passes ton temps à ça. Dès que t’as un moment de libre.– Faudra que vous m’expliquiez un jour.– Que je t’explique quoi ?– Comment vous avez fait pour savoir ça sur moi.– Je te l’ai dit. Tu en es tout auréolée.– Ça peut pas être que ça ! C’est pas possible.– Qu’est-ce tu veux que ce soit d’autre ?– J’en sais rien. Je me demande.
J’ai reposé le menu.‒ Tu veux la vérité ?‒ Évidemment !‒ J’y suis allé complètement au flan. À tout hasard. Si je m’étais trompé, ben, c’en serait resté là. Dans le cas contraire, il se serait passé… ce qui s’est passé.‒ Oh, l’autre ! Non, mais comment c’est vicieux !‒ J’ai eu la chance de tomber juste.‒ Oui, ben en attendant, comment ça me rassure ! Parce que se dire qu’on porte ça sur la figure…‒ Et je regrette pas. Parce que ça m’a donné l’occasion de me faufiler dans tes petits secrets.Elle a marqué un long temps d’arrêt. Et souri.‒ Moi non plus, je regrette pas finalement.
* * *
Émilie a surgi en coup de vent chez moi.– Je suis passée te dire au revoir. Vite fait.– Me dire au revoir ? C’est quoi, cette histoire ?– On a déménagé. En catastrophe. Le week-end dernier.– Comme ça ! Du jour au lendemain.– C’est que… on l’inonde de trucs sur mon compte, mon mari. Des trucs vachement précis en plus. Comment ça commençait à sentir le roussi pour moi ! Je m’en suis bien sortie. Pour cette fois-ci.  
Elle a soupiré.‒ Parce qu’il y a quand même des limites. Il est naïf, oui, mais jusqu’à un certain point. Faut pas pousser le bouchon trop loin non plus. Et il y en a qui m’ont vraiment dans le nez par ici. Je sais pas qui, mais ils me lâcheront pas. Évidemment, j’ai tout nié. En bloc. Qu’est-ce que je pouvais faire d’autre ? J’ai pleuré. J’ai sangloté. J’étais à bout. Tous ces ragots. Ces calomnies. Ce que les gens pouvaient être méchants ! Qu’est-ce que je leur avais fait ? Rien. Absolument rien. Et eux… Il m’a consolée. Et c’est venu de lui. Est-ce que je voulais qu’on parte ? Qu’on aille habiter ailleurs ? C’était facile. Il avait un collègue qui louait des appartements. Qu’en avait deux de libres. Suffisait qu’il l’appelle. J’ai d’abord refusé. Mollement. Il a insisté. Mais si ! Parce que si c’était pour que je me mette dans des états pareils. J’ai résisté. Fait semblant. Finalement accepté. Il a appelé. Un quart d’heure plus tard on visitait. Deux heures après on faisait nos cartons. Hier matin camionnette, et hop ! Il y a plus rien à côté. C’est vide. Cela étant, je vais tout de même pas te laisser tomber comme ça. Je passerai te faire un petit coucou de temps en temps.
Je me suis arrêté sur le pas de la porte.‒ Tu pars où au juste ?‒ Alors ça, c’est top secret. C’est pas que je me méfie de toi. C’est que tu peux faire une gaffe. Ou qu’on peut te suivre, va savoir ! Il y en a qui m’ont tellement dans le nez qu’ils sont capables de n’importe quoi. Alors si je veux pouvoir me refaire une virginité ailleurs…

Mercredi 14 octobre.
– Tu sais pas la nouvelle ? Elle déménage, ma sœur.
Décidément, c’était une épidémie. Mais je ne lui ai bien évidemment rien dit.‒ Et elle va où ?– À cent mètres, même pas, de chez nous. Ça tient pas debout, avoue ! Ça l’avance à quoi ? À part payer un loyer…– Elle a peut-être ses raisons.– Je vois vraiment pas lesquelles.– Un petit ami ?– Je l’aurais su. Elle a jamais pu tenir sa langue là-dessus. Non, c’est pas ça. Encore une de ses lubies, sûrement ! Je donne pas trois mois avant qu’elle se soit rapatriée, n’importe comment ! Je la connais depuis le temps.‒ Et tes contacts, là, sur Internet. T’as continué ? Ça donne quoi ?‒ Ça me tombe dessus de partout, mais pour le moment je reste concentrée sur les deux autres, là. Je vais pas me démultiplier dans tous les sens.
Elle a pris son sac.‒ Et… Ah, oui, je voulais te dire. J’aimerais trop ça, finalement, qu’on y retourne à l’hôtel de dimanche dernier ce week-end. Ce serait possible, tu crois ?‒ Je m’en occupe…
* * *
– Chiche que tu te le fais !
Pauline m’a jeté un regard horrifié.– Ici ? Là ? Maintenant ? En plein restaurant ?– Ben, oui. Elle cache tout, la nappe. On est à l’écart en plus et personne fait attention à nous…– Oui, mais…– T’as pas envie.– Oh, si ! Si ! C’est pas ça.– Ben c’est quoi alors? Allez, donne-moi tes yeux, Pauline ! Et laisse-les moi ! Jusqu’au bout.
Elle m’a aussi donné sa main. La gauche. L’autre s’est faufilée sous la table.Son coude s’est imperceptiblement mis à bouger. Les ailes de son nez ont frémi. Sa bouche s’est entrouverte. Elle a respiré plus vite. Plus fort. Raclé par terre à deux ou trois reprises avec ses pieds. Elle m’a serré la main de toutes ses forces. Son regard s’est embrumé. Et elle a joui en silence, la tête légèrement renversée en arrière.
On s’est souri.– Tu l’avais jamais fait avec des gens tout près autour comme ça ?– Oh, si ! Mais pas au restaurant. Et jamais avec un type. Parce que les types tout de suite ils vont s’imaginer, quand tu te le fais toute seule, que t’es en manque. Que t’attends qu’eux. Ils vont absolument vouloir. Alors que c’est pas ça du tout. Que ça n’a rien à voir.– Et ils savent pas ce qu’ils perdent. Parce que tes yeux tout à l’heure comment ils valaient leur pesant d’or.– Et les tiens donc !
Elle a hésité.‒ Je peux te demander quelque chose ?‒ Tout ce que tu voudras.‒ Pourquoi tu te l’es pas fait en même temps que moi, toi ?‒ Pour profiter pleinement de toi. De ce que t’étais en train de faire. Pour rester bien concentré dessus.‒ Oui, mais maintenant j’ai fini.‒ T’as fini, oui.– Ben alors ! T’as plus rien qui t’empêche du coup. Non ?‒ En effet !
J’ai repris sa main dans la mienne et glissé, à mon tour, l’autre sous la table.Elle ne m’a pas quitté des yeux.C’est venu vite. Très vite.
* * *
Leur mère. Qui m’a tout juste laissé le temps d’entrer.‒ Alors là aujourd’hui…Elle a laissé tomber son peignoir. Nue. Toute nue. Et elle m’a déshabillé. Dépouillé de mes vêtements. En toute hâte.‒ Viens ! Viens !
Elle m’a culbuté sur le lit. Où elle m’a monté, m’a enfourné en elle. S’est refermée sur moi. Où elle m’a chevauché. À un rythme effréné, ses yeux plongés dans les miens. Où elle a eu son plaisir. Une première fois. À grands cris éperdus. Une seconde. Moins tumultueuse. Plus apaisée. En gémissements rauques de fond de gorge. Elle a continué. M’a amené à mon plaisir que j’ai doucement haleté dans son cou.
Elle est retombée à mes côtés.‒ Hou ! Comment c’était bon ! Pas toi ?Si ! Aussi. De la voir déchaînée comme ça surtout.
Elle a souri.‒ Quand je fais les choses, je les fais jamais à moitié. Ça te choque pas au moins ?‒ Quoi donc ?‒ Que je prenne les initiatives comme ça…
Je lui ai déposé un baiser au coin des lèvres.‒ Non. Bien sûr que non.‒ C’est normal n’importe comment ! Je suis la plus vieille.
Elle s’est appuyée sur un coude.‒ Mais va pas t’imaginer non plus que ce sera chaque fois comme ça. Non. Me laisser faire, j’aime bien aussi.
Jeudi 15 octobre.
Charline était furieuse.– Non, mais attends ! Pour qui il se prend, ce petit con ?– Qui ça ?– Ben Cédric, tiens ! Qui veux-tu d’autre ? Tu sais ce qu’il me sort hier soir ? Qu’il me tient par le cul. Que pour nous, les nanas, il y a que ça qui compte finalement. Et même que la preuve, pour lui, c’est qu’on passe notre temps à prétendre le contraire. « Ben oui, pour essayer de vous en convaincre. Ou d’en convaincre les autres. Parce qu’une fille tout ce qu’elle demande à un mec en fait, c’est qu’il la fasse grimper aux rideaux. Le reste, les sentiments, les grands discours, tout ça, c’est juste pour donner le change. Vous n’y croyez pas vous-même. »
Elle a rageusement chassé un insecte qui s’était posé sur sa manche.‒ Et puis quoi encore ? Mais c’est qu’il insistait en plus. J’allais quand même pas nier l’évidence ? Je me pointais pas que pour ça peut-être ? Quand il me disait qu’il avait pas le temps je le suppliais pas ? « Juste une petite demi-heure, Cédric ! S’il te plaît ! Ou un quart d’heure. Rien qu’un petit quart d’heure. » Parce qu’il me fallait ma dose. À tout prix. Même que je lui sautais en direct à la braguette. Et que je laissais pas ma part aux chiens.
Elle s’est levée.‒ Il comprend vraiment rien à rien, ce pauvre mec. Parce que je serais folle de joie de passer des heures et des heures avec. Des journées entières. Seulement qui c’est qui veut pas ? Qui c’est qui peut jamais ? Qui c’est qu’a toujours autre chose à faire ? Et je sais bien quoi. Alors oui les miettes qu’il m’octroie, que je le supplie de m’octroyer, j’en profite à fond. Alors oui j’ai envie de lui. D’être dans ses bras. De sentir son plaisir. De lui devoir le mien. Il ne comprend pas. Il ne comprendra jamais. C’est décourageant, tu sais. Complètement démoralisant par moments. Ce qu’il me faudrait pour en sortir, c’est tomber amoureuse d’un autre. Ce qu’est impossible. Tant que je l’aurai dans la peau, c’est impossible. Et je suis condamnée à tourner interminablement en rond.
* * *
– Tu me racontes, Pauline ?– Que je te raconte quoi ?– Comment tu te le fais. Les endroits où tu préfères te le faire. Les trucs qui te sont arrivés. Tout. Je veux tout savoir.
Elle a repoussé son assiette, posé les deux coudes sur la table.– Oh, les endroits. À part chez moi, parce que c’est presque tout le temps là, il y a un endroit surtout, c’est les salles de concert. Ça me met dans tous mes états, la musique. La classique. À cause de quand je le faisais au début dans ma chambre. J’en mettais à chaque fois. Pour pas qu’on m’entende. Ma mère. Ou ma sœur. Ou les voisins. Ça s’est mis à en faire carrément partie du coup. Il me la faut. Ça va avec. Si je l’ai pas, il me manque quelque chose. Il est pas complet, mon plaisir.– D’où les salles de concert.– Oh, ben oui, attends ! Parce que là, la musique tu baignes carrément dedans. Elle t’enrobe de partout. T’as les musiciens en plus ! T’as les gens autour. Tout près. Devant. Derrière. À côté. Comment ça te fait de l’effet, tout ça ! Alors j’arrête pas. Discrètement. Le plus discrètement possible. Complètement épuisée je sors de là-dedans des fois.
J’ai posé ma main sur la sienne.– Et personne s’est jamais aperçu de rien ?– Non, je crois pas. Personne ne m’a jamais fait voir qu’il s’était aperçu de quoi que ce soit en tout cas. Enfin, si ! Une fille une fois. Mais c’était pas au concert. C’était chez le toubib. Il y avait de la musique classique dans la salle d’attente. Et plein de monde. Alors j’ai résisté au début. Mais j’ai pas pu m’empêcher finalement. Avec mon manteau sur les genoux. Et la main dans la poche de mon jean. En faisant très attention. Le plus possible. Mais elle, elle s’est quand même rendu compte. J’ai continué. Jusqu’au bout. Je pouvais pas m’arrêter, j’avais trop envie. Elle m’a fait un clin d’œil à la fin. Comment j’ai regretté après !– Regretté ?– De pas lui avoir parlé. Parce que peut-être qu’on aurait pu devenir complices. Mais bon, pour ça je t’ai toi, maintenant. Enfin, je crois…
* * *
– Coucou ! C’est moi !Émilie…– Je passe vite fait. Qu’il va encore se demander où j’ai disparu, l’autre.– Qui ça ?– Ben mon mari, tiens ! C’est quand même extraordinaire. Parce que, quand j’étais ici, que je m’envoyais tant et plus en l’air, il s’est jamais aperçu de rien. Et il me défendait bec et ongles contre les ragots. Et maintenant qu’on est là-bas, que je suis sage comme une image, il s’imagine tout un tas de trucs. Il me tombe sur le râble à tout bout de champ. Au moment où je m’y attends le moins.
Elle est allée se servir un grand verre d’eau.‒ Comme quoi si tu veux que ton mari te foute une paix royale, qu’il te laisse respirer, vaut encore mieux le faire joyeusement cocu. Ce à quoi je vais m’employer d’ailleurs. Oui, parce qu’avec Baptiste tous les jours on s’appelle. Tous les jours on s’écrit. Mais on se voit pas. On se voit jamais. Et ça nous rend fous. Il faut. On a besoin. Alors je voulais te demander. On pourrait pas se retrouver ici de temps en temps ? Chez toi. C’est sûrement pas là qu’il viendra me chercher, l’autre. Tu vois, je me gêne pas avec toi. Mais si ça te pose problème en quoi que ce soit…Non ? Merci. T’es un amour.
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