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Voisines (1)

Chapitre 14

Hétéro
Cet épisode sera consacré pour la plus grande partie à Charline et à sa passion immodérée de l’exhibition.On y retrouvera aussi sa sœur Pauline, amoureuse convaincue des plaisirs solitaires.Et également brièvement, tout à la fin, Émilie, la voisine de palier, perpétuellement en chasse.

Vendredi 16 octobre.
Charline était tout excitée.– Ça y est ! Ça y est ! J’ai rompu avec Cédric.– Ah, en voilà une nouvelle qu’elle est bonne !– Enfin, pas vraiment complètement. Pas tout à fait. Mais c’est en bonne voie. Je lui ai dit que ça pouvait plus durer. Qu’il fallait qu’on marque une pause tous les deux.– Et il en a pensé quoi ?– Il a éclaté de rire. Et il m’a dit à ce soir.– Je vois.‒ Alors je vais te demander deux choses. La première : tu me confisques ça.
Elle m’a tendu son portable. Que j’ai enfoui dans ma poche.– Et tu me le rends pas, hein, surtout ! Pas tout de suite en tout cas. Parce que, s’il me sonne, je vais y courir. Et s’il le fait pas, c’est moi qui vais l’appeler, je me connais. Je veux pas. Ce serait trop humiliant.– Et la seconde ?– On pourrait pas la passer ensemble, la soirée ? Que je sois pas tentée. Que je me précipite pas là-bas au bout d’un quart d’heure que je serai toute seule.‒ Et tu voudrais qu’on fasse quoi ?‒ Qu’on se promène et qu’on parle. Que tu m’aides à me le sortir de la tête. Ça t’ennuie pas ?‒ Bien sûr que non !
* * *

– Ferme les yeux, Pauline !On était à notre petite table, à l’écart. On venait de finir notre dessert.‒ Ferme les yeux et imagine ! Il y a la queue à ta caisse. Aux autres caisses aussi. Et puis de la musique. Chopin. Pour une fois c’est Chopin qui s’écoule des haut-parleurs en ruissellement argenté.
Elle a fébrilement entortillé le bord de la nappe autour de ses doigts.– Tu as envie. Tellement envie que tu peux pas t’empêcher. Là. Devant tout le monde. Tu dégrafes ton pantalon. Tu en descends la fermeture Éclair.
Ses mains ont disparu sous la table.– Il faut. Et tant pis pour les clients. Tant pis pour tes collègues. Tant pis pour tout le monde. Pour tout. Plus rien d’autre ne compte que toi. Que ton désir de toi. Tu vas dans ta culotte. Tu es dans ta culotte.
Ses lèvres se sont entrouvertes.– Autour de toi tout s’est immobilisé. Tes collègues te regardent faire, sans un mot, médusées. Les clients, sidérés, statufiés, en restent leurs courses en l’air.– Arrête ! S’il te plaît, arrête ! Je vais jouir.– Raison de plus.– Oui, mais…
Elle a rejeté la tête en arrière.– Et puis une petite vieille toute décrépite se met à hurler, d’une voix incroyablement forte : «  Non, mais si c’est pas une honte de voir ça ! Un scandale ! Un vrai scandale ! Il fait quoi le directeur ? Il est où ? » On surenchérit, on abonde dans son sens, mais, en même temps, on élabore des stratégies compliquées pour s’approcher. Le plus près possible. On s’agglutine autour de toi. On se hausse sur la pointe des pieds pour mieux voir. Et ça vient. Tu viens. Là, devant tout le monde.
Elle s’est enfoui la tête dans la nappe. L’a mordue à pleines dents pour étouffer ses gémissements.

Samedi 17 octobre.
Charline a soupiré.‒ N’empêche, heureusement que je t’avais hier soir.‒ Parce que t’aurais foncé le retrouver en direct.– T’as déjà été amoureux, toi ?– Bien sûr que oui.– Et ça te faisait pareil ? De pas arriver à te sortir une fille de la tête alors que tu savais qu’il le fallait ? Que c’était vital.– Au même point que toi, non, je crois pas.– Oui, mais ça peut pas être la même chose. On est toujours beaucoup moins importantes pour vous, nous, les filles, que vous l’êtes, vous, les garçons, pour nous.– Ah, tu crois ça, toi ?
Elle a haussé les épaules.– Je crois pas, je suis sûre. Certaine. Bon, mais en attendant, je t’ai pas trop embêté à te parler de lui comme ça pendant des heures ? Non, parce que je vois bien comment ça me fait, moi, quand ma sœur me bassine des soirées entières avec son type.– Et c’est souvent ?– Dès qu’elle arrive à me coincer. Et c’est lourd, mais lourd ! Parce que c’est toujours la même chose. En boucle. Qu’ils bouffent ensemble le midi. Qu’ils discutent. Qu’ils ont pas couché. Qu’il est pas comme les autres. Ah non, alors ! Mais qu’elle arrive quand même pas trop à voir où il veut en venir au final. Et moi, qu’est-ce que tu veux que je lui dise ? Je le connais pas ce type. Non… Je t’assure, j’ai hâte qu’elle déménage. Surtout que ça lui avait un peu passé, mais là, ça la reprend plein pot, la musique. À haute dose. Tout Chopin, il a fallu se taper hier soir. Jusqu’à des heures pas possibles. Alors !
* * *
Pauline était inquiète.– T’es sûr que personne s’est rendu compte de rien hier ?– Mais non ! Sûr de sûr. À part le patron derrière son comptoir on peut pas nous voir dans ce recoin. Et il y était pas. Il était occupé en salle.– Oui… Parce que…– T’étais complètement hors contrôle. J’ai vu. Et beaucoup apprécié. Toi aussi d’ailleurs. Non ?– Oh, si ! Surtout que comment t’as tapé juste avec ce que t’as inventé qui se passait au magasin.‒ Si bien qu’hier soir, une fois rentrée chez toi, t’as mis Chopin à fond et tu t’es repassé la scène encore et encore. Non ? Je me trompe ?‒ On peut rien te cacher à toi, hein ! C’est pas marrant.
Mais son regard hurlait le contraire.
* * *
Dimanche 18 octobre.
Charline était désolée.‒ J’avais complètement oublié, mais c’est l’anniversaire de ma mère aujourd’hui. Et je peux pas y couper. Ça va être des histoires à n’en plus finir sinon… Oh, mais je vais pas m’éterniser. Dès que je peux, je m’échappe. Et on file à notre hôtel, là-bas. Comme convenu.
Elle m’y a rejoint sur le coup de cinq heures.‒ La purge ! Non, mais quelle purge !‒ Ça s’est mal passé ?‒ Elles ont pas arrêté de s’envoyer des piques toutes les deux. Comme à leur habitude. Ça te met une de ces ambiances ! Et pendant ce temps-là, l’autre abruti me bombardait de messages. Il avait envie de se vider les couilles.‒ Roule pas trop vite quand même !‒ Je sais, oui, mais ils m’ont agacée. Comment ils m’ont agacée ! Ah, je peux te dire que je vais me défouler tout à l’heure dans la chambre. Quelque chose de bien.
On y est montés en direct.‒ Ils peuvent pas entendre, t’es sûr ?‒ Absolument certain.‒ On va en profiter alors. J’en suis de leur causer, ce soir. Parce que faut que ça sorte. Faut que j’évacue cette journée de merde. Coucou, mes petits chéris. Vous êtes là ?
Sans jeter bien entendu le moindre regard, dans leur direction.‒ Ben oui ! Évidemment que vous êtes là. Même que vous commenciez à vous impatienter sérieusement. À vous demander si j’allais pas vous faire faux bond. Ben non, vous voyez. Je suis venue. Vous allez pouvoir me regarder me désaper. Tout votre saoul. Vous êtes contents ? Ben, tiens ! Vous me diriez le contraire ! Bon, mais c’est pas tout ça ! Vous êtes combien là, derrière ? Que je me fasse une idée ! Combien ils sont ? Tu sais, toi ?– Quatre. Les mêmes que l’autre jour. Plus un nouveau. Et le patron évidemment.‒ Ce qui fait cinq. Cinq, assis en rang d’oignons au bord du lit, serrés les uns contre les autres. Si c’est pas mignon, ça ! Cinq à attendre qu’elle se déshabille, la petite Charline. Est-ce qu’elle va le faire ? Je sais pas. J’hésite. Vous seriez bien attrapés, n’empêche, si je filais dans la salle de bains pour en ressortir emmitouflée dans un machin-truc tue-l’amour qui me grimperait jusqu’au cou. Ou bien alors toute nue, mais hop, dans le lit, sans vous laisser le temps d’en profiter. Oh, mais faites pas ces têtes-là ! Je suis pas comme ça. Je suis bonne fille au fond. Et j’adore faire des cadeaux. La preuve ! N’empêche que, pour être tout à fait honnête, j’aimerais quand même bien voir vos tronches pendant que vous me matez, là. Que vous bavez devant moi. Peut-être un jour, qui sait ? Hein ? Quoi ? Oui, ça vient. Ça vient. Ce que vous pouvez être pressés ! Encore pire que Cédric quand il a décidé de me tirer son coup dedans.
Elle a lentement, très lentement, retiré son pull. En leur tournant le dos. Elle l’a soigneusement replié, posé sur le lit. Et leur a fait face, le plus innocemment du monde.‒ Alors ? Comment vous les trouvez, mes nénés ? Ils vous plaisent ? Ben, dites-le ! Restez pas plantés là comme des bûches. Oui ? Ah, ben c’est gratifiant, ça, au moins. Pas comme l’autre imbécile de Cédric qui sait que me répondre, quand je lui demande ce qu’il en pense : « Des nibards, c’est toujours des nibards ! » Quel crétin ! Bon, mais on le laisse où il est, celui-là. Comment on continue ? À ton avis, toi ? Je me mets d’abord de dos ou je leur montre ma chatte en direct ?
Elle n’a pas attendu ma réponse.Elle s’est retournée. Elle a dégrafé sa jupe et elle leur a offert ses fesses.‒ Et elles, comment vous les trouvez ? Vous aimez ? Moi, je les trouve pas mal du tout. Pas trop plates. Pas trop pleines non plus. Juste ce qu’il faut. Mais bon, faut dire aussi que je suis de parti pris.
Elle s’est penchée à l’équerre, les jambes légèrement écartées, en faisant semblant de fourrager dans son sac.‒ Histoire de leur offrir une vue imprenable sur tous mes petits secrets. Alors, mes chéris, ça vous va ? Oui, hein ! Vous seriez difficiles. Non, mais regarde comment ils me la détaillent, la foune, ces vieux cochons ! Comment ils me la fouillent de leurs regards de sales vicieux. Oh, mais ils ont bien raison. Vous avez bien raison. Elle est là pour ça. Je l’ai faite toute belle pour vous en plus.
Elle s’est retournée.‒ Et de ce côté-là elle vous plaît autant ?
Elle la leur a laissée, sourcils froncés, absorbée en apparence, par le fermoir de son bracelet.‒ Bon, et maintenant ? Maintenant je sais ce que vous attendez. Je sais ce que vous vous dites. Qu’avec un peu de chance vous allez nous voir nous envoyer en l’air. Eh ben non ! Non. Raté. J’ai beau être trempée comme c’est pas permis, ça va s’arrêter là. Rideau. Ah, si seulement il y avait Cédric. Oh, et puis merde ! Merde ! Pourquoi il faut qu’il me poursuive comme ça partout, ce con ? Il peut pas me lâcher de temps en temps ? Me laisser un peu de répit ? J’en ai marre, mais marre !
Elle s’est enfuie dans la salle de bains. Dont elle n’est ressortie qu’une longue demi-heure plus tard pour se couler dans le lit à mes côtés.
On a éteint. Elle m’a pris la main et s’est silencieusement mise à pleurer.‒ Chut ! Tais-toi ! Dis rien ! J’ai pas envie d’en parler. Mais quel salaud !

Lundi 19 octobre.
On a déjeuné dans la petite salle en bas. Avec les quatre voyeurs qui se repaissaient, au bar là-bas, de l’idée qu’ils l’avaient vue à poil, mais qu’elle ne le savait pas.‒ J’ai dû en dire des conneries hier soir, hein !‒ Ça fait rien. Ils entendaient pas.‒ Mais toi, oui ! J’en ai dit tant que ça ? Je me rappelle pas vraiment en fait. Juste que j’étais à cran, vu l’après-midi que j’avais passée et qu’il fallait absolument que ça sorte. Que je me défoule. Qu’est-ce j’ai raconté ? Oh, et puis non. Non. Me dis pas ! Je préfère pas savoir, tout compte fait. Bon, mais allez ! Qu’est-ce qu’on fait ? Tu sais ce que j’aimerais ? C’est qu’on y retourne.‒ Où ça ?‒ Au magasin de vêtements de la première fois, là où la vendeuse a soulevé le rideau. Souvent j’y pense à ça.
Elle nous a tout de suite reconnus, mais elle est demeurée impassible. Un simple petit sourire commercial et elle a continué à s’occuper de la cliente, une jeune femme d’une trentaine d’années, qu’elle était en train de servir. Qu’elle a brusquement abandonnée à son sort pour se tourner vers une autre avant de se diriger, d’un pas décidé, vers la cabine où venait de s’engouffrer la première.‒ Ça va comme vous voulez ?Elle a soulevé le rideau. Vision fugace d’une petite culotte blanche. Elle l’a laissé retomber derrière elle.
Charline a chuchoté.‒ J’en étais sûre !Ça a parlé à l’intérieur.‒ Comme vous voudrez !
Et la vendeuse est ressortie. À nouveau la petite culotte blanche avant que le rideau ne retombe.Il y avait du monde. Une dizaine de personnes. Dont deux couples qui ne semblaient pas trop bien savoir ce qu’ils cherchaient.
Charline s’est emparée de trois ou quatre robes avec lesquelles elle s’est, à son tour, réfugiée dans une cabine.Cinq minutes. Cinq bonnes minutes. La vendeuse s’est approchée.‒ Ça va comme vous voulez ?
La même phrase.Et le même geste pour soulever le rideau. La nudité de Charline insolemment exposée à la vue de tous.Il s’est bien écoulé trois ou quatre secondes avant qu’elle ne laisse, comme à regret, retomber le rideau.‒ Si vous avez besoin de quelque chose, je suis là pour ça, hein ! N’hésitez pas !‒ Oui. Justement. Vous n’auriez pas la même en bleu ?‒ Laquelle ?
À nouveau le rideau. Et Charline intégralement nue.‒ Celle-là ? Je vais voir.
L’un des deux hommes a profité de ce que son épouse était absorbée dans l’examen d’un portant pour s’approcher. Le plus près possible. L’autre, s’il est resté là où il était, a néanmoins discrètement chaussé ses lunettes.La vendeuse est revenue, la robe bleue à bout de bras. En encore le rideau. Maintenu en l’air cinq ou six secondes. Beaucoup plus longtemps qu’il n’était en réalité nécessaire pour lui tendre la robe.
Charline la lui a rapportée à la caisse.‒ Je suis pas vraiment décidée. Je reviendrai.‒ Quand vous voudrez. Avec plaisir.
On s’est installés à une terrasse de café.‒ Alors ?‒ Oh, ben alors t’as eu ton petit succès.‒ Les types ?‒ Les types, oui. Ils ont énormément apprécié.‒ Et les femmes ?‒ J’ai pas trop fait attention, j’avoue.‒ En tout cas, son truc à la vendeuse, c’est vraiment de faire mater. T’as vu comme elle se tient toujours bien de côté quand elle soulève le rideau. Que tout le monde puisse en profiter.‒ Et pas elle ?‒ Si ! Mais c’est pas ça le plus important. Le plus important, c’est que les mecs reluquent. Non, là, je l’ai bien percée à jour.‒ Et elle aussi ! Elle aussi, elle t’a percée à jour.
On s’est encore longuement promenés. De droite. De gauche. Sans but précis.‒ Faut que j’en profite…‒ Parce que ?‒ Ben, parce qu’on est fin octobre et qu’il va commencer à faire frisquet. Plus question de pas mettre de culotte. Ou alors sous un pantalon. Mais c’est pas pareil. Ça n’a plus rien à voir. Même si on peut faire tout un tas d’autres trucs. Pas mal non plus. Comme à notre hôtel, là.‒ Mais quand même ! Le pas de culotte sous la robe, c’est ton grand truc à toi, ça, hein !
Elle m’a coulé un petit regard de côté.‒ Oui. Et de loin.
Avant de brusquement me demander. Sans la moindre logique apparente.‒ Tu vas faire quoi, toi, alors dans la vie ? Psychologue ?‒ Peut-être. Je sais pas. J’ai pas encore vraiment décidé.‒ T’as de la chance. Comment c’est bien d’avoir encore tout un tas de portes ouvertes. Moi, j’en ai plus. Plus vraiment. Je ferai vendeuse toute ma vie. Ou quelque chose d’approchant. D’à peu près pareil. Ça me déplaît pas vraiment. Ça m’emballe pas non plus. Non. Le difficile, c’est de te dire que, à moins d’un miracle, dans vingt ans, dans trente ans, t’en seras toujours au même point. À quelque chose près. Qu’au niveau du boulot t’as toute ta vie déjà étalée devant toi. Sans surprise.
Elle a haussé les épaules.– Pour le reste aussi d’ailleurs. Faut pas rêver. Parce que Cédric j’ai fait une croix dessus. Une bonne fois pour toutes. Enfin, je crois. Bon, et après ? Sûrement qu’un jour je finirai par rencontrer un type avec qui ça va le faire. Dont je vais me convaincre que c’est le bon. Avec qui je me marierai. Ou pas. Qui me mettra en cloque. Une fois. Deux fois. Peut-être trois. Avec qui ça arrêtera un jour ou l’autre de le faire. Parce qu’il sera allé voir ailleurs. Parce qu’il sera lassé de moi. Ou moi de lui.
Elle s’est tue, s’est perdue quelques instants dans ses pensées.‒ C’est toujours comme ça que ça se passe. Chez tout le monde. On finit par plus savoir ce qu’on fait ensemble. Mais on continue. Par habitude. Ou bien on se quitte. Ce qui revient au même finalement. Parce qu’elle a plus aucune saveur, ta vie. Tu fais tout machinalement. Sans envie. Parce qu’il faut le faire. Parce que t’as pas le choix. Et tu traînes un mortel ennui.‒ Il y a tout de même des cas où…‒ Oh, si peu ! Regarde autour de toi. C’est partout pareil. À commencer par ma mère. Mes copines aussi. C’est toujours pareil. Alors je préfère pas me raconter d’histoires. Si je veux pas être déçue. Cela étant, je suis pas à plaindre et j’en ai bien conscience. Parce que moi, j’ai une passion. Tu sais laquelle. Une passion qui lui donne des couleurs à ma vie. Sa raison d’être. Et il peut bien se passer, ou bien ne pas se passer, n’importe quoi par ailleurs, cela n’a pas la moindre importance. Je l’habite, ma vie. Je l’habiterai toujours. À plein.
* * *
Au retour Émilie m’attendait sur le palier.‒ Il y a longtemps que t’es là ?‒ Dix minutes, à peine. Tu peux me laisser ton appart ? Une heure. Juste une heure.‒ Baptiste ?‒ C’est pas Baptiste, non. C’est compliqué, Baptiste. Je t’expliquerai. J’ai pas le temps, là. Parce qu’il m’attend dans un bar, le type. Et il est pressé.‒ Tu me vires de chez moi, quoi !‒ Mais non ! Va dans ta chambre. On prendra le canapé. Il est très bien ton canapé. Pour ce qu’on a à y faire. Tu pourras en profiter comme ça. Te faire une petite branlette en nous écoutant, si le cœur t’en dit.
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