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Voisines (1)

Chapitre 15

Hétéro
Mardi 20 octobre.
Charline arborait son petit sourire entendu.‒ Tu sais avec qui j’ai passé la soirée ?‒ Cédric ?‒ Sûrement pas ! Il y a pas de risque, alors là ! Non, avec l’une des deux filles que j’ai trouvées sur Internet. Celle qu’en crève d’envie, mais qu’ose pas trop se lancer. Près de trois heures on a discuté sur Skype. Parce qu’elle a sauté le pas, finalement. Dimanche. Et tu sais comment ? Elle est allée au match. Sans culotte sous sa robe.‒ Au match ?‒ Oui. Le grand match. Celui de l’équipe première. Avec des milliers de spectateurs. Parce que, quand elle s’imaginait qu’elle le faisait dans sa tête, le plus souvent c’était là que ça se passait. Et que le dimanche, chez elle, elle regarde les matches à la télé rien que pour ça. Pour se dire qu’elle y est. Sauf que cette fois, c’était pour de bon.‒ C’était bien quand même un peu risqué, non ?
Elle a une petite moue amusée.‒ Oh, non ! Non. Pas vraiment en fait. Parce que les types, au stade, ils s’occupent du ballon, des joueurs, mais pas vraiment des filles qu’il y a autour. Ce qui l’a pas empêchée d’avoir une trouille monstre. Et l’impression que tout le monde savait, que tous les regards étaient braqués sur elle. Mais en même temps elle a pris un de ces pieds ! Elle n’a pas arrêté de me répéter toute la soirée, sur tous les tons : « Ça y est ! Ça y est ! Je l’ai fait. Tu te rends compte ? Je l’ai fait. Qu’est-ce que je suis contente ! » C’était le plus dur : oser. Et elle a eu la chance que ça se soit bien passé, qu’il y ait pas eu un incident quelconque qui vienne la dissuader à tout jamais de recommencer. C’est parti maintenant du coup. Elle a plus qu’à dérouler. Et, quand elle l’aura fait trois ou quatre fois, elle sera complètement accro. Elle pourra plus s’en passer. Et là, je sais de quoi je parle.
J’ai voulu savoir.‒ C’était quoi, ta première fois, à toi ?‒ Oh, moi, j’avais pas visé si haut. Juste un aller et retour à toute allure, le cœur battant, à la Supérette du coin. Histoire de pouvoir me dire que je l’avais fait. Que ça avait eu lieu. C’est le coup d’après, par contre, que j’en ai pris des risques. Insensés même, quand j’y repense.‒ C’est-à-dire ?‒ C’est-à-dire que je suis allée en boîte comme ça. Sans culotte. Non, mais t’imagines ? C’était le pire endroit possible ! Parce que là il aurait pu se passer n’importe quoi, mais alors là vraiment n’importe quoi. Il s’est passé d’ailleurs. Quand je suis descendue du tabouret, au bar, il y a ma jupe qui s’est relevée. Pas complètement, non, heureusement. Mais assez haut quand même. D’un peu plus on se rendait compte. Il s’en est fallu d’un rien. Et c’est pas tout. Parce qu’après, en dansant, il y a un type qu’avait la main posée sur mes reins. Un peu plus bas même. Et là pas d’élastique, évidemment. Il s’est pas rendu compte ou alors il a fait comme si. J’ai jamais su. Mais comment c’était excitant. Surtout en y repensant après.
Elle a réclamé un autre café.‒ Je lui ai raconté à Lisa. Et, de fil en aiguille, on s’est mises à délirer là-dessus et à se dire qu’il faudrait bien qu’on fasse un petit tour en boîte ensemble un de ces jours. Avec toi dans les parages en prime.‒ Parce que tu lui as parlé de moi…‒ Oh, ben ça, bien sûr ! Je lui ai même raconté nos petites expéditions. Auxquelles elle brûle d’envie de participer. Mais bon, faut pas brûler les étapes non plus. Il y aurait rien de pire.
* * *

Pauline ne s’était pas vraiment inquiétée.‒ Je sais que le dimanche t’es pris.‒ Je le passe en famille, oui. Et même souvent je mords sur le lundi. Les avantages de la vie d’étudiant.– Oh, mais tu n’as pas de comptes à me rendre, hein !
Et elle ? Elle avait fait quoi de son week-end ?– Oh, rien de bien intéressant. J’ai déménagé. Mais ça y est ! Ouf ! C’est fini. Faudra que tu viennes voir comment je suis installée.‒ Volontiers.‒ Mais d’abord, tu sais ce que j’aimerais ? C’est t’emmener là où j’habitais avant. Tu pourrais pas cet après-midi ? Je suis de repos. Et il y aura personne. Elles travaillent toutes les deux, ma mère et ma sœur.
Elle m’a d’abord fait faire le tour du propriétaire. Sa chambre. À moitié vide. Et en gigantesque fouillis.‒ Ben oui, hein, quand on déménage.
Celle de sa mère. Aux murs nus. Au lit soigneusement fait. Au bureau encombré d’une foule de dossiers consciencieusement empilés.
‒ Ma mère, c’est tout bien en ordre autour d’elle et la pagaille complète à l’intérieur de sa tête.
Celle de Charline. Des posters. Un ours en peluche. Une vitrine avec toutes sortes d’objets hétéroclites. Des boules à neige. Une casquette. Un briquet. De toutes petites poupées en celluloïd.‒ Ma sœur, c’est ma sœur. Pour la comprendre, elle !
On est revenus dans le séjour.Elle a mis de la musique. Qui a inondé la pièce. Les « Leçons de Ténèbres ». Celles de Couperin.– Tu aimes ?– Comment peut-on ne pas aimer ?– Oui, c’est sublime. Alors tu sais ce qui serait bien ? Ce que j’aimerais ?
Elle a un peu hésité.‒ C’est qu’on le fasse ici. Toi, sur le canapé et moi dans ma chambre. Je laisserais la porte ouverte. On se verrait pas, mais on saurait que l’autre aussi il est en train de se le faire. En même temps. Comment ça serait excitant. Non, tu trouves pas ?
Je trouvais, si ! Mais je trouvais aussi que l’inverse, ce serait encore mieux.‒ Moi, dans ta chambre, sur ton lit. Et toi ici.
Elle m’a jeté un regard émerveillé.‒ J’y avais pas pensé, mais… Oh, oui ! Oh, oui ! Allez, vas-y ! Et t’enlèves tout, hein ! On se met tout nus. Complètement.
Je me suis déshabillé, allongé sur son lit.La musique. À tire-d’aile. La musique en voluptueux élancements. En envols et replis. La musique bientôt trouée de halètements à côté. Que j’ai voluptueusement accompagnés. La musique transpercée de longs sanglots éperdus.– Je vais. Oh, je vais…
Elle a. Moi aussi.La musique.
Le silence. Qui s’est prolongé, les mains sous la tête, longtemps.Elle est venue me rejoindre. S’est assise, nue, genoux serrés, au bord du lit.– Tu vas sûrement trouver ça idiot, mais j’en avais besoin. Pour y mettre un vrai point final à ici. Pour commencer un vrai quelque chose d’autre ailleurs. Tu comprends ?Si je comprenais !

Mercredi 21 octobre.
Charline a longuement tourné sa cuillère dans sa tasse.– Ça y est ! Elle est partie, ma sœur. Et j’avais beau pas trop m’entendre avec, ça me fait quand même tout drôle. J’arrive pas à réaliser vraiment en fait. Et tu sais ce que je me demande ? C’est si le but de la manœuvre, tout compte fait, c’est pas de s’installer avec ce type dont elle arrête pas de parler, là, celui dont elle s’est amourachée à force qu’il passe à sa caisse. Parce que, d’après elle, c’est du sérieux. Ça, moi, je demande à voir. Mais ce serait quand même marrant, avoue, que juste au moment où moi ça vient de finir avec Cédric elle, elle soit justement en train de débuter quelque chose.– Pourquoi marrant ?
Elle a fait la moue.– Comme ça. Je sais pas. Je la vois vraiment pas vivre avec quelqu’un.– En somme, si je comprends bien, toi, avec Cédric c’est fini sans le moindre espoir de retour ?– Je crois bien, oui. Parce que c’est lui, cette fois, qui veut plus me voir. Il me l’a clairement dit. Dans un sens tu peux pas savoir comment ça me soulage ! Je me sens libérée. Toute légère. Et dans un autre je me dis que c’est pas possible. Que je peux pas avoir supporté tout ce que j’ai supporté pendant des mois et des mois pour que ça se termine comme ça. Qu’il finira bien par changer. Par comprendre. Par me revenir. Et que ce jour-là…
Ses yeux se sont embués. Je lui ai pris la main par-dessus la table. Elle me l’a laissée. Abandonnée.– Il m’a détruite. Il me détruit. Il y en a plus, de l’espoir. Je le sais bien. T’aurais entendu tout ce qu’il m’a dit hier soir. Faut être folle pour continuer à y croire. Je dois être folle. Vraiment. Parce que c’est ce qui va se passer. Je vais continuer à y croire. À espérer. Pas tout le temps, mais par moments. Par bouffées. Et ça va suffire à me bousiller la vie. Parce que comment tu veux t’investir avec un mec quand tu sais qu’il y en a un autre qui peut te rattraper dans ta tête à n’importe quel moment ?
* * *
Pauline a absolument tenu à me montrer son nouveau chez elle.‒ T’es le premier ! Il y a encore eu personne. Mais fais pas attention au désordre. Ni à l’installation. J’ai pas encore eu le temps.
Un séjour avec une grande baie vitrée et un coin cuisine. Une chambre. Une minuscule salle de bains.‒ C’est pas grand, mais ça me suffit. Comment tu trouves ? Ça te plaît ?‒ Bien arrangé, ce sera mignon. Et puis t’y seras tranquille.‒ Oh, pour ça, oui. Parce qu’avec ta mère et ta sœur par les pieds, va te laisser complètement aller, toi, quand t’as envie. Ici au moins…‒ T’as passé la soirée d’hier à ça, je suis sûr. Non ?‒ Non. Que je t’explique ! Ma toute dernière fois là-bas, dans mon ancien chez moi, ça a été avec toi. Alors tu vas peut-être trouver ça bizarre, mais je me suis dit que ce qui serait bien, c’est que ma toute première fois ici, ce soit aussi avec toi. Si t’es d’accord, bien sûr.‒ Tu en doutes ?‒ Non. Et même… Attends, je vais te montrer quelque chose. Mais tu vas pas te moquer, tu me promets ? Parce que j’ai vraiment de drôles d’idées des fois.‒ Moi aussi, si ça peut te rassurer.– Tiens, regarde !
Un carnet d’esquisses. Elle. Uniquement elle. À toutes les pages. Au fusain. À la gouache. Aux crayons de couleur. Au pastel. Elle se caressant. Se caressant obstinément. Concentrée. Extatique. Impudique. Elle. Heureuse. Interminablement heureuse.– C’est qui ?– Qui tenait le crayon ? Moi. Devant la glace.– T’es sacrément douée, dis donc ! Impressionnant.– C’est ce qui me fait le plus d’effet. De me dessiner en train de le faire. Les deux plaisirs, ils se mélangent du coup, celui des crayons et celui des doigts, et tu finis par plus savoir quel est celui qui commande l’autre. Ils s’alimentent réciproquement en fait. Et si, en plus, t’y ajoutes encore la musique. Je sais pas si tu comprends…– Oh, que si !‒ Et puis aussi, tu sais ce que j’imagine souvent ? C’est qu’il y a un type qui se caresse en les regardant, mes dessins. Ça me rend complètement folle, ça !
Je lui ai pris le carnet des mains. J’en ai tourné les pages. J’ai parcouru. Dans un sens. Dans l’autre. Sans rien dire. Et je me suis arrêté sur un dessin au crayon. On l’y voyait les yeux fixés sur quelque chose hors champ. Quelque chose qu’elle contemplait avec avidité. D’une main, elle s’occupait en même temps énergiquement de son bouton tandis que, du pouce de l’autre, elle se titillait voluptueusement un téton.
J’ai déboutonné mon pantalon. J’ai sorti ma queue et, le regard rivé au dessin posé sur mes genoux, je me suis élancé à la conquête de mon plaisir.À mes côtés, elle s’est déshabillée. Très vite. Tout. Elle a tout enlevé. Et la même pose, les mêmes gestes que sur son croquis. Exactement les mêmes. Ses yeux sur moi. Et sur son dessin. À tour de rôle.Mon plaisir a surgi très vite. Le sien aussi. Elle l’a hurlé.Tout est retombé.
Elle m’a posé une main sur le genou.‒ Merci ! Oh, merci ! Comment c’était trop bien.
* * *
Leur mère a voulu qu’on ait toute une nuit à nous.‒ Mais pas ici !À cause de Charline.‒ Ça la regarde pas ce qu’il y a entre nous.
J’en étais bien d’accord. Ça ne regardait personne, d’ailleurs.Et on a mis le cap sur une petite auberge de campagne.‒ Tu m’en diras des nouvelles.
Elle m’y a pris la main par-dessus la table.‒ Alors ? Comment tu trouves ?‒ Pas mal ! Pas mal du tout ! Romantique à souhait.
Elle l’a pressée. Portée amoureusement à ses lèvres.‒ Si j’avais imaginé ça le jour où t’as franchi pour la première fois ma porte.‒ Et moi donc !‒ Tu m’as plu. Tout de suite. Et de plus en plus au fil du temps. J’avais beau essayer de me raisonner : «  Qu’est-ce que tu vas te mettre des idées pareilles en tête, ma pauvre Aurore ! » C’était plus fort que moi. Il n’empêche : j’avais bien raison d’y croire. La preuve ! Mais…‒ Mais ?
Elle me l’a pressée plus fort, la main.‒ Mais je veux pas t’encombrer. Que tu te sentes obligé à quoi que ce soit avec moi. Si je veux que ça ait des chances de durer un minimum tous les deux, il faut que je me fasse légère. Aussi légère que possible. Le jour où tu auras le sentiment que je t’étouffe… Bon, mais allez !
Dans la chambre.‒ Tu me fais ce que tu veux. Tout ce que tu veux. C’est toi qui décides.Tout ce que je voulais ? Alors…
Je l’ai fait s’agenouiller au bord du lit. J’ai relevé la robe. Au-dessus des reins. J’ai écarté la culotte. Mis la chatte à découvert. J’ai frotté ma queue contre elle. Contre ses lèvres. Contre son bouton. Elle était trempée. Elle a doucement gémi. Je l’ai pénétrée d’un coup. Elle m’a accueilli avec un long soupir de béatitude.‒ Bourre-moi ! Bourre-moi bien !
Je ne me suis pas fait prier. À grands coups de boutoir j’y suis allé. De grands coups de boutoir qui lui ont arraché des sanglots de bonheur.‒ Oh, que c’est bon ! Non, mais comment c’est bon !Je me suis répandu en elle et elle a clamé son extase.
Dans le lit après, elle s’est coulée contre moi.‒ J’aime trop quand c’est comme ça qu’on me le fait. Qu’on me saillit. Qu’on me fait me sentir femelle. Complètement, résolument femelle.
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