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Voisines (1)

Chapitre 18

Hétéro
Dans cet épisode on retrouvera:  – Charline et sa passion de l’exhibition. – Pauline pour laquelle notre narrateur continue à poser. ‒ Et Émilie, la voisine nymphomane, qui a enfin trouvé un arrangement avec son mari.

Lundi 26 octobre.

Quand je me suis réveillé, Charline n’était plus à mes côtés.Il y avait un mot sur ma table de nuit. « Je n’arrive pas à dormir. Je vais faire un tour. À tout à l’heure. »
Elle a fait sa réapparition sur le coup de neuf heures, tout excitée.‒ Tu sais pas quoi ? Eh ben, le type d’hier soir, là, qui m’a vue toute nue l’autre jour, qu’arrêtait pas de me regarder hier soir, il était en bas. Il m’a parlé.‒ Pour te dire qu’il avait beaucoup apprécié le spectacle que tu lui avais offert ?
Elle a haussé les épaules.‒ Ah, c’est malin ! Bien sûr que non !‒ Évidemment, il est pas idiot. Bon, et alors ? Il t’a parlé de quoi ?‒ Je sais plus trop en fait. Ça sautait du coq à l’âne. Mais c’était intéressant. Drôlement intéressant. Et tu sais ce qu’il m’a demandé à la fin ?‒ Ton numéro de téléphone.
Elle a fait attendre un long moment sa réponse.‒ Non. Mieux que ça. Il m’a invitée à déjeuner à midi. Pour qu’on continue à discuter.‒ Et t’as accepté ?
‒ Ben oui. Pourquoi pas ?‒ Mais enfin, Charline ! Tu le connais pas, ce type.‒ Justement ! C’est l’occasion de faire connaissance.
J’ai levé les yeux au ciel.‒ Tu sais pas ce qu’il a dans la tête.‒ C’est pas bien difficile à deviner ce qu’il a dans la tête. Il m’a vue à poil. Il a apprécié. Et il voudrait que ça recommence. Mais pour lui tout seul cette fois. C’est ça, hein ?‒ Peut-être. Et tu vas le faire ?‒ Qu’est-ce tu veux que je te réponde à ça ? Sûrement que non. Et puis peut-être que oui. J’en sais rien. Ça va dépendre. De plein de trucs.‒ Et s’il veut autre chose ? Si tu lui plais vraiment…
Elle a éclaté de rire.– Non, mais attends ! T’as vu l’âge qu’il a ? Soixante ans. Au moins. Si c’est pas plus. On peut plus à cet âge-là !– Ah, tu crois ça, toi !– Bien sûr que non qu’on peut plus. Déjà qu’à quarante ans t’en as plein qui sont obligés de prendre du Viagra ! Alors tu penses bien qu’à soixante, tout ça il y a belle lurette que ça fonctionne plus. C’est pour ça qu’ils aiment autant regarder aussi, les vieux. Parce qu’ils ont plus que ça. Et moi, ça me dérange pas. Au contraire. Si ça leur fait du bien, moi, ça me fait pas de mal. Et puis me dire qu’un type qu’a été jeune, qu’a sûrement connu des tas de filles, qu’en a vu tout un tas à poil, qui devrait être blasé, il a encore envie d’en voir, de te voir, toi, faut quand même reconnaître que ça peut pas ne pas te faire plaisir. Alors je vois pas pourquoi je le laisserais pas me regarder. Tant qu’il veut. Surtout qu’il m’a déjà vue.
J’ai insisté.– Et s’il veut quand même autre chose ?– J’y crois pas, J’te dis ! J’y crois pas du tout.– Mais au cas où ?‒ Oui, ben alors là ce sera non. Avec un vieux je pourrai jamais. C’est pas la peine.‒ Bon, mais en attendant tu veux qu’on fasse quoi, nous deux ?‒ D’abord, qu’on aille petit-déjeuner. Je crève de faim, moi !
Le type en question n’était plus là. Mais il y avait le jeune couple. Ils se contemplaient l’un l’autre d’un air enamouré.‒ Elle me fait penser à moi, elle ! Quand j’étais avec Cédric. Pareil ça donnait au pieu. J’étais complètement déchaînée. Dans tout l’immeuble on m’entendait.
Elle a soupiré.‒ Sauf qu’elle, qu’est-ce qu’elle a de la chance ! Il passe du temps avec après. Il fait pas juste que la tirer.Elle s’est brusquement levée.‒ Bon, allez, on y va. Il va pas venir me poursuivre jusqu’ici, ce con de Cédric.
Une fois au-dehors, on a un peu marché. Au hasard.‒ Parce que j’aime trop ça l’idée de croiser des gens et de me dire qu’ils savent pas.‒ Sans compter qu’il peut se passer à tout moment quelque chose qui fasse qu’ils sachent justement.‒ Aussi, oui.
Elle s’est arrêtée. Tournée vers moi.‒ Tu m’en veux pas trop ?‒ Bien sûr que non ! Pourquoi je t’en voudrais ?‒ Ben, parce que… On est venus ici pour être ensemble et je vais te faire faux bond à midi.‒ Ça fait rien.‒ Oh, mais c’est juste l’affaire d’une heure ou deux, hein ! Pas plus. Bon, mais je vais y aller. Je veux pas le faire attendre. Tu vas faire quoi, toi, pendant ce temps-là ?– Je sais pas. Je verrai.

Trois heures. Quatre heures. Cinq heures. À six heures moins le quart elle a enfin fait sa réapparition, rayonnante, les joues toutes roses d’excitation.– Tu t’es pas trop inquiété ? Non, parce que j’ai pas vu le temps passer. Qu’est-ce qu’on a parlé ! On n’a fait que ça. Enfin, surtout moi. Lui, il me posait des questions. Je répondais. Il écoutait. Mais pas du tout comme quelqu’un qu’en a rien à foutre. Qui fait juste ça par politesse. Non, ça l’intéressait vraiment ce que je disais. Ça se voyait.
J’ai voulu savoir.– Et c’était quoi comme questions ?– Oh, un peu tout. Sur ma vie. Mon enfance. Sur ce que j’aime. Sur ce que je fais quand je bosse pas. Sur si je compte toujours faire le même boulot. Sur toi aussi. Sur ce qu’il y entre nous.– Et qu’est-ce t’as répondu ?– Ben la vérité, tiens !– Vous n’avez fait que ça ? Que parler ?
Elle a eu un petit sourire entendu.– Qu’est-ce tu veux d’autre ? Il allait quand même pas me balancer comme ça qu’il m’avait vue à poil et qu’il crevait d’envie que ça recommence. Parce qu’il en crève d’envie, ça, c’est sûr. Il avait une de ces façons de me regarder par moments. Tu voyais bien qu’il y repensait à moi toute nue. Ce qu’était pas désagréable du tout. Et ce que je me demande maintenant, c’est comment il va manœuvrer pour que ça recommence. Comment tu crois, toi ?
Elle ne m’a pas laissé le temps de répondre.‒ Non, dis rien ! Dis rien ! Je préfère avoir la surprise.‒ Donc, tu vas le revoir.– Oh, ben oui, attends ! Parce que c’est pas tous les jours que tu tombes sur quelqu’un comme lui. Qui te prend vraiment en considération. Qu’a envie de passer du temps avec toi. Qui fait pas semblant. Parce que sinon, à part toi, c’est quoi ma vie ? Voir défiler des clients qu’en ont rien à foutre de ma pomme. Qui me prennent de haut parce que je suis rien du tout pour eux qu’une petite vendeuse sans importance. Pour une fois que je compte pour quelqu’un, je laisserais passer l’occasion ? Je serais la dernière des idiotes.
* * *
Allongée sur mon lit, Émilie s’empiffrait de smarties.– Tu vois, je suis encore là. Va falloir que tu me foutes dehors avec perte et fracas parce que sinon… Oh, la, mais ça a pas l’air d’aller, toi, dis donc ! Qu’est-ce qu’il se passe ?– Rien. Qu’est-ce tu veux qu’il se passe ?– Tu parles ! On me la fait pas à moi. Il y a quelque chose. Je vois bien qu’il y a quelque chose. Allez, viens là ! Près de moi. Allonge-toi !
Elle s’est un peu décalée pour me faire de la place.‒ Là. Et maintenant raconte à tata Émilie. T’as une copine qui t’a plaqué. C’est ça, hein ?– C’est pas ça, non.– Ah, c’est quoi alors ?– Une amie.– Une amie qui t’a plaqué ? Qu’est-ce t’en as à foutre, si c’est qu’une amie ?– Elle m’a pas plaqué.– J’y comprends pas grand-chose, à ton histoire.– C’est spécial tous les deux.– J’ai l’impression, oui.
Elle s’est tournée vers moi. Appuyée sur un coude.‒ C’est quoi le problème ?– Qu’elle vient de rencontrer un type, un vieux, et par ma faute en plus, qui la manipule comme c’est pas permis. Qu’a qu’une idée en tête : la fourrer dans son lit.– Ça, c’est monnaie courante. Elle a quel âge ton amie ?– Vingt-trois ans.– À vingt-trois ans, elle est assez grande pour savoir ce qu’elle a à faire, non ?– Oui, mais non. Elle sort tout juste d’une sale histoire avec un type qui se fichait d’elle dans les grandes largeurs et, parti comme c’est, elle va replonger direct dans le même genre de truc. En pire.
Elle a soupiré.– T’es trop, toi, dans ton genre. Qu’est-ce t’en sais ? Et si elle était parfaitement lucide sur ses intentions au type ? Et si ça l’arrangeait parce qu’elle a tout simplement envie de se faire tirer ?– Oh, alors ça, ça m’étonnerait ! C’est vraiment pas le genre.‒ Oui, oh, alors ça ! Les filles, il y a ce qu’elles font croire et puis ce qu’il en est en réalité. Et la plupart du temps…‒ Pas elle !‒ Oh, toi, t’en serais amoureux…‒ Mais non !‒ Eh ben, laisse-la mener sa barque à sa guise alors ! Laisse-la prendre du bon temps. Au pire, si elle se fait rouler dans la farine, elle s’en remettra. On s’en remet toujours.Elle m’a attiré contre elle.‒ Bon, mais allez, occupe-toi un peu de moi ! Ça te changera les idées.

Mardi 27 octobre.
Charline avait une tête, mais une tête !‒ T’as l’air crevée !‒ Je le suis. Je me suis couchée à trois heures du matin.– Ah, quand même !– J’étais au téléphone avec Louis. On n’a pas vu le temps passer. Ce qu’il est intéressant, tu peux pas savoir.– Ça, tu me l’as déjà dit.– Même toi tu t’entendrais bien avec lui, je suis sûre, si vous aviez l’occasion de discuter un peu tous les deux.‒ Peut-être…
Elle l’a fait venir de loin. De très très loin.‒ Par contre faut que je te dise, le week-end prochain…‒ Tu vas le passer avec lui.– Voilà, oui. Il m’a invitée.– Chez lui ?‒ Chez lui.– Carrément ! Et tu vas y aller ?– Sûrement que je vais y aller !– C’est du grand n’importe quoi ! T’es complètement irresponsable.– Ben, pourquoi ?– Mais enfin , Charline ! Tu le connais pas ce type.
Elle a haussé furieusement les épaules.– Je croirais entendre ma mère. Toi non plus, tu le connais pas ! Comment tu peux juger ?– Non, mais tu te rends pas compte des risques que tu prends.– De quoi t’as peur ? Qu’il me séquestre dans sa cave ? Qu’il m’égorge après m’avoir torturée ? Tu devrais pas regarder tant de films d’horreur.‒ Tu comprends pas. Tu veux pas comprendre.
* * *
Je posais pour Pauline. Elle était concentrée devant son chevalet.‒ Laisse-le bien sorti, ton bout. Bien décalotté. Comme ça, oui. Normalement, si tout se passe bien, je devrais t’avoir fini aujourd’hui. Après…‒ Après ?‒ Tu leur as parlé à tes copains, là ?‒ Je leur ai parlé, oui. Sur le principe, ils sont d’accord. Ils sont même assez flattés à l’idée de servir de modèles pour un bouquin.‒ Poser à poil, ça leur pose pas de problème ?‒ Absolument aucun.‒ Tu les connais bien ?‒ Encore assez, oui. Pourquoi ?
Elle a changé de fusain.‒ Pour savoir jusqu’où je pourrai aller avec eux. Si je leur demande de se faire du bien, pour les besoins de la cause, ils vont le prendre comment à ton avis ?‒ Je n’en ai pas la moindre idée. À toi de savoir te montrer persuasive. Mais bon, peut-être vaut-il mieux éviter de leur proposer ça d’entrée de jeu.‒ Évidemment ! Surtout si je veux pouvoir pousser, par la suite, le bouchon un peu plus loin encore.‒ C’est-à-dire ?‒ Deux types qui se câlinent entre eux, alors ça, moi…
J’ai fait la grimace.‒ Là, ça risque d’être beaucoup plus compliqué. A priori c’est pas vraiment leur truc.‒ Ce n’en est que plus motivant. Les y amener. Tout doucement. Leur faire découvrir ces plaisirs-là. Hum ! Rien que d’y penser…
* * *
Émilie était toute frétillante.– Tu sais qui c’est qui sort de chez toi ? Mon mari. Il a fini par avoir l’idée de venir me chercher ici.– Ah ! Et alors ?– Et alors on t’a rien cassé, tu vois. Ça s’est même plutôt bien passé. Il a eu le temps de réfléchir pendant mon absence. Et il est devenu beaucoup plus conciliant. Du coup on est tombés d’accord. Je retourne là-bas avec lui, mais à MES conditions. Et la première de toutes c’est que je fais ce que je veux. Il me lâche. Si j’ai envie de m’envoyer en l’air avec Paul, Jacques ou André, je m’envoie en l’air avec Paul, Jacques ou André. Et il n’a rien à dire. Cela étant, je me fais pas trop d’illusions. Il n’a accepté que contraint et forcé. Repli stratégique. Parce que c’était ça ou le divorce. J’ai été très claire là-dessus. Il renâclera. Il renâclera forcément. Mais bon, j’ai fait le plus dur. Je l’ai bien en mains maintenant. Je sais où faut que j’appuie pour qu’il file doux. Et il filera doux. Donc…
Elle a bouclé son sac.‒ Donc, il va me rester à te remercier de ton hospitalité…– Oh, il y a vraiment pas de quoi.– Toutefois, si tu n’y vois pas d’inconvénient, je viendrai quand même te faire un petit coucou de temps en temps.– C’est quand tu veux.– Parce qu’il faut bien que quelqu’un se dévoue pour te faire ton apprentissage. Tu es persuadé du contraire, mais tu ne connais strictement rien aux femmes. Tant que tu prendras ce qu’elles te racontent pour argent comptant, tu seras très largement à côté de la plaque. Leurs vrais désirs sont rarement ceux qu’elles prétendent qu’ils sont.
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