Le site de l'histoire érotique
  • Histoire érotique écrite par
  • Fantasme
  • Publié le
  • Lue {{{NB_VUES}}} fois
  • 157 J'aime
  • 7 Commentaires

Voisines (1)

Chapitre 21

Hétéro
Charline y fera une courte apparition, mais cet épisode sera essentiellement consacré aux dessins de sa sœur Pauline et à son amie Lisa, bien décidée à profiter au maximum des plaisirs du sans-culotte.

Dimanche 1er novembre.
Juste un SMS. Sur le coup de neuf heures du matin.« Un petit bonjour d’où tu sais. N’aie aucune inquiétude pour moi. Tout se passe au mieux. Je t’embrasse. Charline. »
Et puis un autre. En tout début d’après-midi.« J’ai eu Lisa au téléphone. Elle a envie. Tellement. Je lui ai donné ton numéro. Faites quelque chose tous les deux demain. Le magasin de vêtements, par exemple. Ou ce que vous voudrez. Profitez-en bien ! Moi, je suis trop occupée de mon côté »
* * *
Pauline avait discuté un bon moment avec Romane après la fermeture du magasin.‒ Eh, oui, mon cher ! Et, de fil en aiguille, on a même été boire un coup ensemble. Elle voyait très bien qui t’étais. Et elle te trouve « pas mal ». Alors tu vois, si ça se trouve, je suis tombée juste. Et elle aussi, elle se sert de toi, le soir, quand l’envie la prend de s’offrir un petit plaisir. Ce qui doit lui arriver relativement souvent. Parce qu’elle a un mec, oui, auquel apparemment elle tient, mais qu’elle ne voit que tous les tournants de lune. Il est en Pologne, boulot oblige. Alors… Qu’est-ce t’en dis ? C’est pas mal de savoir des trucs sur elle, hein ? Oh, mais on en saura d’autres. Plein. T’es comme moi, je suis sûre. Parce que moi, quand je ramène un type dans mes rêveries, que j’en fais tout ce dont j’ai envie, j’aime bien avoir une idée, la plus précise possible, de comment il est fait, oui, ça, bien sûr. Mais pas seulement. J’aime savoir plein de choses sur lui. Même des choses qu’il sait pas que je sais. Surtout des choses qu’il sait pas que je sais. J’en profite mille fois mieux. C’est comme tes deux copains, là. Je suis bien persuadée qu’il y a plein de choses à aller leur chercher en dessous.
J’ai froncé les sourcils.‒ Et quoi ?‒ Ça, si on le savait, on n’aurait pas à le découvrir. Tu les connais bien ?‒ Depuis pas mal de temps, oui.‒ Ce qui ne veut pas forcément dire que tu les connais vraiment. Tu sais quoi d’eux ?‒ Qu’ils sont bons vivants. Et qu’ils crachent pas sur une bonne partie de jambes en l’air.‒ Et c’est tout ?‒ Oui. Enfin, non.‒ Ils vivent ensemble ?
‒ Oh, non ! Non ! Il habite chez ses parents, Boris.‒ Mais ils sont tout le temps fourrés ensemble. Tu les as déjà vus l’un sans l’autre ?
J’ai réfléchi.‒ Quelquefois, oui.‒ Mais c’est rare. Et t’as rien remarqué ?‒ Non. Quoi ?‒ Boris. La façon dont il reluquait Sébastien pendant que je le dessinais à poil. Il le bouffait des yeux, oui. Et il bandait.
J’ai protesté.‒ Pas Boris, non ! Tu te l’es imaginé. Pas Boris. Pas lui ! Il passe son temps à courir les filles.‒ Ah, oui ? Et alors ? Je te trouve bien naïf par moments. Non, tu sais ce que je crois, moi ? C’est qu’il est secrètement amoureux de Sébastien, ton Boris. Et pas qu’un peu ! Il y a des regards qui ne trompent pas. Ce qui va bien m’arranger, soit dit en passant, pour la suite des opérations. Bon, mais si on y allait ?‒ Là ? Maintenant ? Tout de suite ?‒ Ben oui, tout de suite. J’ai un bouquin à illustrer, moi ! Et ça presse.
Ils étaient là, tous les deux.– Ah, c’est toi ! C’est vous ! Ben, entrez !– On vous dérange pas ?– Non. On parlait de vous justement.
C’est Pauline qui a posé la question.‒ En bien au moins ?‒ Oh, oui ! Oui ! On en revenait pas de comment t’es douée. Pas étonnant que les éditeurs te veuillent pour illustrer des bouquins.– Oui, ben justement, si on s’est permis de passer aujourd’hui, un dimanche, c’est qu’il me pousse au cul, le mien. Et si je lui donne pas rapidement un os à ronger, s’il a pas très vite un ou deux dessins à se mettre sous la dent, il va me faire un caca nerveux. Alors…
Ils comprenaient, oui, bien sûr. Ils étaient à sa disposition.– Qu’est-ce qu’il faut qu’on fasse ?Pauline s’est mise à déballer son matériel.‒ Boris, rien encore. Ça viendra. Mais, pour le moment, c’est encore toi qui t’y colles, Sébastien. Tu n’as pas de tabous ?
Il a ri.‒ Aucun. Enfin, je crois pas.‒ Ça tombe bien. Parce que, dans le livre, Sylvain est de plus en plus obsédé par sa Josepha de voisine. Il ne vit plus que pour elle. Que par elle. Et il passe le plus clair de son temps à se donner du plaisir en pensant à elle.Il y a eu quelques instants de flottement.‒ Ça te pose problème ?
Il s’est tout de suite repris.‒ Oh, non ! Aucun. Absolument aucun.‒ Eh bien, allez, alors ! Tu te déshabilles et tu te mets au lit. Sur le lit plutôt.Ce qu’il a fait pendant qu’elle installait son chevalet, qu’elle choisissait ses fusains avec soin.‒ Prêt ?
Elle a froncé les sourcils, s’est approchée, lui a déplacé une jambe. Il a commencé à bander. L’autre. Elle lui a plié le genou. Lui a ramené un bras le long du corps. Lui a fait tourner légèrement la tête.– Là ! Bon, ben maintenant, tu sais ce qu’il te reste à faire.Il savait, oui. Et il s’y est employé. Avec d’abord un peu d’hésitation. Avec deux doigts. Le pouce et le majeur. Sans bander vraiment à fond. Sans se faire coulisser non plus complètement.‒ Oui, mais il faudrait que tu penses à quelque chose. Quelque chose qui te…
Il a fermé les yeux. Il s’est passé deux ou trois minutes. Il les a rouverts. Et il a bandé plus fort. Plus dur. Sa main s’est complètement refermée sur sa queue. Et vite. Très vite. De plus en plus vite. Pauline aussi sur la feuille. Vite. Très vite. En levant très souvent les yeux sur lui. Sur son visage. Sur sa queue. Qui a fini par gicler.Il a eu un petit air navré.‒ Pardon ! Désolé.
Elle a haussé les épaules, souri.‒ C’est dans l’ordre naturel des choses. Par contre, j’ai pas fini. J’ai pas eu le temps. Mais ça fait rien. On reprendra.
Je l’ai raccompagnée chez elle.‒ J’étais pas sûre de mon coup du tout. Je me disais que peut-être il allait bloquer là-dessus. M’envoyer sur les roses.‒ Vu la façon dont tu t’y es prise, il y avait pas de risques. Il voulait pas passer pour le coincé de service. Et puis, je le connais, l’idée de faire ça devant toi n’était pas pour lui déplaire. Il t’en a d’ailleurs administré la preuve de façon éclatante.‒ Je me demande bien à quoi il pensait en se le faisant.‒ Peut-être qu’il imaginait qu’il couchait avec toi.‒ Ah, oui, tu crois ?‒ J’en sais rien du tout en fait. Mais c’est possible. Probable, même. Par ailleurs, t’avais raison. J’ai jeté un œil dessus et ça ne le laissait pas indifférent du tout, Boris, de voir Sébastien en pleine action.

Lundi 2 novembre.
Encore un SMS. De Charline.« C’est pas pour te mettre les boules, mais je vis un week-end d’enfer. Je suis heureuse. Je te raconterai. Tout. Bien en détail. Toi, de ton côté, n’oublie pas Lisa. Elle compte sur toi. »
* * *
Je ne l’avais pas oubliée, non. En tout début d’après-midi je l’ai appelée. Et, un quart d’heure plus tard, on se retrouvait devant Pôle Emploi.Un petit séjour, pour commencer, au café. Juste en face. Histoire de se mettre d’accord sur ce qu’on allait faire.‒ Le magasin de vêtements ?Celui dont Charline lui avait parlé ? Où il y avait cette vendeuse, là ? Ça lui allait, oui. Mais on allait procéder comment ?‒ Oh, ben le plus simple… Tu te choisis une robe. Tu t’enfermes avec dans la cabine. Tu l’essaies. Et puis t’as un remords. T’en as vu une autre dont tu es sûre qu’elle t’irait beaucoup mieux finalement. Et tu sors la chercher.
Elle a écarquillé des yeux épouvantés.‒ Comme ça ! À poil ? Mais je pourrai jamais !J’ai éclaté de rire.‒ Ta tête ! Tu verrais ta tête !‒ T’as de ces idées aussi ! Non, mais sérieusement…‒ Le mieux, à mon avis, c’est d’improviser. Et de laisser, dans la mesure du possible, l’initiative à la vendeuse. Elle en prend généralement de très bonnes.On s’est mis en route.
Sur le pas de la porte du magasin, elle s’est arrêtée.‒ J’ai peur.‒ Et tellement envie. Allez, viens !Il y avait une bonne quinzaine de personnes. Dont trois ou quatre couples.La vendeuse m’a lancé un petit sourire entendu. Dans le registre « Tiens, tiens, on en a changé ! »Lisa a pris tout son temps. Elle a erré. De portant en portant. S’est finalement décidée pour une jupe-short en tweed. À carreaux noirs et blancs. Est allée essayer.
Ça a été presque tout de suite. Deux femmes. D’une cinquantaine d’années. Qui parlaient fort. Qui riaient fort. Qui se sont dirigées vers la rangée de cabines. Qui se sont arrêtées devant celle où elle se trouvait. Il y en a une qui en a tiré résolument le rideau. Qui a poussé un petit cri.‒ Oh, il y a quelqu’un ! Une fille. Et qu’est à poil en plus !Lisa. Lisa vers laquelle une douzaine de regards se sont tournés. Curieux. Amusés. Ou très intéressés.
La femme a lentement laissé retomber le rideau.‒ N’empêche, tranquilles il y en a, elles sont. Moi, je peux te dire que ce serait ma fille…Il s’est passé cinq bonnes minutes avant que Lisa ne se décide à sortir. Ne se dirige tout droit vers la porte. Cinq ou six personnes, des hommes et des femmes, l’ont suivie longuement des yeux, un petit sourire fiché au coin des lèvres.
On a fait silencieusement quelques pas sur le trottoir.J’ai hasardé.‒ On s’attendait pas vraiment à ça.‒ Ah, pour ça, non !Mais la tête ailleurs. Perdue dans ses pensées.‒ T’as pas aimé comment ça s’est passé, hein ?Elle a haussé les épaules.‒ C’est pas que j’ai pas aimé. C’est que…
Elle a soupiré.‒ J’ai pas envie d’en parler. Pas maintenant. Pas encore.Et s’est brusquement arrêtée.‒ Excuse-moi ! Je voudrais rentrer. J’ai besoin d’être seule.Je l’ai regardée s’éloigner.
C’est mal tombé. Pour quelqu’un qui débute, c’est vraiment très mal tombé. Un impondérable arrivé trop tôt. Beaucoup trop tôt. Et qui risque de la dissuader à tout jamais de recommencer. C’était, de toute façon, une très mauvaise idée, cette petite expédition, elle et moi. Que nous deux. On ne se connaissait pas assez. Pas du tout. C’est pas parce qu’on avait passé une soirée ensemble… Elle n’était pas vraiment détendue. Pas vraiment à son aise. Et, quand on est dans cet état d’esprit, les choses ne peuvent que tourner de travers.
* * *
On a frappé.Boris et Sébastien.‒ Salut, vieux !Ils se sont installés.‒ On voulait te demander un truc, là. C’est à propos d’Émilie. Parce que t’en parles plus. Tu nous dis plus de venir. Il y a eu quelque chose ?‒ Elle a déménagé.‒ Ah, ben d’accord ! On comprend mieux.‒ Cela étant, elle passe quand même, de temps à autre, en coup de vent.‒ Et tu te la gardes égoïstement pour toi.‒ C’est pas ça, non, mais…‒ Mais c’est un peu ça quand même. Pense à nous à l’occasion. Ce serait sympa.
Et puis la conversation s’est tout naturellement portée sur Pauline.‒ C’est vrai qu’elle est douée. Elle t’a un de ces coups de crayon ! C’est une véritable artiste.Ce qui leur faisait tout drôle aussi, c’était de se dire qu’ils allaient se trouver tous les deux dans un bouquin.‒ Si on était allés imaginer ça !
Et c’était prévu qu’il sorte quand, ce bouquin ?‒ Oh, alors ça ! Avec les éditeurs on peut jamais trop savoir. Mais en général, c’est long. Souvent très long.‒ Et on pourrait pas le lire ? Qu’on sache ce qu’il se passe après. Qu’on s’y prépare.‒ Demandez-le-lui ! Mais ça m’étonnerait beaucoup qu’elle accepte. Parce que je lui ai déjà posé la question, vous pensez bien. Ça a été un non catégorique. Elle prétend qu’il faut qu’on ait la surprise, tous autant qu’on est.
Sébastien trouvait que, finalement, elle avait pas forcément tort.‒ Et puis, moi, de toute façon, du moment qu’elle continue à me tirer le portrait, ça me va. Non, parce qu’avoir une petite nana qui te pose sans arrêt les yeux, comme ça, sur tes bijoux de famille…Il a fait claquer sa langue contre son palais.‒ Heureusement que c’est dans le bouquin qu’il faut que je bande. Au moins j’ai une excuse.
Il y avait autre chose aussi qui l’excitait.‒ Et pas qu’un peu ! C’est de me dire que ça a beau être du boulot, son truc, n’empêche qu’une nana qui te reluque comme ça à longueur de temps, ça ne peut pas ne pas lui faire des choses. Qu’elle doit quand même pas mal prendre son pied d’une certaine manière. C’est obligé.Il a froncé les sourcils.‒ Tu crois que…‒ Que quoi ?‒ Que j’aurais des chances avec elle ?
J’ai fait la moue.‒ Alors ça ! J’en sais rien du tout. Elle m’en a pas parlé en tout cas.‒ Ouais ! En fait tu te la gardes pour toi, quoi !‒ Mais non, mais…‒ Et ça se dit ton copain !
Diffuse en direct !
Regarder son live