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Un vol si tranquille

Chapitre unique

Erotique
L’hôtesse blonde vêtue de bleu ciel vient de prendre mon billet. Elle glisse celui-ci dans sa machine, me sourit et me fait signe de passer. Voilà ! Je suis sur la passerelle qui mène à l’appareil. Le gros oiseau de fer est là au bout de ce couloir mobile. Je pénètre dans l’habitacle, saluée par l’équipage. La pilote est une femme. La longue travée aux sièges numérotés dans laquelle je m’engage possède deux files de trois sièges à droite comme à gauche. Un Airbus, un bel avion qui peut contenir cent-trente-huit passagers en classe économique et douze en classe affaire. Je fais partie de ceux qui vont se retrouver dans la masse. Mon siège porte le numéro vingt-six A. Un hublot juste à l’arrière de l’aile gauche.
Mon bagage à main est déposé dans les coffres qui surplombent les rangées de sièges. Un homme est déjà assis sur la place immédiatement à la gauche de l’emplacement qui m’est dévolu. Il me jette un regard, sourit et se lève pour me céder le passage. Bon ! Il a l’air aimable, sensiblement de mon âge aussi. Il va donc être mon voisin immédiat pour ce trajet d’environ sept heures. Autant avoir un type affable à mes côtés, même si je ne suis pas là pour me faire des amis. Non ! Je vais rejoindre mon mari qui est pour ses affaires, parti un mois au Canada. Une idée qui m’a prise comme ça, celle de lui faire une surprise.
Et me voici, moi Alma, petite brune de vingt-neuf ans qui sur un coup de tête m’assois dans un avion en partance pour Montréal. Jean et moi sommes mariés depuis sept ans et nous filons le parfait amour. Cette séparation est ou devrais-je dire, serait la plus longue que notre couple ait eu à affronter depuis que nous sommes ensemble. C’est de plus un sacré défi que je me lance là, ce départ pour aller le retrouver. J’ai une sacro-sainte peur des avions, enfin des vols, je veux dire. M’imaginer à dix mille mètres au-dessus du sol dans une boite de ferraille, j’en ai déjà des crampes d’estomac. Mais ne dit-on pas que l’amour donne des ailes ? Eh bien, c’est du réel pour moi !
Je m’installe le plus confortablement possible dans le siège finalement plutôt étroit. Je ne suis pas bien grosse pourtant, j’ai juste la place nécessaire pour y loger ma carcasse. Le brave voisin reprend lui aussi une position assise que mon arrivée vient de déranger. Dans l’allée centrale, les passagers défilent dans un brouhaha qui ne me rassure pas. Une autre dame vient de stopper sa progression dans la file des passagers à la recherche d’un numéro de siège. Elle est plus plantureuse que moi et j’imagine déjà son calvaire pour s’installer convenablement dans le fauteuil exigu. Elle soupire à s’en fendre l’âme et hoche le menton bizarrement.
Curieux comme moi, le mec du siège proche d’elle me jette un regard de connivence. Nous sourions de la voir secouer la tête d’une manière qui en dit long sur ce qu’elle pense. Sans doute peste-t-elle intérieurement contre les constructeurs de ces appareils, sur ceux qui rognent sur la taille des sièges. À moins que ce ne soit contre elle qu’elle colère. Les petits plats et bons gâteaux se paient cash ici ! Le gars qui rit sous cape semble me jauger. Puis il reprend son livre qu’il a placé dans le filet sur le dossier devant lui. Et il plonge dans sa lecture. Moi aussi j’ai un magazine dans mon sac à main. Il me faut me contorsionner pour le récupérer à mes pieds.
De mon hublot, je vois encore un filet de lumière. Le soleil est en passe de se coucher sur l’horizon. Un vol de nuit donc, ce qui n’est pas non plus très engageant pour mon cerveau déjà réfractaire aux avions. J’ai beau me dire, me rabâcher mentalement que c’est le moyen de transport le plus sûr de la terre, c’est justement parce que je ne vais plus la toucher des talons que je suis tremblotante. Ça y est ! Mon figaro est dans ma main et j’ouvre la tablette devant moi. Les moteurs, réacteurs où je ne sais quel nom on leur donne, sont en service et ils ronflent. Comment garder mon calme et river les quinquets sur les articles de mon journal ?
Je suis nerveuse et ça doit se remarquer. Mon voisin me jette de fréquents coups d’œil, il sent bien que je ne suis pas à l’aise ? Sur son flanc gauche, la grosse dame farfouille elle aussi dans un sac à provisions. Je tire sur ma jupe qui a une nette tendance à remonter sur mes cuisses. Oh ! Pas de quoi affoler quiconque, juste la naissance de mes cuisses, mais c’est un geste réflexe que font souvent les femmes lorsque comme moi elles sont assises aussi près d’un inconnu. Nous sommes en automne, une saison où les bas ne sont pas encore une nécessité. Alors mes jambes sont nues bien que brunies par un bronzage dû aux vacances encore proches.
Il y a moins d’agitation dans l’allée. Seules les hôtesses en tailleur bleu, foulard blanc, s’agitent pour vérifier la fermeture des coffres à bagages. Puis une voix nasillarde, émise par des haut-parleurs me fait frémir. C’est chaque fois la même chose pour moi. Un creux au ventre dès que le décollage se rapproche. Je serre les poings, ne cherchant pas à regarder les deux nanas qui debout à l’avant de l’appareil, nous rappellent les consignes. Tout nous est montré, des issues de secours au masque à oxygène. Tout ce qu’il faut pour attiser la trouille qui me cramponne les tripes. Ça ne change rien, bien entendu, et je dois respirer plus fort.
Je sens, sans oser ouvrir les yeux, que le passager sur ma droite est plus attentif à mes gestes qu’à ceux du personnel navigant. Le boucan des moteurs lancés à plein régime s’amplifie et je suis collée à mon siège. Enfin, le bruit que font les roues lorsqu’elles quittent le sol… mon cœur bat à tout rompre. L’appareil file vers les nuages et je n’ai plus le moyen de m’évader de là où je suis. Pourquoi suis-je si impatiente qu’une certaine horizontalité vienne me dire que tout se déroule dans le meilleur des mondes ? Nous y sommes et je fais un effort quasi surhumain pour jeter un regard vers le hublot. Les premières lumières de la ville sont déjà minuscules.
— Ça va, Madame ? Moi aussi je déteste le décollage, mais plus encore l’atterrissage !—…
Je lève le menton et tourne mon visage vers la voix qui vient de m’apostropher. Mon voisin me sourit de toutes ses dents.
— C’est horrible ! J’ai des crampes d’estomac à chaque fois… je ne m’y habituerai jamais.— Ce n’est pas la première fois donc ?
— Oh non ! Mais rien à faire, je ne saurais jamais faire la part des choses.— Vous allez au Canada pour affaires ?— Non…— Pardon ! Je ne me suis pas présenté. Marc Durieux… Chirurgien ! Je vais en vacances chez mon frère qui vit depuis quelques années à Montréal.— C’est mon mari moi que je vais retrouver… Je me prénomme Alma…— Ah…
L’homme a un mouvement du corps, un geste de surprise. Et la question que ma gorge laisse échapper est pour ce soubresaut surprenant.
— C’est le fait que j’ai un mari ou mon prénom qui vous frappe à ce point ?— Hein ? Non, non, pardon ! C’est juste que je n’arrive pas à comprendre qu’un homme puisse laisser sa femme en France alors qu’il part à l’étranger.— Son travail… et puis ce n’est que pour quelques jours.— Je vois.
Il est interrompu par la grosse dame à ses côtés qui s’adresse à nous deux.
— Vous en voulez ?
Elle tient à la main un paquet de gâteaux. Des « petits beurres ». C’est sympa de vouloir nous en offrir un ! Je me fais cette drôle de réflexion, celle de me dire qu’il n’est pas étonnant qu’elle soit à l’étroit dans son fauteuil. Ce Marc lui répond instantanément.
— Non merci ! C’est gentil, mais non !— Et vous Madame… vous êtes toute pâle. Si vous êtes malade en avion, c’est mieux d’avoir un petit quelque chose dans l’estomac… comme sur les bateaux pour le mal de mer.— Non ! Vous êtes gentille, ça va aller, je vous assure. J’ai seulement peur, et ne suis pas pour cela malade.— Oui… on ne risque pas plus que sur la route, vous savez.— C’est vrai, mais… le cerveau ne l’entend pas de cette manière. Et chez moi, c’est lui qui commande tout.— Alors encore quelques heures à souffrir, je vous plains.
De nouveau Marc me jette un coup d’œil amusé. Puis il retrouve son bouquin. Un long silence que couvre le ronron des moteurs, et je me coule dans des pensées douces. Combien de temps suis-je dans celles-ci ? Aucune notion de temps ! Ce sont les hôtesses qui distribuent des plateaux-repas qui me ramènent un peu trop dans les lieux. Je mange tout de même cette nourriture qui ne me donne qu’un plaisir mitigé. Une autre longue plage sans un mot, et les tailleurs bleus font un passage pour distribuer des couvertures aux passagers qui en veulent. J’en reçois donc une aux marques de la compagnie aérienne, que je m’empresse d’étaler sur moi.
Les lumières de l’avion s’éteignent et nous fonçons dans une obscurité que trouent par-ci par-là les lampes individuelles dont dispose chaque passager au-dessus de sa tête. Le nommé Marc lui a aussi étendu un plaid sur lui et il a les yeux clos. Il ne bouge plus. Somnolent ou endormi ? Je n’en sais rien. C’est étrange, mais je suis perdue dans des images presque trop chaudes pour cet endroit. Oui, c’est avec mon mari que je suis pour l’heure. Et notre occupation est plaisante. Je me revois la dernière nuit avant son départ. Nous faisons l’amour et curieusement, ces scènes qui remontent dans ma mémoire me chauffent vraiment le sang. Une façon comme une autre d’apaiser mes craintes ?
— xxXxx —

Jean me caresse le visage. Je suis allongée sur notre canapé et ma tête repose sur ses genoux. Sa main est d’une douceur rassurante. Il remonte une mèche brune qui tombe sur mes yeux. Comme c’est bon cette tendresse affichée. Le film ! Je n’entends que le son, les personnages, l’intrigue, je m’en contrefiche. Je suis juste dans ma bulle. Un petit bonheur tranquille, juste perturbé par le départ demain de celui qui me câline en cet instant. Sa paume revient, lisse ma joue, court sur les ailes de mon nez. Puis un index malicieux suit le tracé de mes lèvres, il me chatouille et je fais la moue. Je garde les yeux clos, pas question de gâcher ce moment par un sursaut maladroit, par une parole mal venue.
Sa main ! Elle est sous mon menton, glissant vers mon cou et les premiers boutons de mon corsage. Là encore, je retiens mon souffle. Il va y aller ? Oui ? Non ? C’est bon. Les deux pans du vêtement léger s’entrouvrent et ma poitrine, sans apparat sous le chiffon, il doit avoir une vue plongeante sur le galbe de mes seins ! Sa réaction ? C’est bien sous ma nuque qu’elle se fait jour. Oui… quelque chose de dur grossi là, son envie de moi sans doute. Communicative celle-ci, bien que je ne fasse rien pour le lui montrer. Et c’est bon cette chaleur d’une paume qui se pose aérienne, pour emprisonner délicatement la masse de chair dont le téton se dresse, fier de ce contact. Puis un bisou sur le bout de mon nez.
Accompagné de paroles suaves, miel coulant dans mes oreilles.
— Alma… mon amour ! Je t’aime. Si tu savais comme je n’ai pas envie de te laisser ici.—…— Oh ! Que c’est pénible de devoir aller si loin de toi ! Tu vas me manquer… je suis triste…— Chut… mon amour !
Mon bras avance ma main sur la bouche qui raconte cela. Je ne tiens pas à pleurer et c’est ce qui va arriver s’il continue.
— Jean… je t’aime tant. Mais c’est ton boulot… Ne dis plus rien, ne me rends pas nostalgique avant même ton départ.
Mon sein, il le malaxe doucettement. Ça me fait un effet imprévu. Je sens monter l’ombre du désir. Jean a toujours ce petit je ne sais quoi qui me fait me languir de ses caresses. J’adore quand il me touche de la sorte. Difficile de rester inerte alors que tout mon corps bout. Mais je veux ressentir chacune des sensations que provoquent ses doigts sur moi, parfois aussi en moi. Mais pour l’instant, il n’en est qu’à la découverte. Maintes fois renouvelée bien sûr, cependant toujours différente, si j’en juge encore ce soir par l’émoi qui s’empare de mes sens. Mon Dieu, je ne suis plus qu’une boule de nerfs chauffée à blanc.
Il soulève lentement mon visage pour que le sien puisse faire se rencontrer nos lèvres. Ce baiser, il est le point de départ de ce que je pressens. Un marqueur pour nos préliminaires que je désire les plus longs, les plus langoureux possible. Je dois recueillir le plus d’images, en emmagasiner pour ces longs jours d’absences. Garder au plus profond de moi toutes ces perceptions sensorielles pour les faire revivre les soirs de trop de manque de lui. Il le sait et prend son temps. Nos langues qui se mêlent, s’emmêlent, se délient pour mieux flirter dans nos palais, c’est un long échange qui perdure, jusqu’à en perdre le souffle.
Une goulée d’air pour la survie, un second plongeon dans l’univers si spécial de nos embrassades amoureuses. Cette fois, Jean s’est à demi allongé également. Nos bouches se tutoient, se baisent dans des pelles qui ne sont que les prémices de ce qu’elles vont savourer. Une myriade d’images pareilles à des étoiles qui refont surface dans ma mémoire. Des actes sans mots, des actes sans maux. Juste la sensation d’être unique, importante à ses yeux. D’être celle qui garde son cœur. Oui… la reine de cœur ! Et puis les lèvres qui changent de terrain de jeu. Celles de cet homme qui me rend si heureuse, les voici qui se lovent sur les fraises découvertes par les doigts agiles. Tétons qui se gonflent d’orgueil à la venue des dents du loup.
Le shorty de nuit que je porte ne résiste qu’un temps très modéré aux assauts d’un combattant rompu à ce genre de guérilla charnelle. Il ne reste rien à prendre. Tout s’offre aux regards, aux mains, à la bouche, tout est livré à cet amoureux qui s’en repait. Toujours sans mouvement de ma part pour n’en apprécier que davantage ceux que ce mari aimant me distille. Ressentir chacune de ses avancées, chacun de ses attouchements, pour en extraire le meilleur, pour en sauvegarder le plus doux. Un mois… si peu dans une vie, mais une existence complète dans un vide effroyable. Oui ! Je veux des caresses pour toutes ces heures perdues. Pas vraiment étoile de mer, juste attentive à créer des souvenirs impérissables.
— xxXxx —

Je sors de ma torpeur. Toujours les fesses en l’air et le bruit monotone de l’avion. Combien de passagers dorment-ils, insouciants de ses kilomètres de vide sous nous ? Celui qui se dit Marc a les yeux clos. Sa respiration est régulière. La dame sur son autre aile est affalée elle aussi sur son siège. Bon sang ! Mon rêve, pourquoi suis-je si certaine qu’il a fait des dégâts ? J’ai chaud. Oh ! Mon Jean, pourquoi n’es-tu pas là en ce moment ? Je te dirais des mots d’amour, je te toucherais la main, je… nous nous embrasserions. Mieux, tu me caresserais et j’aimerais ça ! J’ai toujours aimé que tu le fasses. Demain… tout à l’heure nous ferons l’amour. Mince ! J’ai l’impression que mon corps tout entier est en ébullition. Calme-toi Alma ! Rendors toi, le temps te semblera moins long.
Difficile de retrouver un semblant de sommeil dans de telles conditions. Je me sens coincée sur ce foutu siège si peu confortable. Par sa taille c’est certain, par son inclinaison aussi. Et puis un regard sur ma gauche… le type dort comme un bienheureux. J’ai besoin de me sentir femme. Ma main, camouflée par le plaid, elle trouve un bon moyen de me remettre sur les rails. Lentement, sans à coup, pour ne pas éveiller mon voisin, je relève l’ourlet de ma jupe. Ma culotte… mon Dieu, elle est toute trempée. Un rêve humide donc, c’est bien cela que je viens de vivre. Mon index… je le frotte sur mes grandes lèvres poisseuses.
Je continue à faire monter et descendre sans trop de boucan mon doigt sur ma fente. Seule la couverture fait comme des vaguelettes. Tous sont dans leur nuit, dans des songes ou des abymes insondables. Prise par mon énorme envie, besoin, je n’ai même plus de vocable pour dire ce que je vis, mes paupières sont lourdes. Et dans les premiers instants, je retiens le plus que je peux mes soupirs, mes gémissements. Lèvres pincées pour ne pas crier ce plaisir qui me berce, j’amplifie de plus en plus ces oscillations qui titillent mon clitoris. C’est tellement bon que j’en oublie pour de vrai, que le sol est à dix ou douze mille mètres plus bas et que je suis vraiment… au septième ciel.
— xxXxx —

Jean me lèche, me caresse, me frôle, me touche sous toutes les coutures. Exactement de la même manière que je le fais, est-ce que lui aussi se fabrique des souvenirs pour les jours d’absence ? Il arrive l’instant fatidique où nous ne sommes que des êtres humains. Les câlins, les tripotages ne sont plus suffisants. Pas seulement pour cet amant merveilleux qui cherche par tous les moyens à me faire plaisir. Il a bien saisi, ma mouille est là pour le renseigner que j’ai besoin de plus, toujours plus. Quand se place-t-il à genoux sur le canapé et me relève-t-il les jambes, jusqu’à faire passer mes talons par-dessus ses épaules ? Je ne m’en rends pas compte. Je suis si trempée que c’est trop simple.
Un coup de reins et il est maitre de ma chatte. Il s’enfonce en moi avec ces certitudes de l’homme tranquille. C’est mon souffle qui se coupe soudain qui me fait réagir. Le sexe qui me pénètre écarte sans difficulté les parois de ce couloir aux terminaisons nerveuses à fleur de peau. Je ne suis plus qu’un long gémissement, et je creuse mon ventre pour qu’il s’y engloutisse le plus profondément possible. Il n’arrête sa poussée que lorsque sa propre chair se trouve bloquée par la mienne. Et la mèche qui me fore fait le chemin en sens inverse, avec une identique lenteur. Celle qui m’arrache des soupirs que je ne veux pas réprimer. Je me crispe tout entière alors que les va-et-vient se font plus impérieux.
Jean… il navigue en moi, entrainant dans le sillage de son ressac un flux continu de mes plaintes d’amour. Ça s’en va et ça revient, avec d’abord une régularité voulue, avant que la belle mécanique ne déraille volontairement. Le rythme se dérègle au gré de son humeur, à celui de ces gloussements que je pousse sans retenue. Bien sûr que chacun des cris que je lui offre le met encore plus en appétit. Et il insiste de plus en plus chaloupant entre mes cuisses avec un bonheur qui me fait grimper aux rideaux. Je ne suis plus que le vaisseau qu’il mène à l’orgasme, et en bon capitaine il longe le port avant de baisser le grand foc. À quel moment est-ce que je vole ? Quand est-ce que je quitte la terre ferme pour ne devenir qu’aérienne, diaphane, transparente ?
Je surfe sur le mascaret, je remonte le courant de notre amour. Et en père peinard, il se paie le luxe de quitter le nid pour venir me présenter le mat. Il n’a rien perdu de sa superbe, s’est abstenu également de laisser pleurer sa queue en moi. Tout cela pour que je le prenne en bouche. C’est une affamée, que dis-je une frustrée qui s’empare de cette glace bouillante aux saveurs de cul. La faire glisser dans ma bouche, enrober son gland de ma langue, la suçoter comme si ma vie en dépendait, je me surprends à lui en vouloir de n’avoir pas accompli le dernier acte de cette besogne si bien préparée.
C’est reparti, mais cette fois, la pipe est magistrale, pleine d’ambitions. Il ne doit pas être très difficile de lui faire cracher sa semence, puisqu’il vient de la secouer durant un laps de temps indéfini dans mon ventre. Mais ce n’est pas chose aussi aisée que je veux le croire. Comment fait-il ce bougre de mari pour ne pas éjaculer sous des câlins buccaux que je juge plutôt savants ? Deux paumes en conques sont de part et d’autre de mon visage, canalisant ces gestes désordonnés que je m’efforce de faire pour astiquer son manche le mieux du monde. Et il dirige de nouveau les opérations.
Une fois, dix fois mes lèvres longent la hampe, c’est tout autant de remises en profondeur par un coup de reins solide, par une traction de ma tête complète pour que j’aille au plus profond également. Et je comprends, mais il est trop tard pour faire marche arrière, oui, je comprends ce qu’il veut. Il me garde avec tout au fond du gosier le gland qui bute sur ma luette et c’est bien là, qu’il se libère de tout… je suis sans défense alors que la semence chaude coule dans ma gorge, inonde mon palais. Il ne bouge plus d’un iota, attendant que je manque vraiment d’air, pour se retirer de tout juste un centimètre.
Suffisante distance pour qu’un peu d’oxygène repasse de mes narines vers mes poumons et du coup me voici dans l’obligation d’avaler sa mixture. Je le fais de bonne grâce et lui enfin sentant que je cède, fait revenir son gland à l’orée de mes lèvres. Ouf ! C’est juste un intermède puisqu’aussitôt, il refait la route pour que je m’abreuve des dernières gouttes. Ses paumes se font plus lâches, signe d’un retrait total de sa queue. Satisfait mon mâle approche son visage du mien. Je sais ce qu’il veut et je n’ai aucune envie de refuser. Un vrai baiser, pacte signé dans les relents de son sperme qui scelle une communion quasi parfaite de notre accouplement.
— Alma… Je t’aime. Tu vois, ce sont ces images-là qui vont m’accompagner tout au long de ces jours où je n’aurai plus accès à tout ce bonheur. Je t’aime… tu es ma merveilleuse petite fée. — Oh mon amour ! Quel plaisir, quel bonheur de faire l’amour avec tellement… d’amour !
— xxXxx —

J’ai besoin de sa main pour qu’il m’aide à jouir. Je veux finir ce que j’ai si vaillamment commencé. Et les doigts qui parcourent mon front, ils sont d’une grande douceur. Je persiste dans ma branlette, mais la patte qui chevauche la mienne est la bienvenue. Pourquoi est-ce que j’ai tellement de difficultés pour aller au bout de mon désir, de mon action ? Le souffle frais sur mes joues, je l’apprécie énormément. Pas un mot, juste mes petites plaintes. La main, elle remplace avantageusement la mienne. Je la sens comme si elle existait vraiment. Alors, je laisse faire, je retire la mienne pour me concentrer uniquement sur l’objectif de ma masturbation. C’est fantastique.
Mon clitoris répond aux sollicitations de ces doigts qui appuient sur lui. Je me sens défaillir, je me sens enfin redevenir femme. Comment fait-il mon Jean pour avoir une telle emprise sur moi ? J’adore lorsqu’il me touche de cette façon. Mon bouton en redemande et je me sens me vider de toute ma substance. Sûre que je dégouline de cette eau d’amour qu’il fait jaillir. Je râle encore et encore. Les yeux toujours clos, mon esprit se berce de cette situation où à des milliers de kilomètres de moi mon mari me caresse la chatte. Inouï ce que l’esprit est capable d’assimiler dans certaines circonstances.
Puis sa voix, proche, plus vraie que nature qui me murmure des choses insensées. J’écoute cette musique entre chien et loup, partagée entre rêve et réalité. Des mots, pas tout à fait ceux qui sont les siens d’ordinaire. Mais ils sont tout aussi complémentaires de mon envie. Ils l’accélèrent délicatement. Puis lequel de ses doigts me pénètre ? Je ne veux pas savoir, seulement prendre ce qui est si bon, si… affreusement bénéfique. Il me doigte avec un tel brio, une maestria digne du soir de son départ. Oh ! Pas de cris, pas de mouvements ni quoi que ce soit d’autre qui chasserait le lutin qui me lime. Je me coule dans mon bien-être.
Sa patte libre qui me tire le poignet, juste pour le glisser sur ce centre de lui qui bande encore et toujours. J’encercle cette Flute enchantée, et mon seul désir là c’est de jouir pendant que lui va éjaculer. Ça se passe bien comme ça dans ma caboche. Alors pourquoi me murmure-t-il de venir le sucer ? Le sucer… oui, j’en ai aussi besoin, pour me souvenir du gout de ce phallus qui va me baiser dans quelques instants. Oh ! Oui… j’aime cette raideur et je fais coulisser la peau d’un prépuce encombrant. L’arbre qui cache la forêt. Dans ma semi-inconscience, je me redresse à demi.
Zut… où suis-je ? Et cette main qui me touche, qui me caresse dans le noir. Le ronron familier qui se fait jour autour de moi… l’avion… je suis dans l’avion ? Alors qui me caresse ? Non ! J’ai un long frémissement. Qu’est-ce que je fais ? Ce n’est pas vraiment réel ? Et cette patte qui me tient la nuque qui entraine mon visage vers la couverture du nommé Marc. Comment est-ce possible ? Je continue à être dans mon rêve ? Cette fois je suis à bouche touchante. Et la bite est là, toute proche. Mon envie est monstrueuse. Qui saura ? Qui parlera ? Et puis après tout, il me frotte toujours le bouton donc j’ai une bonne excuse.
Alors oui… je lèche, suce et prends un vrai plaisir à cette situation étrange. Si Marc me parle à l’oreille, si bassement, c’est de peur de réveiller sa voisine ?
— Vous voulez que nous allions plus loin ? Parce que je vous avoue que depuis vos premiers gémissements, vous me fascinez.—…— Il vous suffit de vous positionner sur le côté, je ferai le reste sans faire de bruit.—…— À vous de décider !
Je lâche l’archer et me voici cette fois la joue collée au hublot… il n’a aucune difficulté à relever le bas de ma jupe. Un jeu d’enfant également de pousser sur le côté la culotte bonne à tordre. Et puis… le ronron des moteurs absorbe toutes les petites plaintes que ma bouche émet… je suis baisée dans un avion, bien au-dessus des nuages… et c’est Jean mon mari qui est là avec ses coups de reins si bien acceptés… Mon Dieu… juste le temps de sentir en moi la queue que déjà, une inondation survient, qui tache plus encore le triangle de chiffon qui me couvre à demi les fesses. Un retrait rapide du bonhomme…
Je me remets dans ma position de dormeuse et je suis bien. J’ai fait un drôle de songe ? Je ne sais plus ce qui est vrai, ce qui ne l’est pas. Il fait presque jour, lorsque je crispe mes doigts sur ce qui me tombe sous les pattes. Les roues puis les freins font un boucan infernal. Cette fois nous roulons vers le tarmac. L’appareil s’arrête au bout de la piste et les passagers groggy se réveillent assez pour comprendre que nous sommes enfin arrivés. La grosse dame est la première à courir vers la sortie. Marc lui me fait un signe de la main. Il me fixe un long moment. Qu’attend-il ? Il se penche vers moi, dans l’intention de me dire quelque chose ? Quoi ?
Je récupère mon bagage, le salue et il baisse les yeux. C’est mieux. Il n’est rien arrivé, ne s’est rien passé. C’est tellement mieux ainsi. Pour moi… Jean a fait le voyage dans mon cœur, mais également dans mon ventre. Et tout à l’heure une bonne douche remettra de l’ordre dans tout cela…
Montréal, me voici… après un vol, si tranquille !



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