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La voyeuse

Chapitre 2

Erotique
Résumé de la fin du précédent chapitre
-Est-ce que j’ai l’air d’avoir complètement dételé ?dit la femme avec un accent de défi … Je n’en ai jamais eu tant besoin. Je m’abandonne fréquemment, oui très souvent .Mes envies naissent aux moments les plus imprévisibles. J’aime aussi ma nudité.-Pourquoi dites-vous(aussi) ?

Chapitre 2
-Parce que j’ai l’impression que ce que vous faites dans cette chambre de bonne constitue surtout votre plaisir, un plaisir très personnel.Elles descendirent de la voiture, firent leurs emplettes dans le self service. Puis elles reprirent le chemin du retour. En cours de route la conversation reprit sur le même sujet.-Cette après-midi Alain sera absent … J’ouvrirai la fenêtre si vous voulez … Je serai seule dans la maison …Lorsqu’elle fut rentrée chez elle, Elsa pensa à cette conversation, le cœur battant. C’était la première fois qu’une femme lui proposait, à mots couverts, une chose aussi saugrenue et qui était aussi une proposition de complicité dans le mal. Après tout …Elle alla dans cette chambre, se déshabilla complètement. Sur sa nudité, elle passa une robe légère. Puis elle déjeuna rapidement et se rendit dans la chambre sous les toits. Après aussi avoir ouvert la fenêtre toute grande, elle s’étendit sur le lit. Après quelques minutes d’assoupissement, elle releva sa robe. Les jambes légèrement incurvées, elle se caressa sans trop insister afin que son excitation restât à un diapason très élevée. Une fenêtre claqua. Elle ne détourna pas la tête, sachant que la servante d’en face la regardait et jouissait de son jeu libertin. Plus tard elle descendit du lit, se plaça devant le miroir. C’était comme un grand rétroviseur … Elle apercevait la fenêtre d’en face. Dans le fond de la chambre la servante était assise sur une chaise. Se seins étaient découverts. Elle les caressait à pleine main, les yeux énormes, la bouche ouverte, les pupilles dilatées, une expression extatique sur son visage crispé.Elsa se rend compte qu’elle est occupée à faire quelque chose de mal. Elle ôte néanmoins sa robe, resta nue, plantée devant le miroir, à regarder ses seins raidis, la mousse poilue de son sexe.Elle sait que son dos est beau, que ses fesses sont rondes et parsemées de fossettes. Elle ne fait pas un geste, se laisse admirer, toute sa chair en éveil à cause de se regard rivé à sa peau … Elle est un peu effrayée de son audace, mais elle a d’autant plus envie de trouver la volupté qui n’a besoin que d’elle-même, du bruissement du sang dans ses veines et des battements de son cœur.Un instant elle se dit qu’elles sont dégoûtantes. Mais elle rejeta cette idée gênante, ne pensant plus qu’à l’étrangeté de la situation, à l’entente tacite si brusquement établie entre la servante et elle-même …Elle se cherche encore du regard, se font face. La femme a laissé tomber ses vêtements. Elle se teint dans le fond de la chambre, adossée à la porte, à côté d’un mur auquel sont épinglés des drapelets et des photos de vedettes de cinéma.Elsa frissonne. Il n’y a plus de chaleur d’été. Elle a la chair de poule. Les poils se redressent sur son pubis. Ses yeux ne quittent pas la fenêtre devant elle. Elle voit la poitrine forte, les cuisses, le ventre et les genoux. Lentement comme si elle comprenait qu’on s’excitait sur sa nudité, la femme pivote, montre son large dos, ses bras levées, ses fesses quelque peu pesante. E, Un peu plus tard il n’y eu plus que deux femmes anonymes, deux créatures hypnotisées l’une par l’autre, faisant des gestes identiques, aboutissant à un plaisir aigu dont Elsa devait garder longtemps le souvenir … Le soir quand Robert rentra, il trouva sa femme dans la cuisine, affairée, préparant le repas. Satisfait d’être chez lui, il lui sourit, la prit dans ses bras et l’embrassa. Il avait une brave femme, sans complexes, toutes simple, surtout soucieuse de son ménage, toujours occupée à ranger et à enjoliver. Quand il la regardait, Robert se disait qu’il avait eu de la chance. Aussi aimait ‘il profondément Elsa. Il n’avait d’yeux que pour elle et dédaignait les autres femmes parce que, à son avis, elles étaient toutes trop faciles.Ce ne fut pas le cas avec Elsa. Il dut longtemps lui faire la cour avant qu’elle ne devienne sienne. Jeune fille sérieuse, elle ne se liait pas facilement ce que Robert appréciait. Elle avait fait de bonnes études, était intelligente et sans vulgarité, ne sortait jamais seule bien qu’elle eût sa deux chevaux personnelle. Lorsque Robert faisait une comparaison entre les femmes qu’il rencontrait au bureau ou il travaillait, Elsa était toujours gagnante. Aussi méprisait-il un peu les autres femmes. Aucune n’était aussi belle, ne parlait aussi bien … ne faisait l’amour comme Elsa. Mariés depuis dix ans, leur amour était toujours aussi fort qu’au premier jour. Elsa était une passionnée, aimait le plaisir physique et s’y jetait à corps perdu. Cependant Robert considérait leur ménage et leur union comme banales, mais heureuse et sans histoire.C’était le but de son existence. Les pantoufles, les repas mitonnés, le bon verre de vin. Et rien au-delà…Déjà rêveuse, bien qu’elle eut à peine quatorze ans, Elsa eut de plus en plus recours à la rêverie. Après un an de mariage, vu la fadeur de Robert, elle le trompa … avec elle-même. Déçue parce que Robert manquait de personnalité, elle se jeta dans le jeu passionnel dont elle était le centre et son sexe la rosace. Une rosace, amoureusement mouillée, qui palpitait au rythme de ses pas et qui vivait même quand elle restait immobile. Cette fleur toujours présente, source d’un plaisir indéfiniment répété, qui la rendait heureuse à l’insu de Robert et de ceux qui vivaient autour d’elle, qui ne se doutaient guère de ses faits et gestes.Maintenant le cercle magique qui l’entourait venait de se rompre. Il y eut d’abord sa curiosité envers ce jeune homme. Ensuite sa complaisance à écouter la servante. Et finalement, le jeu érotique et complice des fenêtres ouvertes, la chair offerte en une perversité qui aboutissait au vertige, le désir naissant d’approcher cette femme, et partager sa luxure.Elsa se demandait ce qu’elle allait devenir. Mais elle prévoyait de sombres joies, la porte de l’enfer ouverte …Robert croyait très bien connaître sa femme. Il disait qu’elle était sans secrets et incapable de cacher quoi que ce soit de ses actes et de ses pensées. il se doutait peu que tout cela, depuis toujours, n’était qu’une apparence.Elsa et Robert s’étaient connus au cours d’une réunion familiales. Une de ces réunions qui assemblent des familles qui ont des filles et des garçons à marier et au cours desquelles se combinent des alliances de fortunes et d’influences.
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