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La voyeuse

Chapitre 31

Divers
RÉSUMER DE L’ÉPISODE 30Après une demi-heure de conversation animée, la femme alla faire des courses. Elle avait promis à son frère de préparer le repas. Un repas du dimanche. Pendant son absence je constatai que mon voisin faisait sa toilette, se lavait, se rasait, mettait une chemise fraîche, bref, s’endimanchait, ce que je ne lui avais jamais vu faire avec tant de soin et le sourire aux lèvres.    LA VOYEUSE 31J’en profitai pour faire de même, m’habillai et pris mon petit déjeuner. Après quoi je retournai à mon observatoire. La femme était revenue. Elle s’occupait de la cuisine en bavardant avec son frère… Comme ce qu’ils disaient n’était pas très intéressant je travaillai un peu, mis de l’ordre dans ma chambre en prenant soin de ne pas faire de bruit. Beaucoup plus tard je repris ma surveillance. L’homme était assis près de la table tandis que la femme avait repris place sur le lit. Elle regardait son image dans le miroir, jetait des coups d’œil répétés à son frère qui fumait, l’air absent, ce qui me parut très étrange.-Ta chambre n’est pas mal, dit-elle. Il .y faudrait un peu plus d’ordre… Dommage que cette glace soit tellement détériorée...-Elle me plaît comme ça, répliqua l’homme.-je sais, fit la sœur. Je sais…l’essentiel c’est que ce miroir soit là, n’est –ce pas ? Dommage…-Dommage quoi ? fit-il.-Que je ne puisse vivre comme toi… J’aurais aussi une chambre…un miroir…même deux…mais comme j’ai eu le tort de me marier et que j’ai des enfants, je ne puis me permettre ce que tu peux faire. Je ne suis jamais seule…Un long silence. La femme releva légèrement sa jupe, examina le reflet de ses genoux. Puis elle se mit debout en disant qu’elle allait faire la vaisselle. L’homme prit sa place au bord du lit tandis qu’elle travaillait avec efficacité, les joues rouges, quelques perles de sueur sur les ailes du nez. Quand elle eut fini, elle s’assit près de la table. Elle semblait nerveuse, bougeait constamment, agitait les mains. Il me semblait qu’il régnait une atmosphère lourde dans la chambre.-Veux-tu boire une petite liqueur ? fit l’homme.-Mais oui… ça m’allègera…Dis moi…tu ne voulais pas faire autre chose cette après-midi ?-Pas spécialement…Je pensais me laver et peut-être sortir. Mais, comme tu es là…-Ma présence ne doit pas t’empêcher…Comment fais-tu ?-Je chauffe de l’eau à l’aide du seau et je la verse dans le bassin galvanisé qui se trouve derrière le rideau.-Veux-tu ? fit la femme en dérobant son visage. J’en avais des battements de cœur désordonnés. Oserait-il se laver devant elle ? Leur attitude était pleine de trouble. Ils parlaient à voix basse, ne se regardant pas.-Et toi ?-J’aimerais…, dit la femme. Je le voudrais…il y a si longtemps. Tu te souviens, lorsque nous étions ensemble, à la maison ? J’en tremble… C’est terrible… cette brusque tension entre nous…Cette angoisse…Nous étions sans parents… petit à petit les vilaines manières que nous partagions… qui sont nées…je suis mariée depuis des années… mais j’y pense toujours…très souvent…ta chambre…notre solitude à deux…c’est une occasion unique…entre adultes…oublier et se retrouver…-Entre frère et sœur, dit l’homme d’une voix trouble.-Oui…, fit la femme. Ta chambre est faite pour ça. Je suis sûre que très souvent…A ta place, j’en ferais autant…Chez moi rien ne m’est propice pour que je puisse…Leurs visages étaient rouges, congestionnés. Ils croisaient et découvraient leurs jambes. Puis la femme alla vers le rideau et revint avec le bassin qu’elle plaça entre le lit et le miroir. Elle remplit le seau, le mit sur le réchaud à gaz après l’avoir rempli.-Déshabille –toi, dit-elle. Fais comme si tu étais seul.. Je ferai de même… J’en ai envie… Nous sommes si bien ici.Elle marcha vers la porte, s’assura que celle-ci était fermée à clef. Quand elle revint vers le milieu de la chambre, l’homme était torse nu, les bretelles sur les fesses. Sans mot dire, elle déboutonna sa blouse, défit son soutien gorge. Elle avait de très beaux seins, bien que ce ne fût plus une jeune fille. Elle les prit en mains, les laissa reposer dans la coupe de ses paumes.-Que c’est bon, murmura-t-elle. Quel plaisir…-Il y a tellement longtemps que je ne t’ai vue ainsi, dit l’homme à voix basse. Regarde….Il se déboutonna, sortit son sexe en érection.Je le trouvais plus gros et plus long aujourd’hui… il se cabrait avec une sorte de nervosité. J’aimais l’indécence de ce sexe qui sortait tout droit de sa braguette…-Je ne savais plus…Je ne le voyais ni aussi épais ni aussi gros, fit la femme. Reste ainsi, ça me plaît…Je me mets nue… Je suis toute gonflée de luxure…toi aussi, je vois…Elle tourna sur elle-même complètement nue cette fois, se campa devant le miroir et admira sa taille cambrée, les mains aux hanches, le ventre en avant. Puis elle prit un air penché, aperçut l’homme assis au bord du lit, sans aucun obstacle vestimentaire.L’eau fumait dans le seau. La femme versa dans le bassin, y ajouta de l’eau froide. Ses gestes étaient harmonieux et simples. Ses seins bougeaient. Les bouts roses étaient gonflés. Elle avait une toison rousse, peu abondante sous laquelle j’apercevais les lèvres épaisses de sa vulve. Prenant une chaise, elle s’assit et plongea les pieds dans le bassin. L’homme fit de même. Ils se regardèrent immobiles.
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