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Willow, soumise atypique

Chapitre 14

Quelques jours avec Loïc

Divers
L’esprit en ébullition, toutes fatigues (physique et mentale) disparues, je tourne les talons, et je repars, d’un pas décidé vers la salle secrète. Je ne sais pas encore ce que je vais lui dire mais je suis vraiment vraiment en colère ! Finalement, quand je m’approche, je m’aperçois qu’il est déjà en train de se faire enguirlander par Anaïs qui fulmine presque autant que moi. Je ne tiens pas à lui couper la parole mais je finis de m’avancer vers eux, histoire de savoir ce qui se dit ici. Je comprends rapidement qu’elle ne savait rien du plan d’Alex, qu’elle a été manipulée elle aussi. En plus, elle est dégoutée parce qu’en plus d’avoir été utilisée, elle kiffait (et kiffe toujours) bien Arthur et que le début de leur relation en est gâché. Tout ça à cause de la méchanceté et de la connerie d’Alex. Même Alice, pourtant une de ses plus anciennes amies, le sermonne, lui reprochant d’avoir complément déconné sur ce coup-là en sortant des jeux sexuels pour se prêter à un règlement de comptes et une attaque personnelle. Le tout à cause de son ego crétin. De son côté "le Maître" semble perdre quelques centimètres tant il se fait petit. Il a perdu de sa superbe et ne cesse d’essayer de se justifier maladroitement auprès de l’une et de l’autre. Quand son regard se tourne vers moi, il comprend encore plus l’étendue de sa connerie et soudain son visage se transforme : il paraît sincèrement désolé et attristé. Il tente de bafouiller :
— Je... Désolé... Je ne... pensais pas que... que ça se passerait aussi... mal. Je... enfin je... Désolé. — Je ne vais pas te frapper encore même si c’est ce que tu mériterais. Je vais juste me tirer d’ici et te laisser avec ta petite personne, la seule qui t’intéresse. Pour un type qui se présente comme intelligent et cultivé, tu as agi ici comme le dernier des connards. Et je reste polie ! En plus, tu sais qu’une bonne entente entre Arthur et moi est capitale dans notre boulot... Les conséquences de ton petit jeu pervers peuvent être extrêmement graves. J’espère que ça n’impactera pas notre prochain départ. Si ton but était de prouver que tu étais le plus con de nous deux, félicitations, c’est réussi, tu peux être fier de toi !
Je lui lance le regard le plus méprisant dont je suis capable, et croyez-moi je fais ça très bien, puis je fais une bise rapide à Alice et un signe de tête respectueux à Anaïs avant de me casser. Je traverse la maison, sort et alors que je m’avance vers ma voiture, j’entends derrière moi :
— Willow ! Willow ! Attends !
C’est Anaïs qui m’interpelle et qui fonce vers moi en courant. Une fois à ma hauteur, elle me demande :
— Je crois que tu as bien compris que je n’y suis pour rien dans toute cette histoire et que je me suis faite avoir moi aussi. — Oui oui, t’inquiète. Sur le coup, je ne savais pas trop, mais en revenant, j’ai bien vu que tu étais vénère aussi. — J’aimerais bien qu’on discute un peu toi et moi si tu veux bien et si tu n’es pas trop crevée. — J’suis trop à cran pour pioncer là de toute façon. Donc si tu veux, viens dormir à la maison, on papotera un peu. Ça te va ? — Oui. Merci beaucoup Willow et désolé. Même si je ne savais pas ce qui se passait, j’ai participé à tout ça. — T’en fais pas, ne te prends pas la tête. T’y es pour rien toi. Allez, je pars devant ; tu me suis. C’est parti !
Une fois arrivées chez moi, je lui fais visiter rapidement mon appart puis je pars chercher un t-shirt long pour chacune de nous deux. Sans pudeur et sans gêne, on se change l’une devant l’autre. Nous voilà en plein cliché hollywoodien mignon : deux jeunes femmes, tristes, énervées, en chaussettes, t-shirt long et culotte. Pour compléter le tableau, nous sommes affalées ensemble sur un canapé parsemé de coussins ultra-moelleux, à discuter tout en partageant un pot de glace à la cannelle. Se faire prendre pour des connes, ça rapproche, du coup, on se parle comme deux vieilles copines. Évidemment on commence par finir (pas mal la formule, hein...) de parler de l’affaire de la soirée, partageant notre indignation. Anaïs m’explique alors comment tout ça a démarré. En fait, elle connaît Alex depuis quelques années : ils se sont rencontrés lors d’une orgie organisée par une connaissance commune et ils sont devenus amis. Elle ne pratique pas le SM et n’a jamais couché avec lui mais ils s’entendent plutôt bien et se voient de temps en temps. Il lui avait indiqué, il y a quelques semaines, qu’il avait entendu parler d’un homme très bien et beau gosse de la part d’une amante (moi en l’occurrence) et qu’il pensait qu’il pourrait lui plaire. Anaïs, intéressée, avait sauté sur l’occasion (et sur Arthur du coup) mais, Alex lui avait demandé de ne jamais mentionner que la rencontre était arrangée parce que ça mettrait le mec à mal, qu’il se sentirait comme materné par sa pote. C’était très bien vu de sa part. Anaïs avait trouvé ça cohérent et ne s’était donc pas méfiée. Après m’avoir raconté tous ces détails, elle en vient à me demander pourquoi j’ai évoqué le futur départ avec Arthur dans ces termes là tout à l’heure avec Alex.
— J’en déduis qu’Arthur ne t’a pas dit exactement quel poste lui et moi on occupe dans l’armée ? — Il devait me parler de ça dans la journée de demain. Il voulait faire ça comme il faut, disait-il. — Je le comprends, il est pas super à l’aise avec ce sujet, ça fait fuir pas mal de filles quand il l’aborde. — Ah ouais ? À ce point ? — Oui. Nous sommes des tireurs d’élite. On travaille en binôme. Je suis sniper et il est mon spotter, mon observateur. Mais ne parle pas de ça autour de toi s’il te plaît, même si ça te choque.
— Oui bien sûr, je ne dirai rien. Et donc Alex est au courant lui aussi. Et ta petite phrase c’était donc par rapport à votre binôme ? Ah et je ne suis pas plus choquée que ça, au fait. — Oui il sait et dans notre métier, quand on part en mission notamment, un binôme doit absolument être en parfaite harmonie. Et Alex le sait bien. Nos missions sont dangereuses, décisives et notre responsabilité est énorme. On ne joue pas que nos vies, tu vois. Ça me surprend je dois dire, que ça ne te dérange pas, Arthur a souvent eu des déceptions après avoir annoncé quel métier il exerce. — Oui je comprends tout à fait. Alex a vraiment fait de la merde décidément. Je ne sais pas comment étaient ces nanas mais je ne juge pas quelqu’un par rapport à son taf. Que ce soit en positif ou en négatif. Et vous partez dans quel pays la prochaine fois ? — Tu as bien résumé le truc. C’est chouette de ta part mais franchement c’est très rare. Et, pour notre destination, je peux te le dire, annoncé-je avec le plus grand sérieux, mais après, il faudra que je te descende.
Anaïs me regarde dans les yeux, se demandant si je suis sérieuse ou pas. Je tiens quelques secondes mais mes yeux me trahissent et se plissent. Anaïs comprend et sourit ; moi aussi. Et nous explosons de rire en même temps. Cette fille est vraiment sympa. Elle m’avait fait une bonne première impression et je ne m’étais pas trompée. Logiquement, elle tient à parler d’Arthur et me demande si je pense ça pourrait continuer entre eux après cette déplorable soirée. Je ne sais pas vraiment quoi lui dire mais je crois que pour Arthur, lui pardonner sera compliqué :
— Tu sais, Arthur est un mec très carré, très droit. Trop même selon moi, parfois. Je pense que même quand il saura que tu n’as pas voulu tout ça, que tu as été manipulée, il ne pourra pas se remettre avec toi. Il te pardonnera, tu pourras l’avoir comme ami et compter sur lui mais la façon truquée dont votre couple a commencé, il ne l’acceptera pas comme ça. Peut-être avec un peu de temps mais pas de suite. Tu es amoureuse de lui ? — Je le connais moins bien que toi mais je me disais à peu près la même chose... C’est dommage parce que ça collait pas mal entre nous. Amoureuse ? Non, je ne dirais pas ça mais ça matchait bien et les bons mecs sont rares donc si j’avais pu le garder un peu plus longtemps ça aurait été pas mal déjà et puis, qui sait, ça se serait peut-être transformé en quelque chose de plus sérieux. En plus... non, rien. — Ah ben si ! Dis-moi maintenant ! On n’a pas de gêne à avoir entre nous. Est-ce que je dois te rappeler tout ce que tu m’as vu faire ce soir ? — Oui, c’est pas faux. Alors, Arthur est l’amant le plus attentionné que j’ai eu. Il est doux, prévenant, concentré sur le plaisir de sa partenaire. Il utilise toute sa force et son physique au service de la fille. Tout à son plaisir. Il s’adapte, il sait être un peu brusque quand j’en ai envie, puis tendre juste après. Je te promets, c’est le meilleur amant que j’ai connu. Tout dans le respect et l’application. — Carré et professionnel jusque dans sa façon de baiser !! Je ne suis même pas surprise en vrai. Mais dis donc, ça a l’air fort quand même comme tu en parles. S’il était là, tu le ferais rougir ! Surtout de dire ça devant moi, je galère toujours pour lui tirer les vers du nez sur ses parties de jambes en l’air, moi. — Ne lui dis jamais que je t’ai dit tout ça, hein ?! — Mais non ! T’inquiète, ce n’est pas mon genre. Je serai muette comme une tombe.— Merci Willow. Tu sais, en voyant réagir Arthur comme il l’a fait ce soir, je me suis demandé s’il n’était pas amoureux de toi. — Non ! Ça c’est impossible. C’est mon meilleur ami et mon binôme. Je crois qu’il était "multi vexé" en fait : de se retrouver dans une soirée comme ça devant quelqu’un qu’il connaît, du fait que je ne lui ai jamais parlé d’Alex ni de mon penchant pour la soumission et le SM, de penser que tu te sois joué de lui... Etc. En plus je pense qu’il est vraiment inquiet de me voir dans une telle posture et se demande si je ne suis pas manipulée et jusqu’où ça pourrait aller. Imagine un grand frère qui voit sa sœurette dans une telle soirée, il y a de quoi péter un câble sur le coup. — Oui je vois ce que tu veux dire. C’est cohérent et ça ressemble bien au personnage que je connais.
Nous discutons encore pendant près d’une heure avant de partir enfin nous coucher, ensemble. Non, ne rêvez pas, nous n’avons rien fait, la soirée (tout comme moi) a déjà été bien remplie. Ce sera juste un partage de lit, de couette, entre nouvelles copines. Je suis épuisée, je tombe rapidement dans un sommeil lourd et profond. Quand je me réveille le matin, Anaïs n’est pas dans le lit et je sens une odeur de café qui provient de la cuisine. Elle est vraiment adorable cette fille, elle m’a préparé un petit-déjeuner, elle est même allée chercher des viennoiseries à la boulangerie du coin. Quand elle m’aperçoit, elle me gratifie d’un sourire étincelant et me demande :
— Hello ! Café ? Du sucre ? Du lait ? Assieds-toi je m’occupe de tout. — Euh... comment tu fais pour être aussi fraîche ? Et merci ! Tu es bonne à marier tu sais !! — Ah ah merci. Non mais dis donc, c’est une proposition ? Plus sérieusement, je me suis levée assez tôt, du coup je me suis lavée vite fait et je suis descendue à la boulangerie. Quand je me suis réveillée tu devais rêver parce que tu parlais... — Roooh encore ! N’en dis pas plus, j’imagine bien de quoi ça devait parler. En tout cas, t’as vraiment assuré ce matin ! La classe !
Je vous passe le reste de la matinée où nous n’avons fait que papoter et jouer un peu à la console. Ouais j’ai mes moments de geekage moi aussi. Ça me détend et ça m’amuse et comme Anaïs joue aussi, on a bien rigolé toutes les deux. Elle est partie après le déjeuner et nous avons échangé nos numéros. On se reverra sûrement...
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Comme prévu, le début de cette nouvelle semaine s’avère difficile et pénible. Alex tente un message : "Je suis sincèrement désolé. On peut se parler ? Appelle-moi quand tu veux." Je laisse ce texto sans réponse. Je ne sais pas vraiment si je le verrai de nouveau mais même si c’est le cas, je vais le laisser galérer, qu’il médite sa connerie. Par contre, je reconnais que ça me fait bizarre de ne pas échanger du tout avec lui, d’autant que la fameuse soirée, avant qu’elle se termine si mal, était vraiment parfaite. Les stigmates qui parsèment mon corps en attestent. Quel con quand même ! Comment a-t-il pu penser que ça passerait crème ? J’ai besoin de temps pour réfléchir à tout ça mais quoique je décide, il faudra que je le vois pour lui dire en face.
Côté Arthur, c’est pas la joie non plus. Je suis obligée de le voir vu que je bosse avec lui mais il me fait clairement la gueule, même s’il essaye d’éviter que les collègues ne s’en rendent compte. C’est quand même une vraie tête de cochon quand il s’y met ! Pour le coup j’essaye de rester zen, moi. Je tente même une approche en vue d’une "réconciliation" sous un prétexte bidon à la base mais en espérant faire dévier la conversation. Mais c’est raté, il me répond avec froideur et sans même me regarder dans les yeux. À ce moment-là, je vous jure que j’ai envie de l’éclater ! Cette attitude me saoule. Je veux bien qu’il soit vexé sur le coup mais là c’est too much. Cette façon de bouder est juste immature et injustifiée. En plus, il sait bien qu’en tant que binôme, nous devons mettre nos petits différends de côté au profit de notre bonne entente professionnelle. Mais allez, je vais rester calme cette fois encore et lui laisser le temps de réfléchir avant de retenter une approche.
Il y a quand même une bonne nouvelle dans cette semaine à la con : l’arrivée de Loïc, vendredi. Ça va me faire du bien de voir un pote, surtout un pote comme Loïc qui est un bon gros déconneur. Et ce petit comique ne va pas perdre de temps pour se livrer à ses bêtises...
Je viens le chercher à la gare ; j’essaye de le repérer parmi les autres voyageurs. Ça ne devrait pas être difficile : un peu plus grand que moi, c’est un blondinet, coupe militaire mais avec des cheveux ondulés sur le dessus de la tête, des yeux verts émeraude et une bouille trop mignonne de mec sympa (qu’il est). Ah, le voilà là-bas, je le salue d’un geste et, dès qu’il m’aperçoit sur le quai, bondé de monde, il se met à hurler, tout en s’approchant de moi :
— WILLOW !! WILLOW !! Oh Willow ! Mon amour ! Ma chérie ! Ma bien-aimée !!
Oh putain le con ! Tout le monde nous regarde déjà. Et c’est pas fini, arrivé à ma hauteur, ce crétin laisse tomber son gros sac de l’armée et s’agenouille.
— Oh ! Mon Amour ! Veux-tu m’épouser ? Je t’aime tant. Épouse-moi, je t’en supplie. Je t’aime, je t’aime, je t’aime. Alors ?
Les gens se marrent autour de nous, y en a même qui ont sorti leurs téléphones. Je ne sais plus où me mettre tellement j’ai honte ! J’essaye de murmurer :
— Lève-toi bordel ! Arrête tes conneries !
Mais il fait comme si de rien n’était.
— Je t’en supplie mon amour. Dis-moi que tu m’aimes et que tu veux être ma femme. — Bon. Euh... Oui oui. Je suis d’accord. Je veux bien être ta femme. Puis plus doucement, allez lève-toi, tu as gagné.
Alors que quelques personnes applaudissent vite fait et nous félicitent, Loïc se relève avec un grand sourire. Il ramasse son sac et me prend par la main puis, alors que nous nous mettons à marcher, il dit à haute voix :
— Parfait ! Plus qu’à divorcer de ma grosse vache de femme actuelle et je te passe la bague au doigt !
Le regard des gens changent soudainement, certains semblent croire ce que dit Loïc et sont choqués, d’autres se marrent en comprenant la supercherie. Alors qu’on sort de la gare, je lui balance une tape derrière la tête puis je lui dis qu’il commence fort et qu’il est en pleine forme. On se marre comme deux gamins qui viennent de se faire remarquer pendant la récréation. Je sens qu’on va passer de bons moments, ça va me permettre de zapper un peu le reste. Nous passons à la maison pour poser ses affaires puis nous filons directement faire un tour dans Bayonne. Pour commencer, je lui fais visiter la ville en lui demandant des nouvelles de lui et des anciens collègues. Je ne regrette pas d’être venue dans le sud, dans ce magnifique Pays Basque, mais j’ai passé de belles années dans le nord également et j’ai toujours pas mal d’attaches là-bas. On décide ensuite d’aller boire un verre en terrasse et je l’amène dans un de mes bars préférés. Une fois installés, nous abordons un sujet encore plus intéressant : Moi ! Pour le coup, j’ai énormément de choses à lui raconter. Il me faut me libérer de toute cette histoire, avoir un avis extérieur ou au moins parler de ça avec quelqu’un. Loïc paraît tout indiqué, je sais qu’il ne me jugera pas, qu’il écoutera et qu’il n’hésitera pas à être franc. Quand j’en ai enfin terminé, Loïc réagit :
— Et ben !! Tu en as vécu des aventures depuis ton retour de mission. Je te savais joueuse mais pas que tu aimais te livrer à des jeux de soumission. Même juste de temps en temps. — Ah mais moi non plus ! Mais je sentais que j’avais besoin de quelque chose de plus pour me sentir bien dans ma vie et dans ma tête. J’avais envie de plus que de simples relations sexuelles, une envie profonde de goûter à de l’extrême. Alors, quand j’ai rencontré Alex et qu’il a su déceler ça en moi, je me suis laissée aller simplement. Ce type a une sorte d’autorité naturelle qui me fait fondre même si je ne lui montre que très peu. Tu sais ce que dit le proverbe bouddhiste en plus ? — Bien sûr : quand tu t’endors avec le cul qui gratte, tu te lèves avec le doigt qui pue. Mais je ne vois pas le rapport. — Mais que t’es con, c’est pas possible ! Non évidemment. Je pensais à : "Quand l’élève est prêt (prête ici), le Maître apparaît." Je ne suis pas devenue mystique, t’inquiète pas mais le hasard a parfaitement fait les choses sur ce coup-là. Enfin, je le croyais jusqu’à notre dernière session. Mais là, j’ai tellement les boules que je ne sais pas du tout ce qui va advenir. — Ça peut se comprendre, oui. Il a craqué, franchement ! Tu as raison de mettre de la distance, au moins le temps de réfléchir et de savoir comment ça va tourner avec Arthur. Mais il va pas faire la tronche éternellement lui quand même ? Déjà sa réaction est forte, je trouve. — Ouais, mais il s’est senti trahi par moi et par Anaïs. Sa meilleure amie et sa meuf du moment. Ça fait beaucoup. Surtout pour un mec comme Arthur. Mais oui, j’espère bien qu’il va se calmer, qu’il va comprendre pourquoi je ne lui ai pas parlé de tout ça plus tôt. — C’est vrai que ça m’étonne un peu aussi cela dit. Pourquoi ne pas lui en avoir parlé ? Tu es tout le temps en train de dire qu’il est génial, compréhensif et bienveillant ce garçon. — Je ne sais même pas vraiment pourquoi exactement mais je crois que j’avais envie de garder ça pour moi à ce moment-là. Puis j’avais pas envie qu’il la joue grand frère cette fois, qu’il me mette en garde et tout. Oui, Alex a déconné au final et pas qu’un peu. Mais dans les pratiques qu’on a faites ensemble, ça n’a été que du positif pour moi. Tant sur le plan du cul que moralement. On verra bien comment ça tournera mais ne parlons pas de ça toute la semaine par contre, je veux profiter de ta présence pour me vider la tête. — Et te remplir le reste aussi !!— C’est vrai qu’on a jamais baisé tous les deux. Pourquoi ? — Ça, c’est parce que tu ne m’as jamais proposé, sinon je t’aurais sauté dessus, moi. Mais peu importe, je déconnais, je suis avant tout venu te voir pour passer du bon temps avec ma pote déjantée. Du coup, je tombe à pic pour te permettre de te changer les idées, donc c’est parfait. — C’est sympa. Mais, ça veut dire que tu ne me baiserais pas même si je te demandais ? — Ah non ! J’ai pas dit ça ! Tu n’as qu’à me demander, tu verras ce que je te répondrais ! — À voir, à voir...
Non ! Je vous vois venir mais non ! Nous n’avons pas baisé ! Nous avons juste continué cette soirée en nous offrant (oui, chacun sa part) un petit resto que je tenais à lui faire découvrir. Nous avons beaucoup discuté et surtout beaucoup dit de grosses bêtises. J’ai passé un très bon moment et je ne voulais pas que la soirée se termine par une partie de jambes en l’air. Je voulais être en mode amie sympathique et rigolarde. Willow n’est pas qu’une baiseuse hors-pair ! Non, je suis aussi une excellente camarade, la meuf avec qui on aime passer du bon temps. Mais rassurez-vous je reste toujours la même, ce n’est que reculer pour mieux (me faire) sauter ; juste besoin d’une petite pause. Enfin, assez d’états d’âme, revenons-en au cœur de notre histoire et à ce qui se passe les jours suivants.
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Le lendemain soir, nous sommes réunis dans le salon, sur le canapé, après avoir encore passé une nouvelle super journée. Cette fois, je vais me le faire, c’est sûr. Après deux belles journées à me changer les idées, il mérite bien de goûter à ma peau. Je le chauffe clairement depuis un moment quand enfin il se jette littéralement sur moi pour m’embrasser. Quelle fougue ! J’ai l’impression que le garçon a très très envie de moi. Pour le coup, je vais le faire patienter un peu. Je me saisis discrètement de mon foulard beige, posé sur la table de salon et je le passe autour du cou de Loïc. Je l’entoure et le serre jusqu’à ce qu’il s’étonne de ce que je suis en train de faire ; il me regarde d’un drôle d’air. Alors, tout sourire, je lui annonce :
— Écoute Blondin : Le monde se divise en deux catégories, mon ami : ceux qui ont la le foulard autour du cou et ceux (enfin celles) qui se font lécher ! Toi, tu lèches !
Loïc pouffe de rire, enfin autant que faire se peut avec le tissu autour du cou, puis il descend tranquillement son visage tandis que ses mains passent sous ma robe (courte) pour venir s’emparer de mon string. Une fois que c’est fait, il soulève un peu plus ma robe pour découvrir ma petite chatte toute entretenue. J’ai hâte de sentir sa langue fouiller mes plis, je reconnais que j’ai très envie de sexe et je suis certaine que Loïc fera un bon amant. Je retire doucement le foulard pour ne pas que ça le gêne pendant son labeur de lécheur. Sa langue me fouille avec gourmandise, il a l’air d’aimer ce qu’il fait et j’avoue qu’il s’en sort très bien. Je défais les boutons de ma robe pour libérer entièrement mon corps dévoilant ainsi mon ventre plat et mes seins (j’avais pris soin d’enlever mon soutien-gorge quand nous sommes rentrés tout à l’heure). Sitôt fait, Loïc vient les flatter de ses mains. Tout cela est très agréable mais moi aussi je suis en appétit alors je lui demande rapidement de se désaper et de venir me présenter sa queue, ce qu’il fait sans demander son reste. Vous me connaissez bien maintenant, vous savez donc que je peux faire des miracles avec ma bouche. Je lui prodigue donc ce qui sera probablement la meilleure pipe de sa vie. Il s’ensuit de longs et chauds ébats pendant lesquels je m’aperçois avec étonnement que Loïc s’avère être un amant plutôt doux et attentionné. Attention, je n’ai pas dit chiant, au contraire même mais par rapport à son caractère, j’imaginais qu’il serait plus sauvage que ça, un peu comme Patxi quoi. Mais non, il me couvre de baisers et de caresses, il prend soin de me faire jouir avant lui et ne cherche pas à forcer les rapports. Bon, il est quand même cochon et inventif, ce qui fait que je passe quand même un super moment et me laisse aller à plusieurs orgasmes. Aucun doute que nous remettrons cela d’ici à ce qu’il reparte et pas qu’une fois ! Il a même gagné le droit de dormir avec moi toute la semaine, tiens ; ça me fera bien d’avoir quelqu’un de proche pour les nuits à venir vu que j’ai mis fin à mes séances de Yoga SM... D’ailleurs, truc rare chez moi : dans la nuit, nous nous sommes rapprochés et nous nous sommes réveillés front contre front. Quoi ? Non ! Arrêtez de vouloir me caser, ce n’est pas le début d’une idylle passionnée ! Juste deux potes, très proches, qui passent un peu de bon (et chaud) temps ensemble.
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Le lendemain, le week-end est terminé et je dois donc me rendre au taf. Quel dommage que Loïc et moi ne puissions profiter pleinement l’un de l’autre pendant son séjour. Mais le boulot, c’est le boulot ! L’ambiance avec Arthur n’a pas vraiment changé, d’ailleurs on ne peut pas vraiment parler d’ambiance car il parvient, avec un certain talent, à m’éviter la plupart du temps. Pourtant, je vais quand même réussir à le choper entre quatre yeux, rapidement, mais hors de la base pour le coup. En effet, le mardi soir, j’amène Loïc au Mystic, histoire de lui montrer un bar sympa de la ville. Ça doit faire deux heures que nous sommes posés et que nous discutons tranquillement quand je sens qu’on me tape sur l’épaule et que j’entends mon prénom. Je me retourne pour apercevoir Patxi, le collègue (et coloc d’Arthur). Je fais rapidement les présentations entre les deux poteaux qui se sourient et se saluent avec entrain. Je lui demande ce qu’il fait là. Sa réponse me fait tout drôle : il est de sortie avec Arthur ! J’aperçois d’ailleurs mon binôme dans le fond de la salle. Mon sang ne fait qu’un tour et je décide de foncer le voir pour le secouer un peu. C’est bon de jouer la meuf qui le laisse prendre son temps pour réfléchir. Je suis Willow, putain ! Et je vais me conduire en tant que telle ! Je laisse les garçons papoter en partageant une bière et je fonce vers mon meilleur ami. Je le saisis par la chemise puis je le colle contre le mur
— Willow... S’étonne-t-il. — Ta gueule ! Écoute-moi juste deux minutes et je me tire rejoindre Loïc ! Je te conseille de sérieusement réfléchir à notre taf et au fait qu’on est obligés de bien s’entendre pour le faire correctement. Ensuite, on pourra parler de tout ça tranquillement et tu verras que ça ne vaut pas le coup de faire la tronche pour si peu. Je suis Willow, ta pote, ta meilleure amie, pas une putain d’inconnue que tu peux mettre de côté comme ça te chante. J’estime t’avoir laisser suffisamment de temps pour toi ! Alors, quand tu auras décidé d’arrêter de faire ton coincé qui n’a jamais vu de femme à poil, viens me voir et on en discutera autour d’un verre. Sache également que la petite Anaïs n’y est absolument pour rien dans cette histoire, elle a été aussi manipulée que nous, donc laisse la s’expliquer. Voilà, je te laisse et je te renvoie Patxi. Tu me manques Crétin ! À plus, quand tu veux. Passe une bonne soirée.
Arthur reste interdit, le regard perdu, les sourcils froncés. Il me fait un simple signe de tête en guise de réponse. Je fais demi-tour et je file rejoindre les garçons attablés au bar. Apparemment ils s’entendent plutôt bien ces deux-là. Sur le coup Patxi est un peu surpris qu’on ne décide pas de passer la soirée tous ensemble mais je lui explique vite fait que nous ne nous sommes pas vus depuis longtemps avec Loïc et qu’on préfère rester un peu tous les deux, tranquille.
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Parfois, la vie nous fait de drôles de surprises et le hasard fait bien les choses comme on dit. Enfin, bien... Il se trouve que dans cette semaine de répit en présence de mon pote du Nord, dans cette semaine où je suis en froid avec mon meilleur ami et mon amant, j’ai réussi à croiser les deux ! Ainsi, après avoir rencontré Arthur, deux jours plus tard exactement, c’est sur Alex que je vais tomber.
Loïc est un garçon qui ne s’ennuie jamais et qui est très curieux, donc, pendant que je travaille en journée, il fait des visites et randos, profite des villes, paysages et monuments du Pays Basque, et Dieu sait qu’il y a de quoi faire ! Mais aujourd’hui, j’ai réussi à sortir plus tôt du taf, du coup, Loïc propose qu’on aille faire un tour en ville, il veut ramener des souvenirs aux copains et à la famille. Alors que nous déambulons dans les rues bayonnaises, nous nous retrouvons pile devant la boutique de lingerie dans laquelle j’ai acheté (enfin pas vraiment moi d’ailleurs) l’ensemble de La Grande Soirée. J’ai très envie d’y refaire un tour, et peut-être de m’en acheter un nouveau. J’invite alors Loïc à m’accompagner ; comme vous pouvez l’imaginer, il est ravi et il m’emboîte directement le pas. Alors que nous regardons les ensembles, j’entends la vendeuse parler avec un client dont je sais instantanément que je connais la voix... C’est Alex !! C’est incroyable ! Et pourtant c’est le cas. Loïc, en me voyant absente, m’interpelle pour me demander ce qu’il se passe. Je lui explique alors que c’est Alex qui est juste là. Sur le coup, j’ai juste envie de me barrer mais Loïc me regarde et me fait un clin d’œil. Qu’est-ce qu’il va faire ?
— Willow ! S’exclame-t-il. Alors ma chérie, tu as trouvé ce que tu veux ?
Sa petite réflexion fait son effet : Alex lève la tête et m’aperçoit. Il me fixe d’un regard mi-perdu, mi-surpris ; le mien, en retour, est empli de mépris et de sévérité. Le "duel" dure seulement quelques secondes. Alex fronce les sourcils puis baisse le regard. Je réponds alors à Loïc sur un ton exagérément mielleux :
— Pas encore mon chou mais je vais essayer ce bel ensemble bleu nuit. Tu me suis aux cabines...
Nous partons vers les cabines tandis que j’entends Alex dire au revoir à la vendeuse (qu’il connaît bien, d’où sa présence ici), ils se font la bise puis il sort de la boutique, dépité. Je ne pense pas qu’il ait pu croire à notre petit manège mais ça ne change pas grand-chose pour lui : d’abord je ne lui ai même pas adressé la parole puis je me suis amusé de la situation. Sans regret évidemment, il ne mérite pas mieux. C’est pas tout mais j’ai mon ensemble à essayer et devinez quoi ? Il me va à ravir. Une fois encore me voilà bien canon. Je décide de me faire plaisir et j’achète ce soutien-gorge bleu nuit et le string assorti. Je crois bien que ce soir, Loïc va avoir droit au grand jeu...
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Nous sommes samedi, Loïc est finalement resté toute la semaine. C’était vraiment super sympa cette coupure, cette pause. Nous avons baisé, rit et beaucoup parlé pendant tout son séjour au Pays Basque. Je crois qu’il était plutôt content de sa semaine, entre visite du département et visite de sa parfaite amante. Avant de partir, juste avant de monter dans son train, Loïc m’a annoncé qu’il avait fait ses demandes de mutation et qu’il avait mis Bayonne en premier vœu. Sur le coup, je ne sais pas trop comment réagir mais en vrai ce serait super sympa qu’il se ramène dans ma base. Et ce que je lui dis d’ailleurs... À voir, l’avenir nous le dira. Maintenant, il me reste à affronter une nouvelle semaine durant laquelle je vais clairement devoir faire face à mes deux problèmes masculins : Alex et Arthur. Je me demande bien ce qu’ils ont dans la tête ces deux-là...
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