Le site de l'histoire érotique
Sewan Lincoln
Compte Supprimé

Hello

Un peu dans la même optique que la discussion de pocahontas, je souhaitais échanger sur le fantasme du viol.

Bien que peu exprimées par les personnes qui ont ce fantasme, peut-être par peur des préjugés, des remarques, ces personnes gardent ce fantasme en elles. Mais est-il pratiqué avec un partenaire, avec un consentement tacite ?

Car entre fantasme et réalité, il y a un gouffre. Ces personnes qui ont ce fantasme, l’ont réalisé aussi, auraient-elles éprouvé le même plaisir si le viol aurait été perpétré par un inconnu, sans consentement ?

Comment envisagez vous le fantasme du viol ?
Pourquoi avoir ce fantasme ?
Les victimes d’agressions sexuelles ont-elles ce fantasme ?

Une personne m’a un jour dit qu’il y a souvent un lien entre le comportement sexuel qu’on a et les agressions sexuelles que l’on a pu avoir. Comme pour revivre la chose tout en ayant un contrôle de la situation et que c’est une forme de passage à l’acte.

Vous avez 4h !

Bisous sur les fesses

frvince62
Membre
20-09-2020
102 Messages

4h , c'est long pour un viol, non ?
ou alors faut s'y mettre à plusieurs smile

Emmaniolia
Compte Supprimé

Bonjour,

Ce sujet ayant déjà été traité plusieurs fois je dirai juste :
" Certaines personnes victimes d'abus sexuels dans leur enfance tirent un trait sur leur sexualité. D'autres optent pour l'excès inverse, dans l'espoir de relativiser en rouvrant constamment la plaie"


-> Comprendra qui pourra

DanielGers
Compte Supprimé

Le fantasme par principe est inassouvis...

Mais le viol n'est pas un "fantasme" comme les autres.
Je pense que c'est l'idée d'un rapport violant qui est un fantasme et ceux bien plus qu'un rapport sexuel non consentie.

Si c'est vraiment le fantasme d'abuser de quelqu'un pour moi il y a un réel problème.

Sewan Lincoln
Compte Supprimé

DanielGers :

Le fantasme par principe est inassouvis...

Mais le viol n'est pas un "fantasme" comme les autres.
Je pense que c'est l'idée d'un rapport violant qui est un fantasme et ceux bien plus qu'un rapport sexuel non consentie.

Si c'est vraiment le fantasme d'abuser de quelqu'un pour moi il y a un réel problème.

Je présume qu’il y a toujours un certain consentement, la personne voulant être « violée » a sûrement une vision idéalisée du viol. Et la pratique se faisant autour d’un scénario

sets
Compte Supprimé

DanielGers :

Le fantasme par principe est inassouvis...

Mais le viol n'est pas un "fantasme" comme les autres.
Je pense que c'est l'idée d'un rapport violant qui est un fantasme et ceux bien plus qu'un rapport sexuel non consentie.

Si c'est vraiment le fantasme d'abuser de quelqu'un pour moi il y a un réel problème.

Je pense aussi que certain(e)s peuvent avoir envie de jouer le violeur ou la violeuse sans pour autant vouloir en être un(e).
Pour ma part, ce type de scénario pourrait m’intéresser dès lors que je sais qu’on est dans un jeu et que la victime est volontaire et demandeuse.
Pour autant, j’exècre les violeurs et je n’ai aucune envie d’être violent gratuitement.

Sharhajar
Compte Supprimé

Femme violée ici, je vais essayer de donner mon avis sur le sujet. Je n'ai aucun fantasme du viol (c'est dur d'en avoir une vision positive quand on a été traumatisée par la vision réelle - et donc négative - de la chose) et n'en avait pas avant ma première agression. Que ce soit sur un plan psychologique/sexuel, mais aussi sur tous les problèmes qui en découlent, les réactions des proches, les crises d'angoisse, l'hypersexualité ou son absence, etc.

Sewan Lincoln :

Car entre fantasme et réalité, il y a un gouffre. Ces personnes qui ont ce fantasme, l’ont réalisé aussi, auraient-elles éprouvé le même plaisir si le viol aurait été perpétré par un inconnu, sans consentement ?

J'en doute. L'expérience d'un viol est particulière parce qu'en général le cerveau se débranche. Là je parle en expérience perso, mais tu ne ressens rien pendant une agression. Juste du vide. C'est après coup que tu te prends tout dans la gueule. Sans compter l'absence totale de contrôle, la terreur qui peut te prendre, ou la colère. Là où quelqu'un fantasmant du viol avec son partenaire saura inconsciemment qu'elle a le contrôle, aura confiance en lui, ce n'est qu'un jeu comme les relations de soumission. Donc j'en doute fortement. De la même manière qu'un masochiste aimera se faire tordre les tétons par sa femme, mais pas forcément se prendre une droite par un inconnu.

Sewan Lincoln :

Les victimes d’agressions sexuelles ont-elles ce fantasme ?

Comme expliqué précédemment j'en doute. Mais ce genre d'expérience peut mener à une vie sexuelle plus extrême, parfois se rapprochant du fantasme du viol pour reprendre le contrôle. Vivre la situation de manière identique, mais en en ayant le contrôle cette fois.

Sewan Lincoln :

Une personne m’a un jour dit qu’il y a souvent un lien entre le comportement sexuel qu’on a et les agressions sexuelles que l’on a pu avoir. Comme pour revivre la chose tout en ayant un contrôle de la situation et que c’est une forme de passage à l’acte.

Sans forcément calquer la scène de ton viol, tu peux avoir une sexualité exacerbée (c'est mon cas, donc je vais pas parler du cas opposé qui existe également) dans la recherche d'une reprise des droits de ton corps et de ta libido. Pendant une minute, une heure, un mois, on s'est approprié ton intimité aux sens propres et figurés, et tu as besoin de te rassurer et de te montrer que c'est fini, que tu as à nouveau le contrôle. Le gros danger dans ce cas là c'est que tu adoptes une sexualité parfois dangereuse et sauvage, qui peut mener à de nouvelles agressions.

Des bisous à tous mes exhibs, renifleurs/voleurs/tartineurs de culottes, tripoteurs, violeurs et autres humains canidés. Soyez heureux, vous rendez vos victimes plus sexuelles, vous aurez peut-être votre chance avec leur consentement si vous les plongez encore plus dans leur libido.

-------------------------------------------

Par rapport au fantasme du viol, je pense que ça peut rejoindre mon fétiche de la violence. Je ne suis pas masochiste, mais à l'instar de pocahontas j'aime me faire vraiment malmener au lit. Avoir mal, mais pas pour le plaisir de la douleur. Juste pour un certain abandon de soi, et une impression la plus réaliste possible de ne pas avoir le contrôle. Le fantasme du viol doit s'en rapprocher et n'est pas forcément anormal. Au final tout ce qui dérange c'est le terme viol qui se retrouve dans les deux. Dans le BDSM on parle plus facilement de soumise que d'esclave sexuel par exemple, pourtant ça revient un peu au même (je grossis le trait). Être un bout de viande ça peut être excitant. Être un bout de viande à côté d'un chien enragé ça l'est moins.

Dernière modification par Sharhajar (Le 03-11-2020 à 19h29)

Sewan Lincoln
Compte Supprimé

sets :

DanielGers :

Le fantasme par principe est inassouvis...

Mais le viol n'est pas un "fantasme" comme les autres.
Je pense que c'est l'idée d'un rapport violant qui est un fantasme et ceux bien plus qu'un rapport sexuel non consentie.

Si c'est vraiment le fantasme d'abuser de quelqu'un pour moi il y a un réel problème.

Je pense aussi que certain(e)s peuvent avoir envie de jouer le violeur ou la violeuse sans pour autant vouloir en être un(e).
Pour ma part, ce type de scénario pourrait m’intéresser dès lors que je sais qu’on est dans un jeu et que la victime est volontaire et demandeuse.
Pour autant, j’exècre les violeurs et je n’ai aucune envie d’être violent gratuitement.

Un sentiment de supériorité. Le dominant, le dominé. On joue un rôle sans pour autant l’approuver dans la vraie vie. Cela peut avoir un côté excitant, pimenter la relation.

Mais une question qui me taraude c’est : pourquoi la personne veut elle être « violée » ? Que signifie ce comportement pour elle ?

(Pour être franche, je tente de m’auto-analyser)

Sewan Lincoln
Compte Supprimé

Sharhajar :

Femme violée ici, je vais essayer de donner mon avis sur le sujet. Je n'ai aucun fantasme du viol (c'est dur d'en avoir une vision positive quand on a été traumatisée par la vision réelle - et donc négative - de la chose) et n'en avait pas avant ma première agression. Que ce soit sur un plan psychologique/sexuel, mais aussi sur tous les problèmes qui en découlent, les réactions des proches, les crises d'angoisse, l'hypersexualité ou son absence, etc.

Sewan Lincoln :

Car entre fantasme et réalité, il y a un gouffre. Ces personnes qui ont ce fantasme, l’ont réalisé aussi, auraient-elles éprouvé le même plaisir si le viol aurait été perpétré par un inconnu, sans consentement ?

J'en doute. L'expérience d'un viol est particulière parce qu'en général le cerveau se débranche. Là je parle en expérience perso, mais tu ne ressens rien pendant une agression. Juste du vide. C'est après coup que tu te prends tout dans la gueule. Sans compter l'absence totale de contrôle, la terreur qui peut te prendre, ou la colère. Là où quelqu'un fantasmant du viol avec son partenaire saura inconsciemment qu'elle a le contrôle, aura confiance en lui, ce n'est qu'un jeu comme les relations de soumission. Donc j'en doute fortement. De la même manière qu'un masochiste aimera se faire tordre les tétons par sa femme, mais pas forcément se prendre une droite par un inconnu.

Sewan Lincoln :

Les victimes d’agressions sexuelles ont-elles ce fantasme ?

Comme expliqué précédemment j'en doute. Mais ce genre d'expérience peut mener à une vie sexuelle plus extrême, parfois se rapprochant du fantasme du viol pour reprendre le contrôle. Vivre la situation de manière identique, mais en en ayant le contrôle cette fois.

Sewan Lincoln :

Une personne m’a un jour dit qu’il y a souvent un lien entre le comportement sexuel qu’on a et les agressions sexuelles que l’on a pu avoir. Comme pour revivre la chose tout en ayant un contrôle de la situation et que c’est une forme de passage à l’acte.

Sans forcément calquer la scène de ton viol, tu peux avoir une sexualité exacerbée (c'est mon cas, donc je vais pas parler du cas opposé qui existe également) dans la recherche d'une reprise des droits de ton corps et de ta libido. Pendant une minute, une heure, un mois, on s'est approprié ton intimité aux sens propres et figurés, et tu as besoin de te rassurer et de te montrer que c'est fini, que tu as à nouveau le contrôle. Le gros danger dans ce cas là c'est que tu adoptes une sexualité parfois dangereuse et sauvage, qui peut mener à de nouvelles agressions.

Des bisous à tous mes exhibs, renifleurs/voleurs/tartineurs de culottes, tripoteurs, violeurs et autres humains canidés. Soyez heureux, vous rendez vos victimes plus sexuelles, vous aurez peut-être votre chance avec leur consentement si vous les plongez encore plus dans leur libido.

Merci pour ta réponse ! Disons que je tente de mieux comprendre mon comportement sexuel, ce besoin d’humiliation, alors que j’ai connu le viol, les agressions...

Hellangel
Super Auteur
02-09-2017
1681 Messages
Genre : Homme
Age : 27 ans
Lieu: Suisse

J'ai l'impression que Sharhajar a tout dit. Le truc dont tu parles du cerveau qui se débranche, c'est la sidération, et c'est un truc qui devrait être enseigné dans les écoles tellement peu de gens sont conscients de ce phénomène ultra important de la psyché humaine.
Et ce que tu dis fait écho à un reportage que j'avais vu sur une femme violée qui a justement décidé de faire de l'escorting pour se réapproprier son corps et sa sexualité, tomber dans un "travers" parce qu'elle l'a décidé, pour une fois.

DanielGers
Compte Supprimé

Généralement quand tu te veux du mal, en psychologie, et au delà, n'est guère bon signe.
Il y a autre chose derrière.
Pour ma part j'ai avoir de temps en temps des rapport passionné mais pas au delà.
Et même dans le jeu, je n'arriverai pas à me défaire de l'idée qu'il y a certainement un troma derrière et ça me bloquerai

Sewan Lincoln
Compte Supprimé

Hellangel :

J'ai l'impression que Sharhajar a tout dit. Le truc dont tu parles du cerveau qui se débranche, c'est la sidération, et c'est un truc qui devrait être enseigné dans les écoles tellement peu de gens sont conscients de ce phénomène ultra important de la psyché humaine.
Et ce que tu dis fait écho à un reportage que j'avais vu sur une femme violée qui a justement décidé de faire de l'escorting pour se réapproprier son corps et sa sexualité, tomber dans un "travers" parce qu'elle l'a décidé, pour une fois.

Mais parfois le cerveau ne parvient pas se déconnecter...

sets
Compte Supprimé

J’ai lu une interview de cette jeune femme.
Très intéressant et surprenant au premier abord.

Hellangel
Super Auteur
02-09-2017
1681 Messages
Genre : Homme
Age : 27 ans
Lieu: Suisse

Sewan Lincoln :

Hellangel :

J'ai l'impression que Sharhajar a tout dit. Le truc dont tu parles du cerveau qui se débranche, c'est la sidération, et c'est un truc qui devrait être enseigné dans les écoles tellement peu de gens sont conscients de ce phénomène ultra important de la psyché humaine.
Et ce que tu dis fait écho à un reportage que j'avais vu sur une femme violée qui a justement décidé de faire de l'escorting pour se réapproprier son corps et sa sexualité, tomber dans un "travers" parce qu'elle l'a décidé, pour une fois.

Mais parfois le cerveau ne parvient pas se déconnecter...

Je dis pas que c'est tout le temps le cas, pas du tout ! Mais on a l'image de la femme "qui va quand même prendre du plaisir cette salope" (pour les plus détraqués) et surtout l'image de la femme terrorisée, celle qui va hurler à l'agonie, souffrir le martyr, hurler "non" jusqu'à l'épuisement, etc. Ce qui fait que les victimes qui ont vécu un état de sidération (ce qui est très courant, plutôt la majorité des cas il me semble ou en tout cas une grande partie d'entre eux) ne sont pas prises au sérieux, et ce qui mène à tous les "Oui mais monsieur le juge, elle a pas dit non et ne s'est pas débattue"