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Votre première histoire érotique

Vous avez envie d’écrire une histoire. Une histoire vécue ? Un fantasme ? Un pur produit de votre imagination ? Les règles de l’écriture sont les mêmes.
Tout comme la route a son code, l’écriture a ses règles et il est important de les respecter. Si vous écrivez, c’est vraisemblablement parce que vous voulez être lu ou lue, et les lecteurs – que ce soit à l’école, ou par expérience - ont assimilé ces règles, si bien qu’un texte qui sortirait de ces conventions deviendrait gênant, voire désagréable à lire. Comme une tâche sur une œuvre d’art, une craie frottant sur un tableau noir ou une odeur répugnante émanant de la personne que vous convoitez.
Voici donc quelques recommandations issues des erreurs que nous retrouvons le plus fréquemment chez les auteurs débutants, parfois même expérimentés, et les bonnes pratiques pour éviter ces écueils.

La charte

Nous étudions un à un les textes qui nous sont soumis et nous demandons aux auteurs de respecter un certain nombre de barrières en termes de contenu. Veillez à bien lire la charte avant de vous lancer dans la rédaction d’un texte. Il serait dommage que nous soyons obligés de rejeter une histoire que vous ayez mis plusieurs heures à écrire.
Lisez la charte du site AVANT de vous lancer. Je rappelle que la charte est basée sur un choix éditorial de l’équipe. Elle n’est donc pas sujette à discussion ou à négociation. Nous sommes sur un site de littérature, et la loi française n’est que peu contraignante à cet égard, les meurtres et toutes sortes de barbaries peuvent, légalement, apparaître dans un texte. Néanmoins, nous avons défini nos propres barrières, et seuls les auteurs qui les acceptent peuvent publier ici.

Temps de narration

Besoin de cohérence

Un récit, de manière quasi-systématique est composé d’une alternance de passages narratifs et de dialogues. Et votre récit peut être raconté au présent ou au passé. C’est votre libre choix.
Le présent raconte généralement une histoire au fur et à mesure que les événements apparaissent, ce qui procure un côté immersif car le lecteur vit l’aventure en même temps que le narrateur.
Le passé est plutôt utilisé pour une histoire qui a déjà eu lieu et dont le narrateur raconte le souvenir.
Mais, encore une fois, l’un ou l’autre peut être utilisé. Des tas d’auteurs professionnels font des choix différents les uns des autres, c’est donc que vous pouvez faire de même ! Néanmoins, une fois que vous avez choisi votre temps, passé ou présent, vous devez l’utiliser tout le long du texte.
Gardez le même temps de narration tout le long.

Le choix du présent

La conjugaison au présent est un temps bien maîtrisé par les auteurs en général, mais il arrive fréquemment que des auteurs basculent sur un autre temps (passé simple, imparfait, ou encore passé composé) sans réelle raison, alors qu’en réalité dans 99% des cas, tous les verbes sont à mettre au présent. Simple et efficace, non ?
Par exemple, on trouve parfois des textes de ce genre :
Il voit Corine au loin. Il court vers elle quand, soudain, il trébucha. Ce passage au passé simple (« trébucha ») est une erreur. Il suffit de tout mettre au présent :
Il voit Corine au loin. Il court vers elle quand, soudain, il trébuche. Si c’est du présent, c’est partout !

Le choix du passé

Le choix du passé est un peu plus exigeant, car il repose sur l’utilisation de deux temps : le passé simple et l’imparfait. Selon les situations il convient d’utiliser l’un ou l’autre, et de nombreux auteurs ont du mal à savoir lesquelles. C’est en fait relativement simple.
Le passé simple sert à marquer une action instantanée, c’est-à-dire qui ne dure pas. A l’inverse, l’imparfait sert à marquer une action prolongée.
Par exemple au passé simple :
Il caressa sa main signifie que la main a été caressée et qu’il est passé à autre chose.
Alors qu’à l’imparfait :
Il caressait sa main Signifie que la main a été caressée pendant un moment.

Une bonne astuce, si vous avez un doute, est de voir si vous pouvez utiliser la locution « Pendant que » en début de phrase :
Pendant qu’il prit sa main Ca sonne faux, on est d’accord ?
A l’inverse
Pendant qu’il tenait sa main sonne juste.
Avec « Pendant que » on peut savoir s’il faut utiliser le passé simple ou l’imparfait.
Notons néanmoins que, si la conjugaison de l’imparfait est globalement bien maîtrisée, celle du passé simple est en revanche assez régulièrement malmenée. Le piège principal étant le passé simple des verbes du premier groupe à la première personne du singulier, de bien grands mots pour simplement parler de « je » avec les verbes en « -er ». Et dans ce cas, la terminaison au passé simple est « -ai ».
Je caressai sa joue et la regardai s’endormir paisiblement. Oubliez donc les « je caressa » ou « je caressais ». Le premier n'existe tout simplement pas en français et le second est conjugué à l’imparfait (mais comme c’est une action ponctuelle, on doit utiliser le passé simple…).

Le passé composé

Et le passé composé ? me direz-vous, à juste titre. Eh bien, il est généralement à éviter à l’écrit. Le passé composé peut parfaitement s’utiliser à l’oral, et donc dans les dialogues, mais évitez-le dans les parties narratives.
Le passé composé est généralement réservé aux dialogues.
Il est en fait essentiellement utile dans la narration lorsque celle-ci est au présent et que vous mentionnez un événement passé. Par exemple :
Ils s’assoient sur le canapé et Jérémy commande à son téléphone de lancer la liste de chansons romantiques qu’il a préparée depuis quelques jours déjà.
Pour aller plus loin, nous vous recommandons ce tutoriel détaillé.

Début du texte

Introduction des personnages

Il arrive régulièrement que certains auteurs commencent leur histoire par une liste des personnages. Parfois, c’est une présentation rapide avant de démarrer l’action, parfois c’est un rappel des personnages apparus dans les chapitres précédents. Par exemple :
Dans cette histoire les personnages sont :
- Claude, 45 ans, infirmier, 1m80, 70 kilos, n’a pas eu d’histoire sérieuse depuis son divorce.
- Sophie, 27 ans, avocate, mince et bien faite, enchaîne les histoires insatisfaisantes sur les sites de rencontre.
Cette pratique est à éviter.

Comment faire alors ? Un auteur se doit de faire apparaître ses personnages de manière subtile et fluide. Démarrez avec un premier personnage, inutile d’en faire une description exhaustive dès le début – celle-ci peut être complétée plus loin dans le texte, faites qu’un autre personnage soit mentionné, et voilà qu’une nouvelle description peut entrer en jeu. Tout est question de manière et de subtilité, et c’est à ça, notamment, que l’on reconnaît la qualité d’un auteur.
Par exemple, plutôt que le texte précédent, n’est-il pas plus plaisant de lire :
Assis à sa table habituelle, Claude prend son deuxième café de la matinée en se tenant la tête entre les mains. Sa journée va être longue à l’hôpital. Par la fenêtre, il regarde envieusement passer les quelques femmes qui, comme lui, commencent la journée tôt. Chacune d’elles lui rappelle que son célibat n’a que trop duré, et qu’il est temps pour lui de se relancer dans les amours.
Une jeune femme élancée et particulièrement chic attire son attention. Sa démarche est sûre, elle a le dos droit, comme si elle avait pris des cours de maintien, ses cheveux sont parfaitement attachés. Elle est extrêmement concentrée sur le dossier qu’elle est en train de lire méticuleusement. Trop concentrée peut-être, car elle se dirige droit sur un poteau, juste devant le café. Claude n’a pas le temps de réagir que c’est déjà l’impact. La jeune femme tombe à la renverse, légèrement sonnée.
Claude se précipite pour lui venir en aide.
— Vous allez bien mademoiselle ?

La jeune femme lève la tête et le temps se suspend. Pendant quelques instants, qui leur semblent une éternité, ils se regardent l’un l’autre, se sondent, comme s’ils interrogeaient jusqu’à leur âme. Puis le temps reprend son cours normal.
— Je crois oui. Merci. Il me faudrait juste un instant.
— Voulez-vous un café pour vous remettre de vos émotions ?

La jeune femme hésite. Elle ne sait rien de lui, et ses récentes expériences avec les hommes ont été plus que douteuses. Le coup du café, elle connaît, elle se doute des intentions de cet homme. Mais il est intrigant. Après tout, il est venu l’aider, c’est presque un véritable chevalier.
— Avec plaisir. Merci d’être venu m’aider c’est adorable. Je m’appelle Sophie.
— Claude. Sans doute une déformation professionnelle, je suis infirmier. Aider les autres, c’est mon métier.
Vous allez me dire que c’est plus long, mais en fait pas vraiment, puisque la deuxième version intègre la suite de l’histoire. Le secret, c’est qu’il faut que ce soient les événements qui amènent le lecteur à comprendre des choses sur les personnages, et non le narrateur qui les donne de manière brute.
C’est l’histoire qui apporte les précisions sur les personnages, pas le narrateur.
Par ailleurs est-ce que la taille et le poids de Claude sont vraiment utiles au récit ? Si ce sont des dimensions qui sortent de l’ordinaire, il est utile de les mentionner (s’il est particulièrement grand ou petit, gros ou maigre), sinon autant soulager le lecteur de ces données superflues.

Les premières lignes

Comme on vient de le voir, commencer un texte par une liste de descriptions de personnages est une mauvaise idée. Mais, alors, que mettre à la place ?
Il y a des tas de façons de commencer.
1) Une action
Il s’agit de plonger le lecteur directement au cœur de l’action. Ce sera, notamment, un bon prétexte pour présenter les personnages et planter le décor.
Claire n’en revenait pas. Pour la première fois de sa vie, elle ressentait l’envie d’offrir son petit trou à un homme. Victor n’en revenait pas non-plus, depuis le temps qu’il fantasmait sur cette pratique, il allait enfin pouvoir s’y adonner.
— Tu me rends folle, tu sais ? J’ai envie que tu me prennes comme ça. Mais c’est ma première fois, alors…
— Je vais y aller tout doucement.
— Avec un engin pareil, j’aime autant !

La blancheur des fesses de Claire contrastait avec la couleur sombre des draps, sa taille fine et ses hanches larges donnèrent envie à Victor de l’agripper.
On peut d’ailleurs même aller jusqu’à commencer le texte par un dialogue :
— Tu ne me connais pas. Je ne suis pas celle que tu crois.
— Je te connais. Je sais qui tu es au fond de toi et c’est toi que je désire.
— Je t’ai menti, mon nom n’est pas Carole, mais Eglantine. Je suis détective privé.

Louis tomba des nues. Les trois derniers mois de sa vie ne seraient donc qu’une mascarade ?
2) Une époque
Dans un récit historique, on peut commencer un texte en décrivant l’époque où se déroule l’action. Là encore, il s’agit d’être subtil. Evitez les « Cette histoire se passe dans les années 80… », et préférez par exemple :
Avec son survêtement fluo et son bandana fluo, Sophie ne déteignait pas de toutes ses amies. Son walkman à la main et son casque sur les oreilles, elle écoutait « L’aventurier » pour la cinquième fois de la journée.
3) Un thème
Une histoire a parfois un thème central, un fil conducteur, une quête, une question à laquelle les héros vont devoir répondre. Cela peut faire un très bon démarrage. Par exemple :
Encore six. Encore six conquêtes et Luc pourra retrouver une vie normale. Mais pourquoi a-t-il accepté ce pari ? Séduire 20 femmes dans le mois, ça paraissait atteignable. Jamais il n’aurait cru échouer si près du but. Karine aura-t-elle le dernier mot finalement ? Il ne peut s’y résoudre. Il ne reste que deux jours, mais il compte bien les mettre à profit. Ces six femmes, il les aura.
4) Un endroit
Décrire l’endroit où la scène commence est encore une autre manière de faire. Par exemple :
Au milieu des coquelicots, quelques fleurs blanches étaient éparpillées, çà et là, et donnaient à ce tableau bucolique un charme printanier exquis. Le parfum des fleurs, le bruit de bourdonnement de quelques insectes venus butiner et le doux toucher des pétales sur sa peau nue donnaient à Valérie la sensation de vivre hors du temps.

Comme vous le voyez, il y a des tas de manières de commencer un récit. Et encore, cette liste n’est pas exhaustive ! Mais dans tous les cas, faites preuve de subtilité. C’est la clé.
Pour les premières lignes d’une histoire, soyez subtil(e) !

Les points de suspension

Les points de suspension sont souvent utilisés pour sous-entendre qu’il y a plus et laissent le soin au lecteur de s’imaginer ce qu’il veut. Par exemple :
Antoine comprit ce qu’elle voulait de lui… Mais attention, car certains auteurs en mettent un peu partout. Vous pouvez en mettre de temps en temps, mais si vous en mettez partout, c’est que vous laissez le lecteur s’imaginer trop de choses. En tant qu’auteur, vous vous devez d’être plus précis pour aider le lecteur à se créer l’image mentale que vous voulez lui procurer.
Dans l’immense majorité des cas, il est plus judicieux d’utiliser simplement un point ou une virgule à la place des points de suspension.
Plutôt que :
Antoine comprit ce qu’elle voulait de lui… Il lui proposa de la raccompagner chez elle… mais elle refusa… on préférera écrire :
Antoine comprit ce qu’elle voulait de lui. Il lui proposa de la raccompagner chez elle, mais elle refusa.
Bien évidemment, lorsque les points de suspension finissent une liste et remplacent « etc », ce n’est pas la même chose.
Utilisez les points de suspension avec parcimonie.

Les nombres

Faut-il écrire les nombres en chiffres ou en toutes lettres ? C’est une question qui se pose régulièrement dans un récit.
Elle était à 4 pattes. ou
Elle était à quatre pattes. Lequel favoriser ?

Il a un certain nombre de règles en la matière, mais si vous avez un doute, préférez toujours l’écriture en toutes lettres.
Dans le doute, écrivez vos nombres en toutes lettres.
Les règles sont complexes, mais pour faire simple, voici une règle qui fonctionne 95% du temps : pour une heure (« Il est 15 heures »), une adresse (« 17 rue des platanes »), ou pour des nombres à plus d’un chiffre (10 et plus), on écrit en chiffres ; sinon on écrit en lettres.
Ainsi la bonne réponse est « à quatre pattes », puisqu’elle a – fort heureusement - moins de 10 pattes.

Voici une liste de quelques autres exemples bien écrits :
Ils rencontrèrent trois hommes. Il était déjà 3 heures du matin. Elle suça chacun des 10 doigts de son amant.

Les dialogues

C’est sans aucun doute un des problèmes que l’on rencontre le plus fréquemment. La présentation des dialogues est quelque chose d’essentiel, mais qui est, hélas, souvent malmenée. Et pour cause, les règles sont plus complexes que ce que l’on imagine et il existe des variantes, pour couronner le tout !

Guillemets ou tirets

Bon nombre d’auteurs encadrent leurs dialogues par des guillemets. Que ce soit ligne par ligne :
« Comment oses-tu ? »
« Oh, ça va ! »
« Je ne veux plus te voir ! »
ou de manière globale :
« Comment oses-tu ?
— Oh, ça va !
— Je ne veux plus te voir ! »
En théorie, c’est acceptable. Néanmoins, c’est une pratique qui est assez largement délaissée dans l’édition et on favorise les tirets sans guillemets :
— Comment oses-tu ?
— Oh, ça va !
— Je ne veux plus te voir !
qui est une présentation plus légère et plus agréable.
Pour les dialogues, évitez les guillemets et favorisez les tirets.

Dialogues dans les parties narratives

On lit parfois des textes de ce genre :
Camille s’avança vers Antoine et lui dit « Embrasse-moi ! Fais-moi l’amour ! Montre-moi ton désir !» De manière générale, il est préférable d’isoler les dialogues des parties narratives. Mieux vaut donc écrire :
Camille s’avança vers Antoine et lui dit :
— Embrasse-moi ! Fais-moi l’amour ! Montre-moi ton désir !
Isolez les dialogues des parties narratives.
De manière exceptionnelle, lorsqu’il s’agit d’un ou deux mots, on peut laisser le dialogue dans le texte :
Antoine lui répondit « Avec plaisir » et s’approcha d’elle avec l’agilité d’une panthère.

Tiret cadratin

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il existe une grande variété de tirets. Des longs, des courts, des moyens… Chacun a une utilité. En matière de dialogue, c’est le tiret « cadratin » qui est exigé. C’est un tiret long.
Néanmoins, sur XStory, vous n’avez pas besoin de vous en préoccuper. Notre outil transforme automatiquement les tirets de dialogues en tirets cadratins. Utilisez donc les tirets simples, si vous le souhaitez.
Sur XStory, les tirets des dialogues sont convertis automatiquement en tirets cadratins.

Les incises, dit-il !

Les incises, ce sont ces fameux « dit-il », « répondit-elle », … que l’on retrouve à la fin de certaines lignes de dialogue.

Avec parcimonie

La première erreur consiste à les mettre à chaque ligne du dialogue. La plupart du temps, cette incise n’est pas utile et l’auteur doit avoir à cœur de faire en sorte que le dialogue suffise à faire comprendre au lecteur qui parle. Très souvent, par exemple, c’est un dialogue entre un homme et une femme ; dans ce cas, l’emploi du féminin ou du masculin suffit à savoir qui parle. Par exemple ce texte :
Kévin et Sabrina n’arrivent pas à se mettre d’accord :
— Je me trouve trop grosse dans cette robe, dit Sabrina.
— Mais tu es folle, elle est parfaite pour toi ! répond Kévin
est plus agréable sans les incises, qui n’apportent rien au lecteur :
Kévin et Sabrina n’arrivent pas à se mettre d’accord :
— Je me trouve trop grosse dans cette robe.
— Mais tu es folle, elle est parfaite pour toi !

Une autre astuce est de glisser le nom d'un interlocuteur dans le discours d’une personne. Par exemple :
Carole et Nathalie se découvrent nues pour la première fois.
— Tu sais, Carole, je ne m’étais jamais autant approchée du corps d’une autre femme.
— Approche-toi encore davantage alors.
Le cerveau du lecteur tire automatiquement la conclusion que la première à parler, c’est Nathalie et que la seconde, c’est Carole. Et ça uniquement parce que « Carole » est présent dans la première phrase du dialogue. On a ainsi évité l’incise « dit Nathalie ».
Evitez les « dit-il » quand ils ne sont pas indispensables

Cohérence de temps

Parfois c’est plus compliqué. Par exemple, lorsqu’il y a plus de deux protagonistes, les incises sont un outil utile, mais utilisez-les toujours avec parcimonie. Notez d’ailleurs que les incises ne peuvent être conjuguées qu’au présent ou au passé simple, et qu’il est indispensable de les caler sur le temps choisi pour la narration.
Les incises utilisent le même temps que la narration.

Virgule ? Point ? Majuscule ?

Lorsque la phrase du personnage se termine par un point, on ajoute une virgule avant l’incise et on met le tout avant le point. Par exemple :
— Je n’en peux plus. devient
— Je n’en peux plus, dit-il.
Lorsque la phrase se termine par une autre forme de point (interrogation, exclamation, suspension), l’incise se met après, sans ajouter de virgule cette fois. Par exemple :
— Qui êtes-vous ? devient
— Qui êtes-vous ? demande-t-il.
Notez que, dans tous les cas, l’incise commence par une minuscule. Cela étant dit, sur XStory, nous tolérons les incises avec une majuscule dans ce cas-là.
Les incises commencent par une minuscule, mais la majuscule est tolérée.

Exceptions de forme

Une incise c’est généralement un verbe + un tiret + un sujet, mais deux cas particuliers existent.
1) Le premier s’appelle le « t euphonique », c’est ce « t » que l’on insère parfois entre le verbe et le sujet. Par exemple « appelle-t-elle », « pense-t-il », etc.
Ce « t », on le met uniquement quand le verbe conjugué ne finit pas par « t » ou « d ». On écrira donc « dit-il », « répond-elle ». Mais jamais « répond-t-elle » !
2) Dans le cas où le texte est écrit au présent, et que le narrateur est lui-même un personnage de l’histoire, on peut voir des incises comme « dis-je », par exemple. Mais que se passe-t-il lorsque le verbe appartient au premier groupe (les verbes en –er) ? Doit-on écrire « pense-je » ? Cela semble logique et pourtant cela sonne bizarrement.
La règle veut que dans ce cas, et dans ce cas seulement, on remplace le « e » final par un « e accent aiguë », on doit donc écrire « pensé-je ».

Barbarisme

Une autre forme d’incise existe, mais elle est très largement décriée, et ici nous la refusons également : « que je lui dis ».
— Tu es splendide, que je lui dis. C’est une forme qui est un motif de refus sur XStory.
Les incises de type « que je lui dis » ne sont pas acceptées.

Introduction répétitive des dialogues

Une autre erreur classique est l’enchaînement des « Je lui dis », « Elle me répondit », « J’ajoutai », etc. Par exemple :
Je lui dis :
— Viens t’asseoir près de moi.

Elle me dit :

— J’ai plutôt envie de m’asseoir sur toi.

Je lui répondis :
— Avec plaisir.
Un dialogue n’a pas besoin d’être introduit à chaque phrase. On peut totalement se passer d’une introduction de ce genre, ou bien introduire seulement la première phrase. Le lecteur comprend aisément que les tirets suivants correspondent à un autre protagoniste. Le texte précédent serait donc bien mieux écrit ainsi : Je lui dis :
— Viens t’asseoir près de moi.
— J’ai plutôt envie de m’asseoir sur toi.
— Avec plaisir.

Introduisez les dialogues avec « Je lui dis » uniquement quand c’est indispensable.

Les dialogues de théâtre

Il arrive régulièrement que certains auteurs écrivent leurs dialogues ainsi :
— Sabrina : Que nous arrive-t-il ?
— Mathieu : Tu ressens la même chose que moi alors ?
— Sabrina : Je crois, oui.
Cette façon de présenter les dialogues est une pratique réservée au théâtre. Elle n’est pas acceptée sur XStory et il convient donc d’utiliser les incises classiques à la place :
— Que nous arrive-t-il ? demanda Sabrina.
— Tu ressens la même chose que moi alors ?
— Je crois, oui.
Note : L’incise de Sabrina suffit au lecteur, qui comprend de lui-même qui parle par la suite.
Les dialogues de théâtre ne sont pas acceptés.

Les dialogues longs

Parfois un personnage parle pendant longtemps, ce qui occasionne un dialogue long de plusieurs lignes. L’auteur débutant peut alors être tenté de sauter des lignes pour rendre le texte plus digeste. Néanmoins, il ne faut jamais sauter une ligne dans un dialogue. Certains contournent le problème avec des guillemets entourant le groupement de lignes, mais c’est également une erreur.
On ne saute jamais de saut de ligne au milieu d’un dialogue. Mais que faut-il faire à la place ? Autant que possible, il faut éviter ces énormes dialogues. Pour cela une astuce largement utilisée en littérature est de faire intervenir un petit passage narratif pour diviser le dialogue. Par exemple, plutôt que ce gros dialogue :
— Je ne sais plus comment te parler. Des fois c’est oui, des fois c’est non. Comment allons-nous faire ? Je ne peux pas passer ma vie à attendre ta réaction, à essayer de deviner si tu vas bien prendre les choses ou, au contraire, t’agacer, t’énerver, voire claquer la porte. Je refuse de prendre le risque de te perdre pour une simple mésentente, un simple problème de communication. Il est grand temps que tu grandisses et que tu fasses preuve de tolérance vis-à-vis des autres. Et vis-à-vis de moi en particulier. on préfère lire : — Je ne sais plus comment te parler. Des fois c’est oui, des fois c’est non. Comment allons-nous faire ? Je ne peux pas passer ma vie à attendre ta réaction, à essayer de deviner si tu vas bien prendre les choses ou, au contraire, t’agacer, t’énerver, voire claquer la porte.

Il baissa les yeux et poursuivit :
— Je refuse de prendre le risque de te perdre pour une simple mésentente, un simple problème de communication. Il est grand temps que tu grandisses et que tu fasses preuve de tolérance vis-à-vis des autres. Et vis-à-vis de moi en particulier.
En insérant un petit passage narratif, on peut découper un gros dialogue.

Majuscules et ponctuation

Il arrive régulièrement que des auteurs présentent des dialogues de ce type : — j’en peux plus d’attendre
— approche toi
— j’arrive
Mais, dialogue ou pas, il s’agit d’une phrase et il est donc nécessaire de commencer par une majuscule ET de finir par un point. — J’en peux plus d’attendre.
— Approche-toi.
— J’arrive.
La majuscule est obligatoire au début d’un dialogue. Tout comme le point à la fin.

Présentation

Sauts de ligne

Pour le plaisir des yeux, il est agréable que les dialogues soient séparés des parties narratives. Dans l’édition, ou même sur des outils comme Word ou OpenOffice, il est possible de gérer finement l’espace entre différents paragraphes, mais sur XStory, pour des raisons techniques et historiques, cela n’est pas possible. C’est pourquoi nous demandons aux auteurs de sauter des lignes pour aérer leur texte. Attention cependant à ne pas en abuser…
L’usage que nous recommandons est de sauter une ligne après les dialogues, juste avant de reprendre la phase narrative. De manière facultative, vous pouvez aussi sauter une ligne avant la première phrase du dialogue.
Voici un exemple de dialogue bien présenté :
Emmanuelle ouvrit le tiroir, en sortit un objet d’une vingtaine de centimètres, puis le présenta à Cyril. Elle chuchota à son oreille :
— On va pimenter un peu les choses.
— Je… je ne sais pas comment on s’en sert.
— Je vais te montrer.

Emmanuelle commença à lécher l’objet sur toute sa longueur […]
Mettez toujours une ligne vide entre la fin d’un dialogue et un passage narratif
Certains auteurs, voulant bien faire, aèrent un peu trop leurs dialogues et sautent une ligne après chaque phrase. Ce n’est pas nécessaire.
Emmanuelle ouvrit le tiroir, en sortit un objet d’une vingtaine de centimètres, puis le présenta à Cyril. Elle chuchota à son oreille :
— On va pimenter un peu les choses.

— Je… je ne sais pas comment on s’en sert.

— Je vais te montrer.

Emmanuelle commença à lécher l’objet sur toute sa longueur […]
Un simple retour à la ligne suffit entre deux dialogues.

Italique

Il arrive que des auteurs utilisent le style italique pour leurs dialogues. Ce n’est pas une utilisation correcte de l’italique.
En principe, un dialogue écrit en italique sert à expliquer au lecteur qu’il s’agit d’une réflexion du personnage, un dialogue intérieur en quelques sortes.
Ne mettez pas vos dialogues en italique, sauf s’il s’agit de la pensée d’un personnage.

Les smileys

L’époque veut que les smileys et autres « lol », « mdr », « ptdr », « tkt » fleurissent sur nos écrans. Dans un SMS, un mail, un tweet, etc. ça n’est pas notre problème. En revanche, lorsqu’ils apparaissent dans une histoire, c’est non ! (lol)
On ne veut donc pas de :
Elle lui dit qu’elle était loin d’être vierge lol Il savait exactement comment faire ;-) Plus jamais il ne s’approcha d’un sextoy mdr
La seule utilisation légitime est le contenu d’un SMS.
En dehors des SMS, aucun smiley, ni lol, ni mdr !

Les abréviations

Parfois, nous recevons des textes où les auteurs utilisent des abréviations.
Certaines abréviations sont des symboles de mesures : Ils parcoururent 30 km. Sa verge était longue de 20 cm. Dans ce cas, la règle veut que le symbole soit écrit en abrégé si le nombre est écrit en chiffres, mais soit en écrit en lettres si le nombre l’est aussi. En principe on écrit donc « 30 km » ou « trente kilomètres ». Sur XStory nous tolérons également l’écriture « 30 kilomètres ». En revanche « trente km » n’est pas accepté.
Dans le doute, nous vous recommandons d’écrire les unités en toutes lettres. Dans le doute, écrivez vos unités en toutes lettres. Par ailleurs, d’autres abréviations sont entrées dans les habitudes. Par exemple : Ils avaient rdv au sous-sol. Pour la 1re fois de sa vie, il était amoureux. Celles-ci ne sont pas acceptées. Ca ne coûte pas grand-chose d’écrire « rendez-vous » ou « première » en toutes lettres, et le rendu est infiniment meilleur pour le lecteur. Abandonnez les abréviations qui ne sont pas des unités de mesure.

Vous voilà maintenant paré(e) pour écrire une histoire fabuleuse et être lu(e) par des dizaines de milliers de lecteurs à travers le monde. Nous avons hâte de vous lire !
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