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La beuverie de Cupidon (concours)

Chapitre unique

Lesbienne
Mercredi 14 février 2018, la première Saint-Valentin que Maud passait loin de Marc depuis quatre ans. Aucune importance, le mariage était programmé au samedi 17, dans trois jours, elle pouvait se permettre une soirée sans lui, surtout pour enterrer sa vie de jeune fille. La fiancée, peu versée dans le respect de certaines traditions, ne tenait pas spécialement à honorer cette coutume qui consistait à boire devant des stripteaseurs aux pectoraux taillés dans le marbre, mais ses copines avaient insisté, surtout Agnès.Agnès, une sacrée nana, un bout de femme dopée à l’électricité sur courant continu, le seul cœur à prendre de leur petite bande, trop occupée pour laisser un homme entrer dans son quotidien, du moins plus que nécessaire. Elle se trouvait toujours une excuse, un prétexte, des circonstances atténuantes, l’histoire à peine commencée s’achevait par un fiasco. Pourtant, Maud en était convaincue, sa meilleure amie avait énormément à offrir, et méritait de recevoir au moins autant.Leur amitié remontait à loin, au lycée, au temps des premiers crushs pour des mecs dont l’unique qualité tenait dans l’apparence, un physique encore préservé des dégâts du temps ; les jeunes coqs vaniteux en profitaient, inconscients de l’œuvre implacable des années. Il fallut attendre la fac pour voir les amies négliger le superficiel, s’attacher à certaines valeurs morales, prendre du recul avec la culture du paraître, s’aventurer sur le tortueux chemin de l’épanouissement. 
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– Merci.Agnès dévisagea son amie un peu partie ; Maud, sans être ivre, n’avait pas l’habitude de se lâcher, ni des soirées aussi arrosées.– De quoi ?– D’avoir évité les stripteaseurs.La jeune femme haussa des épaules, jamais une conception aussi vulgaire de la fête entre nanas ne lui serait venue à l’esprit. Elle plongea la tête dans le réfrigérateur.– Tu veux boire quoi ?Le sourire de Maud étira ses lèvres fines.– Comme toi.En huit ans, aucune autre réponse n’avait autant résumé leur amitié. Agnès se pressa de préparer le plateau de la desserte avant de la pousser dans le couloir. Amusée, Maud suivit le mouvement, curieuse de connaître la suite du programme.– Tu me fais quoi, là ?La porte de la salle de bain s’ouvrit sur un décor inattendu. Agnès alluma les bougies parfumées disséminées un peu partout. – Déshabille-toi, c’est bientôt prêt.Question de confiance, Maud s’exécuta, les copines avaient l’habitude de se baigner ensemble depuis l’adolescence. 
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Du champagne ou du décorum, la jeune femme aurait été incapable de dire ce qui la maintenait dans un état second ; seule certitude, la fin de son célibat ne pouvait se fêter mieux, ni en meilleure compagnie.– C’est dans la charte de l’enterrement de vie de jeune fille ?Le regard d’Agnès gagna en profondeur.– Non, dans celle de la Saint-Valentin.Maud tressaillit en sentant des jambes effleurer les siennes sous la mousse, le contact la ramena au temps des jeux innocents, quand elles évaluaient leurs physionomies dans la psyché de la salle de bain avant de revêtir un pyjama protecteur, puis d’aller se blottir sous la couette où les rires gras faisaient retomber la tension. Alors chacune s’endormait avec la certitude de se retrouver au réveil, de savourer d’autres instants complices.
– Je t’aime.– Moi aussi, gloussa Maud un peu inquiète.– Non, pas comme ça. Je suis amoureuse de toi, et tu devais le savoir avant de... enfin avant samedi.Malgré les mots, l’inattendu de la révélation, la voix douce conservait sa légèreté, sa fraîcheur ; Agnès remplit les coupes comme si de rien n’était. Maud avala le champagne d’une traite, espérant trouver une réponse dans l’alcool.– Et... tu veux quoi ?– Une nuit. Ensuite, ce sera à toi de voir.Quelques années plus tôt, au plus fort de sa période de rébellion contre les principes établis de la société patriarcale, Maud aurait sauté sur l’occasion. Maintenant, trois jours avant son mariage avec Marc, un homme gentil, honnête, rassurant... Peut-être trop, peut-être qu’elle s’enlisait déjà dans une tranquillité mortifère, un quotidien sans aucune saveur. En revanche, Agnès symbolisait l’exubérance depuis leur rencontre, l’aventure, la vie, l’exact contraire de la monotonie. Alors pourquoi continuer à se mentir, Maud aimait beaucoup son fiancé, assez pour accepter de l’épouser, mais certainement pas suffisamment pour trouver le bonheur près de lui. Un jour ou l’autre, cet échec programmé leur sauterait à la figure comme une bombe à retardement, alors les années de mensonge empilées les unes sur les autres seraient autant de plaies qu’il faudrait soigner à l’instant du divorce.À dire vrai, elle connaissait les sentiments d’Agnès à son égard depuis longtemps, il suffisait de savoir que son amie était là, jamais loin, et les problèmes disparaissaient. Maud ne voulait pas perdre davantage de temps à se cacher dans une situation virtuelle sans queue ni tête, une occasion unique se présentait d’emprunter le chemin que dictait sa conscience, sans peur. Marc s’en remettrait, ou tant pis pour lui ; l’amour rendait égoïste, la jeune femme n’avait pas à s’en excuser. 
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Après un baiser passionné, Agnès savoura la peau du cou fin à la poitrine oppressée. Sa bouche s’égara sur un sein orgueilleux, sa langue s’enroula autour du téton sensible, elle agaça l’autre d’une caresse subtile. Maud s’abandonna au délicieux tourment, déjà soumise à celle qui réveillait si bien sa sensibilité. La bouche picora ça et là les perles de sueurs dans une myriade de baisers fiévreux sur le ventre tendu par la nervosité, une main s’égara dans le pubis.– Hummm...L’instant de vérité venu, Agnès délaissa le nombril pour se glisser entre les cuisses ouvertes, une invitation claire.– Tu veux ? demanda-t-elle par acquis.Des doigts fébriles dans ses cheveux la poussèrent à la vasque fleurie en guise de réponse, il n’y aurait aucune reculade. La senteur épicée flatta ses narines, une goutte de nectar fleurit sa bouche. La jeune femme se délecta de la douce amertume puis, ouvrant les pétales avec prudence, insinua la langue dans le sillon chaud et humide.Témoignage sincère du plaisir dispensé, le miel doucereux se fit aussitôt abondant, la mouille macula les joues et le menton d’Agnès. Cette dernière, aux anges, savoura la récompense livrée à sa gourmandise. Elle lécha le fruit juteux avec passion, attentive à ne rien perdre de cette délicieuse preuve d’abandon.Maud se pâma dans un nouveau râle, sensible à l’hommage particulier de la langue dans ses chairs torturées livrées aux caresses les plus folles, égarée dans une multitude de sensations inconnues, déjà vaincue sans le savoir par un émoi indicible. Elle renonça à tenir les rênes de son plaisir, Agnès s’en occupait merveilleusement.Combien dura la délicieuse torture ? La jeune femme n’aurait su le dire, incapable de saisir la nature du temps comme de retenir le volcan qui menaçait de répandre sa colère dans son ventre. Plus rien n’importa que la bouche à l’orée de sa grotte, la langue dans ses nymphes moites et ce doigt péremptoire sur son clitoris ultrasensible. Inconsciente de son geste, elle caressa ses seins gonflés à pleines mains.– Oui trésor, gémit Agnès flattée. Je veux te voir jouir.La voix brûlante de sensualité consuma l’ultime réticence de Maud à se laisser aller. Elle découvrit un plaisir d’une intensité remarquable, l’extase la tétanisa, le corps arqué secoué de spasmes, la bouche ouverte sur un long feulement rauque.Agnès s’abreuva à la source jusqu’à la tarir, puis porta les doigts brillants de cyprine à sa bouche pour les lécher avec soin sous le regard incrédule de Maud. 
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Cette dernière récupéra, la poitrine soulevée d’un souffle saccadé. Elle aurait voulu parler mais les mots lui manquaient, aucun ne convenait à ce qui venait de se passer. Le souvenir méritait mieux que les compliments habituels, souvent vides de sens, dénués de raison.– Tu ne m’en veux pas ? s’inquiéta Agnès.Son amertume bouleversa Maud. La jouissance avait été trop intense, trop sincère pour éprouver un quelconque regret ; pourtant, les mots restaient coincés en travers de sa gorge nouée par l’émotion. Articuler un laconique « incroyable » exigea une éternité. Mentir ne lui serait jamais venu à l’idée.Agnès parut s’en satisfaire, elle posa une joue sur l’épaule de son amie, en attente de l’inévitable discussion. La réponse prit la forme d’un baiser plein de promesses que les amies allaient s’évertuer à tenir dans l’avenir.– Je t’aime, souffla Maud convaincue de faire le bon choix. Tu vas avoir du mal à te surpasser l’an prochain.– Qu’est-ce que tu veux dire ? demanda Agnès dont le cœur explosa dans la poitrine.– Pour la Saint-Valentin, bien sûr, ne pense pas t’en tirer avec un orgasme à chaque fois, même démentiel. Il en faudra au moins deux. T’as encore du champagne ?Maud venait de trouver la réponse dans l’alcool, ça s’arrosait.
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