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Dimbo

Chapitre 1

Hétéro
C’était l’effervescence à la fête foraine. Le vol 747 de La Cigogne Airline était attendu par toutes les futures mamans. Chacun de ces laiderons peuplant cette cour où elles exposaient leurs caractéristiques hors-normes recevrait un bambin aux caractéristiques proches de celles de leur procréatrices. Qui mieux que la femme à barbe pourrait enseigner à l’enfant-loup comment entretenir son pelage ? Certaines obtenaient même, parfois, un affreux bébé aux exactes singularités.
Le directeur de cette étrange société avait décidé de fermer le site au public pour la journée. La prise de contact entre les mères et leurs mioches en serait facilitée. Il s’installa sur la place centrale, équipé d’un mégaphone. Lorsque, au dessus de l’horizon, apparurent les premiers coups d’ailes, il alluma l’engin et invita chaque parent à venir le rejoindre. Tous trépignaient en attendant l’atterrissage.
   ─ Attention, attention ! Veuillez laisser un peu de place pour les nouveaux arrivants, cria-t-il dans l’appareil.
Encore quelques minutes et elles serreraient leurs moutards dans leurs bras ; à part le femme-tronc, bien évidemment ! Les cigognes se mirent en formation pour la livraison. Le long roulement incessant commença, au son d’un accordéon désaccordé. Non, il n’était pas désaccordé, c’était simplement le musicien, un trompettiste à la retraite, qui se débattait avec son piano à bretelles. Il se débattait tant que deux belles auréoles s’étaient formées sur son tricot de corps à rayures rouges et d’une autre couleur inconnue, même sur les tout derniers échantillonneurs de chez Castor-Brahmapoutre !
La femme la plus grosse du monde eut son poupon en premier. Elle en sauta de joie et le sol se mit à trembler, si bien que le directeur, dont les fines moustaches en vibraient de terreur, la menaça de lui jeter un seau d’eau froide pour l’obliger à se calmer. Elle s’éloigna en dansant avec, dans ses bras, le bambin qui se demandait ce qu’il adviendrait si elle venait à se prendre les pieds dans la poussière. Le lardon était aussi gras que sa mère, toutes proportions gardées. Déjà, elle se précipitait vers le stand des glaces et des barbes à papa, exceptionnellement ouvert pour l’accueil des chiards. Elle lui offrit une quintuple glace : il fallait bien commencer à lui apprendre à survivre dans ce bas monde.
La femme à barbe accueillit une boule de poils que personne ne réussit vraiment à identifier. La femme à la plus grosse poitrine reçut une fille qui avait trois tétons et qui deviendraient plus tard la femme aux trois seins. On donna à la plus petite femme une boîte et une loupe. En l’ouvrant, elle dut faire attention aux autres personnes, surexcitées, qui risquaient de renverser malencontreusement la petite Lily Pucienne. Et ainsi de suite… jusqu’à la plus grande femme du monde.
Ce fut la consternation. L’enfant qu’on lui avait confié était ridiculement normal. Le pire était que cette gamine était même belle. Les moqueries commençaient à fuser et la femme était au bord des larmes. Malgré cette anomalie, c’était son bébé. Elle l’aimait déjà et elle défendrait cette petite créature contre vents et marées. Elle était sûre que la particularité de sa fille se développerait plus tard. En attendant, elle l’aimerait autant que si elle avait été difforme.
Durant toute son enfance, Dimbo – comme l’avait appelée sa mère – dut faire face aux moqueries constantes des autres enfants, plus normalement constitués aux yeux de leurs parents. Il était vrai qu’elle tranchait, avec ses longs cheveux couleur de paille, sa peau rose et ses grands yeux bleus. Parfois, ça se calmait, notamment lorsque le garçon qui faisait les plus grosses merdes du monde commença à se déplacer un peu partout dans le camp : dès que sa mère baissait sa vigilance, il en profitait pour s’introduire dans une roulotte voisine où il ne manquait pas de déféquer en conséquence. Sa mère, la femme qui puait le plus, se mit tout le monde à dos, même si elle était déjà un peu mise à l’écart pour le confort olfactif des autres. Il avait fallu, tout de même, abattre le petit, tant les désagréments étaient insupportables car le gamin continuait à évacuer ses déjections au petit bonheur la chance… si l’on pouvait parler de bonheur ou de chance dans son cas ! Mais il y avait toujours un apollon local pour jeter au visage de Dimbo des épluchures ou tout autre résidu en décomposition avancée, sans oublier de lui crier « T’es normale, t’es normale ! » comme si c’était une tare.
Dimbo était une fille anormalement triste, très solitaire et manquant totalement de confiance en elle. Rejetée par ses comparses, elle traînait souvent dans la forêt voisine. Elle y écoutait le chant des oiseaux qu’elle trouvait bien plus harmonieux que les cris perpétuels des autres enfants. Elle appréciait tout particulièrement le chant des corbeaux. Elle pouvait passer des heures, immobile au milieu des arbres. Ces oiseaux avaient pris l’habitude de la voir venir, si bien qu’ils ne la craignaient plus. Et quand ils la voyaient arriver, ils se regroupaient sur les plus basses branches pour entamer leur récital. Et à force de les écouter, au fil des ans, elle commençait à comprendre ce que se disaient ces noirs volatiles.
Elle avait cependant deux amis qui ne voyaient en elle que l’être humain, pas la petite fille atrocement normale. Le premier était un curieux métissage : il était mi-humain, mi-souris ! Sa particularité lui valut de faire des rodéos sur des animaux improbables, pour le plus grand bonheur des spectateurs qui riaient de le voir finalement chuter après s’être copieusement fait secouer. Le second était tout aussi singulier puisque ce garçon était mi-homme, mi vache. Si ce n’étaient les cornes dont chacun se méfiait, ses camarades d’écurie s’en seraient volontiers moqués. Il faut dire que ce garçon, à la généreuse poitrine digne des meilleures Prim’Holsteins, était si efféminé que le directeur l’avait convaincu de jouer une resucée de « La cage aux folles », version bovine. On lui avait affectueusement donné le pseudonyme de « Miss Sissy Pie Noire » à cause de sa peau tachetée de noir.
Quelqu’un avait, par la suite, suggéré de réunir ces deux étranges spécimens dans un seul numéro. La créature mi-homme, mi-souris montait sur le dos de Miss Sissy pie noire pour un grand moment de rodéo burlesque qui passait en vedette américaine.
Dimbo eut dix-huit ans sans qu’aucune particularité ne se soit révélée, à son grand désespoir. Elle espérait toujours, en son for intérieur, être admise au sein de la communauté un jour ou l’autre.
Un jour donc, comme à son habitude, elle s’en alla dans la forêt. Elle avait accepté que Mi-Souris l’y accompagne. Les autres enfants, bien que devenus plus grands eux aussi, avaient été particulièrement moqueurs ce jour-là. Une fois dans la forêt, elle se mit à pleurer de tout son saoul. Son indéfectible ami tenta de la consoler, mais en vain, si bien que lui aussi se mit à laisser couler de chaudes larmes. Ils étaient côte à côte, la tête sur les genoux et les yeux bouffis par les pleurs.

Ils ne remarquèrent pas, perdus dans leurs pensées maussades, une bande de corbeaux qui se mirent à rire. Dans un premier temps, ils ne leur prêtèrent absolument pas attention, mais comme les rires ne semblaient pas s’arrêter ils les dévisagèrent, se demandant pourquoi les volatiles, d’habitude si amicaux, riaient. Ce fut à cet instant-là qu’ils se rendirent compte d’une chose étrange : alors qu’ils étaient assis sur le sol quelques instants auparavant, ils étaient maintenant juchés sur une branche, comme le premier des oiseaux. Un vieux corbeau s’approcha. Il se posa même sur l’épaule de Dimbo. Ils commencèrent à discuter :
   ─ Que faites-vous, bizarrrrement installés sur cette brranche ? demanda le vieux corbeau.   ─ Je ne sais pas. Nous étions assis au pied de l’arbre et nous pleurions comme des madeleines.    ─ Mais pourrquoi pleurriez-vous donc ? Pourrquoi une jolie fille comme toi est-elle si triste ?
Dimbo lui expliqua tout son malheur, son affreuse normalité et le rejet des autres enfants.
   ─ Dimbo, as-tu rregarrdé entrre tes jambes ?    ─ Mais que dis tu là, espèce de vieux cochon !    ─ Mauvaise analyse ! Je ne suis pas un cochon, mais un corrbac.   ─ Tu sais très bien ce que je voulais dire…   ─ Oui, effectivement. Mais vérrifie entre tes jambes… je t’assurre, je n’en prrofiterrai pas pourr rregarrder.
Dimbo lui tourna le dos et souleva sa robe. Elle commença à baisser sa culotte et fut prise d’une immense joie. Ça y était : c’était arrivé ! Ça y était ! Elle se leva et chercha à descendre de l’arbre. L’oiseau lui révéla qu’elle pouvait utiliser ses grandes lèvres comme des ailes. Elle resta interdite, ne comprenant pas ce que voulait dire le corbeau. Elle le considéra comme une personne sénile. Comment pourrait-elle voler ? Ça n’avait aucun sens, cette histoire ! Elle s’agrippa au tronc, cherchant une prise pour descendre.
   ─ Mais pourrquoi ne m’écoute tu pas ? Pourrquoi n’essaies-tu pas ? Crroa-moi, si je te dis que tu peux voler.   ─ Mais comment dois-je faire ?   ─ Concentrre-toi. Pense trrès forrt que tu peux voler.
Elle essaya. Elle ferma même les yeux pour mieux se concentrer. Rien. Elle ne décolla pas même d’un centimètre.
   ─ Tu te moques de moi, toi aussi !   ─ Mais non, pas du tout. Tu n’es juste pas assez concentrrée.
Toujours aucun signe de vol. Dimbo commençait à pester. Elle ferma les poings sur ses hanches et commença à grogner.
   ─ Tout ça ne mène à rien !   ─ Essayons autrrement. Déshabille-toi et arrrrache une plume de mon crroupion.   ─ Mais c’est vraiment n’importe quoi cette fois !   ─ Arrrrache-la, c’est une plume magique.   ─ Pfff…   ─ Crroaïe !   ─ Et maintenant, que dois-je faire ?   ─ Tu la plantes dans ton cul et tu vas voirr.   ─ Pfffffff, fit-elle en regardant le ciel.   ─ Concentrre-toi. Voilà !
Dimbo regarda entre ses jambes. Ses grandes lèvres semblaient avoir encore grandi et elles s’agitaient un peu comme des ailes. Elle sentit que ses pieds ne touchaient plus terre. Elle exultait de joie. D’un grand battement de ses lèvres, elle quitta la branche et se posa un peu rudement sur le sol.
   ─ Tes grrandes lèvrres vont encorre s’allonger, et grrâce à elles tu pourrrras voler encorre mieux que maintenant. Il faudrra aussi t’exerrcer pour atterrrrirr plus en douceurr. Et fais bien attention de ne pas perrdrre cette plume magique !
Folle de joie, Dimbo s’élança dans un battement de lèvres et s’envola en direction de la fête foraine, suivie de son étrange acolyte, Mi-Souris, qui n’en revenait pas et avait un peu de mal à la suivre.
   ─ Maman ! Maman, regarde !   ─ Oh mon Dieu, enfin ! J’ai toujours su que ce jour viendrait. Je savais qu’un jour tu deviendrais anormale !
Tout le voisinage, rameuté par les cris de joie, admirait le prodige. Tous ceux qui se moquaient habituellement d’elle n’en croyaient pas leurs yeux écarquillés. Le directeur lui proposa immédiatement un nouveau spectacle qui serait à la hauteur de son talent. Et dire que lui aussi pestait régulièrement contre sa normalité qui faisait d’elle un boulet inutile et qu’il fallait pourtant nourrir !
Le nombre de visiteurs augmentait de jour en jour, tous attirés par ce nouveau prodige : ce spectacle était une exclusivité mondiale, excusez du peu ! Dimbo jouissait maintenant d’une popularité immense et tous voulaient être amis avec elle. Tous les soirs, la file d’attente à l’entrée s’allongeait, telle la bite de Pinoccu, l’homme de bois, lorsqu’il racontait des menteries. Elle devenait le clou du spectacle. Le directeur venait présenter le numéro à grand renfort de roulements de tambours :
   ─ Mesdames et Messieurs, vous allez assister maintenant à un spectacle totalement inédit, totalement incroyable pour le commun des mortels. Ouvrez grands vos yeux et regardez le numéro de haute voltige aérienne, exécuté par l’extraordinaire, la fabuleuse, l’inénarrable et l’unique DIMBO !!!!
Mais elle n’en oubliait pas pour autant ses éternels et vrais amis qui l’avaient soutenue depuis le tout début. Elle commençait à découvrir avec eux des bonheurs qu’elle n’avait jamais expérimentés. Dans toutes les villes traversées, les notables, les édiles et autres célébrités locales aux notoriétés parfois douteuses voulaient la voir à leur table. Parfois, certains souhaitaient la voir sous la table plutôt qu’autour. Mais toujours elle refusait de s’abandonner aux liaisons faciles qu’on lui laissait miroiter dans des lieux interlopes. Ce n’était pas parce qu’elle devait se mettre une plume – fût-elle magique – dans le cul que son postérieur serait offert à tous.
Et puis un jour de grand vent, le malheur arriva. Dans une bourrasque infernale, la plume magique s’envola et Dimbo ne put la rattraper. Ni personne d’autre. La plume était perdue. Elle devint inconsolable. C’était la ruine : ses projets internationaux tombaient à l’eau et elle allait donc retomber dans la normalité et l’anonymat de son enfance.
Tous se succédaient à la porte de sa roulotte pour l’encourager, la supporter. Rien n’y faisait : elle ne voulait plus sortir de son antre, rien ne pouvait la consoler. Le directeur se désespérait ; il avait tant investi dans ce projet… il serait ruiné si elle ne revenait pas. Mais Dimbo continuait de s’enfoncer dans la dépression ; elle se disait maudite et entra dans une spirale autodestructrice. L’alcool commença à accompagner ses soirées, puis ses nuits. Quand parfois il lui arrivait d’entrouvrir une fenêtre, un épais nuage s’échappait, ne laissant aucun doute sur le fait qu’elle ne fumait pas que du saumon ! Puis un jour elle franchit les limites du camp d’un pas résolu, et tel Frank elle zappa toutes les personnes qui assistaient à cette première sortie depuis des lustres.
Elle revint plus tard dans la journée, arborant avec fierté un anneau à la narine gauche. Les dégâts de la narine n’étaient cependant pas les seuls : ses oreilles étaient percées en maints endroits d’anneaux épais encore alourdis de chaînettes. A chacun de ses pas retentissait un cliquetis métallique qui laissait une mine perplexe aux rares personnes assistant à ce retour peu protocolaire, se demandant d’où pouvait provenir cet étrange bruit. Personne n’osa lui demander. D’ailleurs elle ne causait pratiquement plus à ses voisins.
Le lendemain soir, Mi-Souris approcha de la roulotte alors que plus personne n’en faisait le siège depuis des lampadaires – à moins que ce ne soit toujours des lustres – même si aucune lumière ne parvenait du domicile de Dimbo. Il frappa délicatement à la porte, comme lui seul le faisait. Elle l’invita à entrer. Elle avait la voix chevrotante et les yeux ravagés par des heures et des heures de pleurs. Elle ne s’en remettait toujours pas.
   ─ Pourquoi n’essaies-tu pas de voler sans la plume ?    ─ Alors toi aussi tu vas m’emmerder avec ça ? Ma carrière est fichue ; j’aimerais que l’on ne me rabâche plus cette chanson ! Si c’est la seule chose que tu as à me dire, je préfère que tu me laisses tranquille.   ─ Non, je ne viens pas pour ça, mais je me devais d’essayer de te persuader.   ─ C’est gentil, mais non… Je sais que tu n’es pas motivé par un quelconque profit ou calcul. Mais tout ça est terminé. J’en ai profité un moment ; c’est déjà pas mal, non ?   ─ Comme tu voudras… J’ai commandé des pizzas, avec plein de fromage : c’est mon côté souris qui a pris le dessus. Elles devraient être bientôt livrées. On reste ici ou on va dans ma roulotte ?    ─ Je te suis, ça me changera un peu les idées.
La soirée était déjà bien avancée et les pizzas bien entamées. Mi-Souris, par deux fois, avait réussi à faire sourire Dimbo. Ils écoutaient de la musique en refaisant le monde. Ils rirent même aux éclats quand, au détour d’un disque de Celtas Cortos, ils entendirent « la mujer barbuda » – la femme à barbe – qui leur rappelait la mère Picarle, la femme à barbe, justement, qu’ils avaient toujours connue, qui avait partagé toute leur vie et qui était décédée cinq mois auparavant.
Il y eut un petit moment de flottement, une sensation étrange ; ils s’étaient tus tous les deux, s’étaient regardés, et leurs visages s’étaient rapprochés. Leur respiration avait subitement changé de rythme et d’intensité. Mi-Souris posa ses lèvres sur la bouche de Dimbo et les enleva presque aussitôt comme s’il regrettait son geste, le trouvant déplacé. Comment après toutes ces années d’une amitié infaillible pouvait-il oser profiter de la tristesse de son amie ? Ou peut-être était-ce la peur de perdre cet instant, de perdre l’émotion ? Mais elle le retint et, à son tour, posa ses lèvres sur les siennes. Elle l’attira sur sa couche. Ils s’allongèrent sur le côté et se regardèrent les yeux dans les yeux. Mi-Souris arborait le sourire radieux et pourtant quelque peu gêné des premières fois. Il la caressait par-dessus ses vêtements sans oser lui demander de les ôter, bien qu’il en mourait d’envie. Ce fut elle qui prit l’initiative de le dévêtir. Si elle sentait ses joues s’échauffer, elle ne put retenir un léger rire en constatant qu’il rougissait bien plus encore. Mi-Souris se retrouva nu comme un rat. Pudique, il plaça ses mains devant son sexe et attendit que son amie fasse de même.
   ─ Avant de me dévêtir, je dois t’avertir que je ne suis plus la même fille que celle que tu admirais lors de son numéro de voltige.   ─ Peu importe ; tu es toujours la petite fille qui partageait ses jeux avec moi. D’ailleurs tu sembles vouloir continuer à partager certains jeux…
Dimbo barra sa bouche de son index et Mi-Souris se tut. Il se contenta de regarder l’ex-star faire un petit strip-tease. Il remarqua qu’elle avait en partie recouvert son corps de tatouages divers, mais il n’était pas au bout de ses surprises. Elle n’avait encore enlevé que le haut et jouait pour l’instant avec ses seins délicieusement ronds et à la blancheur exquise. Elle marqua une pause dans son effeuillage et observa attentivement la réaction de son ami. Elle dégrafa son soutien-gorge. Mi-Souris était pivoine. Les joues gonflées, il serrait les lèvres pour y retenir tout l’air emmagasiné, comme s’il craignait d’en manquer sous peu. Ses deux mains posées sur la tête glissaient lentement, telle une crème au chocolat onctueuse s’écoulant sur son lit de poires. Ses yeux menaçaient de s’échapper de lses orbites, tant ces globes lui évoquaient l’idée de la perfection.
   ─ Et maintenant, attention ! Tu pourrais vouloir t’enfuir…   ─ Jamais de la vie !   ─ Oh que si ! Mais regarde donc…
Elle quitta son pantalon et baissa lentement sa culotte en coton. Elle n’était plus dans l’optique du strip-tease, mais sa lenteur retardait le moment où il découvrirait le résultat de sa récente sortie.
   ─ Oh merde ! Mais qu’as-tu fait ? Mais pourquoi as-tu fait ça ?
Dimbo ne sut pas si son ami exprimait sa surprise ou un quelconque dégoût. Elle avait fait percer ses grandes lèvres et y avait fixé de nombreux et pesants anneaux. Puisqu’elle ne pourrait plus voler, elle s’était symboliquement alourdie de tout ce métal comme pour être sûre de ne plus pouvoir – ne serait-ce qu’une fraction de secondes – caresser l’idée de décoller. Elle avait ensuite passé des chaînes dans ces anneaux, ce qui lui permettait de faire monter ses lèvres comme des rideaux de part et d’autre d’une scène. Ses ailes-lèvres ainsi entravées démontraient son renoncement au vol.
Mi-Souris était totalement muet, incapable qu’il était de prononcer le moindre mot. Il était déchiré entre le reproche de cette capitulation et le respect du choix de Dimbo. Ce fut elle qui, devant la passivité de son hôte, prit l’initiative. Si elle se questionnait quant à cette inhibition apparente, la queue de Mi-Souris – celle de devant – ne laissait planer aucun doute sur ce que cette vision lui provoquait ; elle caressa sa verge d’une main sûre mais délicate, et il crut défaillir.
   ─ C’est ta première fois ?    ─ Avec une vraie fille, oui…   ─ Tu as baisé avec Miss Sissy Pie Noire ?   ─ Oui, répondit-il un peu honteux. Mais je sens que dans cette relation, il noyait sa colère.   ─ Quelle colère ?   ─ De ce que le directeur lui avait imposé comme image, cette espèce de contradiction ambulante.
C’était évident que le contraste entre la carrure d’athlète mi-bovin d’homme-vache et l’image maniérée et efféminée à outrance pouvait surprendre. Dimbo s’aperçut, en songeant à la question, qu’elle ne s’était jamais intéressée aux origines de Miss Sissy. La faute à un environnement quasiment peuplé de freaks qu’on exposait à des visiteurs avides de curiosités, voire même de monstruosités.
Dimbo s’allongea sur le lit, offrant sa croupe à la vue de Mi-Souris. Elle plongea son regard dans le sien et l’invita à passer par cette voie-là.
   ─ Je préfère ne pas prendre le risque de voir arriver une cigogne dans quelques mois…   ─ Tu as peur d’engendrer un petit monstre, c’est ça ?   ─ Je n’ai aucune envie d’engendrer tout court, surtout dans le cadre dans lequel nous vivons. Si c’est un enfant tout ce qu’il y a de plus normal, il serait rejeté comme moi à mon arrivée, et s’il est « anormal », je ne veux pas qu’il soit entraîné par les autres enfants à penser que tout ce qui est « normal » est finalement monstrueux.   ─ Ça se tient, conclut finalement Mi-Souris.
Il s’agrippa aux hanches de Dimbo et s’enfonça entre ses fesses. Quel délice ! Peu enclin à lui demander si elle avait une grande expérience en matière de sexualité, il se contenta de commencer par de timides va-et-vient. Mais elle remuait la croupe, semblant exiger un peu plus de virilité dans le rapport. Mi-Souris s’enhardit – et sans Laurel – accéléra le mouvement. Dimbo commença à gémir, et l’homme ne se sentait plus d’aise ; il se fit un peu plus rude, au grand bonheur de sa nouvelle conquête. Et plus elle montait dans les décibels, plus elle grimpait aux rideaux. Enfin, c’était ce qu’elle croyait car elle finit par s’apercevoir qu’elle ne grimpait pas aux rideaux mais qu’elle flottait à un mètre au-dessus du lit. Mi-Souris prit lui aussi conscience du phénomène. Ils se regardèrent et tous deux allaient éclater de rire quand, par manque de concentration, les deux s’écrasèrent sur la couche, brisant au passage deux lattes du sommier. Elle mit quelques secondes à se remettre de cette chute, éclata de rire, puis serra son amant très fort dans ses bras. Il crut qu’il allait mourir asphyxié.
   ─ Mais tu avais raison ! Ce n’était pas la plume qui faisait voler : ta bite provoque le même effet. Il suffit donc de me glisser quelque chose dans le rectum pour me faire décoller… Merci, Mi-Souris, tu es mon sauveur : je vais enfin pouvoir revoler !   ─ C’est vraisemblablement une simple question d’envie ou de concentration ; tu n’as peut-être plus besoin d’un objet pour…   ─ Ne dis pas n’importe quoi : c’est en introduisant un objet dans mon trou du cul que cela fonctionne. Viens avec moi !
Dimbo ouvrit la porte, et se retrouvant sur le perron elle constata que le sexe de son sauveur avait quelque peu fléchi. Elle s’agenouilla et joua de sa langue pour lui faire retrouver le plus efficacement sa raideur. Il était aux anges et son sexe ne tarda pas à se retrouver droit comme un I grec avant une bonne sodomie. Elle se releva, tendit la croupe, et Mi-Souris l’enfila sans rechigner. Aussitôt elle décolla comme jamais auparavant. Jamais elle n’avait volé aussi vite. Elle effectuait des loopings, basculait d’une aile sur l’autre ; bref, elle s’amusait, heureuse de retrouver cette liberté. Derrière, son passager n’en menait pas large. Il s’agrippa des mains à la poitrine de la jeune femme, décuplant son plaisir. Comme elle virevoltait, pour plus de sécurité Mi-Souris enroula sa queue – celle de derrière : de rat, donc – autour d’une des jambes de sa belle. Assuré par cette prise, il lâcha un des seins pour attirer l’attention de Dimbo en lui tapotant l’épaule avant de lui conseiller :
   ─ Il va falloir penser à atterrir : je ne vais pas tenir longtemps ; je risque d’éjaculer à tout moment, et si ma queue ressort il serait préférable d’avoir déjà reposé les pieds sur le plancher des vaches.
Sur ces mots, il eut une pensée pour Miss Sissy Pie Noire avec qui il avait plusieurs fois expérimenté diverses positions. Son excitation gagna encore en puissance à cette considération et il jaunit à l’idée de prendre son pied à deux mille pieds. Il se voyait déjà tomber en vrille avec Dimbo puis s’écraser comme deux bouses dans les prés.
   ─ Retiens-toi, lui enjoignit-elle.
Lorsqu’elle piqua pour retourner au sol, elle entendit Mi-Souris faire ses prières. Il s’agrippa encore plus fort à elle. Avec la vitesse, il sentait son corps glisser en arrière et il risquait de se retrouver expulsé du centre névralgique de cette expérience de haute voltige. D’autant plus qu’avec la peur, il sentait son sexe se rabougrir. Enfin Dimbo posa les pieds au sol. Avec le freinage rapide qui s’ensuivit, le corps du passager se retrouva propulsé vers l’avant, y compris sa queue. Il se planta profondément entre ses miches, et dans ce dernier coup de reins il éjacula une quantité phénoménale de sperme, comme pour marquer son soulagement, tout comme d’un geste rapide de la main on évacue la sueur de son front.
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